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Jean-Christophe tome 8 sur 10
EAN : 978B071VT34MC
171 pages
(16/05/2017)
3.56/5   8 notes
Résumé :
Olivier se marie avec une riche héritière, Jacqueline. Très vite, leur union les laisse insatisfaits. Jacqueline abandonne son mari et son enfant pour fuir avec son amant. Quant à Jean-Christophe, il trouve son inspiration dans les textes anciens, expression franche et directe de l'amour pour l'humanité. Il retrouve Grazia, qui, devenue comtesse, s'emploie à le protéger. Se noue entre eux une amitié sublime.Romain Rolland, né à Clamecy (Nièvre) le 29 janvier 1866 et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Décidément, ce roman fleuve dont j'avais beaucoup apprécié la première partie (les 4 premiers volumes et le 7ème) m'ennuie de plus en plus. Heureusement il ne reste que 2 volumes.

Plutôt que de faire un résumé qui a déjà été fait, je vous propose une abécédaire de mots inconnus ou qui résume ce volume.

A comme Artaxerxès. Roi, faisant partie des Achéménides, une dynastie de rois qui ont fondé et dirigé le premier des empires perses à régner sur une grande partie du Moyen-Orient durant le Ier millénaire av. J.-C.

B comme Bach : fugue en mi bémol mineur de Jean-Sébastien Bach ou Brahms (que n'aime pas Christophe).

C comme Circé. Une sorcière de la mythologie grecque, fille d'Hélios (dieu du soleil) et de Perséis, une nymphe. Elle était capable de créer des potions magiques qui transformaient les gens, comme dans l'Odyssée, où elle transforma l'équipage d'Ulysse en cochons.

ou comme Chromo : nom masculin et nom féminin
1- Image lithographique en couleurs.
2- Image en couleurs de mauvais goût.

D comme Daie : Petite voûte en surplomb, ornementée, couvrant l'emplacement réservé à un siège, à une statue, etc. Diderot est également cité. Cela doit être une référence qui s'est effacé avec le temps. « Mais ce n'est pas tout de désirer, pensait Christophe, qui se souvenait d'une polissonnerie de l'ami Diderot ; il faut avoir les reins solides. »

E comme Elégiaque. 1. Relatif à l'élégie : Poète élégiaque. 2. Littéraire. Qui exprime la mélancolie, qui a la tristesse de l'élégie : Plainte élégiaque.

F comme Françoise. L'amante de Christophe dans ce volume. Mr Rolland est très doué pour décrire l'amitié masculine et très poétique. En revanche je vous laisse juge de son style pour la première étreinte amoureuse des 2 :
« Et un soir, au sortir du théâtre, elle vint chez Christophe, pour renouveler leur bonne causerie. Elle le trouva au travail ; ils causèrent. Dès les premiers mots, ils sentirent qu'ils n'étaient ni l'un ni l'autre dans les dispositions bienfaisantes de la dernière fois. Elle voulut repartir ; mais il était trop tard. Non que Christophe l'en empêchât. C'était sa volonté à elle qui ne le lui permettait plus. Ils restèrent donc, sentant le désir qui montait.
Et ils se prirent. » C'est un peu rapide comme dirait Cyrano de Bergerac, vous auriez pu en faire des pages et des pages...

G comme Grazia retrouvée puis reperdue… Grazia qui va aider Christophe dans l'ombre... Et pourtant c'est une femme... comme quoi.

H comme Haendel ou Héritage que fait Jacqueline et qui va rendre Olivier paresseux (comme s'il avait eu besoin de cela. Décidément sa soeur fut bien vite oubliée.)

I comme Inspiration pour la musique de Christophe.

