J'ai eu l'agréable surprise de recevoir dans ma boîte aux lettres deux recueils d'un poète étrange,
Valence Rouzaud. Pourquoi étrange ? La démarche m'a plutôt intriguée, je l'avoue. D'autant plus que chacun sait, et je ne m'en cache pas puisque c'est noté aussi bien sur ce site que sur mon blog, que la poésie n'est pas ce que je préfère en matière de littérature. Ceci dit, je n'y suis pas non plus complètement hermétique.
Difficile de juger d'un recueil de ce type. le poète, en prose poétique, met en relief, au travers d'une correspondance, tout son travail, le mal qu'il a à se faire reconnaître et, au final, un quasi-abandon pour ce genre littéraire. Voilà qui me fait penser à ce poète anglais du XVIIIe siècle,
Thomas Chatterton, mort à 17 ans pour ne pas avoir été reconnu.
Alfred de Vigny en fera une excellente pièce.
Valence Rouzaud ne veut pourtant pas lâcher prise. Il dit dans une de ses lettres (à Philippe Démeron, automne 2004) : "Quant à la poésie fondée sur le travail : loi des genres et des disciplines, je n'en ai plus le goût. Mais puisque vous m'avez demandé de l'annoter (pardon si c'est court), juste ceci : la surmortalité des formes me fait croire à la supériorité du fond."
Un recueil somme toute intéressant où toutes les réflexions du poète apparaissent sans détour.
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