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EAN : 9782081706408
Flammarion (08/01/1992)
4.75/5   2 notes
Résumé :
Célèbre critique d'art et sociologue anglais du XIXème siècle, John Ruskin (né le 8 février 1819 à Londres et décédé le 20 janvier 1900 dans sa résidence de Brantwood à Coniston en Cumbrie) est également l'auteur de ce conte de fées, devenu un classique de la littérature anglaise à l'usage de la jeunesse. L'illustratrice Krystyna Turska a aussi illustré Le Canard et le Bûcheron, Le Magicien de Cracovie.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une conte de moralité qui fera là aussi penser aux "Fées" de Charles Perrault (vous savez, les soeurs qui partiront faussement en quête d'aider son prochain pour s'enrichir et cracher des bijoux comme leur jeune soeur, tout en oubliant la condition importante de moralité: avoir bon coeur, partager avec celui qui n'a rien et recevoir celui qui est épuisé sans abri. La réponse ne se fera pas attendre des fées déguisées pour les tester, ces deux vilaines condamnées à cracher en crachant des crapauds et des vipères pour l'éternité). Ce conte mêlera également un autre thème, celui de tous les contes d'hiver qui inviteront les animaux transis de froid à se sécher dans la maison du héros généreux près du feu et à se réchauffer les os d'une bonne nourriture bien revigorante. Ce sont des contes de partage.

Ici, ça sera l'histoire de trois frères, deux ainés abominables et cruels (là aussi) qui s'enrichiront sans partage et qui se montreront impitoyables avec un plus jeune de 12 ans (qui se révèlera pourtant la clé pour défaire ce qui aura été fait de mal par ses deux frères et bien plus).

En point de départ et pour nous installer dans un contexte montagneux frais et fabuleux, l'auteur John Ruskin nous racontera la légende de la rivière d'or, cette rivière qui, baignée des lueurs du soleil couchant et levant, donnera l'impression d'être constellée de gouttes d'or. "Le roi de la rivière d'or" est un conte écologique, cette rivière n'étant que de l'eau mais suffisamment précieuse pour l'écosystème en amont et les plantations des hommes de la vallée pourra valoir de l'or, surtout si la sécheresse s'abattait un jour. Cette rivière vivifiante pourtant ne s'écoulera jamais du côté de la vallée. Par chance, des nuages seront régulièrement poussés vers la vallée pour y pleuvoir, plus précisément au dessus de la propriété des trois frères baptisée "la vallée merveilleuse", tellement elle se montrait florissante et abondante. C'est de l'or.

L'eau sera précieuse ici, très précieuse, si bien qu'un jour quand l'hiver viendra et qu'il n'aura plu que sur les plantations des trois frères juste avant, les voisins de la famille vinrent quémander à leur porte de leur vendre du blé, des fruits ou du gibier chassé sur leurs terres. le conte ne fera pas les choses à moitié, les ainés seront mauvais, définitivement, doublant le prix des denrées, dépensant tous l'argent à boire sans économiser et battant leur jeune frère pour qu'il les servent suivant leurs mauvais commandements.

Ce conte ressemblera presque à une parabole biblique, faisant intervenir des forces supérieures qui viendront éprouver Hans et Schwartz sur leur générosité et sur leur méchanceté, comme si la Nature devait enfin s'en mêler et rétablir un ordre juste. "Toc toc toc" un soir à la porte, comme dans les récits bibliques et les mythes grecs qui inviteront à protéger le voyageur égaré et lui servir d'hôte comme si il pouvait s'agir d'un dieu venu lui-même les tester.

C'est à ce moment que le conte fera intervenir le jeune Gluck (vous parlez d'un nom), malgré les menaces de ses frères de ne laisser entrer personne, il fera tout le contraire transi par la peur de se faire battre (mais on est comme on est. Il arrivera même à pardonner à ses frères, c'est dire si c'est le petit garçon de la situation pour inverser la tendance).

Avant de se trouver charger lui-même de la mission d'escalader la légendaire montagne de la rivière d'or, Gluck se trouvera placé au pied du mur, ses frères de leur côté punis pour l'éternité pour leur tricherie, leur cupidité et leur cruauté (leur chemin vers la montagne avant Gluck sera jalonné de morts de soif et le final sera à découvrir). Qui aura t-il là haut?

Vous aimerez sans doute l'enjeu, les frères Hans et Schwartz se seront même mis les vents à dos pendant le grand hiver, leur faisant dévier tous les nuages loin de leur "vallée merveilleuse" et ne permettant ainsi définitivement plus à personne de se substanter et surtout de s'hydrater. Plus une goutte de pluie. C'est un personnage magique, qui se dira le roi de la rivière d'or lui-même, qui invitera les frères à escalader la montagne et à y verser quelques gouttes d'eau bénite, leur coeur animé d'un sentiment de contrition sincère pour que l'eau de la rivière se détourne de son lit et vienne irriguer la vallée, sauver tout le monde de la famine et de la sécheresse...Ca ne sera pas simple et il ne faudra pas tricher car sinon... (Ca sera à vous de le découvrir)

C'est un conte moral très démonstratif, de la méchanceté, de la gentillesse, de la bonté, du courage et du pardon. le pardon sera grand mais cela n'empêchera pas une justice céleste de s'appliquer, on le verra ici (on est comme on est et certains sont irrécupérables).

Les personnages magiques apparaitront simplement sans explications dans un univers pastoral de gens humbles (cela ne sera pas anodin, puisque l'on connait, des peintures notamment, la symbolique du "bon pasteur": celui qui guide, guidé lui-même des bons préceptes de bonté et bien plus, avec la raison de la vie éternelle de la religion chrétienne). le contexte de fond est rafraichissant et le récit, bien écrit, divertissant comme savent le faire les contes bien rythmés, perlés aussi de belles descriptions comme savaient le faire les récits d'aventure pour la jeunesse se déroulant en montagne.

C'est un plaisir d'y retrouver les illustrations de Quentin Blake. le titre de " roi de la rivière d'or" passera de mains et le conte deviendra presque un bon roman pour ceux qui commencent à lire seuls.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il ouvrit la gourde, et allait la porter à ses lèvres, quand son regard s’arrêta sur quelque chose qui gisait sur le sol, à côté de lui. La chose semblait bouger. C’était un petit chien, déjà quasiment mort de soif. Sa langue était pendante, sa bouche sèche, ses membres étendus, immobiles. Autour de ses babines et de son cou, une colonie de fourmis noires allaient et venaient. Son œil se posa sur la bouteille que tenait Bruce. Ce dernier la porta à ses lèvres, but, repoussa l’animal du bout du pied, et s’éloigna. Il lui sembla alors, sans qu’il puisse l’expliquer, qu’un nuage noir venait d’obscurcir le bleu du ciel.
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Vidéo de John Ruskin
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* :  « Jusqu'à ce dernier ! », _in_ John Ruskin, _PAGES CHOISIES,_ avec une introduction de Robert de la Sizeranne, troisième édition, Paris, Hachette et Cie, 1911, pp. 256-257.
#JohnRuskin #LittératureAnglaise #JusquàCeDernier
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