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EAN : 9791091146159
416 pages
Dystopia (01/04/2015)
3.67/5   9 notes
Résumé :


Au nord de l’Arélie, faisant frontière avec le Parayaquill se dresse la chaîne des monts Chiffres. Le Mont 84 élève sa face grise et dur au-dessus de la jungle luxuriante et étouffante qui s’étale à ses pieds. Ancienne mine-prison, il s’est vidé de sa population au moment de la Guerre de 8 ans, et depuis plus rien ni personne n’a osé braver les panneaux « Danger, terrain miné ».
Jusqu’au jour où Bravo d’Iquitos, étudiant de La Nouvelle-Ozmüde ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Cavale.

Que se passe t-il quand deux repris de justice croisent un étudiant en plein chagrin d'amour ?

Il s'agit du deuxième roman que je lis du duo Yves et Ada Remy. J'avais précédemment lu le bijou méconnu de Fantasy "Les soldats de la mer". Ce recueil de nouvelle décrivait un monde étrangement proche du notre au travers d'une Fédération de cités-États. Ce roman se veut une "suite" des centaines d'années plus tard.

La Fédération n'est plus. Seuls subsistent les livres et les mythes. L'action prend place sur un autre continent jadis colonisé par cette dernière. La technologie est proche de celle de notre monde. Mais notre histoire se déroule dans un État de droit divin où les forces de l'ordre sont omniprésentes.

Nous suivons Bravo D'Iquitos et deux évadés dans leur cavale. L'étudiant perclus de romantisme va les suivre afin d'oublier une déception amoureuse. Cette fuite sera émaillée par la violence, mais aussi, plus inattendu, par l'amour. Ces deux pulsions s'entremêlent que ce soit chez nos fuyards, mais aussi chez l'inspecteur lancé à leur poursuite. le tout est servi par la magnifique plume du duo d'auteurs.

Le travail d'édition est également très soigné. La couverture du livre forme une seule illustration en noir et blanc lorsqu'elle est totalement dépliée. A l'inverse, sous les rabats de la couverture, nous trouvons deux cartes du monde.

Bref, ce roman est une agréable prolongation de l'univers de "Les soldats de la mer".

Je remercie Babelio et les éditions Dystopia pour l'envoi de ce roman.

MASSE CRITIQUE MARS 2023
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J'ai reçu ce livre dans le cadre de Masse Critique.

J'ai été séduite par le synopsis. C'est pourquoi j'ai voulu le découvrir.

Et effectivement la douceur du récit est agréable, douceur de l'écriture évidemment (le monde n'est clairement pas tout doux !).
Les auteurs nous imerge réellement dans leur univers. Doucement et tendrement, nous sommes comme pris par la main pour nous guider dans le monde car le monde qu'ils nous proposent ne nous attend pas. Au contraire, on est au coeur des évènements.

Si je n'ai à ce point pas aimé ce livre c'est à cause de certaines réflexions que je ne peux pas accepter. J'ai dû arrêter ma lecture ! Dès les premières pages nous avons une relation tordue entre une secrétaire et son supérieur (qui n'est en aucun cas tolérable mais qui montre bien la mentalité d'une autre époque). Comment accepter dans un roman (même si l'on sait que cela existe encore IRL) qu'un supérieur se permette des remarques comme "tout cela ne vaut pas tes deux petits seins" lorsqu'il s'ennuie devant des rapports pénibles ! Il n'y a aucun indice quant à une hypothétique vie maritale entre les deux. Et ce genre de réflexion sexistes, dégradantes, toxiques (et j'en passe) m'ont fait abandonner le livre très rapidement. Alors si cette relation se retrouve être "justifié" plus tard, je ne le sais pas, car c'était bien trop toxique pour attendre une quelconque révélation.
Mais ce qui m'a le plus révulsé dans la centaine de pages lues fut la subtile comparaison de forçage de serrure avec l'acte sexuel (parce qu'il faut bien forcer un peu pour ouvrir les pucelles) ! Comment ne pas se révulser !

"lui faire comprendre qu'il allait la tourmenter un peu mais que c'était pour son bien et qu'il en était ainsi de toutes les demoiselles encore pucelles qui pour leur bien à venir souffrent un peu en s'ouvrant gentiment à leur séducteur." S'en suit la description sensualisée du mécanisme.
Cette petite phrase (et celles qui sont proches) m'a complètement révulsée ! Rien ne va. Des termes à leur signification. "tourmenter", pourquoi ? BDSM ? Ainsi il faut qu'elles souffrent pour leur bien futur !? Mais en quoi ? et on parle du terme de "séducteur" qui ne repose que sur le consonante du violeur par manipulation...?

J'explose. Et ne peux malheureusement pas terminer cette histoire. Quoi qu'il se passe après.
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Yves et Ada Rémy n'ont pas fini de nous séduire avec leur Fédération et ses colonies. Après le sublime Les soldats de la mer, le retour en terres fédérales nous entraîne dans un roman d'aventure palpitant, poétique et violent, nous rappelant combien il est indispensable de lire les Rémy. Et Dystopia. Et puis rien que pour la beauté de l'objet.
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Merci à Babelio qui m'a permis de découvrir ce livre grâce à ma sélection dans la masse critique.
Ce n'est pas du tout le livre que je lis habituellement .

