La malédiction des Dragensblöt, tome 1 : Le château

C'est sur les conseils d'une amie que j'ai eu envie de me lancer dans La malédiction des Dragensblöt. de ce qu'elle m'en avait dit la saga avait tout pour me plaire, et il y avait cette petite touche originale qui faisait que ma curiosité était piquée. Malheureusement, dès le premier chapitre, j'ai senti que quelque chose n'allait pas…

Samuel, musicien désoeuvré, décide de mettre fin à ses jours ne supportant plus sa vie. Mais alors qu'il s'apprête à passer à l'acte, on lui annonce qu'il est l'héritier d'un certain Ulrik Dragensblöt. Etrange. D'ailleurs notre héros n'y croit pas une seule seconde… jusqu'à ce qu'il se retrouve dans un château des plus énigmatiques et que ses occupants commencent à se manifester.

Dès le départ, Samuel ne m'a absolument rien fait ressentir. Et c'est un sentiment qui ne m'a pas lâché du début à la fin du roman. Je ne sais pas si cela est dû au style de l'auteur ou bien à la traduction mais j'ai trouvé que les émotions n'arrivaient pas à m'éteindre. Pire même, quand à un moment donné un des fantômes nous dit que Samuel est quelqu'un d'attentionné qui aime son prochain, je me suis dit : Hein, quoi ? J'ai loupé un truc ? Et ne rien ressentir quand on lit un roman, je crois qu'il n'y a rien de pire…

J'ai pourtant voulu aller jusqu'au bout de ce premier tome. Même si je me suis ennuyée et qu'à la moitié, j'étais bien décidée à ne pas poursuivre, je gardais tout de même un petit espoir qu'une étincelle finisse par jaillir. Malheureusement, rien ne s'est produit… Et le pire, je crois, c'est que la base de la saga est vraiment géniale, mais le récit a été pour moi trop mou, trop plat, avec beaucoup trop de répétitions (les repas, Esther qui est géniale, la succession des fantômes qui racontent leurs vies, Ulrick qui n'aurait jamais dû s'en prendre à la sorcière, les visites dans le passé…). Et je crois vraiment que cette histoire de « voyage dans le temps » n'est pas fait pour moi. J'avais déjà tenté une autre saga dans le même genre, et je n'accroche pas. Sans compter qu'ici, au niveau cohérences historiques ce n'était vraiment pas cela. Pour un roman basé en grande partie sur le passé, je n'ai senti aucune immersion du tout avec des descriptions et un vocabulaire trop moderne pour y croire.

L'histoire d'amour de Samuel aurait pu m'émouvoir, voir être le petit fil conducteur qui m'aurait poussé à poursuivre, mais là encore, je n'y ai pas cru. Trop rapide sûrement et toujours ce manque cruel d'émotions. Emily, la fille de Samuel, est clairement le personnage auquel je me suis le plus attachée. Tout comme Esther ou Isabel, elle ressort plus du lot à chacune de ses apparitions. Mais là encore, ce n'était pas suffisant.

J'ai lu les résumés des autres tomes pour vraiment savoir ce que j'allais faire. Et même si certains éléments des derniers volumes titillent ma curiosité, je me dis que La malédiction des Dragensblöt n'est vraiment pas fait pour moi, et cela n'aurait aucun intérêt de poursuivre en sachant que je risque très probablement de ne pas aimer. Dommage.

Pa-ssio-nant !! J'ai terminé depuis trois jours, et j'ai du mal à me séparer du château et de ses occupants, et aussi d'Emily.

J'ai enfin découvert Anne Robillard, depuis le temps que j'en entendais parler.
Je comprends qu'elle soit tellement lue, et quasi unanimement appréciée.
Je comprends moins comment elle fait pour créer des mondes si palpitants et si cohérents, sachant qu'elle a déjà écrit près d'une dizaine de séries, dont certaines dépassent les dix volumes !

L'Heroïc fantasy n'est vraiment pas ma tasse de thé (je ne suis pas sûre de savoir même exactement ce que c'est !!) mais j'avais envie de voir à quoi ressemblait l'écriture de "l'auteur francophone d'héroic fantasy la plus lue au monde." Et aussi de découvrir ce qui plaisait à plusieurs de mes petites-filles, et de leur faire plaisir en partageant cette lecture avec elles.
Je l'ai commencé sans enthousiasme, plutôt parce que je devais le lire.
Dès les premières pages, j'ai compris pourquoi c'est si attirant.
Un monde à la fois normal et bizarre, un personnage central dense, qu'on voudrait tout de suite aider et à qui on s'attache, et une histoire extrêmement originale. Puis une série de personnes (pardon de fantômes) avec chacun une personnalité affirmée. Dès le début, on a presque l'impression d'être dans un Agatha Christie peuplé non de suspects mais de fantômes !
Et surtout, un humour omniprésent mais léger, j'ai lu le sourire aux lèvres.

De temps en temps, je trouve un mot ou une tournure de phrase qui me surprend un peu, ("Assoyez-vous" par exemple) et je pense un bref instant à la traduction, avant de me souvenir que l'autrice est québécoise. Pas de traduction !

