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Joseph Mallord William Turner (Illustrateur)Andrew Wilton (Préfacier, etc.)Catherine Bednareck (Traducteur)
EAN : 9782909808246
95 pages
Bibliothèque de l'Image (20/03/2000)
4.31/5   18 notes
Résumé :
On arrive à Venise comme, après tous les méandres de l'insomnie, on finit par descendre sur la plage d'un songe.
On vole vers Venise comme à un rendez-vous d'amour. La hâte du désir fait compter les minutes lentes. On désespère de toucher au bonheur. La ville ne paraît pas. Rien ne l'annonce. On la cherche au Levant. On s'attend à en voir quelque signe, et sur le ciel flotter les pavillons de la chimère. L'horizon, où elle se dérobe, est un infini muet, miroi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Une lumineuse découverte à travers le livre "Venise aquarelles de Turner". j'aimais son travail de la lumière dans ses tableaux, mais là, je découvre la délicatesse, la spontanéité (essentiel pour l'aquarelle), mais surtout sa façon de traduire la luminosité de ses ciels, ses reflets de lumière sur l'eau, les édifices. Et ce, avec cette unique l'ambiance vénitienne. Un grand Maître de la Couleur et de la Lumière.
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Voici un livre offert il y a quelques temps pour mon anniversaire. Turner, je ne le connaissais que de nom... ce fut pour moi l' occasion idéale de connaître un peu son oeuvre avec ses magnifiques aquarelles sur Venise.

La préface de Andrew Wilton nous aiguise l' envie d' en savoir plus sur cet artiste autant adulé que critiqué.



"S' il fut incompris et raillé dans sa vieillesse, c' est peut- être autant parce qu' il était démodé que parce qu' il était en avance sur son temps" : cette phrase me donne l' impression que tous les artistes se ressemblent finalement, artistes ou écrivains d' ailleurs, ceux qui passent à la postérité demeureut toujours incompris...



Les aquarelles somptueuses, regorgent de couleurs chatoyantes et douces, elles suggèrent toute la beauté des espaces, des lieux hors du temps. Tout est finement suggéré : les canaux, les ponts, les palais, l' eau, le ciel... Les textes choisis pour accompagner certaines aquarelles les subliment merveilleusement bien.



J' en choisis deux qui m' ont particulièrement plu:



Un texte de George Sand dans Histoire de ma vie :



"Venise était bien la ville de mes rêves, et tout ce que je m' en étais figuré se trouva encore au-dessous de ce qu' elle m' apparut, et le matin et le soir, et par le calme des beaux jours et par le sombre reflet des orages. J' aimais cette ville pour elle-même, et c' est la seule au monde que je puisse aimer ainsi, car une ville m' a toujours fait l' effet d' une prison que je supporte à cause de mes compagnons de captivité. A Venise on vivrait longtemps seul, et l' on comprend qu' au temps de sa splendeur et de sa liberté, ses enfants l' aient presque personnifiée dans leur amour et l' aient chérie non pas comme une chose, mais comme un être."



Un autre d' Henri James dans Heures Italiennes :



" C' est en y vivant jour après jour que vous ressentez la plénitude de son charme, que vous laissez son influence exquise s' emparer de votre esprit. Cette créature a les variations d' une femme nerveuse, qu' on ne connaît que lorsqu' on a fait le tour de tous les aspects de sa beauté. Elle a l' esprit élevé ou bas, elle est pâle ou elle est rouge, grise ou rose, fraîche ou blafarde, suivant le temps et suivant l' heure. Elle est toujours intéressante et presque toujours triste, mais elle a un millier de grâces incidentes, et elle est toujours sujette à d' heureux accidents. Vous commencez à éprouver une extraordinaire affection pour ces choses; vous comptez sur elles; elles font partie de votre vie. Votre affection devient de la tendresse; il y a quelque chose d' indéfinissable dans ces rapports personnels et intenses qui s' établissent peu à peu. L' endroit paraît se personnifier, devenir humain, sensible, et conscient à votre affection. Vous avez le désir de l' embrasser, de le caresser, de posséder; et c' est finalement un doux sentiment de possession qui s' élève; votre séjour devient une perpétuelle affaire amoureuse."


