Les bracassées

J'avais découvert Marie-Sabine Roger avec son roman précédent Dans les prairies étoilées, que j'avais adoré.
Une fois de plus je suis séduite par sa plume. Elle a cette façon d'écrire qui rend l'histoire et les personnages authentiques, qui est poétique, douce et même tant qui rend le récit si fort. Elle sait faire ressortir les émotions. Il y a de l'humour autant que de tristesse, de colère... C'est très rapide à lire et avec beaucoup de plaisir.
Néanmoins j'ai trouvé que c'était un peu trop fleur bleue à la fin. Tout s'arrange, tout va bien, tout le monde aime tout le monde...
Les personnages sont attachants et haut en couleur. Ils permettent de nous questionner sur le regard de soi, des autres, la solidarité, l'amour, les relations, le voisinage... le récit se fait à la première personnage, que ce soit pour Fleur ou pour Harmonie, ce qui permet de vraiment partager leur quotidien et leurs pensées. Avec une narration différente, on distingue leur caractère.

Si ce n'est pas son meilleur roman, Marie-Sabine Roger est un auteur à suivre sans aucun doute.

Emouvant et drôle, "Les Bracassées" est un livre qui aborde le thème, pourtant rebattu, du regard des autres avec finesse au travers de quelques personnages "uniques".
Un roman facile, mais juste de ton et bien écrit de surcroit.
Que demander de plus.

Au départ, j'ai été déstabilisée par la narration. Chaque chapitre donne la parole soit à Fleur soit à Harmonie mais dans des styles complètement différents. Fleur parle un langage châtié et fait des digressions qui n'en finissent plus tandis qu'Harmonie parle sans discontinuer avec des phrases à rallonge qui nécessitent de retenir son souffle puisqu'il n'y a aucune ponctuation. Par contre, son discours est ponctué de gros mots et de "Wouah-wouah!". J'avoue avoir eu un peu de mal à me concentrer sur le fond au début, puis on s'habitue. En même temps, j'ai trouvé que l'approche était intéressante car elle donne du rythme au récit.

Finalement, on prend ces deux anti-héroïnes en sympathie. Malgré les difficultés qu'elles rencontrent (moqueries, peurs quotidiennes), elles se font des films grandioses et se mettent dans des situations cocasses qui font sourire.

Et si on ajoute Elvire, qui souffre de nystagmus (yeux qui bougent sans cesse), au duo, on a le "Club des bracassées" au complet!
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Les bracassées nous amène à la rencontre d'un groupe plutôt atypique regroupant des êtres souffrants de divers troubles et/ou dotées de caractéristiques physiques souvent jugées négativement. Ils sortent des rang de la « normalité » et sont parfois même particulièrement handicapé dans leur vie courante par leurs différences. Mais loin d'un récit démoralisant ou plein de pathos ou de mièvrerie, ce roman est plein de bonnes ondes. A la lecture, on est emporté dans un récit parfois drôle, parfois émouvant, parfois triste, parfois léger, mais toujours beau. C'est plein de tendresse et ça nous donne le sourire, même si c'est à travers les larmes parfois. A travers leurs histoires et leurs aventures, ce groupe de « bracassées » nous fait regarder [...]

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Fleur, 76 ans, est obèse et agoraphobe. Elle vit recluse avec son chien Mylord et ne survit que grâce aux nombreux médicaments qu'elle ingurgite à longueur de journée. Harmonie, 26 ans, souffre du syndrome Gilles de la Tourette, qui lui gâche la vie, en lui provoquant des mouvements violents et involontaires et lui faisant ponctuer ses phrases de gros mots. Après une rencontre improbable et pour le moins fracassante, les deux femmes finissent pourtant doucement par s'accepter et s'apprivoiser, bientôt rejointes par une joyeuse bande, les "Bracassées". Un très joli roman, à la fois drôle et plein de tendresse, sur l'acceptation de soi et des autres et sur la tolérance.

J'ai lu les Bracassees et decouvert Marie-Sabine Roger grace au pique-nic organise par Babelio, en juillet, a Paris.

