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James Bryant (Autre)
EAN : 9782221042212
Robert Laffont (11/06/1999)
3.83/5   24 notes
Résumé :
Quand les bombes tomberont, seuls les plus chanceux resteront... Mais dans l'horreur qui suivra, seuls les plus forts survivront.

Alors qu'ils voguent paisiblement dans la baie de Chesapeake, les passagers du trimaran "Vagabond" apprennent que l'holocauste nucléaire a commencé. Le monde entier a sombré dans le chaos. Mais le capitaine Neil Loken et ses compagnons d'infortune comprennent qu'ils sont peut-être les seuls survivants de l'humanité. Leur ha... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Début des années 1980, la guerre froide fait rage... Enfin, froide, pas encore pour longtemps, comme va le découvrir à ses dépens Neil Loken, capitaine d'un trimaran, le Vagabond, qui rentre d'un voyage en plein océan pour la baie de Chesapeake, afin de récupérer Jack, le propriétaire du bateau, et des amis de celui-ci, car un trajet à travers la baie les attend après avoir réparé la partie motorisée qui a lâché en cours de route. A leur arrivée, en effet, dans la baie, avec le fils de Jack, qui apprend les rudiments de la navigation grâce à Neil, ils font face à une guerre nucléaire, preuve en étant le magnifique champignon remplaçant désormais Washington.

C'est alors une course contre la montre qui commence pour le Vagabond, d'abord pour récupérer les passagers prévus, ensuite pour survivre à l'apocalypse déclenchée, on ne sait pas très bien, par les États-uniens ou les Russes, chacun renvoyant la balle à son adversaire dans des informations de plus en plus ténues sur la situation mondiale, enfin pour tenter de recommencer à vivre dans un monde ravagé par les bombes atomiques qui ont essaimé un peu partout sur le globe.

Et cette course contre la montre nous est brillamment racontée par Luke Rhinehart, non sans une petite pointe de sarcasme dénonçant l'absurde de la situation pour les passagers du trimaran, et plus généralement pour l'Humanité toute entière, non sans une petite pointe, non plus, de scènes d'action et de violence qui nous montrent toute la cruauté et l'égoïsme dont est capable cette même Humanité pour survivre coûte que coûte, non sans une petite pointe, enfin, d'espoir en la capacité humaine de dépasser, finalement, ses travers les plus terrifiants.

Une uchronie que j'ai lu avec plaisir, tant par la manière dont elle est menée que par toutes les thématiques qu'elle met en jeu, à un moment où, certes, tout ceci aurait pu réellement arriver, ou encore par le choix de personnages, certes assez classiques, mais bien campés, et parfaits pour ce type de récits.

