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EAN : 9782494109087
444 pages
Editions Hurlevent (13/09/2023)
4.14/5   37 notes
Résumé :
1897, Paris, île de la Jatte. Marie et Charles Aupic se préparent à accueillir leur troisième enfant. L’allégresse régit le quotidien de cette famille que rien ne saurait séparer.

1915. Marie Aupic n’est plus et a emporté avec elle tout l’espoir d’un avenir radieux. Dans un pays en proie à la guerre, la fratrie se disperse et les destinées se troublent. Alors que les chemins individuels se dessinent, Maximilien, Madeline et Marceau parviendront-ils à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Paris, 1897, Marie et Charles Aupic vivent avec leurs deux enfants, Maximilien et Madeline, sur l'île de la grande Jatte, au bord de la Seine, un petit coin de paradis et de verdure. le cadre de vie est idéal pour une famille. La naissance de Marceau complète la fratrie et embellit les journées des parents. Les Aupic sont heureux, épanouis et unis. Jusqu'au jour où Marie décède. Marceau n'est alors qu'un tout jeune enfant, tandis que les deux aînés entrent à peine dans l'adolescence. Charles, malheureux, se renferme, ne sourit plus, devient dur et exigeant.

Nous sommes alors en 1906 et le destin de la fratrie Aupic s'annonce bien sombre.

A chaque nouvelle parution des éditions Hurlevent, je suis fidèle au poste. J'attends de tenir entre mes mains le nouvel ouvrage. Je sais qu'il me plaira que ce soit dans les thèmes abordés, le contexte et l'écriture. le livre de Mélissa Restous en fait partie.

Dans cette lecture, nous sommes en France et nous vivons les événements dès 1897, puis ceux de la Première guerre mondiale jusqu'en 1917. "Les éclats de la fratrie Aupic" conduit le lecteur à suivre le destin de Maximilien, de Madeline et de Marceau sur près de vingt ans.

De l'enfance à leur vie de jeunes adultes, ils sont très soudés mais vont progressivement se disperser dès le début de la guerre. le monde est en plein bouleversement. Maximilien est sur le front, Madeline se marie et Marceau peine à vivre de sa passion.

L'autrice parle peu du conflit mais plutôt de la trajectoire de chacun de ses personnages et des liens fraternels existant durant cette période sombre et douloureuse.

J'ai aimé l'ensemble des thèmes abordés, que ce soit les conventions sociales dans la bourgeoisie, que la destinée des personnages, leurs illusions, les désillusions et surtout comprendre comment les événements tragiques de leur vie façonnent leur avenir.

C'est un livre écrit avec beaucoup de maturité et de douceur. Les personnages sont touchant par leur sensibilité et leurs forces de caractère.

Un beau roman sur l'amour filial dans la bourgeoisie parisienne entre la fin de la belle époque à l'entre-deux-guerres.

Une très belle lecture.

Lien : https://labibliothequedemarj..
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Voici le 3ème roman des éditions Hurlevent qui rejoint ma bibliothèque et c'est de nouveau un intense plaisir de tourner les pages et de découvrir cette magnifique histoire, c'est encore un choix parfait que font les jeunes femmes de cette toute jeune maison d'édition.
📚Melissa Restous a, non seulement une plume merveilleuse, mais elle a également cette capacité à faire tomber les barrières intelligemment, elle met en scène des sujets actuels dans une époque où il semblait si confortable de les ignorer. Nous sommes donc en 1897 lorsque nous faisons la rencontre de cette famille qui nous semble durant les premières pages vivre dans un parfait bonheur, les 3 enfants font le bonheur de ce couple de parents. La disparition de la mère de famille va rebattre les cartes et obliger ce père veuf à adopter une éducation correspondante aux critères de l'époque et le moins que l'on puisse dire est que les possibilités de vie et de carrière étaient limités. Nous allons donc voir grandir ces trois enfants, l'aîné Maximilien, sa soeur Madeline et enfin le petit dernier Marceau, le plus jeune deviendra à mes yeux très rapidement attachant car il va subir les foudres et violences physiques et verbales de son père, Marceau incarne la différence telle qu'elle été refusée à cette époque.

