AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Élisabeth Peellaert (Traducteur)
EAN : 9782714495549
384 pages
Belfond (10/03/2022)
3.8/5   88 notes
Résumé :
Enfant, Alva a assisté à la ruine de son père et à la déchéance de sa famille. Depuis, elle s’est juré de ne plus jamais connaître la misère et de prendre sa revanche sur le destin.
Mais dans cette Amérique du tournant du xxe siècle, tenue d’une main de fer par une bourgeoisie vieillissante sûre de ses privilèges, quelle place pour une femme, certes ambitieuse mais roturière ?
Le mariage, d’abord. À force de manigances, Alva épouse un héritier Vanderbi... >Voir plus
Que lire après L'Âge d'orVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 88 notes
5
10 avis
4
17 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
♫ Ta tatadam , Tadadam♫
( Musique du film Rocky...)

New York, 1876.
A ma droite, Caroline Astor, épouse de millionnaire, descendante des premiers colons hollandais débarqués à New York. "Cela fait de Mrs Astor une Knickerbocker, la dynastie royale américaine."
A ma gauche, Alva, dont le père fût ruiné, mais qui a réussi à épouser un héritier Vanderbilt, dont la fortiune est colossale, peut-être même plus colossale que celle des Astor... Aussi, Alva, ne comprend-elle pas pourquoi elle ne pourrait pas accéder à cette bonne société, ce que les Knickerbocker leur refusent. Après plusieurs non-invitations, plusieurs humiliations, dont celle de ne pouvoir achetter une loge à l'opéra, Alva va se livrer à une guerre sans merci contre toutes les Mrs Astor. le but étant de réussir à rentrer dans le club, quitte à faire trébucher la reine des abeilles...

Inspiré de faits réels, la lutte que se livra ces deux femmes pendant près de trente ans , le désir de se maintenir toujours très haut, Renée Rosen, nous raconte l'ambition, l'Amérique et la naissance de la ville de New York. Oui, parce que derrière cette bataille de cour de récréation, derrière ces fêtes destinées à ébahir, épater les invités, on parle de l'édification de magnifiques maisons, d'hôtels et même d'un opéra... Si les anciens riches ne voulaient pas que les nouveaux accédent à leur opéra, qu'importe, ils en ont construit un nouveau, juste pour eux, plus moderne, plus époustouflant... Aimaient-ils la musique ? Ils aimaient surtout se montrer et exhiber des robes incrustées d'opales, de perles et de diamants..
C'est étonnant, ahurissant à lire. Tout lecteur qui a été à New York, ne la verra plus pareil, flottera les fantômes de deux femmes , qui étaient sûrement bien trop grandes pour leur époque, et qui ne pouvant pas travailler, ont mis leur énergie ailleurs.
Je ne connaissais pas l' histoire de ces maisons, ces bâtiments et ce roman m'a appris des choses .
L'âge d'or , vous fera sûrement penser à la série Gilded Age, écrite par Julian Fellowes (Dowtown Abbey), qui raconte cette période. La série posséde le mérite de faire voir les choses. Ah ! la cinquième avenue encore en construction, dont le sol est en terre, soulevée par les calèches de ces fortunes colossales...
Si ces deux femmes ont "gagné" des batailles, obtenu du pouvoir, elles ont aussi perdu beaucoup et ce roman contribue à les rendre plus humaines, plus compréhensibles, pour nous lecteurs du XXI siècle. Deux siècles nous séparent, un gouffre en matière d 'éducation, de condition de la femme...


Instructif, très agréable à lire, féministe.

Commenter  J’apprécie          430
+++ Lu en VO +++

J'ai été agréablement surprise par cette fiction historique qui a lieu à New York dans le dernier tiers du 19ème siècle et au tout début du 20ème. Il retrace la lutte sans merci que se livrèrent deux femmes, toutes deux les épouses de deux richissimes hommes d'affaires américains.

