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3,97

sur 2433 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Quand je vois toutes les bonnes critiques, accompagnées de pas moins de cinq étoiles, je me dis que je vais sans doute me faire taper sur les doigts en écrivant cette critique. Qu'importe je prends le risque.

Cote scénario, je n'ai rien à redire, l'intrigue me plaisait beaucoup mais c'est l'écriture de L'auteur que je découvrais pour la première fois qui a posé problème. C'est long et puis l'auteur change de sujet sans cesse alors le livre m'est tombé des mains, impossible de poursuivre cette lecture.

Je ne dis pas que cet auteur est mauvais loin de là, et je conseillerai le livre mais a certains lecteurs uniquement.
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Histoire d'un abandon

Il y a dans la psychologie de nos amis américains cette spontanéité à déclarer les sentiments laquelle laisse libre cours à l'exhibition de leurs états d'âmes. Alors qu'une pudeur imbécile nous retient, nous natifs du vieux continent, de déclarer notre amour à ceux qui nous sont chers.

La contre partie étant cette déferlante de sentimentalisme, des contenus mentaux conscients et inconscients qui nous porteraient à croire qu'ils ne pensent rien de plus que ce qu'ils disent, quand nous disons si peu de ce que nous pensons. Les « je t'aime papa, je t'aime maman » de Tanguy (celui des films d'Etienne Chatilliez) sont dans sa bouche du fils attaché au nid familial un américanisme de comportement qui écorche les oreilles de ses parents bien franchouillards de mentalité.

Lorsque cette propension à l'épanchement se porte sous la plume d'un écrivain, au demeurant fort talentueux tel que Philip Roth, elle ne nous laisse rien ignorer des arrière-pensées de ses personnages au risque de sombrer dans la logorrhée rédactionnelle. C'est ce qui m'a rebuté et fait abandonner cet ouvrage. Il est clair qu'avec cet a priori je passe à côté du thème principal de cet ouvrage lequel s'attache à dénoncer les maux de l'Amérique moderne, mais soit, le confort de lecture est une notion subjective.

Cela n'enlève rien à mes yeux au talent de l'auteur dont l'art est de mettre en page le flot de pensées que lui commande l'onde limpide et pure de son inspiration, ce que salueront à juste titre les inconditionnels. Sauf que l'abondance et le désordre qu'il applique à la construction de son ouvrage m'ont découragé d'aller plus en avant que les 164 pages sur lesquelles j'ai fait l'effort de me tenir éveillé. Ce n'est pas une affaire de chronologie. On arrive à la reconstituer. C'est une affaire d'ordonnancement des réflexions. Et là j'avoue avoir calé.

D'autant que mon esprit mal tourné m'a fait imaginer que, la notoriété acquise comme c'est le cas pour Philip Roth, peut tenter un auteur de se livrer à certaines libertés vis-à-vis de son lectorat propres à le malmener un peu, histoire de mettre son assiduité et sa fidélité à l'épreuve. Une forme de provocation, de stimulation pour jauger sa capacité à s'affranchir du figuratif trop commun, trop évident pour se frotter à l'abstrait plus élitiste.

J'ai fait donc valoir le droit imprescriptible du lecteur selon Daniel Pennac et abandonné Philip Roth au tiers du gué. J'avais bien entendu retrouvé l'écriture simple et claire qui m'avait fait aller jusqu'au bout de Un homme du même auteur, mais l'analyse des caractères m'a paru cette fois sombrer dans les sables mouvants du remplissage. Il est vrai que le premier ouvrage qui m'avait fait découvrir l'auteur ne comptait que 190 pages.

Mais qui sait peut-être qu'un jour serai-je devenu moins trivial et apte me remettre en selle avec un écrivain dont la notoriété n'autorise de déconvenue qu'au fin lettré. La tache a quand même été promu prix Medicis étranger et meilleur livre de l'année 2002 par le magazine Lire. Excusez du peu.

