J'ai reçu
Tiger dans le cadre de l'édition "masse critique" de janvier. C'est le résumé plus que tout autre chose qui m'a attiré dans ce roman.
Tiger a été édité aux éditions de l'Ogre que je ne connaissais pas du tout. C'est une maison d'édition toute jeune de quelques années avec une ligne éditoriale plutôt (très) intéressante.
Tiger met en scène un ensemble de personnages à Xian en Chine, ils ont tous en commun d'être à la fois victime et bourreau et de déambuler dans un monde fait de trafics humains, prostitutions, pédophilie, trafic de drogues et d'organes. Chacun y cherche une forme de rédemption et d'apaisement ou encore de vengeance.
Ils vont se croiser, notamment dans un refuge minable, fait de taudis et de bric et de broc, dirigé par une femme désirant offre un havre de paix au milieu du chaos.
Le moins, qu'on puisse dire sur ce roman, c'est si on est un lecteur qui aime les romans noirs, le désespoir, les personnages torturés, alors ce livre est fait pour nous. Tout du long du roman, une atmosphère sombre et étouffante est retranscrits et du début à la fin, il n'y a quasiment pas une once de lumière, ni même d'espoir. L'impression qui en découle, c'est que les personnages quels que soient les choix qu'ils font sont condamnés à plus ou moins long terme.
On y croise des personnages qui sont tous, sans exception, cassés après avoir été témoin ou victime de sévices, avec des comportements parfois étranges (on le serait à moins.), mais certains sont malgré tout attachants. On éprouve de l'empathie pour leur histoire.
En plus de cette atmosphère noire, il y a un sentiment permanent qu'il va y avoir une catastrophe, l'écriture est hachée, ce qui donne ce sentiment d'urgence et accentue le côté "sans issue" qui est omniprésent dans tout le récit.
Et puis il y a ce fameux refuge, la petite lueur d'espoir, un îlot de lumière dans un monde intégralement noir. Ce n'est pas pour rien que nos (anti) héros s'y retrouvent tous comme irrésistiblement attirés.
Malheureusement, le paradis n'existe pas et même sa tenancière Xujin doit parfois faire des choix discutables pour sauver le plus grand nombre.
Il y a bien sûr quelques scènes de violence, mais qui sont au final assez peu décrites (Et encore heureux ! ).
J'ai lu ce livre en deux jours, quasiment d'une traite donc. Je l'ai adoré !
Merci énormément à Masse critique et aux éditions de l'Ogre pour cette superbe découverte ! J'en redemande !