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sur 1564 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le titre dévoile en lui-même l'histoire, l'héroïne a menti, menti sur le viol qui n'a pas été commis au sens pénal stricto sensu, menti sur l'identité de l'homme qui l'aurait commis.

La narratrice, c'est l'avocate à laquelle la victime va avouer son mensonge insupportable et le désarroi de ses motivations. Finalement, elle est victime et ce n'est pas le coupable qui est sur le banc de l'accusé. Elle est victime d'autres garçons qui ont profité de quelques moments, quelques attouchements sans importance à leurs yeux, moments qui dérapent avec une vidéo et les menaces de jeunes qui sont à mon avis les véritables violeurs. Ils ont à tout le moins violé le cerveau de Lisa qui, en leur consentant quelques gâteries est devenue la salope du collège avant de devenir la menteuse aux assises.

L'héroïne, c'est bien elle, Lisa, ben plus que l'avocate, enfermée dans ses propres préoccupations, dans l'image qu'elle veut à tout prix renvoyer d'elle-même à ses enfants, sa famille son public. Elle défendra quand même du mieux qu'elle pourra la menteuse mais c'est bien cette dernière la plus courageuse, qui affrontera l'opprobre pour rétablir la vérité et repartir si possible lavée de ses erreurs.

Quant au violeur présumé, la seule chose qui peut le différencier du criminel qu'il n'a pas été, c'est qu'il n'est pas passé à l'acte complet, même s'il en avait le désir, la volonté même. Il reste l'homme tout aussi détestable que les garçons auxquels Lisa a procuré quelques plaisirs fugaces.

Sur le fond de l'écriture, le style est là, c'est bien enlevé, les sentiments bien rendus, il manque tout de même, me semble-t-il, dans la construction du personnage de l'avocate un petit plus qui l'aurait rendue plus attachante.

