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EAN : 9782848090412
117 pages
Joca Seria (10/01/2005)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Ce récit de Danielle Robert-Guédon est à l’image de toute son œuvre : autobiographique. Une invitation à suivre l’auteur dans ce qu’elle donne à voir et à ressentir, dans les rues de Lisbonne, Nantes, Prague, Paris et Rio d’où elle témoigne, avec une grande sensibilité, des vivants, des morts et des marins (selon l’expression de Platon) qui éclairent sa vie. Un témoignage tout en retenue où l’auteur écrit à partir du réel pour saisir la substance du défilé et des ép... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Je voulais voyager en sélectionnant ce livre, fascinée par Lisbonne qui est décrite dans le premier chapitre. En fait le lecteur part de Lisbonne à Nantes, mais aussi à Prague, à Paris, à Rio... Un livre assez étrange au style atypique, un peu dérangeant... La mort y est bien présente, l'emportant un peu sur le vivant, et les marins naviguent moins qu'ils ne le devraient. La découverte d'un écrivain et d'une écriture, un sentiment mitigé sur ce livre, pas de véritable coup de coeur... Mais j'ai aimé me promener à Lisbonne... ville fantasmée.
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La première chose qu'il convient de dire de ce livre, c'est qu'il est superbement écrit, avec force et élégance, construit sur de constants allers et retours entre Nantes, la ville où vit l'auteur (sur la butte Sainte-Anne) et Lisbonne où elle part séjourner un mois, sur les traces du grand écrivain António Lobo Antunes. À Lisbonne, qu'elle aborde et investit sans le moindre esprit touristique, la narratrice découvre, par exemple, que les vieux trams lisboètes proviendraient de Nantes et si elle ne rencontre pas Antunes, elle fait la connaissance d'un autre António…
«Je ne suis ni une voyageuse, ni une aventurière, tout juste une promeneuse»... dit Danielle Robert-Guédon. La question de ses promenades étant : Où ne pas aller ?...
Au fil d'un récit bousculant heureusement toute chronologie, «suspendu entre passé et présent», de retours à une enfance nantaise jusqu'aux souvenirs de famille plus lointains, le lecteur va, dans ces entrelacs, passer par Paris, Brest, Rome, Rio, Prague et croiser les figures, anciennes ou contemporaines, d'Abélard et d'Héloïse, de Colette, de Jean Genet, de Léo Ferré, de Bernard Lamarche-Vadel, d'autres êtres aimés. Souvenirs, joies, étonnements, chagrins, sourires et pleurs, tout s'intrique dans un grand bonheur d'écriture.
Danielle Robert-Guédon se raconte : «À dix ans je veux être écrivain», et évoque sa nouvelle installation à Nantes, son retour avec vue sur la Loire et la grue le Titan.
Subtil, lumineux, ce livre se lit comme on boit un vin, un vin exquis d'un grand millésime ce qui fut le cas de 2005. Un livre énergétique, vitaminé, goûteux, tannique, nourrissant.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je lis. Depuis que je sais lire, j'ai déchiffré les moindres inscriptions sur les murs, enseignes et empaquetages. Je n'ai pas souvenir que l'on m'ait lu beaucoup d'histoires mais j'ai encore en tête mon premier livre de lecture, ses phrases comme des ritournelles - Rémi ira lundi chez son ami Henri à Paris -, que je suis du doigt en dédaignant les images. Je lis en m'éveillant, je lis en rentrant de l'école.
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Méthodiquement, j'avançais. Lisbonne est un éventail dont je déployais les plis tôt le matin depuis Lapa, Estrela, les Amoreiras, Estefânia, que je refermais le soir en traversant le Bairro Lopes, Graça, pour revenir à mon point de départ dans Alfama. Un éventail peint que j'excellais à manoeuvrer, l'agitant avec plus ou moins d'ampleur selon les heures, le posant vers le milieu du jour quand je m'attablais pour goûter les pescadas, solhas ou espadartes dont l'odeur grillée tempérait les parfums des parcs et jardins. Durant tout ce mois, j'ai quotidiennement avalé ces poissons, et aussi les linguados et les tamboris, comme s'ils allaient me conférer leur particularité d'animal à sang froid. Outre ceux qu'on me servait, j'en voyais un peu partout dans la ville, dessinés sur les azulejos, sur les trottoirs et les fontaines, encline à chercher des symboles, à m'inventer des rituels qui ne servaient qu'à donner un but à mes promenades.
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On m'a dit à plusieurs reprises, et je l'ai lu, que Lisbonne ressemble à Prague. J'ai lu aussi qu'en avril il y pleut mille fois - em abril, àguas mil -, je n'ai pas différé mon départ, je suis partie de Nantes, d'un port l'autre, par la voie des airs, pour ainsi dire partie prenante, me perdant en conjectures : je n'ai jamais été une voyageuse et je n'aime pas l'errance. Alors pourquoi cette volée de coïncidences, cet interminable hasard? Des ombres? "Celle d'un cocher qui, avec l'ombre d'une brosse, frottait l'ombre d'un carrosse?" Trois fois rien.
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