Fleur et Harmonie ont des noms pour le moins desaccordes avec leur physique et leurs temperaments. L'une est une dame de 76 ans, obese, agoraphobe et angoissee, l'autre est une jeune femme de 29 ans, souffrant du syndrome de Gilles de la Tourette. Toutes deux vont se rencontrer et apprendre a s'apprecier. Autour d'elles gravite une galerie de personnages, tous plus attachants les uns que les autres : Mr Poussin, le vieux photographe de 103 ans, Elvire, la jeune fille aux yeux inssaisissables, Tonton, le poissonier-sculpteur, Mylord, le carlin obese…

J' ai beaucoup aime l'univers de l'auteur et le style du livre. C'est un livre qui est ecrit dans un style tres fluide et qui est extremement positif. Avec beaucoup d'inventivite, l'auteur donne un espace a ceux qui n'en ont pas. Les Bracassees me fait penser sous certains aspects a L'elegance du herisson de Muriel Barberi.

Ce livre nous donne un coup de fouet et nous donne envie d'ouvir les yeux sur ceux qui nous entourent, de nous rapprocher des personnes que l'on croise, en bref, de developer du lien. On ne s'ennuie pas une seule seconde et on en ressort totalement rebooste.

Les bracassées rentre dans la catégorie très rare des livres qui sont vraiment très drôles, et vraiment très feel good quand on a tourné la dernière page.

Dès le début, nous rentrons dans le journal intime, et donc dans les pensées quelque peu autocentrées de Fleur, une femme obèse et hypocondriaque qui ne jure que par son brave docteur Borodovine, Elle est clairement misanthrope, naïve, et craint même de sortir de chez elle. Sa façon de voir le monde arrache des larmes de rire dès les premières pages. tout l'épuise, tout l'inquiète, tout la pousse à reprendre une dose de calmants.
Mais le texte réussit le tour de force de nous faire rentrer en empathie avec elle, malgré le second degré du discours.
L'autre protagoniste majeure du roman est tout aussi bien nommée. Harmonie a le syndrôme de la tourette qui se traduit par des injures intempestives, des sortes d'aboiement et des maladresses constantes. Elle déborde d'énergie.
Une fois posées ces situations délicates mais tordantes, le texte s'enlise un peu à décrire cette rencontre improbable et impossible. Il y a un petit creux au centre du roman, mais ça repart de plus belle pour un final en toute beauté et vraiment plein d'humanité.

Quelle belle découverte ! Ce livre m'a lessivée. J'ai eu l'impression de monter dans le manège ”la trace du hourra” au parc Astérix. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, il s'agit d'une sorte de bobsleigh, c'est à dire un train sans rail lancé à pleine vitesse dans un toboggan, allant et venant de gauche à droite selon les virages. J'ai très peur de ce genre de manège, mais j'y accompagne mon mari à qui je ne sais rien refuser ! Au début, lorsque l'employé du parc vérifie que la barrière de sécurité est bien verrouillée puis que le wagon s'élance petit à petit sur la partie ascendante, au rythme effrayant des crans de la chaîne de traction avant de nous offrir une vue beaucoup trop élevée sur le parc et le sommet des arbres, je regrette amèrement de m'être lancée dans cette aventure. C'est l'effet que m'a fait ce livre au début. D'abord le style ”journal intime” de Fleur, anxieuse chronique qui me renvoie à ma personnalité, puis Harmonie, atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette et d'une grande difficulté à limiter ses propos et dont le récit contient de ce fait peu de ponctuation, rendant l'ensemble indigeste, j'ai eu cette sensation de vertige que me donne le manège quand nous atteignons le point culminant. Et pourtant, comme à chaque fois que les wagons s'élancent pendant que je m'époumonne et que mon mari me crie d'ouvrir les yeux, je finis par frémir d'émotion, riant jusqu'à l'arrêt complet du manège. J'ai eu raison de continuer ma lecture, de me faire à cette narration un peu folle, j'y ai découvert des personnages plus qu'attachants, des histoires bouleversantes, et j'ai ri, j'ai été émue, touchée, bouleversée. J'ignore pourquoi les déficients mentaux, comme on les appelle, ont ce don de me renvoyer à ma propre image, mais je suis reconnaissante à Marie-Sabine Roger de m'avoir offert autant d'émotions. Un livre à lire, sans hésiter.

Un récit doux et enveloppant. La mauvaise foi de Fleur et les mots (pas toujours) bien placés d’Harmonie valsent et se bousculent en une cacophonie déroutante et charmante. Il y a quelque chose de jubilatoire dans ce récit de vies, un regard porté sur l𠆚utre et sur la beauté de nos différences qui émeut, transporte et réconforte.



j'ai vraiment essayé de lire cette histoire mais le style et la vulgarité m'ont enjoint de le quitter.