« Un musicien ne se nourrit pas seulement de musique. Une inflexion de la parole humaine, le rythme d'un geste, l'harmonie d'un sourire, lui suggèrent plus de musique que la symphonie d'un confrère. Mais il faut ajouter que cette musique des visages et des âmes est aussi fade et peu variée, dans les salons, que la musique des musiciens. Chacun a sa manière, et s'y fige. le sourire d'une jolie femme est aussi stéréotypé, dans la grâce étudiée, qu'une mélodie parisienne. Les hommes sont encore plus insipides que les femmes. Sous l'influence débilitante du monde, les énergies s'émoussent, les caractères originaux s'atténuent et s'effacent, avec une rapidité effrayante. »
C'est encore en parlant de musique qu'il est le meilleur cet auteur.

J comme Jacqueline : la femme fatale qui va enlever Olivier à Christophe et qui fera son malheur.

K comme Kaunitz : petit nom donnée par Jacqueline à Olivier ou de Kerich : une famille que Christophe a beaucoup admiré dans le passé.

L comme Louis XIV le Brun, et Lully

M comme Mariage civil : et oui très modernes, Olivier et Jacqueline ne se marient pas à l'église mais civilement.

N comme neurasthénique : la vision des femmes de Rolland est tellement charmante…

O comme Olivier : dans cette partie, l'amitié entre Olivier Christophe est mise à mal par la FEMME. Présentée par R Rolland par celle par qui le mal arrive. Pas toujours mais quand même souvent…

« Combien la femme est seule ! Hors l'enfant, rien ne la tient ; et l'enfant ne suffit pas à la tenir toujours : car lorsqu'elle est vraiment femme, et non pas seulement femelle, lorsqu'elle a une âme riche et une vie exigeante, elle est faite pour tant de choses, qu'elle ne peut accomplir seule, si on ne lui vient en aide !… L'homme est beaucoup moins seul, même quand il l'est le plus : son monologue suffit à peupler son désert ; et quand il est seul à deux, il s'en accommode mieux, car il le remarque moins, il monologue toujours. Et il ne se doute pas que le son de cette voix qui continue imperturbablement de parler dans le désert, rend le silence plus terrible et le désert plus atroce pour celle qui est auprès de lui, et pour qui toute parole est morte que l'amour ne vivifie point. Il ne le remarque pas ; il n'a pas, comme la femme, mis sur l'amour sa vie entière comme enjeu : sa vie est ailleurs occupée… Qui occupera la vie de la femme et son désir immense, ces myriades ardentes de forces qui depuis quarante siècles que dure l'humanité se brûlent inutiles, offertes en holocauste à deux seules idoles : l'amour éphémère, et la maternité, cette sublime duperie, qui est refusée à des milliers d'entre les femmes, et ne remplit jamais que quelques années de la vie des autres ? »

Il a beaucoup de mal avec les femmes ce Mr Rolland. Il prise d'avantage la compagnie des hommes…

P comme paterne : Qui montre ou affecte une bonhomie doucereuse.
ou comme Philomèle : une amie de Christophe qui joue et chante très bien.

R comme Raphaël, Rameau.

S comme Sully Prudhomme : fantasmer sur les vers de cet auteur, cela me laisse rêveuse…

T comme Tilleul : Lieder de Schubert évoqué ou théâtre que va découvrir Christophe grâce à son amie Françoise.

U comme Université : Olivier va décider de reprendre un poste de professeur pour ne pas dépendre financièrement de sa femme… Mais cela ne durera pas.

V comme Violence, viol qu'à subit l'amie de Christophe et mise en avant du meurtre de la femme qui a osé tromper son mari… Pas toujours bien conséquent ce Mr Rolland. Il se moque de l'hypocrisie de ceux qui cachent leur tromperie… Mais il n'est pas plus tendre avec celle qui ose le faire ouvertement en quittant son mari.