Samuel, pianiste d'une trentaine d'années, accumule tellement les malheurs qu'il songe ce soir-là en finir avec la vie. Il a pourtant une fille qu'il adore, mais hélas, on l'empêche de la voir, tous ses ennuis professionnels l'ayant mis sur la paille.
Et soudain ....
Le voilà dans un curieux château en plein Londres, dans un immense domaine toujours ensoleillé. Où il découvre à la fois que ses ennuis sont dus à la malédiction des Dragensblöt, qu'un grand nombre de ses ancêtres sont ici, fantômes. Et qu'ils comptent sur lui pour déjouer cette malédiction.
Il semble qu'il n'ait pas tellement le choix, et surtout, il voudrait tant faire quelque chose pour sauver Emily, sa fille.

À partir de là, nous allons le voir vivre dans ce château, traverser les siècles pour essayer de trouver le moment opportun, et nous suivrons aussi sa fille, ainsi que sa famille.

J'ai absolument tout aimé dans ce roman, chaque partie, chaque passage, quels que soient l'époque et le lieu.
Sans doute à cause d'une écriture très addictive. Mais aussi parce que c'est très positif et chaleureux.

Très souvent, dans les romans fantastiques que je lis, je trouve qu'il est essentiellement question de guerre, de combats. Ici malgré la violence des temps passés où Samuel se retrouve, il y a de la douceur, il rencontre toujours quelqu'un pour l'aider. La vie au château est adoucie par certains fantômes.
Grâce à ça, et aussi au fait que l'histoire est vraiment palpitante, je n'ai pas pu le lâcher, et je l'ai lu avec un très grand plaisir.
La seule chose qui ne m'ait pas plu : avancer vers la fin du livre en sachant que l'histoire ne sera pas terminée, et devoir attendre encore des mois pour la suite (et encore plus pour les suivantes !!)

Curieusement, peu de temps après ma lecture de Nos passés imparfaits, il est de nouveau question de voyage dans le temps, et de l'impact des modifications possibles, mais on ne peut guère faire plus différent que ces deux romans cependant.
J'ai aimé aussi une sorte de mise en abyme puisque Esther écrit pratiquement le roman que nous sommes en train de lire !
Et apprécié les passages où nous revenons vers le monde "réel" avec sa fillette, Emily, tellement attachante.
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Tout d'abord je dois dire que je connais très peu la plume d'Anne Robillard même si je connais de nom ses séries phares comme « Les chevaliers d'Emeraude » ou « ANGE ». Je n'ai pour ma part lu que le premier tome de sa série « le retour de l'Oiseau-Tonnerre ». Tome sympathique mais pas suffisant pour en lire la suite puisque je me suis arrêtée là. Ici le thème m'a accroché de suite : malédiction, et surtout voyage au travers des portes… Alors je me suis lancée et j'avoue ne pas avoir été déçue de ce choix.

Samuel est musicien. Depuis quelques années la vie ne lui épargne rien. Au point que ce soir-là, il a décidé d'en finir. Laissant derrière lui une petite fille qui vit avec sa mère.

C'est là que le roman prend vraiment un tournant fantastique et totalement hypnotisant pour moi.
Samuel va se retrouver enfermé dans un château hanté. Hanté par tous les descendants de Dragensblöt, enfermés là par une malédiction.

Samuel est le dernier descendant en date. Et pour que cette malédiction ne touche jamais sa fille il décide de prêter main forte aux fantômes en cherchant le moyen de contrer la malédiction.
Le roman prend alors une trame assez régulière puisque nous allons avec Samuel rencontrer petit à petit les autres héritiers maudits. Chacun va ainsi raconter sa vie et sa mort à notre héros. Ils vont ainsi devenir plus proches de nous. Et tout comme Samuel nous allons nous attacher à certains plus qu'à d'autres.
Les aventures qu'il va traverser pour trouver une solution sont prenantes et super intéressantes. Au travers de voyages temporels, de découvertes des origines de chacun la plume d'Anne Robillard m'a emportée. Que ce soit dans la vie de tous les jours de chacun ou dans les aventures au travers des portes du château, Anne Robillard apporte un soin particulier à nous d'écrire les situations et à y ajouter des pointes de mystère.
Qui est donc cette jeune femme dans les rêves de Samuel?
Qui donc lui apporte son aide au fil de ses voyages?
Beaucoup de questions me traversent au fil des pages, j'élabore des hypothèses, je lance des conjectures. Ce roman me tient en haleine et j'avance enthousiaste et fébrile au fil des pages. Je me régale, je le savoure et la fin m'a prise au dépourvu par son arrivée trop rapide.
J'ai trop hâte de lire la suite des aventures de Samuel. C'est un coup de coeur pour moi.