📚L'auteure brise certains tabous et parvient de manière documentée et particulièrement judicieuse à mettre au grand jour l'intemporalité des difficultés à faire accepter son choix de vie, tout simplement ce que l'on est et ce qui nous caractérise. Elle nous amène au questionnement et à la constatation que les intolérances d'aujourd'hui ne sont qu'une continuité de ce qui a toujours été, la différence n'a jamais été possible aux su et au vu de tous, il est vrai que les sanctions qui en découlaient au 19ème étaient terribles et qu'il était difficile de s'y soustraire.
Lien : http://livresque78.com/2023/..
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1897, Marie et Charles Aupic vivent un mariage heureux et s'apprêtent à accueillir leur troisième enfant dans leur superbe villa sur les bords de Seine. Rien ne saurait les séparer tant leur amour est fort. Mais des années plus tard, en 1915, le temps a passé et emporté Marie. La famille peine à se relever depuis ce décès et toute joie semble avoir quitté ses membres, semant le trouble parmi les enfants, Maximilien, Madeline et Marceau, qui n'arrivent plus à communiquer entre eux ni avec leur père. Ce dernier, dévasté, laisse apparaître des traits de caractère jusque-là insoupçonnés, déclenchés par la disparition de sa femme. Tandis que chacun d'eux tente de se reconstruire, les enfants se questionnent sur ce que sera leur avenir maintenant que l'équilibre familial n'existe plus. D'autant plus que la guerre fait rage et inquiète les Français ...



Ce roman a été un véritable coup de coeur que j'ai dévoré en 24 heures (oui oui vous avez bien lu) tant je ne pouvais le lâcher. La plume de l'autrice est très agéable et j'avais l'impression de faire partie de cette famille Aupic qui passe du bonheur absolu à la tristesse et au désespoir lorsque la mère disparaît. J'ai été happée de la première à la dernière ligne et cet éclatement des liens a renforcé mon envie de les voir se reconstruire et aller de l'avant même si je me doutais qu'avec la menace de la guerre qui planait ce serait très difficile pour eux. J'ai été bouleversée par les enfants, aux caractères et destinées bien différentes, que l'on voit grandir sous nos yeux de lecteurs et que l'on prend un peu comme nos propres frères et soeurs que l'on a envie de protéger. Madeline peut paraître agaçante au début mais son combat en tant que femme m'a beaucoup intéressée, Maximilien qui est sans doute celui qui va le plus souffrir de la guerre m'a touchée aussi et que dire de Marceau. Mon chouchou, tellement beau, vrai et émouvant dans son combat personnel pour l'acceptation de soi et de son chemin de vie. Une fratrie que je n'oublierai jamais et des mois après ils sont encore dans mon coeur. J'ai également apprécié le contraste entre la vie citadine parisienne, le côté champêtre avec les pique-niques sur les bords de Seine et le contraste très sombre avec les scènes dans les tranchées durant la Première Guerre mondiale. Si vous aimez les histoires de famille avec des personnages qui mènent des combats personnels foncez !
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Les Éclats de la fratrie Aupic

Avec sa plume addictive, l'autrice balaie les tabous, les codes bourgeois et les leçons de morale pour mettre de la lumière, sans pathos, sur la trajectoire de chacun de ces enfants que tout oppose mais que rien ne peut séparer. Une histoire aussi belle que tragique, où seul le lien fraternel est indéfectible.

C'est en 1897 que le lecteur rencontre la fratrie. le petit Marceau vient agrandir la famille, qui décide de quitter Paris pour un écrin de verdure, une villa pleine des promesses d'une vie de famille idéale : poésie, nature, joie de vivre. Ils grandissent avec une belle complicité et l'idée que rien ni personne ne pourra jamais les séparer.

Pourtant en 1906, le décès de leur mère est comme une tempête destructrice et des ravages vont s'abattre sur la famille… jusqu'à la faire voler en éclats. le père, Charles, voit s'éteindre en lui toute étincelle de lumière et ne garde que noirceur, amertume, cynisme, froideur et violence. La morosité s'installe et la villa perd toute son âme. Quant à la fratrie, ils doivent composer avec l'absence d'une mère, la rudesse et la violence d'un père et d'une société qui imposent des codes stricts… Puisqu'un mariage est un contrat d'affaire qui ne se gère pas avec le coeur, Madeline va se marier et deviendra une femme irréprochable, Maximilien deviendra médecin pour satisfaire son père et Marceau… Ah… Marceau est jeune et plein de rêves !

La vie va les désunir, les abimer, les isoler dans leurs douleurs, les séparer par des gouffres de plus en plus grands… le lecteur ne peut qu'espérer que cette complicité rejaillisse, comme un ciel bleu après l'orage.

De 1906 à 1917, tandis que l'Histoire s'ébranle et que la PGM se précipite, nous pénétrons dans l'intimité de cette famille, nous découvrons les secrets de chacun, nous oscillons entre complicité et rancoeur, nous découvrons les moments qui ont construit les relations entre ces frères et soeurs si différents, qui ont eu tant de mal à se comprendre en grandissant.

J'ai aimé me promener dans Paris, de la rue des bars, au café de Flore, de la villa à Pigalle… J'ai vécu l'enfer des tranchées et j'ai trouvé que l'autrice parvenait à retranscrire le climat d'horreur de la guerre avec justesse.

