Les vieux contrebandiers

La résistance par la gastronomie, que voilà une idée originale ! Face à un monde soumis au totalitarisme écologico-industriel, quelques vieillards encore fringants, à qui a été accordée la permission de vivre 200 ans, mais pas un jour de plus pour ne pas perturber l'équilibre démographique de la planète, ont décidé de refuser la nourriture tout à fait aseptisée qu'on leur impose. le petit cercle des réfractaires s'élargit au gré de leurs conquêtes féminines et finit par constituer une sorte de phalanstère d'où toute malbouffe est bannie. Il leur faudra cependant redoubler de prudence et d'ingéniosité pour échapper à la répression.


Christophe Rivé signe ici un roman tout à fait particulier, inspiré aussi bien par Huxley et son Meilleur des Mondes que par Rabelais. On ne peut qu'éprouver de l'affection pour ces irréductibles dont on partage à longueur de pages les peurs, les espoirs, les émois, les révoltes, mais aussi et surtout un incroyable amour de la vie. C'est un livre plein d'optimisme et de joie de vivre qui fera certainement le bonheur de tous ceux qui veulent oublier un peu la morosité de notre époque.

Attention : lecture vivement déconseillée à ceux qui doivent suivre un régime alimentaire strict.

Les vieux contrebandiers de Christophe Rivé : un régal d'optimisme.

Dans un monde futur qui ressemble au notre en pire, une bande de vieillards résiste vaillamment.
Une ode aux sens et à la vie, hédoniste, parfois grivoise, volontiers loufoque, à l'humour décapant : Orwell à la sauce rabelaisienne.
Un récit épicé par un style relevé et savoureux.

Christophe Rivé nous a mitonné un repas de fête, à déguster sans modération.