Aussi pour ne pas me fâcher définitivement avec la littérature américaine, c'est avec l'attrape-coeur de J. D. Salinger que je tente ma réconciliation. Peut-être ferai-je part de mon sentiment dans les pages de Babelio. J'aurai grandi un peu d'ici là car je me soigne, je lis.
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Vu le nombre de critiques élogieuses sur Babelio, je vais peut-être me prendre une volée de bois vert au visage après avoir partagé mon avis.
Je n'ai pas du tout aimé ce livre.

L'histoire en elle-même n'est pas déplaisante bien que pas aussi surprenante que je l'avais imaginée. On suit Coleman Sick, un universitaire juif, qui a démissionné suite à une plainte pour avoir tenu des propos racistes. Il s'avère que l'homme aurait pu mettre un terme rapide à cette histoire mais il a refusé car cela reviendrait à dévoiler son grand secret.

Faire parler plusieurs narrateurs est une bonne idée et certains passages sont intéressants car ils expliquent avec justesse la ségrégation raciale ou encore le trauma lié à la guerre du Vietnam. J'ai aussi aimé l'histoire de Delphine Roux qui est un personnage à la psychologie fragile. Il est tout de même dommage que le fameux secret soit si vite éventé ainsi que le devenir de Coleman. Il n'y a aucun suspense.

Mais le pire, c'est le style de l'auteur. C'est verbeux, adverbeux (le néologisme, c'est cadeau) et les phrases n'en finissent pas. Une seule phrase peut s'étendre sur cinq lignes : on a un flot dingue de points-virgules et de tirets. Je ne savais plus où j'en étais. En plus l'auteur étale sa science et son vocabulaire : c'est pompeux de chez pompeux. Et je ne vous parle pas des interminables digressions (Tout, tout, tout, vous saurez tout sur les corneilles, la pêche l'hiver, la boxe et la traite des vaches).

J'ajoute que la chair est triste dans ce roman. Je ne suis pas pudibonde mais était-il nécessaire de parler de sexe aussi crûment ? Je n'ai pas compté le nombre de « baise, pipe, foutre, enculée » parce que j'ai mieux à faire mais c'est impressionnant. C'est d'autant plus étrange que le reste du roman tend vers un vocabulaire châtié limite pédant. L'auteur fait parler des hommes cultivés qui se connaissent à peine de la façon la plus directe. En même temps, je ne suis pas un universitaire en retraite ni un écrivain, c'est peut-être l'usage chez les gens de ce monde. Ou alors c'est pour se donner un genre. Quoiqu'il en soit, ça n'a pas beaucoup de sens.

J'avais hâte de terminer ce roman mais j'ai eu du mal. J'ai mis plus d'une semaine à le lire et j'ai même sauté des passages entiers pour en voir le bout tant c'était assommant.
Habituellement je prête mes livres à mes proches dès qu'ils sont finis, celui-là je vais plutôt m'en servir comme presse-papier.
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Pourquoi n'ai-je pas adhéré à cet auteur hautement célèbre, à ce best-seller?
Le style lourd et redondant.
Oui il y a des idées, des personnages charismatiques, des destins tourmentés et romanesques, des histoires qui se croisent et ne laissent pas insensibles...
Mais je me suis lassée, ennuyée, j'ai soufflé sur certains passages, longs, lents, répétitifs...
Je n'ai pas aimé ce roman incontournable de Roth, suis-je la seule? Suis-je insensible à la nouvelle littérature américaine?
Pas grave! Je m'en suis remise!
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Déçue par rapport à l'effervescence qui entourait ce roman lors de sa sortie.
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Coleman Silk est le doyen d'une université. Accusé de racisme pour un mot de trop envers des étudiants noirs, il démissionne de son poste. Sa femme décède peu de temps après. Il prend alors pour maîtresse une femme de ménage prétendument illettrée...

Difficile de résumer ce roman complexe en quelques lignes. J'ai failli abandonner plusieurs fois et j'avoue que j'ai lu certains passages en diagonale. Ce n'est qu'arrivée vers la moitié que mon intérêt a commencer à se réveiller et que j'ai commencé à comprendre. le sujet est pourtant passionnant, celui du racisme aux Etats-Unis. Mais la lecture de ce livre m'a demandé un certain effort. Philip Roth brouille les pistes, fait des détours avant de montrer où il veut en venir.