J'ai aimé la place donnée à la littérature et l'écriture, au pouvoir de la fiction, de l'invention et de la créativité, j'ai aimé les thèmes soulevés et les messages passés : émancipation de la femme, droit d'être différent, homosexualité, poursuite de ses rêves…

J'ai aimé le portrait de ce garçon courageux, Marceau. J'ai adoré le personnage d'Héloïse, une femme émancipée, rayonnante et pleine de courage et de bienveillance. J'ai aimé ses propos qui secouent et ses discours qui sont aux antipodes des préoccupations et des codes de l'époque.

Bref, c'est un roman contemplatif, tel une fresque… que je referme avec ce sentiment de quitter des amis, avec une drôle d'émotion, sincère et nostalgique.
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Le résumé me laissait penser à une histoire de famille dont les enfants ouvraient un théâtre dans le contexte de la première Guerre Mondiale… Je me suis totalement plantée xD

Nous suivons deux frères et leur soeur, Maximilien, Marceau et Madeline, orphelins de mère et élevés par leur père, Charles, un homme violent qui a des attentes très élevées pour l'avenir de ses enfants. Maximilien sera médecin, Madeline épousera un bon parti et Marceau deviendra avocat. La guerre et les souhaits de ses enfants viendront mettre en péril ses attentes. Maximilien va être mobilisé dans les tranchées tandis que Marceau montera sur les planches en enfilant des costumes de femme. Seule Madeline suivra les ordres de son père et épousera un bon parti mais sa vie de couple la comble-t-elle réellement ? Séparés par les circonstances, les différences et les préjugés, la fratrie Aupic sera-t-elle à nouveau réunie ?

J'ai le regret de dire que cette lecture a été une petite déception pour moi. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Au début ça partait bien, certaines situations ne peuvent laisser le lecteur indifférent (la violence verbale et physique du père envers un de ses enfants est tout bonnement révoltante, la guerre et la vie dans les tranchées sont décrites sans fioritures…). J'ai vraiment eu pitié de ces frères et soeur, mais au fil du récit peut-être Maximilien mis à part, j'ai eu du mal à m'attacher pleinement à Madeline et Marceau, surtout à un moment du livre où la réaction de ce dernier m'a assez choquée et m'a parue très étrange par rapport à son caractère. J'ai trouvé l'ambiance assez glauque et malaisante vers la dernière partie du livre, notamment à cause d'un personnage. Certains d'entre eux évoluent trop rapidement à mon goût, la fin m'a parue rapidement expédiée et j'ai eu du mal à me sentir impliquée dans l'histoire en fait… Il m'a vraiment manqué quelque chose pour être séduite…

En revanche, j'ai beaucoup aimé la plume de Melissa Restous, très fluide et visuelle, avec de belles phrases qui m'ont touchée. L'autrice aborde différents sujets qui ne manquent pas de susciter l'intérêt comme la famille, le droit des femmes, le deuil, l'homosexualité, la quête de soi, ou encore les traumatisme vécus par les soldats…

Bref, cette lecture a malheureusement été un rendez-vous manqué pour moi, ne parvenant pas à me transporter et à me convaincre. Ce n'est que mon ressenti et je ne doute pas que beaucoup seront plus touchés que moi par cette histoire de fratrie, aussi je vous encourage à vous faire votre propre avis si le résumé de cette histoire vous intéresse ;)
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Et comment leur en vouloir ? Lui-même n'avait véritablement saisi l'enfer du feu que le jour que le jour où il avait subi son premier bombardement. Avant cela, la guerre avait pour lui une aura de gloire, un peu abstraite. Il s'imaginait les batailles comme celles des tableaux du Louvre, épiques et éclatantes de bravoure. Mais non. La réalité, c'était les corps hachés par la mitraille, ensevelis et recrachés par les explosions. C'étaient les nerfs tendus à craquer par la peur des obus, la puanteur de la mort, la fatigue et la faim. Les chasses aux rats, les langues boueuses qui s'infiltraient, le grondement des canons partout autour, tout le temps.
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Les repas pris en famille amenaient toujours Marceau à s'interroger sur sa perception du temps. Dès qu'il se plongeait dans le théâtre ou la danse, les heures filaient en un battement de paupières, à croire qu'une main invisible poussait les aiguilles des montres et des pendules pour en accélérer la course. En revanche, dès l'instant où il s'asseyait à la table de la salle à manger, les minutes devenaient des heures. Tout ralentissait, même ses gestes. Il s'engluait dans un engourdissement insupportable.
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C'était la première fois que Maximilien faisait l'expérience d'un tel silence. Un silence presque palpable. Un silence dense, étouffant, une sorte de créature lugubre bien décidée à prendre possession des lieux.
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Pourquoi ne pourrait-elle pas suivre sa passion et en vivre ? Plutôt que de rester entretenue par les hommes de sa famille ? C'est tellement absurde de priver quelqu'un de sa vocation sous prétexte que son milieu social ne lui permet pas.
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J'ai peur de mourir. Mais je crains encore plus de survivre.
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