Mais, c'est la petite menteuse qui lui vole la vedette et cela me paraît bien ainsi.
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Voilà un livre qui m'a agacée pendant toute sa lecture. Oui bien sûr il y a des femmes qui sans MeeToo n'auraient jamais parlé. de même qu'à l'époque de MeeToo, on imagine forcément des hommes accusés à tort de viol par des femmes qui veulent se venger ou autre. Un sujet important, celui de la crédibilité des victimes, que Pascale Robert-Diard aborde avec, me semble t il, maladresse. La chroniqueuse judiciaire du Monde s'inspirant d'une histoire vraie pour bâtir une histoire qui sonne faux. D'abord par des dialogues improbables, ou au mieux peu convaincants. Ensuite par des personnages stéréotypés : comme l'avocate bourrue apte à comprendre et défendre, grâce à son professionnalisme sans faille, une jeune fille que j'ai trouvée horripilante, non parce qu'elle a fait condamner un homme innocent, mais par sa motivation, aussi dérisoire qu'hypothétique, qui donne envie de lui flanquer des claques. le coupable, un arabe ouvrier plâtrier de son état, étant rendu guère plus sympathique par une défense que l'auteure réduit à une phrase. Bref un roman dans l'air du temps peu convaincant, mais qui se vendra bien, ce qui était j'imagine l'objectif de son auteure. Donc une réussite de ce point de vue au moins (d'où mes trois étoiles 😊).
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J'ai choisi ce roman de 200 pages pour un peu vider ma PAL, et justement, il se lit très vite et a donc parfaitement rempli sa mission.
Mon premier livre de cette auteure. Il est évident qu'elle connaît les assises sur le bout des ongles, donc quand elle narre l'histoire de cette avocate, tout sonne juste.
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Lisa, qui avait 15 ans au moment des faits et du premier procès, à la suite duquel un homme a été déclaré coupable et emprisonné, était alors représentée par un avocat ami de sa famille. Mais maintenant qu'elle est majeure, elle veut qu'une femme reprenne son dossier.
En effet, l'accusé qui n'a jamais cessé de clamer son innocence fait appel, donc nouveau procès.
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Nous allons donc suivre Alice, avocate qui a son propre cabinet, qui jongle avec un emploi du temps chargé, et c'est à travers elle que nous découvrons l'histoire de Lisa.
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Elle n'est pas toute rose, la vie de Lisa, loin s'en faut. Elle grandit dans l'ombre d'une soeur aînée devant laquelle ses parents sont en admiration, au collège, ce n'est pas non plus la panacée puisque ce n'est pas pour son intelligence que les garçons s'intéressent à elle mais parce qu'elle a plus de formes que ses petites camarades du même âge.
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Et elle a tant besoin d'être aimée, cette gamine, qu'à force d'accepter pas mal de choses, elle se retrouve dans une situation inextricable, le dos au mur, coincée, pressée de questions auxquelles elle ne peut ou veut pas répondre...alors elle ment pour passer d'accusée à victime.
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Notre avocate monte son dossier. Tout devrait rouler comme sur des roulettes puisqu'ils tiennent le coupable qui croupit déjà en prison depuis un bon moment.
Sauf que ce n'est pas un scoop vu que c'est le titre du livre, Lisa a menti, comme je l'ai également mentionné plus haut.
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De plus, je me suis interrogée sur le fait que cet homme ait été condamné sur la seule parole de la gamine. Ni témoins, ni preuves, juste les déclarations de la "victime". On est aux assises, c'est elle que les jurés ont crue, en plus d'autres personnes mais je ne vais pas tout vous révéler non plus.
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J'ai trouvé que l'enquête n'avait pas été poussée, que tous les intervenants n'avaient pas été interrogés avant le premier procès, et je me suis demandé si c'est bien ainsi que les choses se passent en réalité.
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Mais on a souvent pu constater que quand des accusations d'abus sexuels surgissent, avant même qu'il y ait procès, rien que sur les réseaux sociaux, tout le monde a déjà son opinion bien forgée. Tout comme on voit la méfiance qui persiste même quand le "suspect" ressort libre et dégagé de tout soupçon.
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Mais ça c'est l'opinion publique et dans l'affaire qui nous occupe, on est aux assises et un type s'est retrouvé en prison avec une lourde peine juste sur les dires d'une ado qui a menti.
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La justice est quand même bizarre, franchement. Quand on voit le mal qu'on doit se donner pour déposer une plainte et pour se faire entendre quand on est victime de quoi que ce soit, les interrogatoires, les preuves à apporter. Je vous passe les détails, tout le monde les connaît.
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Donc là, dans ce roman, j'ai quand même été un peu étonnée. Enfin c'était parole contre parole, le plus crédible gagne. Ça fiche un peu les jetons quand même, non ?
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Pour résumer, ce roman est agréable à lire bien que je l'aie trouvé un peu court et que j'aurais aimé qu'il soit un peu plus étoffé, mais la plume est fluide et une fois qu'on a commencé on ne peut pas s'arrêter avant d'avoir fini.
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Je peux donc dire que j'ai relativement apprécié ce livre et ai passé un bon moment, mais ne le considère pas comme incontournable.
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Par contre, comme vous pouvez le constater, je me pose pas mal de questions et j'attends vos avis à vous.
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Pascale Robert-Diard est chroniqueuse judiciaire et journaliste. "La petite menteuse" est mon tout premier roman lu de cette auteure. La première chose qui m'a frappé, c'est cette connaissance intime de la thématique judiciaire, de ces mécanismes assez obscurs pour les néophytes. le titre éponyme est, et c'est plutôt curieux, révélateur d'éléments cruciaux de ce récit. Comme si au fond, l'histoire de cette jeune fille, était dépeinte sous le seul prisme judiciaire. C'est sous cet angle, cette loupe grossissante que nous découvrons l'histoire de cette jeune fille qui était collégienne au moment où elle a accusée un ouvrier du bâtiment d'une trentaine d'années, de l'avoir violée. Nous apprenons peu à peu à la connaître plus intimement. Un père aimant mais qui est souvent absent et collectionne les aventures extra conjugales. Une mère qui fait ce qu'elle peut, elle aussi, et une soeur aînée en pleins dans ses études supérieures et qui ne s'entend pas avec notre jeune fille. L'auteure a une excellente connaissance des obsessions, des souffrances, des abus, que peuvent subir les collégiennes entre elles. La réputation d'une jeune fille peut très vite se dégrader. Sortir avec un garçon, être soupçonné d'être "une fille facile", "une salope" et tout peut dégénérer. le livre est très court. Il y a cette jeune fille et puis le point de vue de la justice incarnée par cette avocate qui la défend. Comme je vous le disais, ici ce n'est pas tant, l'issue du procès qui compte, que la machine judicaire qui s'emballe et qui broie. Victimes, coupables, témoins, juges, avocats, policiers, enseignants, parents, anciens collégiens.. toutes ces personnes sont à un degré plus ou moins important parti prenante de cette histoire émouvante. L'autrice a du talent même si l'histoire ne brille pas par son originalité. Les coulisses des procédures judicaires sont intéressantes à découvrir. L'histoire de cette jeune fille touchante. Il manque à ce roman l'effet de surprise puisque la fin est tout de suite éventée avec son titre "La Petite menteuse." Sans doute, ce roman aurait-il gagné à être moins technique et plus dans le registre de l'émotion. Je suis parfois resté à quai. C'est dommage.
Lien : https://thedude524.com/2022/..
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C'est vieux comme le monde. Une jeune femme qui aime la bagatelle sera plus vite traitée de salope qu'un jeune homme à qui les écarts sont permis (p73 et 205). Nous sommes en 2022 et les choses bougent. Justice n'est pas toujours rendue mais au moins, on s'interroge davantage, on demande des comptes.
Autre signe des temps, cette propension à la victimisation (p123-125). Dans le roman de Pascale Robert-Diard, le jeu de dupes bat son plein. Qui est le plus à plaindre ? Qui a le moins de circonstances atténuantes (« Les biographie des accusés sont pleines de rêves échoués ») ? le présumé violeur ou l'adolescente mythomane ?
En creux, le roman aborde aussi d'autres questions propres à notre époque : l'abolition du droit à l'erreur, l'impossibilité de se tromper, puisque la « toile » garde en mémoire la trace du moindre méfait. Et puis la dictature des réseaux sociaux, implacables, immédiats, capables d'humilier sur la base de faits douteux.
Par le truchement d'un procès, l'auteure explore toutes ces thématiques. Elle nous entraîne dans les coulisses de la loi et nous révèle la grandeur et la vicissitude d'un milieu – la justice – où tout le monde se connaît, faisant de ces procès de grandes pièces de théâtre. À noter l'évocation jubilatoire des jurés, de leur sélection, de leurs manies et de leurs surnoms (p138-143 puis 188).
« La petite menteuse » ne suscite aucune empathie et la plaidoirie finale de son avocate peine à convaincre, parce que son mensonge a coûté beaucoup trop cher à l'accusé.
Agréable à lire, un peu rapide dans ses retournements de situation, le roman m'a moins convaincue que le très bon « Elle a menti pour les ailes » de Francesca Serra, qui décrivait avec plus de justesse la détresse d'une adolescente exposée.
Bilan : 🌹
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Vous souvenez vous de l'adolescent.e que vous étiez à 15 ans ? Vous souvenez vous de vos années collège et surtout est ce que ces souvenirs sont bons ou mauvais ?