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De magnifiques et sublimes reproductions de tableaux du peintre Turner (1775 - 1851) sur le thème de Venise.

Même si il ne s'agit que de reproductions, on ne se lasse pas de feuilleter à l'infini cet ouvrage afin de les admirer, rien que pour le plaisir des yeux. Tout y est : la vie, les couleurs, le mouvement, etc ...
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24. Joseph Mallord « Venise .Aquarelles de Turner » D'innombrables artistes ont tenté de rendre l'impression inoubliable que procure la ville de Venise . Parmi eux Turner est l'un de mes préférés. Une récente exposition à Aix en Provence m'a redonné l'envie (pas d'aller à Venise car elle est permanente) de contempler ces aquarelles . Très belle qualité de reproduction.
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Turner fut un grand observateur des effets de lumière sur l'eau et sur le ciel. Grand voyageur, Venise fut une de ses destinations privilégiées, les vastes étendues d'eau lui offrant une source d'inspiration inépuisable. Les aquarelles qu'il y réalisa sont magnifiques et dégage une telle douceur qu'elles sont apaisantes.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
De George Sand - lettres d'un voyageur

Tu te souviens de cette petite lumière qu'on voit au fond du canal, et qui se reflète et se multiplie sur les vieux marbres luisants de la maison de Bianca Capello ? Il n'y a pas dans Venise un canaletto plus mystérieux et plus mélancolique. Cette lumière unique, qui brille sur tous les objets et qui n'en éclaire aucun, qui danse sur l'eau et semble jouer avec le remous des barques qui passent, comme un follet attaché à les poursuivre, me fit souvenir de cette grande ligne de réverbères qui tremble dans la Seine et qui dessine dans l'eau des zigzags de feu. Je racontai à Piero comme quoi j'avais voulu un soir te faire goûter cette illumination aquatique, et comme quoi, après m'avoir ri au nez, tu m'embrassas beaucoup avec cette question : "En quoi cela est-il si beau ? - Et qu'y trouvez-vous de beau en effet ? me dit notre ami - Je m'imaginais, répondis-je voir dans le reflet de ces lumières des colonnes de feu et des cascades d'étincelles qui s'enfonçaient à perte de vue dans une grotte de cristal. La rive me paraissait soutenue et portée pat ces piliers lumineux, et j'avais envie de sauter dans la rivière pour voir quelles étranges sarabandes les esprits de l'eau dansaient avec les esprits de feu dans ce palais enchanté".
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Un autre d' Henri James dans Heures Italiennes :

" C' est en y vivant jour après jour que vous ressentez la plénitude de son charme, que vous laissez son influence exquise s' emparer de votre esprit. Cette créature a les variations d' une femme nerveuse, qu' on ne connaît que lorsqu' on a fait le tour de tous les aspects de sa beauté. Elle a l' esprit élevé ou bas, elle est pâle ou elle est rouge, grise ou rose, fraîche ou blafarde, suivant le temps et suivant l' heure. Elle est toujours intéressante et presque toujours triste, mais elle a un millier de grâces incidentes, et elle est toujours sujette à d' heureux accidents. Vous commencez à éprouver une extraordinaire affection pour ces choses; vous comptez sur elles; elles font partie de votre vie. Votre affection devient de la tendresse; il y a quelque chose d' indéfinissable dans ces rapports personnels et intenses qui s' établissent peu à peu. L' endroit paraît se personnifier, devenir humain, sensible, et conscient à votre affection. Vous avez le désir de l' embrasser, de le caresser, de posséder; et c' est finalement un doux sentiment de possession qui s' élève; votre séjour devient une perpétuelle affaire amoureuse."


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Un texte de George Sand dans Histoire de ma vie :

"Venise était bien la ville de mes rêves, et tout ce que je m' en étais figuré se trouva encore au-dessous de ce qu' elle m' apparut, et le matin et le soir, et par le calme des beaux jours et par le sombre reflet des orages. J' aimais cette ville pour elle-même, et c' est la seule au monde que je puisse aimer ainsi, car une ville m' a toujours fait l' effet d' une prison que je supporte à cause de mes compagnons de captivité. A Venise on vivrait longtemps seul, et l' on comprend qu' au temps de sa splendeur et de sa liberté, ses enfants l' aient presque personnifiée dans leur amour et l' aient chérie non pas comme une chose, mais comme un être."