Il faut dire que j'avais plutôt hâte de le lire, tous mes ami(e)s me parlant d'Anne Robillard comme étant une grande auteure, avec des romans géniaux mais que je n'avais encore jamais pris le temps de découvrir… Et puis le roman a un dragon sur la couverture, il y a le nom « Dragensblöt » (qui pour moi veut dire « Sang des Dragons » ?) et puis il y a un énorme lien avec la culture viking… Mon petit coeur de mythologue n'a pas pu résister et il m'a été impossible de le refermer une fois le roman ouvert. J'ai été aspirée dans cet univers tout comme Samuel et j'ai hâte de connaître la suite (qui n'arrivera pas assez tôt pour m'empêcher de formuler mes théories farfelues…).

« Ce doit être une dernière épreuve avant d'aller au ciel ! »

On commence le roman en énumérant les malheurs qui se sont abattus sur le héros, Samuel Andersen. En a peine quelques lignes, l'auteure nous dresse déjà un portrait de ce pauvre homme sur lequel le sort semble s'acharner pour une raison qu'il ne comprend pas. Et habilement, en jouant avec cette introduction rapide et efficace, on comprends également son attachement à sa fille et l'amour inconditionnel d'un père envers son enfant qui le pousse à aller à l'encontre de ce que souhaite son coeur pour être certain qu'elle ait un meilleur futur. Cette relation m'a énormément touchée car elle ressemble à une autre relation père/fille qui m'a émue : celle de Klaus et Hope Mikaelson dans la série « The Originals ». Là aussi, nous avons un père près à tout pour s'assurer que sa fille ait la meilleure vie possible, même si cela signifie être hors de sa vie, justement. On début ainsi le récit avec un sentiment de pitié envers Samuel qui souhaite se suicider et une vision assez claire des relations entre les personnages du roman, surtout entre Emily et Samuel.

Puis, petit à petit aux fils des chapitres, nous découvrons les fantômes et leurs histoires, on voit leurs relations avec Samuel évoluer, voire même parfois leurs relations entre eux. Je ne saurais dire quel est le fantôme que je préfère tant ils sont différents. Appartenant à des époques diverses et variés, avec (pour la plupart) les personnalités qu'ils ont forgés dans leur temps et leurs manières « de leur temps », il est assez difficile de complètement rejeter ces êtres, que nous avons pris en pitié presque dès le départ également. Finalement, c'est surtout Esther et Isabel que nous apprenons le plus à connaître, puisque ce sont les seules qui ont des chapitres rédigés de leurs points de vues (ainsi qu'Andrew, mais c'est le chapitre qui nous introduit à tous les fantômes de la maison donc je ne le compte pas vraiment comme étant du développement de personnages).

Je dois avouer avoir eu peur de devoir découvrir quarante-cinq fantômes d'un seul coup, avec leurs histoires, leurs personnalités et leurs désirs dans un seul tome, même s'il fait 324 pages. Finalement, ce n'est pas vraiment le cas. En tout, j'ai noté vingt-quatre noms et numéros, certains que j'ai écrit grâce à mes déductions, d'autres car ils sont présentés dans le récit, soit la moitié des fantômes que l'on sait présent dans le roman. Il y a donc encore des histoires et des passés à découvrir, ce qui est de toute manière le but de ce roman, afin de justement déjouer la malédiction et permettre le repos des âmes de tout le monde (et également de ne pas laisser Emily subir elle aussi cette fameuse malédiction). Les passages dans le passé sont fantastiques, avec cette…sous-intrigue ? En tout cas, pour le moment s'en est une. Donc cette sous-intrigue au sujet de Felicity, Alice et Pharos…

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C'est du Anne Robillard donc vous vous doutez, j'ai pris les yeux fermés. En plus entre le titre et la couverture, je croyais qu'il y avait une histoire de dragon. En fait, non mais ce n'est pas grave, car j'ai beaucoup aimé quand même.
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On a le droit donc à une malédiction qui dure depuis des siècles, des fantômes, un homme qui a tout perdu qui pensait au suicide et qui va se retrouver à voyager dans le temps pour essayer de briser la malédiction. En gros voilà le résumé. ⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀
Ce que j'ai adoré, comme d'habitude l'écriture et le style de l'auteure. Ça se dévore et quand on a besoin de lecture tranquille, je sais que je peux me retourner sur ses écrits sans soucis
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Ensuite le fait qu'on découvre l'écriture du livre qu'on est en train de lire, c'est juste génial. Petit détail, on ne sait pas combien il y aura de tome, ça dépend de notre héros et de sa capacité à solutionner cette malédiction. ⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀
On rencontre plusieurs de ses ancêtres, il faut s'accrocher, car l'auteure adore les multitudes de personnages, mais elle nous les fait découvrir petit à petit, chacun leur ancienne vie, leur caractère, leur mission… Ils sont dans un vieux manoir qui rend l'atmosphère encore plus mystérieuse. ⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀
Bref, j'ai plongé, elle m'a encore une nouvelle fois happé et je lirais la suite avec plaisir. On est part à l'aventure et on a qu'une envie, c'est de continuer et de savoir comment il va réussir à lever la malédiction qui a été lancée il y a tant d'années.