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Fils de ploucs tome 1 sur 4
EAN : 9782737334528
537 pages
Editions Ouest-France (05/04/2005)
3.91/5   28 notes
Résumé :

La Bretagne, tout le monde connaît, mais ce qu'on en dit est parfois surprenant. Longtemps retardataires et méprisés, les Bretons sont aujourd'hui très dynamiques et très appréciés, mais dans les deux cas, on explique souvent leur comportement par une nature mythique. Ironisant sur bon vieux temps, celtitude et bretonnité, Jean Rohou fait revivre les lieux, les personnages et la vie de son enfance. Il les confronte ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai longtemps vu cet ouvrage dans les librairies ou bibliothèques bretonnes, mais je ne l'ai même jamais feuilleté. La couverture austère peut-être ? Puis un ami Rennais expatrié en Ile-de-France m'a convaincue et me l'a prêté. Je lui dois là une belle découverte !
Jean Rohou ne fait pas que raconter son enfance à Plougourvest (situé à 15km de chez moi) dans les années 30-40-50, il la documente avec des faits historiques et remonte parfois au-delà du Moyen-Age. J'y ai appris beaucoup de choses sur "mes" ancêtres. Quand on parle du pays du Léon (Finistère Nord : Saint-Pol-de-Léon, Roscoff), on entend les mouettes, on voit les champs d'Artichauts, on imagine l'austérité des gens, on entend sonner la Cathédrale, on y sent une odeur iodée, ou de crêpes, ou de cidre, ou de fumier aussi ... Jean Rohou met à plat ses racines, les racines du Léon. L'ouvrage fait plus de 500 pages, et malgré une documentation parfois très pointue, on ne s'ennuie pas et il nous emmène chez lui, en Lannurien (Plougourvest). Ses anecdotes sont enrichissantes et toujours fondées dans leur contexte historico-social. Il dessine tout simplement, mais parfaitement, l'Autrefois.
C'est un document à lire par les Léonards et les Nord-Finistériens pour connaître leur histoire, leurs parcours.
Lien : http://bibliza.blogspot.fr/2..
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J'ai apprécié certaines parties du livre, sur l'analyse de la vie, des moeurs, des coutumes, etc., de nos ancêtres.
Dommage que l'auteur n'arrive pas à se rendre sympathique ! Il est par moment d'un chauvinisme agaçant et, à d'autres moments, c'est un complexe d'infériorité qui irrite.
Il faut relativiser dans la vie ! Pour l'époque, dans les années 1930, une exploitation de 25 hectares est une grosse ferme, avec des revenus en conséquence. Ce qui a certainement permit à l'auteur de faire des études supérieures.
Mes grands-parents avaient une exploitation bien plus modeste et ont dû aussi travailler très dur. Ma mère n'a pas eu la possibilité de faire d'études. Il a fallu qu'elle travaille après le certificat d'études. Mais elle garde le souvenir d'une vie très simple mais heureuse.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Mon grand-père, dit Louis Elegoët, était doux et placide. Mais quand il apprit, en 1913, que l’institutrice poussait sa fille, qui venait de passer son certificat d’études primaires à douze ans, à continuer ses études, il se précipita à l’école pour l’en sortir à l’instant et définitivement. Il y avait des justifications rationnelles : « des enfants laissés trop longtemps courir les écoles […] rechignent à se mettre au travail, et il devient difficile de les commander », disait le recteur de Plourin-Ploudalmézeau. Et puis, l’école préparait au départ vers la ville : Brest, Le Havre, Paris, Dieu sait où… Ils auraient perdu leur fille : elle se serait perdue elle-même.
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J’ai gardé pour la fin ce qui était l’essentiel mais qui vous intéressera peut-être moins si vous n’êtes pas campagnard : l’agriculture et l’élevage. Quand mon père et ses semblables allaient quelque part, ce n’était pas les monuments qui les intéressaient, ni même les paysages : c’étaient les champs et les crèches qu’ils voulaient visiter. Quand je dis que je fus un petit paysan, les regards s’allument, avides de pittoresques. Si j’enchaine en décrivant la réalité de cette existence : les cultures, les travaux des champs et les soins aux animaux, les visages ne tardent pas à s’éteindre. Il est difficile de s’intéresser vraiment à ce qu’on ne connait pas : même quand on comprend les mots, ils ne restituent pas l’ambiance, les sensations, les sentiments, la signification humaine que seule vous procure l’expérience.
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Capitale de la Bretagne occidentale à l’époque gauloise et gallo-romaine. Carhaix décline depuis longtemps. En 1992, c’est un gros bourg de 8.200 habitants, loin de tout, mais relié à Brest, Quimper, Morlaix, Lorient ou Saint Brieuc, dans une Bretagne centrale en voie de désertification. Cet été-là tandis que le tourisme réduit la province à sa zone côtière, et qu’on ne parle que du festival des vieux gréements à Brest et à Douarnenez, quelques terriens organisent une petite fête dans leur campagne. Ils recommencent leur kermesse l’année suivante, pour se démarquer ironiquement, ils l’intitulent Festival des vieilles Charrues. Ils font 1.300 entrées. Six ans plus tard, ce pari sur lequel nul n’aurait risqué un sou aboutit au plus grand festival de France avec 150.000 spectateurs (170.000 aujourd’hui).
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Plus tard encore je t’ai déçue, maman, quand tu venais me voir au collège. « Parlons français » disais-tu, toujours soucieuse de progresser dans la langue des dominants, celle où l’on vous juge. Mais je préférais le breton : j’y étais plus à l’aise avec toi. Peut-être même avais-je un peu honte de cette paysanne qui venait me voir à l’entrée de mon royaume.
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La raison d'être d'un stéréotype, et surtout d'un mythe, est moins dans la réalité dont il parle que dans les rêves, les prétentions et les manques de ceux qui l'ont inventé. [...] Le Breton c'était donc vraiment l'autre : différent jusqu'à en être étrange, et tantôt répulsif, tantôt salutaire.
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Videos de Jean Rohou (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Rohou
https://www.librairiedialogues.fr/livre/9928472-fils-de-ploucs-changer-la-societe-societe-rohou-jean-editions-ouest-france 5 questions posées à Jean Rohou qui nous parle de son livre "Fils de ploucs, Tome III, changer la société ?" paru aux éditions Ouest-France. Questions posées par Laurence Bellon. Réalisation : Ronan Loup.
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>Sciences sociales>Coutumes, savoir-vivre, folklore>Coutumes, savoir-vivre, folklore (36)
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