Lisa, elle, c'est la salope du collège, depuis que ses seins ont poussé plus vite que ceux de ses camarades. Elle en est fière de ses seins Lisa, voilà enfin quelque chose qui la distingue des autres et de sa soeur si parfaite.
Mais les garçons à 15 ans, ça pense rarement avec la tête … et Lisa elle n'ose pas vraiment dire non.

Son moral chute et nombreux sont ceux qui tentent de savoir ce qu'il se passe. Tous tellement insistants que c'est finalement une fausse histoire qui va sortir de sa bouche à Lisa.

Nous sommes au procès en appel de son violeur présumé. Cette fois ci, elle choisit elle même l'avocate qui va la défendre et ce sera une femme ! Elle va lui livrer son histoire, elle va lui (dé)livrer son mensonge. Mais à quel prix ?

Le thème est plutôt intéressant, et l'angle choisit original puisqu'il permet de comprendre la mécanique qui aboutit au mensonge de la jeune fille. Elle est victime, aucun doute là dessus, mais pas de l'infraction pour laquelle elle a déclaré ce statut. Et celui qu'elle a accusé de viol a déjà passé 3 ans en prison …

Même si le sujet est bien choisit et qu'il est intéressant de se poser la question du mensonge dans cette parole féminine délivrée d'aujourd'hui (il reste encore du chemin tout de même !), il m'a manqué de profondeur dans les protagonistes et le questionnement général.
J'ai eu du mal à plonger complément avec les personnages, à m'attacher, alors que je fonctionne plutôt à l'affect et à l'émotionnel quand je lis.