Je remercie les éditions Aux Forges de Vulcain et NetGalley de m'en avoir permis la découverte.
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"L'odyssée du vagabond" date de 1983, c'est à dire quelques années avant que Gorbatchev et sa perestroïka ne viennent mettre un terme à la guerre froide entre les pays de l'OTAN et ceux du pacte de Varsovie. La menace d'un conflit nucléaire était alors toujours d'actualité (elle l'est redevenue depuis peu), et représentait dans l'esprit du plus grand nombre, le risque d'apocalypse le plus probable. Il est donc tout à fait logique que la bombe atomique soit présente dans la plupart des récits post-apocalyptiques de l'époque. Celui de Luke Rhinehart ne fait pas exception à la règle. Il est même l'un de ceux où les conséquences immédiates d'un tel conflit sont le mieux exposées.
Le roman commence alors que les Etats-Unis et l'URSS viennent tout juste d'entrer en guerre. New-York, Washington et bien d'autres villes sont immédiatement atomisées et les retombées de cendres radioactives menacent toute la côte Est. Un groupe de quelques amis partis faire du yachting à bord d'un trimaran, décide de prendre le large pour échapper à la menace sanitaire et à la violence des hommes.
L'essentiel de l'histoire se passe donc sur mer et les personnages sont confrontés à presque tous les dangers que l'on peut y rencontrer. Tempêtes ou calme plat, actes de piraterie, abordages, mutinerie, rien ne leur sera épargné. Apparemment, l'auteur dispose de connaissances solides en matière de navigation qui lui permettent de rendre particulièrement crédible l'odyssée maritime de ses personnages.
Celle-ci sera tout de même entrecoupée de quelques escales à terre plus ou moins longues. le manque de nourriture et de médicaments, la nécessité d'effectuer des réparations les obligera ainsi à aborder en Caroline du nord et dans diverses îles des Antilles. A chaque fois, ils pourront constater le délitement des institutions. A Morehaed City, ils devront fuir les conséquences de la loi martiale décrétée par ce qui reste de l'armée américaine tandis qu'aux Bahamas, ils échapperont de peu à l'appétit de douaniers corrompus. Mais c'est aux îles vierges qu'ils vivront les épreuves les plus pénibles, coincés à terre par des émeutes raciales, une épidémie et les adeptes d'une nouvelle religion.
Pour autant, leur fuite sur l'océan ne les met pas totalement à l'abri de la folie des hommes. Alors que le monde s'écroule autour d'eux, les rescapés du « Vagabond » se montrent incapables de se départir de leurs mauvais penchants. Instinct de propriété, besoin de commander ou d'obtenir plus que son voisin sans oublier les combats de coqs autour des rares femmes disponibles, les motifs de dissensions restent nombreux. le leadership du petit groupe fera aussi l'objet d'âpres discussions et le soin apporté aux caractères des personnages rend cette lutte pour le pouvoir réellement passionnante.
Avec un parfait équilibre entre les nombreuses scènes d'action et les séquences consacrées aux échanges de points de vue sur la situation et la conduite à tenir, « L'odyssée du vagabond » nous offre une vision convaincante de ce qui pourrait attendre les hommes et les femmes s'ils ne parviennent pas à surmonter leurs différends.