Les personnages sont bien développés, et le lecteur peut facilement s'identifier à leurs motivations et leurs dilemmes. le style d'écriture est clair et efficace, et l'auteur permet de créer une atmosphère immersive et crédible.
"Le Mont 84" est un roman divertissant et bien écrit.
Je le recommande pour les fans de ce style de livre qui recherchent une lecture légère et agréable.
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L'étrange beauté d'une féérie policière sous le signe de l'Amour.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/05/12/note-de-lecture-le-mont-84-yves-ada-remy/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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critiques presse (1)
SciFiUniverse
27 octobre 2020
Le Mont 84 est un roman d’aventure exotique, palpitant, poétique et violent.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Comme ne l’ignorait pas Annenkoff, il existait encore au service de la HD, malgré la passation officielle des pouvoirs, des effectifs endormis, derniers vestiges d’une grandeur passée, des hommes, des équipages, une flotte d’intervention qui n’étaient tenus en réserve que pour faire face à un événement d’une exceptionnelle gravité mais que la HD entretenait avec soin dans l’espoir toujours caressé d’un renouveau. Mais quel service, à l’heure présente, avait le droit ou l’occasion de les utiliser ? Ni l’investigation criminelle ni la Répression du Crime ni la police des mœurs ni la brigade des mineurs, ni celle des jeux, toutes muselées. La fraude fiscale, le Bonheur, la censure ? C’étaient peut-être les seuls à ne pas être réduits à l’inactivité.
Bien sûr, il pouvait toujours, au mépris des interdictions, demander à ce que soient dépêchés des hommes et des équipages sur la piste des trois tueurs. Il pouvait au moins tenter de le faire. Peut-être même attendait-on, au sein de la Haute Direction, une telle occasion, une telle initiative ? Est-ce qu’on ne prétendait pas que le surintendant ou le colonel Marc, son éminence grise, inconsolables du déclin de la HD, manœuvraient pour reconquérir une tutelle sur la province ?
Quand il avait été nommé au poste de Coordinateur, il s’était récusé. Il n’avait pas le profil d’un administratif ! « En effet, nous le savons », lui avait-on répliqué. Il avait alors osé un « Qu’attendez-vous donc de moi ? » Il entendait encore la réponse, sèche, abrupte, ne tolérant plus d’atermoiements : « Que vous soyez vous-même. »
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Elle remonta le store et regarda le village qui s’étendait dans le vallon. Habiter un moulin au sommet d’une colline, c’était un bien joli endroit d’où elle pouvait guetter, dès ses dix ans, l’arrivée du chevalier blanc qui l’emporterait en croupe, tagada, tagada, sur son destrier. Quatre ans plus tard, le chevalier blanc s’était incarné en un mignon-mignon camarade de classe noir comme du charbon mais qui ressemblait à la mascotte d’une borne distributrice de barres chocolatées, lequel s’était vu évincé, elle avait quinze ans, par un poète de sa classe qui lui glissait dans ses cours d’arélien des déclarations d’amour en octosyllabes hémistichés, lui-même renvoyé dans son dictionnaire de rimes et remplacé, elle avait dix-sept ans passés, par le capitaine de l’équipe de balle-au-poing qui s’était lui-même disqualifié en se laissant embobiner par cette oie bimbo qui avait gagné un max de rubans au bal de la Bienfaisance d’Archer-le-Droit en dansant les fesses en arrière et les nichons en avant, une oie, je vous dis ! Et depuis qu’elle était entrée en première année de sciences molles à l’université de Nopal elle n’avait pas rencontré un seul étudiant capable de s’accrocher à la cordée emmenée par le chevalier blanc et qui était en rade après que le capitaine de balle-au-poing a dévissé avant d’atteindre le mont Vénus.
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Le soir, assis à l’ombre d’un wagonnet, il fixait des heures entières les lentes mouvances de la jungle à ses pieds tout en fatiguant une foule de pensées désenchantées que tout jeune homme ne cesse de nourrir à la suite d’un premier grand amour brisé. Quand la lumière du jour fléchissait, il descendait à la lisière, sa carabine glissée sous le bras, guettant le vol d’un oiseau-trompette ou le grognement d’un jeune pécari fouineur. La nuit, il dormait dans une des cellules du quartier des bagnards.
Au sud, au-delà de la jungle, pouvaient bien frémir sans lui les villes invisibles. Il avait quitté La Nouvelle-Ozmüde dix jours plus tôt pour se réfugier dans cette mine, la veille exactement des vacances universitaires. Une fugue. Une désertion. Et quand il cherchait à comprendre pourquoi il avait été si bouleversé par la trahison d’une fille et pourquoi il ne pouvait cesser de ruminer toujours des pensées désabusées, alors il démontait sa carabine, pièce par pièce, s’efforçant de la remonter méticuleusement.
Il tuait le temps. Et toujours le passé revenait avec de subtils détours, des réflexions pièges, des approches secrètes, des liaisons impromptues, le faisant désespérer de l’avenir.
Un jour, las de ne rien faire, las de s’abandonner à son humeur morbide, et de plus en plus téméraire parce que de plus en plus accablé par son malheur, il entreprit de visiter plus longuement les baraques du casernement des gardes et de l’intendance.
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On ne sait rien de cet enfant, sinon qu'il était caché parmi le fouillis de fougères, d'icaquiers et d'épines noires, dans le ravin qui borde la Rampe-Sisyphe taillée dans l’âpre flanc du mont Argos. Ses sentiments, ses mobiles restent ignorés, les circonstances qui le conduisirent à son geste sont inconnues.
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Yves Rémy et Ada Rémy - Les soldats de la mer
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