Mais il m'a aussi manqué de profondeur intellectuelle. J'aurai voulu que le débat soit plus poussé entre l'avocate et la copine de son fils Adèle « qui n'avait que le mot sororité à la bouche mais osait traiter de conne une fille plus jeune qu'elle au prétexte qu'elle allait nuire à la parole des femmes ». Cet angle aurait mérité sans doute plus que quelques lignes.

Le tout est néanmoins bien écrit et agréable à lire. On sent la précision de la plume de la chroniqueuse judiciaire et la juriste en moi n'a pu qu'apprécier, notamment, la construction de la plaidoirie finale.
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En ce moment il y a beaucoup de procès et d'affaire de ce type depuis l'explosion de Metoo, j'étais curieuse de lire un roman sur ce sujet.

De plus ici nous savons clairement dès le début au vu du titre ou l'auteur va nous mener avec cette affaire, ici nous suivons une jeune fille qui se prénomme Lisa qui a accusé un homme de viol, son procès approchant Lisa prend une décision celle de changé d'avocat.

C'est une grande décision surtout pour un si jeune âge et cela va être le début d'une autre décision très très importante de la jeune Lisa, celle de dire la vérité et d'évoquer son mensonge. Es-ce le fait d'avoir choisi une avocate femme ou le poids de la culpabilité qui fait que la jeune femme décide de dire la vérité.

Un récit court mais qui pose question car les mensonges de Lisa on eu des conséquences importantes sur la vie de Marco qui a passé du temps derrière les barreaux suite a ses accusations.
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Lorsqu'Alice Keridreux, avocate, reçoit Lisa Charvet, 20 ans qui souhaite que sa défense soit reprise par une femme dans le procès en appel où elle est victime de viol, elle ne se doute pas des révélations que va lui faire la jeune fille.

Le titre parle de lui-même, on apprend très vite que la collégienne qu'elle était il y a 5 ans a menti en accusant de viol le plâtrier de la demeure familiale Marco Lange.

Mais pourquoi ?

Comme la plupart des romans qui mettent en scène un procès, celui-ci est haletant et se lit d'une traite.

C'est un sujet sensible qui ne laisse pas indifférent. On sent la maîtrise de l'autrice, chroniqueuse judiciaire.
J'ai particulièrement apprécié la réflexion et les détails sur le travail de la défense.

Toutefois j'aurais aimé un style plus littéraire et davantage d'émotions.
Je reste un peu sur ma faim.

Cela reste une lecture agréable et interpellante que je vois bien dans un programme scolaire de sensibilisation sur … (suspense, pour savoir il faut lire le roman) 😉
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La petite menteuse, roman sélectionné pour le prix Goncourt et qui bénéficie d'une bonne critique.

Une jeune fille, Lisa, a accusé un homme de violences sexuelles alors qu'elle avait 15 ans. Condamné à 10 ans d'emprisonnement, le procès en appel de ce dernier se prépare.

Adepte et férue de romans judiciaires, je n'ai pas été transportée par cette histoire. Tout d'abord, il n'y a pas de suspense, puisque le titre dévoile qu'il y a mensonge. Ensuite les personnages manquent de forme. Ils sont peu nombreux et appelaient à une étude plus poussée. Pour finir, le roman a une fin ouverte, là où il y avait intérêt de développer !
Un roman ancré dans notre époque mais qui ne mérite pas de rester dans les annales à mon avis.
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Lisa, 15 ans a accusé un homme pour viol, il a été emprisonné pendant 10 ans. Elle revient sur ses paroles, cette jeune fille n'a pas été violée. Lisa change d'avocat pour ce nouveau procès. Alice va essayer de comprendre ou tout du moins remonter le temps et expliquer ce qui a pu se passer; c'est un enchainement de faits, de mots ...pourtant l'homme inculpé a toujours nié l' accusation.
Il est parfois tellement simple de ne pas chercher plus loin les preuves, de se poser les bonnes questions. C'est angoissant ces erreurs judiciaires , ça fait réfléchir car même des experts se trompent. Et Lisa qui est pris dans une spirale infernale et qui va de moins en moins bien. Tout le monde est au plus mal.
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