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EAN : 9782360132720
190 pages
Riveneuve éditions (04/12/2014)
4.2/5   5 notes
Résumé :
De l'enfance de Jean Sébastien Bach, on sait peu de choses sinon qu'il vit entouré de musiciens - près d'une centaine dans cette région d'Allemagne où il est né - tous de sa famille ! De loin le plus doué, il montre très jeune des dispositions exceptionnelles. Orphelin à neuf ans, il sort vainqueur de toutes les épreuves et malgré les coups du sort, les deuils, les épidémies, il ne capitulera jamais. Avec la volonté d'être le meilleur, il ne cesse d'étudier, de comp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Merci aux éditions Riveneuve de m'avoir adressé ce livre grâce à l'opération Masse critique.
Il fait partie d'une collection intitulée Naissance d'une vocation et qui abrite déjà Auguste Rodin, Camille Claudel, son frère Paul.
Jean François Robin s'est inspiré de biographies qu'il cite en fin d'ouvrage. Mais la vie de Johann Sébastian Bach connaît quelques blancs, surtout dans ses premières années, l'auteur avertit donc qu'il a comblé ses manques avec ce qui lui paraissait vraisemblable.
C'est Johann Sébastian lui-même qui s'adresse à nous pour narrer sa vie « Aujourd'hui 21 mars*, c'est mon anniversaire, j'ai cinq ans. Mon père m'a offert un petit violon, une pochette, un peu plus petit que le sien, un violon d'apprenti mais un vrai violon, idéal pour mes petits doigts. Ainsi nous pourrons faire de la musique, en famille, tous ensemble, le dimanche après midi. » Dans son récit s'intercallent quelques lettres écrites par son entourage ou par lui-même.
C'est un récit très simple, très doux éclairé bien sûr par la musique, mais aussi par la foi et par la confiance dans le rôle qui lui est dévolu par la vie. Dans sa famille depuis près de cent ans tout le monde est musicien, éparpillé dans cette Thuringe dont il est issu. Région qu'il devra quitter pour accomplir sa vocation, j'ai presque envie de dire sa mission. Car il vit successivement à Ohrdruf chez son frère après la mort de ses parents alors qu'il n'a que 9 ans, puis à Lunebourg où il a rejoint la manécanterie grâce à sa belle voix de soprano avant de passer quelques mois à Weimar puis Arnstadt. de plus il n'hésite pas à parcourir jusqu'à 300 kilomètres à pied pour rencontrer un instrumentiste ou un compositeur.
J'ai appris que non seulement il jouait de l'orgue et du clavecin mais aussi du violon et de l'alto. J'ai également découvert qu'il était reconnu dans l'expertise d'orgue.
Un grand plaisir de lecture au milieu des orgues, l'instrument préféré de Johann Sébastian, de noms d'instrumentistes aujourd'hui peu connus mais aussi de compositeurs auxquels le jeune musicien se réfère : Pachelbel , Buxtehude quelques noms français aussi Couperin , Lully…
Lorsque nous le quittons il a 22 ans et s'apprête à épouser Maria Barbara. Il lui reste encore beaucoup à vivre et à composer pour nous éblouir encore aujourd'hui mais ce n'est plus la découverte de sa voie et il faut passer à d'autres biographies.
Un seul bémol (c'est l'occasion ou jamais), était-il aussi parfait que cette biographie le laisse entendre ? Un livre qui peut se lire en une soirée et ne peut me semble-t-il que donner envie d'en savoir plus.
Quelqu'un qui m'est très proche, qui a découvert par chance la musique classique à 11 ans et en écoute quotidiennement depuis près de 60 ans, des oeuvres du moyen âge jusqu'à celle du début du XXème dit « il y a Bach et puis il y a les autres ». Je suis loin d'avoir sa culture musicale mais il me semble en effet qu'il plane au-dessus de la musique, bien qu'il n'ait pas été célèbre en dehors de l'Allemagne en son temps et qu'il ait été oublié quelques temps avant d'être redécouvert.
*selon le calendrier Julien, 31 mars selon notre calendrier grégorien.
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Livre reçu dans le cadre de Masse Critique : Merci à Babelio et aux éditions Riveneuve.

