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EAN : 9782848050553
217 pages
Sabine Wespieser (23/08/2007)
3.15/5   26 notes
Résumé :
Si Yaël Koppman n'avait pas croisé, à la faveur de ses travaux universitaires, la figure de John Maynard Keynes, sa vie serait probablement restée celle qu'avec un brin de complaisance et beaucoup de dérision, elle dépeint dans son journal intime : la vie d'une trentenaire désœuvrée, cultivant une relation conflictuelle avec sa mère, vivant en colocation avec son meilleur ami, collectionnant les hommes et s'en remettant en général à sa brillante cousine, Clara, édit... >Voir plus
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Yael Koppman la trentenaire célibataire de Marianne Rubinstein est une bien jolie surprise.A travers le journal de son héroine, l'universitaire en économie (elle enseigne à Paris) nous donne un roman original, plein de fraicheur. Alors que sa meilleure amie l'incite à écrire de la chick list pour donner un sens à sa vie (pourquoi pas!), Yael, universitaire, va trouver sa voie en travaillant sur Angelica, nièce de Keynes et de Virginia Woolf. Alors que Yael se pose de nombreuses questions existentielles, c'est en travaillant sur son projet que paradoxalement, la jeune femme va trouver les réponses à son mal être. Rubinstein nous amuse et nous émeut car, elle donne beaucoup d'épaisseur à ces personnages, bien loin des romans à l'eau de rose que l'idée de départ pouvait laisser paraitre, elle évite l'écueil avec finesse et un charme certain. le portrait de cette génération de trentenaires immatures est toujours juste et attachante. Et offre au lecteur, une lecture distrayante et bien agréable.
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Très original ce petit livre ! Entre sa recherche de l'âme soeur et son intérêt naissant pour Angelica, la nièce de Virginia Woolf, Yaël à de quoi s'occuper. le début m'a un peu perdu avec la mise en page particulière du journal (pas de dialogues) et la généalogie de la famille Woolf… mais peu à peu, j'ai été prise par le parallèle fait entre la vie de Yaël, balancé entre plusieurs conquêtes et celle d'Angelica, un poil plus complexe. Je n'adhère pas trop au personnage de Yaël, trop immature à mon goût mais le côté biographique m'a bien intéressée. D'ailleurs, je note en prochain auteur à découvrir : Virginia Woolf.
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Marianne Rubinstein nous conte les aventures de la jeune Yaël, célibataire juive parisienne plutôt paumée entre son célibat chronique, sa mère dévoreuse d'hommes, son colocataire homosexuel, son père inconnu et son job de professeur d'économie.

Suite à une proposition de sa cousine Clara, elle décide d'écrire la biographie d'Angelica Garnett, nièce de Virginia Woolf, jeune fille issue d'une triangulaire amoureuse pour le moins inhabituelle entre sa mère et ses amants, dont l'un d'eux deviendra plus tard son mari.

Yaël consigne dans son journal ses recherches sur Angelica en même temps que ses propres interrogations sur sa vie, ses doutes et ses aventures amoureuses.

Mélange de réflexions cyniques et désabusées sur la vie, de retours en arrière sur l'enfance d'Angelica Garnett (qui sont parfois fastidieuses à suivre, voire ennuyeuses), de réflexions philosophico-économiques souvent hilarantes, c'est un roman plutôt attirant, dont l'attrait se dévoile petit à petit.

Journal d'une jeune femme écrasée par une mère trop extraordinaire pour qu'elle puisse lui faire face, d'une jeune femme en attente d'un prince charmant qui ne vient pas, d'une jeune femme pleine de questions quant à sa judaïcité et de l'héritage qu'elle lui procure, le roman de Marianne Rubinstein se déguste rapidement (200 pages à peine), et, même si parfois l'auteur égare le lecteur dans les conjectures historitico-familiales sur la famille de Virginia Woolf, il n'en reste pas moins un bel instantané d'une trentenaire désabusée, tiraillée entre amours et solitude, amitiés et profession.

Un seul regret, l'épilogue qui, à mon sens, est tout à fait superflue.

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L'auteur est une romancière et essayiste, économiste, maître de conférences à Paris. Elle a écrit 'Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin', essai sur les orphelins juifs de la Schoah, et Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel, roman où l'on retrouve son personnage Yaël Koppman! (merci wikipedia)

Première phrase : "Clara dit qu'elle se chargerait d'acheter les fleurs." J'étais ferrée. Et ce n'était que le début de la balade dans l'univers étonnant de Bloomsbury.

Mais ce titre très Bridget Jonesien cache sans surprise le journal d'une trentenaire parisienne entourée de son colocataire Eric (rien entre eux, il n'est pas hétéro), sa cousine Clara, juive aux yeux des non juifs, mais pas du tout aux yeux des juifs car sa mère ne l'est pas, donc elle songe à se convertir; à part ça Clara fréquente un homme marié (qui ne veut pas quitter sa femme, air connu) et sent son horloge biologique tourner tourner. Et Yaël? Pas vraiment trop de kilos à perdre, mais une vie sentimentalo-sexuelle vide ou compliquée, une vie professionnelle remplie (elle est économiste et maître de conférences, oui, comme) et surtout surtout... une mère! avec laquelle les rapports sont ... compliqués, et ayant toujours refusé de révéler qui était le père de Yaël.