Lien : http://sfemoi.canalblog.com/..
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George Powers Cockcroft (1932-2020) est un écrivain américain écrivant sous le pseudonyme de Luke Rhinehart. Eduqué dans une académie militaire, il débute comme professeur de littérature américaine à Long Island. Dans les années 1960, il part avec sa femme vivre au Mexique et dans d'autres pays d'Amérique du sud puis à Majorque en Espagne. L'écrivain nous laisse neuf romans et L'Odyssée du Vagabond (1983) vient d'être réédité dans une nouvelle traduction.
La guerre nucléaire mondiale s'est enclenchée, un peu à l'insu de tous, Etats-Unis et Russie se sont bombardés entrainant avec eux le reste du monde. Les Etats-Unis sont dévastés, les populations fuient devant les retombées radioactives. Pour tenter d'échapper au chaos terrestre, le trimaran « le Vagabond » prend le large avec à son bord, Frank le propriétaire du navire, Jim son fils, Neil le capitaine, ancien officier de la Navy, Jeanne et ses deux enfants et au fil de cette odyssée d'autres passagers, bienvenus ou non, entrant et sortant…
Odyssée est le bon mot pour qualifier ce roman, un long voyage mouvementé et aventureux, car il va s'en passer des choses, des trucs et des machins. L'ennemi sera extérieur, bombes et radiations puis une épidémie mortelle mondiale, aviation visant les navires américains, pirates en quête de butin de première nécessité car la nourriture est rare pour tout le monde dorénavant et femmes pour le dessert ; mais le Vagabond ne sera pas non plus épargné par l'ennemi intérieur car les cas de conscience ne vont pas tarder à germer dans les esprits.
Dès le départ de l'aventure Frank voudrait aller à New York, pourtant anéantie complètement, pour sauver sa femme, alors qu'il n'y a aucune chance qu'elle soit rescapée. Plus tard lors d'escales rapides, nombreux seront ceux qui voudront monter à bord et fuir, certains y parviendront par la ruse ou la force et dans ce microcosme humain, il y a ceux qui veulent absolument trouver une terre d'accueil et ceux comme Neil qui pensent que seule la mer peut éventuellement leur offrir une certaine protection. Mutineries, morts etc.
Alors, c'est un bon roman et n'hésitez pas à le lire si le sujet vous tente. Néanmoins.
Néanmoins, je suis légèrement déçu : premièrement parce que moi ce que j'aimais chez l'écrivain c'était la « folie » de l'homme-dé, alors qu'ici tout est très classique. Par ailleurs, Rhinehart prend le parti (et c'est bien son droit !) de ne pas trop appuyer sur la dramaturgie et je le regrette vraiment, il y a certes deux ou trois passages émouvants, mais on pouvait faire un livre beaucoup plus poignant, les choix cornéliens de nos héros sont esquissés sans être ignorés bien entendu. Et il y a quelques invraisemblances m'a-t-il semblé, sans oublier que le roman est très long par moments.
Avec ce livre Luke Rhinehart s'engage contre l'escalade nucléaire et ses risques apocalyptiques et critique son propre pays « Que ce soit notre gouvernement qui ait été le premier à céder à la peur ne change rien. La catastrophe a déjà eu lieu. (…) Ce n'est pas pour rien que personne ne veut de nous », tout en inversant la problématique de l'immigration, ici le Nord envahit le Sud.
Le roman s'achève sur une fin optimiste et fraternelle, notre Vagabond trouve une terre d'accueil quasi déserte, où quelques Chiliens, Hollandais et Chiliens sont déjà réfugiés et tous se retrouvent pour un banquet – très, très frugal – pour célébrer et espérer un nouveau départ. Bref, c'est digne d'un album d'Astérix !!!
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Neil Loken est skipper du Vagabond. Un trimaran qui ne lui appartient pas, mais qu'il connaît comme sa poche, depuis qu'il s'en occupe.
Il éprouve un peu d'insatisfaction puisque sa liberté va prendre fin: il doit aller chercher le propriétaire du bateau , Frank, et ses invités pour une semaine en mer. le fils de Frank l'accompagne, mais Jim est un compagnon peu dérangeant, une manière de beatnik, et il apprend très rapidement les rudiments de la navigation.

Bref, Neil est heureux malgré tout. La baie de Chesapeake est magnifique, et si le vent le permet, tout se passera bien malgré une légère avarie.

Sauf que d'autres gens ont d'autres projets pour ce week-end. Comme celui qui consiste à expédier des missiles nucléaires à longue portée d'un continent à l'autre.

Et ce qui devait être une semaine de plaisance devient un périple cauchemardesque pour les passagers du Vagabond, survivants de l'holocauste nucléaire. Survivants, oui, mais pour combien de temps ?


NB: Il me reste un livre de Luke Rhinehart à lire. J'ai un peu l'impression d'arriver à la fin du monde, moi aussi. Parce que je sais qu'il n'en écrira plus jamais d'autres et que cette pensée m'attriste profondément.
Mais quand je vois ce qu'il était capable de faire d'une intrigue somme toute banale, quand je vois la facilité avec laquelle on entre dans ses histoires, et la connaissance qu'il avait de l'être humain, je suis contente de faire - modestement - partager mon goût pour ses ouvrages.