« Oui, je sais, cela vous paraît à tous une barbarie préhistorique : tuer ! Il faut entendre votre joli monde parisien protester contre les instincts de brute qui poussent le mâle à tuer sa femelle qui le trompe, et prêcher l'indulgente raison ! Les bons apôtres ! Il est beau de voir s'indigner contre le retour à l'animalité ce troupeau de chiens mêlés. Après avoir outragé la vie, après lui avoir enlevé tout son prix, ils l'entourent d'un culte religieux… Quoi ! cette vie sans coeur et sans honneur, cette matière, un battement de sang dans un morceau de chair, voilà ce qui leur semble digne de respect ! Ils n'ont pas assez d'égards pour cette viande de boucherie, c'est un crime d'y toucher. Tuez l'âme, si vous voulez, mais le corps est sacré… »

ET oui,… même si la suite est un plaidoyer de non violence… R Rolland exprime le sentiment de l'époque… Si un homme trompe sa femme, c'est normal. Si c'est une femme en revanche, il faut la tuer…

W comme Weber

X aucun mot ne commençant par un X dans ce volume.

Y comme Yeux mot utilisé 70 fois dans ce volume. Par contre race, exceptionnellement n'est cité que 6 fois. Un record.

Zeit et oui Christophe est Allemand… il faut bien de temps en temps un mot allemand.

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Pendant les sept premiers tomes de la saga Jean-Christophe, le jeune protagoniste a connu des amourettes et des liaisons, il est tombé éperdument en amour mais aucune de ces relations n'a eu de suite. Avec un titre pareil, Les amies, on était en droit à s'y attendre. Mais les amours du jeune musicien sont difficiles. Il faut dire qu'il est occupé par sa célébrité soudaine. C'est plutôt son co-chambreur Olivier Jeannin qui connaît des succès amoureux. Il épouse Jacqueline et les deux ont un garçon. Mieux, un héritage leur apporte l'aisance. Une bonne partie du roman se concentre sur eux. Ce n'est pas mal, ils ont leur place dans la saga, mais c'est Jean-Christophe qui m'intéresse et ces digressions constantes de la part de Romain Rolland commencent à me lasser. Pour tout dire, malgré la beauté du verbe de l'auteur, je ne continue à lire cette série que parce que je m'y suis lancé et que je suis aussi curieux de savoir ce qui adviendra de Jean-Christophe. Alors, Olivier et tous les autres… Ces derniers tomes font évoluer le musicien à Paris mais ils se confondent dans ma tête. Les amitiés qui viennent et qui vont, l'amour de l'humanité, on commence à comprendre assez bien… Qu'est-ce qui distingue Les amies des autres ? Pour tout dire, si ce roman ne faisait pas partie d'un tout, je doute que je m'y serais attardé…
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Avec ce huitième tome, Romain Rolland situe son récit en 1909. Son héros, Christophe, est désormais un homme qui a mûri au soleil des expériences diverses, bonnes ou mauvaises. La grâce et la pureté sont entrées dans sa vie grâce à son amitié fraternelle pour Olivier, et le succès semble lui aussi devoir bientôt frapper à sa porte. Mais... cherchez la femme.

"Les amies", un titre qui annonce plusieurs présences féminines. Amies, amoureuses, épouses ou muses, elles sont en effet nombreuses tout au long de la narration, ces figures belles et marquantes. Hélas, elles semblent apporter plus de mal que de bien et vouées à détériorer ce bonheur pur enfin atteint.

Triste analyse de l'auteur de la psychologie féminine de son temps. Tour à tour misogyne ou "féministe", Romain Rolland est direct dans son propos : la femme, être le plus souvent neurasthénique, est incapable de s'occuper à des tâches intellectuelles et reste prisonnière comme aux premiers âges du besoin passionnel d'aimer et d'être aimée d'une part, et de la maternité d'autre part. L'auteur ne condamne pas la Femme mais dénonce son immobilisme et son oisiveté mal employée (il est bien sûr ici question des femmes issues des bourgeoisies, non des travailleuses). Ces trois citations me semblent plus parlantes que de longs discours :

"Elle était comme tant d'autres femmes, tant de ménages désoeuvrés, qui ont toutes les raisons d'être heureux, et qui ne cessent de se torturer. On en voit, qui sont riches, qui ont de beaux enfants, une bonne santé, qui sont intelligents et capables de sentir les belles choses, qui possèdent tous les moyens d'agir, de faire du bien, d'enrichir leur vie et celle des autres. Et ils passent leur temps à gémir qu'ils ne s'aiment pas, qu'ils en aiment d'autres, ou qu'ils n'en aiment pas d'autres, – perpétuellement occupés d'eux-mêmes, de leurs rapports sentimentaux ou sexuels, de leurs prétendus droits au bonheur, de leurs égoïsmes contradictoires, et discutant, discutant, discutant, jouant la comédie du grand amour, la comédie de la grande souffrance, et finissant par y croire… Qui leur dira :
- Vous n'êtes aucunement intéressants. Il est indécent de se plaindre, quand on a tant de moyens de bonheur !"