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De Stendhal - Voyages en Italie

Je n'ai pas le coeur à écrire. Je regarde cette mer tranquille, et au loin cette langue de terre qu'on appelle le Lido qui sépare la grande mer de la lagune, et contre laquelle la mer se brise avec un rugissement sourd ; une ligne brillante dessine le sommet de chaque vague, une belle lune jette sa paisible lumière sur ce spectacle tranquille ; l'air est si pur que j'aperçois la mâture des vaisseaux qui qui sont à Malamocco dans la grande mer, et cette vue si romantique se trouve dans la ville la plus civilisée.
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André Suarès - Voyage du Condottière

Au matin, tout est bleu de lait, bleu de lin, et pétales de rose. Il n'est point de ville plus fleur que celle-ci. La lagune rose est couleur de truite devant les palais. Si le pêcheur Glaucus passe par là, il l'enlèvera peut-être dans son filet. Les pieux, où l'on amarre les gondoles, sortent comme des doigts en bouquet, de la marine. La façade de la Cà d'Oro est un sourire ; ses fenêtres envoient des baisers ; tant de grâce est un fruit pour la vue. Tout est invite.
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Video de Joseph Mallord William Turner (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joseph Mallord William Turner
Exposition "Tempêtes et naufrages, de Vernet à Courbet" Musée de la Vie Romantique
Le musée de la Vie romantique invite à découvrir une thématique emblématique et fascinante de la première moitié du XIXe siècle et l'une des plus puissantes sources d'inspiration de l'univers romantique : les tempêtes et les naufrages. La mer, par sa démesure et sa violence, fait écho aux tourments intérieurs des artistes qui s'emparent des motifs de coups de vents, de nuages menaçants, de vagues se brisant sur des récifs, de navires en perdition et de personnages en danger afin de créer de véritables mises en scène sublimes et dramatiques. Ce véritable spectacle des éléments déchaînés dévoile aussi toute une palette de sentiments exacerbés comme la terreur, le courage ou l'admiration devant la force et la beauté de la nature. À travers une sélection d'une soixantaine d'oeuvres – peintures, dessins, estampes, manuscrits – de plus de trente artistes des XVIIIe et XIXe siècles, cette exposition embarque le visiteur dans un récit vivant et illustré de la tempête maritime, depuis le déchaînement des éléments jusqu'aux conséquences souvent dramatiques du naufrage et de la perte avant le retour au calme en mer et sur terre. Grâce à une scénographie immersive, le parcours s'organise en trois parties chrono-thématiques, correspondant aux trois espaces du musée dévolus aux expositions temporaires : Aux sources de la représentation de la tempête – le spectacle de la tempête en pleine mer, au coeur du romantisme – Après la tempête : épaves et naufragés. Au côté de tableaux et dessins de Joseph Vernet, Joseph Mallord William Turner, Théodore Géricault, Théodore Gudin, Eugène Isabey, Eugène Boudin ou Gustave Courbet, résonnent les écrits tempétueux de René Diderot, Henri Bernardin de Saint-Pierre, Alphonse de Lamartine, Victor Hugo et Jules Michelet ainsi que les créations musicales de Ludwig van Beethoven, Franz Liszt ou Richard Wagner. En écho aux oeuvres présentées, une sélection de textes littéraires avec la voix de Guillaume Gallienne de la Comédie-Française et une bande sonore élaborée par la Médiathèque musicale de Paris viennent compléter le parcours. Cette exposition s'accompagne également d'une riche programmation culturelle, d'animations et de dispositifs de médiation comme un voyage olfactif conté, un parcours de visite pour les enfants, des visites guidées et des ateliers thématiques qui inviteront le public du musée de la Vie romantique à explorer cet imaginaire de la tempête à la fois effrayant et sublime.
Plus d'informations sur : https://museevieromantique.paris.fr/fr/expo_tempetes_et_naufrages
#TempetesEtNaufrages
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