La première, Caroline Astor a épousé William Astor, héritier d'une vieille famille américaine, les premiers colons anglo-néerlandais de New York (Manhattan), qui a fait fortune dans les instruments de musiques, les peaux, puis l'immobilier. C'est en quelque sorte l'aristocratie américaine, les knickerbockers. Caroline Astor fait donc partie de la ‘bonne' société américaine, celle des anciens émigrants ayant fait fortune (old money). C'est elle qui est la reine de tout ce beau monde et qui décrète qui en fait partie ou non, qui décrète ce qui est vulgaire ou pas, qui donne des fêtes somptueuses où seuls sont invités ceux qui font partie de ce ‘beau monde' de cette ‘bonne société' new-yorkaise et clairement Alva Vanderbilt n'en fait pas partie malgré l'immense fortune de son mari.

Cette dernière, issue d'un milieu modeste du sud des Etats Unis a épousé William Vanderbilt, fils de Cornelius Vanderbilt, un homme lui aussi d'extraction modeste qui a bâti son immense fortune avec le transport maritime et les chemins de fer (new money). Ce sont des nouveaux riches, des rustres sans éducation selon Mme Astor. Ils ne peuvent en aucun cas prétendre à être acceptés dans la bonne société, malgré les efforts que déploie Alva pour y être admise.

C'est sans compter sur la pugnacité et la créativité d'Alva qui ne reculera devant rien pour se hisser au rang de ces bonnes familles. Une fiction historique agréable dans un New York en pleine expansion, qui narre les évènements à travers les voix alternées de Caroline Astor et d'Alva Vanderbilt. le récit repose en bonne partie sur des faits avérés et se laisse lire sans effort. Un bon roman de détente.
Commenter  J’apprécie          150
Le décor : New-York, fin XIX e- début XX e , les années 1870 à 1910, ce qu'on appelle « l'âge d'or »
Les personnages : deux femmes au caractère bien trempé qui ont réellement existé et ont marqué l'histoire de la ville.

Caroline Astor, Issue d'une lignée prestigieuse qui remonte aux premiers colons hollandais de la New Amsterdam et mariée à l'un des hommes les plus riches des Etats-Unis , elle règne sur la bonne société new-yorkaise, décidant qui adouber ou qui ostraciser.
Face à elle, Alva Vanderbilt : elle a connu une enfance aisée puis la ruine paternelle et la misère, elle a pris sa revanche en épousant un héritier Vanderbilt, immense fortune liée à l'arrivée du chemin de fer. Mais la richesse ne suffit pas à lui ouvrir les salons de la reine de New-York !

Le livre raconte donc l'histoire de ces deux femmes qui vont se livrer pendant 30 ans une guerre sans merci, à grands renforts de bals somptueux et de dîners à 9 plats, l'hiver à New-York et l'été à Newport.

Avec un gros travail de documentation, Renée Rosen nous plonge avec force détails dans cette période où les plus riches rivalisent d'extravagances et de démesure, où la 5 e avenue se pare de magnifiques hôtels particuliers, mais aussi où se dessine déjà , en fin de période, une évolution des moeurs avec l'apparition des suffragettes et l'aspiration des femmes à s'affranchir de la tutelle masculine

Pour mettre des images sur ce récit, je vous conseille de regarder la nouvelle série de Julian Fellowes, (l'auteur de Downton Abbey), The Gilded Age qui traite exactement le même sujet !

Un roman plaisant et instructif, un peu lent peut-être mais qui fait passer un bon moment .
Commenter  J’apprécie          140
Renée Rosen nous décrit « l'âge d'or » d'un New-York en pleine expansion à travers l'histoire vraie de deux femmes mythiques : Caroline Astor et Alva Vanderbilt. La première est la reine de la belle société et règne sur le petit monde richissime des descendants des premiers colons hollandais. La seconde est pleine de fougue et d'inventivité mais appartient aux « nouveaux » riches qui ont fait fortune dans le chemin de fer et ne sera jamais acceptée dans le grand monde. Une lutte de pouvoir s'engage qui s'étalera sur des décennies…
A travers elle, c'est toute l'extravagance des fêtes new-yorkaises et l'apparition de magnifiques constructions toutes plus folles les unes que les autres qui se déroulent sous la belle plume de l'auteur. La condition féminine est au coeur du récit avec les prémices de l'émancipation qu'elle soit personnelle ou politique avec les suffragettes.

