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Christine Godbille-Lambert (Traducteur)
EAN : 9782709623100
231 pages
J.-C. Lattès (25/02/2004)
4/5   4 notes
Résumé :

Aussi grisantes soient-elles, les avancées scientifiques et technologiques sont aléatoires, créant chaque jour de nouveaux dangers : pollution galopante, virus inédits, cyberterrorisme, expériences hasardeuses... Toutes ces menaces sont, à l'heure actuelle, bien plus inquiétantes que celles d'un conflit nucléaire subies depuis la guerre froide. Quant à l'environnement, les traitements que nous lui infligeons au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Les menaces sur la planète Terre sont - hélas ! - un sujet de plus en plus d'actualité. Martin Rees, scientifique anglais renommé offre dans ce petit essai clair et bien documenté une réflexion sur les chances de survie de l'humanité dans le siècle. Il les évalue à 50%. C'est aussi l'occasion de pointer du doigt les méfaits des sciences et les dangers potentiels de certaines découvertes. C'est un livre qui ne prend pas le parti du pessimisme forcené mais de la réflexion sensée qui va parfois très loin : peut-on freiner les sciences ? Quid du principe de précaution ? Certaines découvertes en valent-elles le coup ? le clonage est-il un méfait en soin ? L'auteur évoque également des dangers qui nous menacent : les dangers climatiques, les nanotechnologies, la robotique, la biotechnologie et même... les accélérateurs de particules. C'est ce dernier point qui m'a le plus interloqué ! Rien que pour cela, cet essai - qui se lit comme du petit lait - est vraiment à découvrir.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
D'ici 2050, peut-être les sociétés et les nations se seront-elles radicalement réalignées, nos façons de vivre auront-elles complètement changé, notre espérance de vie augmenté et nos comportements (modifiés par la médecine, l'implantation de puces électroniques, etc...) seront-ils très différents. Mais subsisteront la faillibilité de l'être humain et le risque d'actes malveillants de marginaux aigris et de groupes dissidents. Des avancées technologiques naîtront de nouveaux moyens générateurs de terreur et de destruction, et la communication instantanée d'un point à l'autre du globe amplifiera leur impact social. Encore plus inquiétant, des catastrophes pourraient advenir du simple fait d'avatars technologiques, des accidents graves (création ou fuite involontaire d'un agent pathogène nocif à propagation rapide, ou problème majeur de logiciel, par exemple) pouvant se produire au sein même d'organismes bien réglementés. Plus les menaces s'aggraveront et leurs possibles responsables se feront nombreux, plus les conséquences seront délétères pour la société, qui régressera. A long terme, ce risque peut affecter l'humanité elle-même.
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Une des caractéristiques communes à toutes les attaques biologiques est que, même si les conséquences n'affectent pas encore le monde entier, elles sont détectées trop tard. En fait, si l'on n'a pas recours à l'arme biologique lors des conflits organisés, ce n'est pas seulement par scrupule mais parce que les militaires manqueraient de temps et n'auraient pas les moyens de maîtriser la propagation du virus. C'est en cela que les dissidents ou les terroristes isolés détiennent un avantage : celui de pouvoir, en un rien de temps, camoufler l'origine d'une attaque, à l'heure et au lieu où l'agent pathogène a été lâché. On aurait plus de chances de localiser celui-ci rapidement si l'on disposait d'informations et d'analyses médicales au niveau national, car celles-ci permettraient de détecter une soudaine augmentation du nombre de patients présentant tels ou tels symptômes spécifiques, ou l'apparition quasi simultanée d'un syndrome rare ou anormal.
Une attaque, de quelque nature qu'elle soit, provoquerait la débâcle et la panique. La couverture médiatique alarmiste de l'épisode de la maladie du charbon aux Etats-Unis en 2001 montre qu'une menace, même localisée, peut affecter les mentalités de tout un continent. Car même dans l'hypothèse d'une épidémie de variole annoncée avec prudence, la peur et l'hystérie, encouragées et amplifiées par les médias, bouleverseraient la vie quotidienne à l'échelle planétaire.
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Or, sous peu, le caractère et l'aspect physique de l'homme seront eux-mêmes malléables. De nouvelles drogues ou des ordinateurs implantés dans nos cerveaux pourraient accroître certaines de nos capacités intellectuelles - nos fonctions logiques ou mathématiques mais aussi notre créativité. Nous pourrons peut-être nous "brancher" de la mémoire supplémentaire, ou acquérir des connaissances en transférant directement celles-ci dans nos cerveaux (par injection d'un "doctorat instantané", par exemple). John Sulston, l'un des responsables du projet de génome humain, voit encore plus loin : "Quelle quantité de matériel non biologique pouvons-nous adjoindre au corps humain sans cesser de le qualifier d'humain ?...Un peu plus de mémoire, peut-être ? Plus de capacité de traitement ? Pourquoi pas ? Et si c'est le cas, une certaine immortalité est peut-être à portée de main."
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Pour ce qui est des maladies infectieuses, la dispersion initiale n'est pas un facteur aussi déterminant que pour l'anthrax (qui ne se transmet pas d'un individu à l'autre), et même une dispersion localisée, en particulier sur une population mobile, pourrait provoquer une épidémie de grande ampleur. A cet égard, le plus inquiétant des virus connus est celui de la variole. Il a été totalement éradiqué grâce aux efforts louables entrepris par l'OMS dans les années 1970, mais deux stocks en ont été conservés, l'un au Center for Disease Control à Atlanta en Amérique, l'autre dans un laboratoire de Moscou au nom inquiétant de Vector. La raison avancée est que ces virus pourraient servir à la fabrication de vaccins, mais on soupçonne l'existence de lieux de stockage clandestins dans d'autres pays, ce qui accroît les craintes d'actions terroristes liées à ce virus.
Cette maladie presque aussi contagieuse que les oreillons tue près d'un tiers des individus atteints. Selon plusieurs études officielles portant sur les conséquences d'une propagation de ce virus mortel, celles-ci seraient catastrophiques pour une grande ville, mêmes si l'épidémie était maîtrisée et que les victimes ne s'élevaient qu'à quelques centaines. Les médicaments manqueraient, surtout en l'absence de vaccins suffisants, et si l'épidémie s'étendait au-delà des frontières, elle causerait plusieurs millions de morts.
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En 2002, le magazine Wired, mensuel de luxe spécialisé dans le matériel informatique et les gadgets électroniques, a eu l'idée d'ouvrir une série de "paris à long terme", afin de débattre des évolutions de la société, de la science et de la technologie. (...)
J'ai quant à moi parié mille dollars que "d'ici 2020, une bio-erreur ou une bio-terreur aura causé un million de morts". J'espère ardemment, bien sûr, perdre mon pari, mais, honnêtement, je ne crois pas que ce sera le cas. L'horizon étant inférieur à vingt ans, je pense que ce risque est important, à supposer même que l'on "gèle" les programmes de recherches, ou que les auteurs potentiels de ces horreurs ne disposent que des techniques d'aujourd'hui. Car rien n'avance plus vite que la biotechnologie, et ses progrès vont intensifier et multiplier les risques.
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