"Jamais vous n'imaginerez assez la cruauté de la lutte qu'ont à livrer les femmes indépendantes contre la société d'aujourd'hui, conservatrice et sans coeur, qui est moribonde, et qui dépense le peu d'énergie qui lui reste à empêcher les autres de vivre."

"C'était là une idée ancrée dans la tête de Christophe, que la richesse tue l'âme. Volontiers, il eût répété cette boutade d'un sage gueux à une riche oiselle, qui s'inquiétait de l'au-delà :
- Quoi, madame, vous avez des millions, et vous voudriez encore, par-dessus le marché, avoir une âme immortelle ?
- Méfie-toi de la femme, disait-il à Olivier, – mi-plaisant, mi-sérieux, – méfie-toi de la femme, mais vingt fois plus de la femme riche ! La femme aime l'art, peut-être, mais elle étouffe l'artiste. La femme riche empoisonne l'un et l'autre. La richesse est une maladie. Et la femme la supporte encore plus mal que l'homme. Tout riche est un être anormal… Tu ris ? Tu te moques de moi ? Quoi ! est-ce qu'un riche sait ce que c'est que la vie ? Est-ce qu'il reste en communion avec la rude réalité ? Est-ce qu'il sent sur sa face le souffle fauve de la misère, l'odeur du pain à gagner, de la terre à remuer ? Est-ce qu'il peut comprendre, est-ce qu'il voit seulement les êtres et les choses ?…"

Un tome au goût doux/amer pour le lecteur (et sans doute encore plus pour la lectrice) d'aujourd'hui mais dont le thème était osé en son temps.


Challenge Nobel
Challenge ATOUT PRIX 2017
Challenge PAVES 2017
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Ce tome est celui des femmes, qui laissent presque à l'arrière plan Christophe et Olivier maintenant que leur amitié est solidement enracinée.
Peut-être est-ce ironie que ce titre "Les amies", celles-ci ne faisant au final que traverser la vie des deux artistes : un mariage malheureux pour Olivier, une femme puissante et douloureuse pour Christophe, qui toutes deux partiront, faisant place, après les brûlures de la passion, à la compagnie compassionnelle et plus effacée de deux amies, Céline et Mme Arnaud, autour de l'enfant d'Olivier.
J'avoue un peu moins d'ardeur pour cet épisode que pour les précédents, tout en reconnaissant à l'auteur une rare capacité à sonder le mystère féminin et à en exposer toute la diversité.
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Ce 8ème volume de la série "Jean-Christophe" de Romain Rolland est particulièrement réussi. J'ai pris grand plaisir à le lire. Il y est question d'amour et de mariage mais surtout d'amitié et c'est d'ailleurs pour cela que le roman est sous-titré "Les amies".
Il s'agit aussi de la renommée du musicien et de l'influence des médias, non pas sur ses relations avec les femmes mais sur son art.
Nous sommes en 1909, Christophe et Olivier partagent toujours le même logement à Paris. C'est une période de vaches maigres. Pourtant, le Grand Journal va publier des articles sur Christophe et même si les journalistes ne connaissent pas sa musique, cela va lui permettre d'être connu (à défaut d'être reconnu) et d'étendre ses relations ainsi que celles d'Olivier. Ce dernier va tomber éperdument amoureux de Jacqueline qu'il va épouser. J'avoue que la description de leur passion, de leur mariage, puis de la dégradation de leur amour est remarquable, comme le détail de ces moments de silence quand il ne se passe plus rien.
Loin d'Olivier, c'est pourtant une période où Christophe va composer, inspiré par le théâtre. Il va y rencontrer une grande actrice, Françoise Oudon, avec qui il partage ses nuit mais ils sont trop indépendants pour se gêner et garderons une amitié profonde. D'autres amies très chères le combleront, il y a Cécile Fleury, premier prix de conservatoire au piano et très attachante, Grazia qui l'a tant aimé adolescente et qu'il retrouve mariée et bienveillante et la généreuse Madame Arnaud qui va lui faire prendre conscience de la lutte que les femmes ont à livrer pour leur indépendance dans la société conservatrice de ce début de 20ème siècle. Parce que de tout le cycle romanesque ce 8ème volume et sans aucun doute le plus féministe avec d'admirables portraits de femmes.