Petit à petit, on en apprend un peu plus sur Coleman et on comprend que, bien qu'étant blanc de peau, lui-même a des origines noires, et que, malgré ses efforts pour la cacher et la nier, sa "négritude" lui colle à peau comme une malédiction, une "tache", et qu'il en a souffert. Les passages qui m'ont paru les plus intéressants sont d'aileurs ceux où il est question des situations douloureuses, parfois absurdes, auxquelles il a été confronté, où l'on apprend que l'on peut être blanc de peau mais être victime de racisme parce que l'on a un ancêtre noir...

la suite sur http://leslecturesdeclarinette.over-blog.com/article-3108605.html
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j'ai voulu connaitre l'univers de Philip Roth, qui est apparemment un des plus grands écrivains américains - le sujet est vraiment intéressant, celui de l'identification raciale, mais j''ai préféré le livre d'Alexandra Lapierre sur Belle Greene - j'ai eu beaucoup de difficultés à lire ce livre , il y a trop de détails, vraiment lecture très ardue - je suis arrivée à le terminer mais je dois reconnaitre que j'ai survolé les dernières pages

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La Tache, le vingt-quatrième roman de Philip Roth (sans compter ses autres travaux), ressemble à un agglomérat de thèmes et de personnages qui lui tenaient à coeur et qu'il n'était pas parvenu à caser dans un précédent roman.

Coleman Silk, le doyen de l'université d'Athena, en Nouvelle-Angleterre, est un professeur reconnu de littérature antique, qui, du jour au lendemain, est accusé de propos racistes. Sans le soutien de la part des professeurs de sa génération, rejeté par les plus jeunes, il se retrouve seul sur le banc des accusés, à une époque où le racisme est fustigé. Vaincu, il prend sa retraite et vit isolé.

C'est en 1998 que l'écrivain Nathan Zuckermann, le héros de quelques uns des romans de Philip Roth, rencontre Coleman, son voisin à présent retraité, et s'intéresse de près à son histoire. La narration, qui fait de Nathan le témoin du naufrage personnel d'un autre personnage, est on ne peut plus classique : parfois, le « classique » a du bon ; parfois non. Les personnages « tiennent debout » davantage parce qu'ils sont brisés par un passé tragique que parce qu'ils sont décrits avec succès par Philip Roth (et la traductrice).

À travers Nathan qui raconte à la première personne, on découvre que Philip Roth ressort une énième fois la topique de l'identité : Coleman Silk n'est pas ce qu'il donne à voir. À l'âge adulte, il a enterré au fond de son être un secret, que ni sa femme ni ses enfants ne connaissent, au prix du sacrifice. Cet homme, en se réinventant, met en scène le rêve américain. Comment, lorsqu'on est défavorisé par une origine sociale ou ethnique, parvient-on à s'élever au-delà des « handicaps » et à réaliser son rêve ?

Par ailleurs, l'individu qui occupe de hautes fonctions sociales ou professionnelles se doit d'avoir une vie privée irréprochable (marié et bon père de famille) ; et lorsque la vie privée entache l'image de l'homme publique, les répercussions sociales, familiales et psychologiques peuvent être irréparables. Philip Roth a su capter l'air du temps et le puritanisme américain. Mais il a également ajouté à l'ensemble une petite touche faussement contestataire (« c'était mieux avant ») surtout à partir du dernier quart, longtemps après que l'intrigue soit tassée – quand le livre tarde vraiment à se refermer.

Lisez la suite de la critique sur mon blog :
http://www.bibliolingus.fr/la-tache-philip-roth-a80136666
Lien : http://www.bibliolingus.fr/l..
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Je ne sais pas si c'est un problème de traduction mais je trouve l'écriture faible et empruntée. C'est long, lent et pompeux. J'ai du mal à comprendre certains commentaires qui décrivent l'écriture comme “magnifique”. Question de goût j'imagine . Manque de style pour moi
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