Pas de quoi s'emballer, me direz-vous? Ah mais c'est que Yaël est fascinée par l'économiste John Maynard Keynes et ses idées. Il fréquenta le groupe de Bloomsbury, Vanessa Bell (soeur de virginia Woolf) épouse de Clive Bell, et mère de Angelica Garnett, dont il fut le parrain. Entre l'histoire d'Angelica et celle de Yaël se révèle un 'effrayant et salutaire effet de miroir' : parallèle entre Bloomsbury et les soixante-huitards comme Elsa, mère de Yaël; relation mère fille compliquée, Vanessa-Angelica ou Elsa-Yaël; père 'inconnu'. Vous avez deviné que Yaël est aussi en analyse.

Yaël décide d'écrire un livre sur Angelica, écrivain et peintre, elle la rencontre même (oui, elle est morte en 2012!). Juste pour montrer l'ambiance, sachez que son vrai père, Duncan Grant, fut l'amant de son oncle (frère de Virgnia et Vanessa Woolf), de son futur mari David Garnett, d'un futur amant, de John Maynard Keynes aussi... La barque est pas mal chargée... Yaël analyse finement le roman de David Garnett, La femme changée en renard.

Marianne Rubinstein aborde tous ces sujets en 200 pages environ, oui! Ecriture fluide, humour, un poil d'émotion, des remarques pleines de justesse, des personnages bien captés. Et puis Sabine Wespieser. Bref, une bien jolie surprise que cette lecture!

Sachez aussi que Yaël utilise des notions d'économie dans la vie pratique : la théorie de l'avantage comparatif sert à partager les ménage et les courses avec le colocataire, le problème du lave-vaisselle à vider se règle grâce au dilemme du prisonnier et le marché de la séduction est considéré comme un marché en information imparfaite...
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Un roman en forme de journal, faisant le grand écart entre Le Journal de Bridget Jones et le Journal de Virginia Woolf. Un roman un peu étrange, car on ne sait pas bien à qui il s'adresse. Aux amateurs de chick lit ? Pas vraiment. Pourtant Marianne Rubinstein en reprend tous les codes jusqu'à l'outrance. Aux amateurs de Virginia Woolf ? Certainement, car la lecture de son journal sert de fil rouge au roman. Aux amateurs d'autobiographie ? Aussi. Bref, c'est un roman léger, construit avec un matériau grave, à la fois biographique et autobiographique. Il m'a fait passer un très bon moment.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Pendant qu'il allait chercher une bouteille de vin, je suis restée dans le salon à regarder sa bibliothèque. C'est quelque chose que je déteste que l'on fasse chez moi (où j'ai d'ailleurs rapatrié mes bouquins dans ma chambre) tant il me semble qu'une bibliothèque dit quelque chose de vous que l'on n'a pas forcément envie de révéler au premier venu. Mais pour cette raison même, je ne résiste pas à le faire chez les autres, surtout quand la bibliothèque a vocation de s'exposer aux regards en siégeant dans le salon.
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Et saurais-je, mieux que je ne le sais aujourd’hui, où sont mes racines, mes assises et mes points d’appui ?
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Je rêvais depuis si longtemps d’écrire autre chose que des articles d’économie, j’ai griffonné tant de carnets de projets incertains, de bribes d’histoires, de morceaux de nouvelles. Il me faudra trouver autre chose pour combler mes rêves d’écrivain(e) et pour que cet ennui insidieux qui s’installe dans l’université française ne grignote pas ma petite énergie.
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Videos de Marianne Rubinstein (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marianne Rubinstein

Marianne Rubinstein - Les arbres ne vont pas jusqu'au ciel
« C'est quoi, pour toi, la quarantaine ? » demande-t-elle obstinément à ses amies. Elle pour qui le « milieu du chemin de la vie » a commencé par une rupture et la garde alternée de son petit garçon. Après l'effondrement, vient pourtant le temps de la reconstruction, des amitiés fondatrices, des amours éphémères, et d'une certaine douceur de vivre. Dans Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel, Marianne Rubinstein évoque tout en subtilité cet ébranlement intime de la quarantaine. D'un ton juste et lumineux, l'auteur de Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin et du "Journal de Yaël Koppman", en analyse les découvertes, les effrois, les bonheurs et la liberté qui peut en résulter. Maître de conférences en économie à Paris VII, Marianne Rubinstein est l'auteur d'un essai remarqué sur les orphelins de la Shoah, "Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin". Son œuvre romanesque met en scène un double littéraire Yaël Koppman que l'on retrouve dans "Les arbres ne vont pas jusqu'au ciel".
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