Une tranche de vie étonnante dans cette époque folle et fascinante que j'ai beaucoup aimée. Chacune à leur manière, les deux héroïnes m'ont touchée. C'est un très beau roman !

J'ai pu découvrir ce livre grâce aux booktrotteuses qui organisent des voyages livresques, je les remercie pour leur investissement pour ce concept génial !
Commenter  J’apprécie          110
L'auteure nous emmène à New-York, à la fin du 19e siècle où la famille Astor, descendante des premiers colons règne en maître. La reine incontestée jusqu'alors de cette belle société où l'on ne pénètre que par cooptation et assentiment de Madame, c'est Caroline Astor. Mrs Astor fait la pluie et le beau temps, crée ou détruit les réputations à sa volonté.

Mais 1875 qui a vu l'arrivée des chemins de fer a construit de nouvelles fortunes. Les nouveaux riches s'installent, ce qui n'est pas du goût des vieilles familles qui voient là un manque de respect à leur suprématie.

Dans ce roman, où on entre à pas feutrés dans les salons très “select” des grandes familles new-yorkaises, les deux camps adverses sont représentés par Caroline Astor et Alva Vanderbilt ; deux femmes prêtes à tout pour défendre sa position sociale pour l'une et pour acquérir une position sociale pour l'autre.

Alva Vanderbilt malgré sa fortune luttera toute sa vie pour pénétrer le cercle très restreint de la haute société selon les Astor.

En filigrane, la condition féminine et la position des femmes dans cette société américaine où les choses ont bougé sans doute un peu plus vite que sur le vieux continent. Bien sûr, ces femmes riches souffrent des règles imposées mais ce qui est intéressant c'est de découvrir qu'elles ont finalement trouvé un moyen d'exercer leur propre pouvoir, en parallèle de celui que pouvaient exercer les hommes.

Renée Rosen évoque non seulement cette guerre qui fait rage entre les familles mais plus subtilement le combat intérieur qui agitent ces femmes contraintes par des impératifs familiaux, la nécessité de rester au sommet, de se montrer fortes sans dévoiler des sentiments qui seraient malvenus. Bravo à elle également pour ces évocations des palais de la 5e avenue, des réceptions somptueuses, des bains que l'on allait prendre sur les plages de Newport.

A noter l'originalité d'un récit à plusieurs voix, celle de Caroline, celle d'Alva et une voix que je n'ai pas défini tout de suite et qui est celle d'un observateur extérieur qui regarde les individus évoluer vers des temps nouveaux, l'ère moderne qui bougera les lignes …

Une belle fresque parfaitement documentée de la société huppée de cette époque. Une belle plume, précise bien que parfois un peu lente à mon goût.

Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Après tout, nos bals et nos soupers de neuf plats ne se font pas tout seuls, n'est-ce pas ? Et si nous n'étions pas occupées à cela, à quoi emploierions-nous nos journées ? (...)
Si Alva a pu construire un Opéra, imaginez seulement ce dont nous serions capables si on nous laissait faire.
Commenter  J’apprécie          70
Dans la chambre, sa femme de chambre lui présenta trois costumes de bain en flanelle, avec leurs bas en laine et des chaussons d'extérieur. Elle en avait plus d'une douzaine accrochés dans son placard. (...) Ces costumes une fois mouillés et pesants l'empêchaient de nager, ce qui l'irritait au plus haut point. Les hommes n'avaient pas besoin de se couvrir autant.
Commenter  J’apprécie          50
Nous ne sommes pas là pour la musique. Grands dieux, non ! La plupart d'entre nous n'ont aucun goût particulier pour l'opéra, et pourtant nous nous y rendons fidélement parce que c'est ce que la bonne société se doit de faire. Etre là, être vues, jouer le jeu. Et nous voulons jouer. Nous voulons gagner.
Commenter  J’apprécie          60
Elle regarda de nouveau l'écriture d'Augusta : Ton mari a été vu avec... En bonne chrétienne, sa belle-soeur pensait sans doute bien faire. Mais pourquoi s'étonner ? En vérité, il n'y avait pas de quoi. Le mari de Caroline agissait selon son bon plaisir, avec qui il voulait, tandis qu'elle endurait et souffrait en serrant les dents. Avait-elle un autre choix ?
Commenter  J’apprécie          30
Riches ou pauvres, jeunes ou vieilles, elles étaient d'abord et avant tout des femmes. Et toutes entravées, toutes rabaissées. Ni l'argent ni le statut social n'avaient le pouvoir de les libérer.
Commenter  J’apprécie          60

Videos de Renée Rosen (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Renée Rosen
Nouvel horaire pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donne rendez-vous chaque dimanche à 13h30 pour vous faire découvrir leurs passions du moment ! • Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici ! • • Mes soeurs, n'aimez pas les marins de Grégory Nicolas aux éditions Les Escales https://www.lagriffenoire.com/mes-soeurs-n-aimez-pas-les-marins.html • L'Embuscade de Emilie Guillaumin aux éditions HarperCollins Poche https://www.lagriffenoire.com/l-embuscade-1.html • le tour du monde en 80 saveurs de Pierre Bignami et William Navarrete aux éditions Collas https://www.lagriffenoire.com/le-tour-du-monde-en-80-saveurs.html • Monument Valley de Pascal Chapus aux éditions Arléa https://www.lagriffenoire.com/monument-valley.html • L'Age d'or de Renée Rosen et Élisabeth Peellaert aux éditions Pocket https://www.lagriffenoire.com/l-age-d-or-1.html • Désir noir de Anne-Sophie Jahn aux éditions Flammarion https://www.lagriffenoire.com/desir-noir.html • Afghanistan, la spirale infernale - le cri du coeur d'un chirurgien qui se bat depuis quarante ans à Kaboul de Éric Cheysson et Michel Faure aux éditions Robert Laffont https://www.lagriffenoire.com/afghanistan-la-spirale-infernale.html • Des lendemains qui chantent de Alexia Stresi aux éditions Flammarion https://www.lagriffenoire.com/des-lendemains-qui-chantent.html • Les frères Holt de Marcia Davenport et F. de Bardy aux éditions le Promeneur https://www.lagriffenoire.com/les-freres-holt.html • le Carnet des rancunes de Jacques Expert aux éditions Livre de Poche https://lagriffenoire.com/le-carnet-des-rancunes-1.html • le jour où ma mère m'a tout raconté de Philippa Motte aux éditions HarperCollins https://www.lagriffenoire.com/le-jour-ou-ma-mere-m-a-tout-raconte-1.html • Presque soi de Martine Delerm aux éditions Seuil https://lagriffenoire.com/presque-soi.html • Lettres de Marcel Proust aux éditions Plon https://lagriffenoire.com/lettres-1879-1922.html • Nouvelles lettres retrouvées de George Sand et Thierry Bodin aux éditions le Passeur https://lagriffenoire.com/nouvelles-lettres-retrouvees.html • Un amour de Swann de Marcel Proust et Jean-Yves Tadié aux éditions Folio Classique https://lagriffenoire.com/un-amour-de-swann.html • Mérit et Ouâti : le Taureau d'Avaris de Christophe Cazenove, Amandine Marshall aux éditions Bamboo • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=newsletter • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek
+ Lire la suite
autres livres classés : new yorkVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (241) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3184 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..