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Ce livre est une nouvelle traduction du roman "L'Odyssée de Vagabond" de Luke Rhinehart, traduit par Francis Guévremont, qui avait été publié en 1983.
Une superbe couverture pour ce texte qui nous embarque sur un trimaran, le Vagabond, mais nous n'allons pas partir en croisière de loisirs. Les Etats Unis et la Russie ont décidé de se faire la guerre et elle est évidemment à cette époque, nucléaire.
Neil Loken, capitaine du trimaran, le Vagabond, rentre d'un voyage en plein océan pour la baie de Chesapeake, afin de récupérer Jack, le propriétaire du bateau, et des amis de celui-ci, pour une croisière de loisirs. Mais la guerre nucléaire vient d'éclater et cet équipage va alors décider de fuir les nuages atomiques.
L'auteur va alors nous raconter la vie à bord de ce trimaran, avec une sacrée palette de personnages : Neil, un ancien militaire, capitaine du navire, Jack, un investisseur propriétaire du trimaran, Jeanne et ses deux enfants, une jeune fille, Lisa et son jeune garçon, Skippy. Jim, le fils de Jack, qui va s'avérer un sacré marin. Olly, un ancien capitaine pêcheur haut en couleurs et marin émérite, puis deux pirates, mais qui vont rester avec les passagers, Katya, emportée par une vague gigantesque.
Un roman d'aventure sur un bateau et nous allons suivre la vie à bord et les différentes décisions à prendre, rejoindre la terre ferme ou continuer à naviguer pour trouver des zones saines. Proche des personnages, nous allons suivre leurs relations, leurs ambitions, leurs souffrances. de sacrés portraits d'hommes, de femmes (je trouve que l'auteur a oublié un peu le petit garçon) et de leur relation, qui vont changer au fils des pages.
Un roman d'aventure, de navigation, de science fiction (quoique, une guerre nucléaire pourrait se produire et que faire, rester sur la mer et fuir ou être sur la terre).
Je ne suis pas une habituée de lire de tels textes mais j'ai navigué avec effroi, intérêt sur ce trimaran, en suivant l'évolution des différents personnages et leur rapport à la fin du monde : de l'espoir tout de même, une fuite vers des zones plus saines, abandonner, profiter du peu de temps qui reste...
#odysséeduVagabondrhineharthommedévoyagebateau #NetGalleyFrance
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Neil ressentit une inexplicable lassitude, peut-être, se dit-il, parce qu'il était difficile de fonder de grands espoirs sur ces animaux qui venaient de massacrer cent millions d'individus de leur espèce en un jour. S'il y avait une prochaine fois, rien ne laissait supposer que tout se passerait mieux.
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Toute ma vie, j’ai fondé mon optimisme sur l’idée que les hommes étaient cons et stupides, mais qu’ils étaient trop flemmards pour vraiment tout détruire.
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Pour survivre, il leur fallait fuir, aller dans ces endroits que l’on disait sûrs. Les pays de l’hémisphère sud furent envahis par les réfugiés, provoquant la consternation, puis la peur et enfin la colère de leurs habitants. Ces peuples du nord, riches, blancs, étaient responsables de la dévastation du monde – il était par conséquent juste qu’ils en subissent les conséquences. Ainsi c’étaient établis les deux camps de cette nouvelle guerre.
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Il nous reste juste à prier le bon Dieu, ajouta Olly, pour qu'Il nous protège de l'intelligence des hommes.
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La mort ne prend pas de vacances.
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Vidéo de Luke Rhinehart
Le 17 novembre 2022, les éditions Aux forges de Vulcain, à l'invitation de leur diffuseur, devaient présenter leur titre de janvier aux libraires. Ce titre ? Une nouvelle traduction du roman "L'Odyssée de Vagabond" de Luke Rhinehart, traduit par Francis Guévremont. Pour rappel, les éditions Aux forges de Vulcain sont lancées dans la publication méthodique de l'intégrale de l'oeuvre de ce grand auteur américain.
Habituellement, c'est David Meulemans, éditeur, qui présente les titres à paraître. Mais, au dernier moment, il a été empêché. Qu'à cela ne tienne ! L'écrivain Gilles Marchand, qui avait lu le roman, s'est prêté avec éloquence à l'exercice, rappelant que les écrivains sont, avant toute autre chose, des lecteurs ! Merci Gilles !
Si vous êtes libraire, bibliothécaire, blogueuse, instagrammeuse, vidéaste et désirez recevoir un exemplaire de ce roman pour dire tout le bien que vous en pensez, et professer de manière spectaculaire l'absolue nécessité de lire ce texte, vous pouvez nous demander un service de presse en écrivant à editeur@auxforgesdevulcain.fr !
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