Challenge Nobel illimité
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Un musicien ne se nourrit pas seulement de musique. Une inflexion de la parole humaine, le rythme d’un geste, l’harmonie d’un sourire, lui suggèrent plus de musique que la symphonie d’un confrère.
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Ivresse des premiers temps, où les êtres mêlés ne songent, uniquement, qu’à s’absorber l’un l’autre… De toutes les parcelles de leurs corps et de leurs âmes, ils se touchent, ils se goûtent, ils cherchent à se pénétrer. Ils sont à eux seuls un univers sans lois, un chaos amoureux, où les éléments confondus ne savent pas encore ce qui les distingue entre eux, et s’efforcent l’un l’autre de se dévorer goulûment.

Tous les ravit dans l’autre : l’autre, c’est encore soi.

Qu’ont-ils à faire du monde ? Comme l’Androgyne antique, endormi dans son rêve d’harmonieuse volupté, leurs yeux sont clos au monde, le monde est tout en eux.
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{1909}

La situation du jeune ménage ne s’était pas améliorée ; elle avait même empiré. Jacqueline mourait d’ennui… Combien la femme est seule ! Hors l’enfant, rien ne la tient ; et l’enfant ne suffit pas à la tenir toujours : car lorsqu’elle est vraiment femme, et non pas seulement femelle, lorsqu’elle a une âme riche et une vie exigeante, elle est faite pour tant de choses, qu’elle ne peut accomplir seule, si on ne lui vient en aide !… [...] Qui occupera la vie de la femme et son désir immense, ces myriades ardentes de forces qui depuis quarante siècles que dure l’humanité se brûlent inutiles, offertes en holocauste à deux seules idoles : l’amour éphémère, et la maternité, cette sublime duperie, qui est refusée à des milliers d’entre les femmes, et ne remplit jamais que quelques années de la vie des autres ?
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Derrière chacun de ces artistes et de ces gens d’esprit, qui avaient été grands ou qui auraient pu l’être, on pouvait être sûr qu’il y avait une femme qui les rongeait. Elles étaient toutes dangereuses, celles qui étaient sottes, et celles qui ne l’étaient point ; celles qui aimaient, et celles qui s’aimaient ; les meilleures étaient les pires : car elles étouffaient d’autant plus sûrement l’artiste sous l’éteignoir de leur affection malavisée, qui de bonne foi s’appliquait à domestiquer le génie, à la niveler, élaguer, ratisser, parfumer, jusqu’à ce qu’il fût à la mesure de leur sensibilité, de leur petite vanité, de leur médiocrité, et de celle de leur monde.
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Christophe avait écrit pour la mairie un morceau symphonique ; mais au dernier moment, il y renonça, après s’être rendu compte de ce qu’est un mariage civil : il trouvait cette cérémonie ridicule. Il faut, pour y croire, être bien dépourvu de foi et de liberté, tout ensemble. Quand un vrai catholique se donne la peine de devenir libre penseur, ce n’est pas pour se faire d’un fonctionnaire de l’état civil un prêtre. Entre Dieu et la libre conscience, il n’est aucune place pour une religion de l’État. L’État enregistre, il ne lui appartient pas d’unir.
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