Nous connaissons peu de choses de l'enfance de Bach et je me délectais d'avance de cette lecture.
Certes j'y ai appris des aspects de la vie de ce compositeur et musicien que j'adore. Nous faisons connaissance d'une partie de sa famille et des relations plus ou moins rapprochées qu'il entretenait avec celle-ci. Fier de la réputation des Bach dans la Musique, JS tachera toujours d'être à la hauteur voire au-dessus. Les aspects techniques liés à l'orgue sont également très intéressants. Nous croisons les grands compositeurs de l'époque dont ceux admirés parJS. Nous traversons le pays en suivant les périples de Bach qui était très bon marcheur. Cela pourrait être effectivement un beau parcours.
Toutefois, la forme me met mal à l'aise. Est-ce la collection « naissance d'une vocation » qui l'impose mais le fait que l'auteur parle à la première personne comme si Jean Sébastien tenait une sorte de journal gâche un peu le style et fait de son héros un enfant imbu de lui-même, sûr de ses talents. Cela m'a toujours rendu mal à l'aise d'entendre quelqu'un vanter ses propres talents. Bref, ce Jean-Sébastien m'agace prodigieusement (peut-être est-ce l'effet que procure certains génies après tout)
Ce qui manque aussi dans le texte sont les références aux sources. Par exemple, je ne sais pas si les lettres s'inspirent d'une correspondance réelle ou pas. J'ai l'impression que l'auteur est coincé dans un carcan ou qu'il s'emmêle entre Histoire et fiction. Impression bizarre quand on découvre à la fin que JF Robin précise s'être inspiré de « Biographies écrites ou traduites en français que j'ai consultées avec attention et dont la précision ou certaines imprécisions m'ont été précieuses. Elles m'ont aidé à faire de ce livre une histoire….. ». Dommage que tout ce travail, que je salue, me laisse sur ma faim et me procure tout de même une indigestion. Je me prends à rêver de ce qu'aurait pu en faire Sophie Chauveau ou Laure Murat.
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L'auteur nous emmène sur les traces de Bach, de l'âge de cinq ans où, entouré d'une famille de musiciens, il baigne dans le solfège et la mélodie, à l'âge de vingt-deux ans quand il fait de la musique son métier en devenant titulaire du grand orgue de Mülhausen… L'histoire est censée être contée par Bach lui-même, un peu à la façon d'un journal intime qu'il aurait écrit.
Bach va très tôt entreprendre des études classiques dans lesquelles la musique prend une part importante. Bach est chanteur de choeur et possède une très belle voix de soprano, et pratique toutes sortes d'instruments. Mais son désir le plus cher sera d'utiliser son talent très vite reconnu à la composition de pièces musicales et surtout à la pratique de l'orgue, le roi des instruments.
Le spirituel le dispute au temporel, l'un n'excluant pas l'autre, dans une harmonie parfois cruelle (la mort des proches, dont la mère de Bach) ou joyeuse avec les chants de taverne ou les animations musicales de fêtes religieuses ou païennes. Sans le sou, mais bien conseillé par les siens, n'ayant qu'une idée en tête, devenir le plus grand des organistes, il va gravir rapidement les échelons qui vont le mener à la gloire en profitant des leçons données par les plus grands maîtres de son époque.
La lecture du livre de J-F Robin est un vrai plaisir. Assez court (180 pages), il parvient à brosser une esquisse réaliste de ce qu'à pu être l'enfance de Bach, pourtant mal connue. Les références musicales, parfois complexes pour un novice sont agréablement contrebalancées par des descriptions passionnantes sur le fonctionnement des orgues et leur maniement. Quoi qu'il en soit, on ne s'ennuie jamais, d'autant que la description de l'Allemagne du début XVIIIème siècle est savoureuse et très réaliste.
Voilà un bon livre sur le phénomène de la musique classique que représente Jean-Sébastien Bach, dont l'auteur nous permet de sentir toute l'humanité, avec ses défauts, ses qualités et surtout, son génie !

Michelangelo 2015

Lien : http://jaimelireetecrire.ove..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Bien qu’une fugue à trois voix, voire à quatre, ne me fasse pas peur, Johan Christoph ne veut pas que je saute les étapes, « une voix après l’autre » me dit-il.
Pourtant ce n’est pas si difficile, une fugue ressemble à une promenade. Plusieurs promeneurs n’arrêtent pas de flâner sur le même chemin. Ils se dépassent, reviennent sur leurs pas et à chaque fois qu’ils se croisent, ils entament une petite conversation, ils « exposent » leur sujet, ils se répondent, se mélangent, certains ont une voix grave et d’autres une voix aiguë. Ils faut simplement savoir qui parle, ce qu’ils disent, « la fugue se développe » et l’exercice devient limpide.

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Mais les moments passés en haut de la tribune resteront les plus inoubliables. Buxtehude me fait découvrir progressivement sa méthode, la basse continue, le cantus firmus, le contrepoint, les règles approfondies de la fugue, il affine mes connaissances, m'oblige à les approfondir et à chacune de nos rencontres, je découvre de nouveaux aspects de ce que je croyais savoir? Et surtout, il m'apprend le tempérament qu'il a mis au point avec son ami Werckmeister. Si l'on partage l'octave en douze parties égales et qu'on répartit les intervalles en tolérant certaines approximations pour que le dièse et le bémol coïncident, on n'a plus besoin d'accorder l'instrument soit à la quinte soit à l'octave. On peut jouer dans toutes les tonalités. C'est une vraie évolution.
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Quand je dis transcription, je ne me contente pas de recopier les notes écrites pour un orchestre et un instrument de de les réécrire pour un orgue ou un clavecin, non j'y mets autant de moi que l'auteur italien, comme si j'essayais de me glisser dans son habit, d'en garder la texture du tissu et de la passementerie avant de recoudre le costume autrement, en changeant la coupe. J'aime beaucoup ce travail sur la musique, même celle des autres.
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En fait, il m'a donné un vrai cours magistral. L'enseignement de mon frère est précieux parce qu'il m'oblige à la rigueur. Avoir une bonne position, par exemple, à la fois du corps, des coudes et des mains. J'ai tendance à vouloir brûler les étapes alors que mal placer ses mains sur le clavier nuit à la vélocité, à la fluidité et à la conscience du jeu.
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A la fin de l'automne 1700, catastrophe. Alors que nous chantons un motet à l'office, ma voix commence à chanceler, je sens comme des petits coups de couteau dans mes aigus, certaines notes m'échappent. Evidemment, je comprends tout de suite ce qui m'arrive, je mue.
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Video de Jean-François Robin (1) Voir plusAjouter une vidéo

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