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3,35

sur 765 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Que dire de ce livre si ce n'est que les protagonistes feraient mieux de parler moins et de s'envoyer en l'air plus !

Ben oui, durant les moments de "pause" entre deux sodomies ou autre pénétrations en "al", les protagonistes pérorent sur Dieu, la politique, la morale et autres sujets qui m'ont fait bailler d'ennui tant ces messieurs étaient sûr de détenir la Vérité Absolue. La diatribe sur la non-existence de Dieu est à mourir d'ennui !

Désolée, mais durant les phases réfractaires de chouchou, je n'aurais pas du tout envie de l'entendre me parler de politique ou de religion ! Surtout que Sade y va quand même fort dans sa philosophie qui tient plus de celle "du comptoir" que d'ailleurs.

Oh pardon... Pour ceux qui aurait une cul-ture zéro, " La philosophie dans le boudoir ou Les instituteurs immoraux", c'est l'histoire de la journée d'éducation sexuelle et de débauche de la jeune Eugenie, 15 ans au compteur, que madame de Saint-Ange et son frère incestueux vont initier a toutes les facettes du sexe par tous les orifices.

C'est "la journée de la luxure", le tout aidé d'un sodomite qui cause beaucoup trop : Dolmancé. Plus un syphilitique, mais en fin de roman.

En deux mots : ça éduque la gamine, ça baise tous ensemble ou séparé, ça cause et ensuite, ça refornique par tous les trous qui existent.

Les scènes de sexe ? C'est de la resucée : un "sandwich" entre trois hommes, de l'inceste frère-soeur, de la sodomie en veux-tu-en-voilà, du "décalotage" et suçage en tout genre. Rien de neuf sous le soleil, si ce n'est la perversion de certaines histoires où Dolmancé parle d'un homme qui a des rapports sexuels avec sa fille, lui fait un enfant, le dépucelle aussi, etc... Sade voulait choquer, il l'a fait.

Par contre, peu de descriptions dans les scènes de sexe. Certes, pour l'époque, ça a dû choquer la ménagère de moins de 50 ans, mais maintenant, bof. J'ai lu des fan-fics cochonnes bien plus détaillées dans leur scène hot que celles du roman du Marquis !

Ce que je reproche d'autre au livre ? Les dialogues qui sont souvent à se taper la tête au mur tant ils peuvent être bêtes, parfois.

Pire, lors de la fameuse scène de couture (ceux qui ont lu comprendront, les autres, imaginez), la mère - qui est censée avoir très mal vu l'endroit où on la coud - ne hurle pas très fort sa douleur, c'est limite si on n'a pas l'impression d'une mauvaise actrice qui veut en faire trop : "Tu me déchires, scélérate ! Que je rougis de t'avoir donné l'être !".

Heu, on est en train de lui suturer un certain endroit... Ça ne m'a même pas collé de frissons de dégoût tant cela ne faisait "pas vrai", ses récriminations de douleur.

Sans parler que les dialogues sont présentés comme dans une pièce de théâtre, et là, ça ne passait pas, malgré la vaseline.

De plus, une gamine de 15 ans qui se fait débaucher l'arrière-train sans arrières-pensées, comme si on lui expliquait la cuisine, demandant qu'on la débauche fissa... Là, je tique un peu en raison du fait qu'elle devient une grosse cochonne en deux secondes chrono.

N'ayant jamais vu un vit de sa vie (vit = pénis), elle se fait prendre par derrière comme d'autre vont prendre un verre, criant même qu'on la lui fourre profond. Hop, ça glisse comme chez une vielle péripatéticienne. Pas très réaliste.

Les personnages sont parfois à tuer, surtout Dolmancé, qui, à force de crier "je décharge, je décharge", m'a pompé l'air !

Je termine "No shocking" par le livre, ayant juste ressenti de l'ennui profond, mais très profond !

Marquis, tu aurais pu détailler plus tes scènes au lieu de nous faire toujours le même scénario sexuel !

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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S'il fut un livre révélateur de son époque, celui-ci en est bien un. Véritable traité du libertinage autant que du libéralisme sous toutes ses formes, il est un résumé de la pensée générale de Sade, de sa philosophie.

Il se présente sous forme de conversations, qui pourraient facilement être considérées comme pièce de théâtre... si les bonnes moeurs n'interdisaient pas la représentation de toutes les scènes envisagées...

La conversation prend majoritairement deux formes : la description par les protagonistes des scènes sexuelles auxquels ils s'adonnent, présentées comme une leçon de maîtres dans cet art à une novice encore vierge; la présentation de la philosophie de Sade politique, religieuse (ou plutôt areligieuse) et sociale qui trouve d'ailleurs son apogée dans la retranscription in extenso d'un essai inséré dans l'ouvrage "Français, encore un effort si vous voulez être républicains".

Sade m'a déçu dans les deux domaines. Du côté de l'érotisme, s'il recherche l'exhaustivité de l'enseignement en tentant d'aborder toutes les formes de luxure, le style et le vocabulaire ne suivent pas. On assiste plutôt à un cours de gymnastique sexuelle décrivant les différentes possibilités de positions à deux, trois, quatre, cinq et jusqu'à six protagonistes. Les acteurs expriment immanquablement de la même façon leur plaisir (je vous laisse découvrir le vocabulaire de l'époque pour se faire) et la scène en question semble ne durer que quelques secondes; s'il y a du plaisir chez Sade, il est rapide comme l'éclair. L'auteur reconnait lui même dans certaines notes et incises la pauvreté de son vocabulaire et sa crainte de lasser le lecteur à force de répétitions... Bien pensé, il y arrive parfaitement.

Il y a assurément plus de recherche dans l'exposé de la philosophie. Sade s'attaque aux ennemis que son époque s'est trouvée: la religion, le despotisme et il y est plutôt habile, trouvant aisément les faiblesses de ces derniers et incitant son lecteur à les anéantir pour éviter de retomber dans leur esclavage. Il enchaîne avec la morale et cherche là-aussi à lui opposer la liberté la plus totale. La langue est ici plus choisie, plus travaillée... mais on sent au fur et à mesure que cet exposé ne cherche qu'à justifier les actes passés et futurs de celui qui l'expose. L'argumentation est parfois brillante mais, en cherchant à tout prix la victoire de la libéralisation finale et entière, elle passe par des raccourcis trop faciles et prête au final plus à rire qu'à réfléchir. C'est sans doute la partie la plus intéressante du texte, même si on ne lit pas forcément Sade pour y trouver une philosophie.

Bref, pour résumer, je n'ai trouvé chez Sade aucun érotisme dans la lubricité qu'il décrit et si sa philosophie m'a semblé mieux amenée, on ne peut que voir les grosses ficelles du marionnettiste qui, tout en prônant la tolérance pour l'homosexualité et la libération de la femme des entraves que la société cherche à lui imposer, a surtout pour but final de pouvoir librement profiter pour son plaisir personnel de tous les hommes et femmes ainsi libérés par lui de l'oppression.
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La philosophie dans le boudoir est un petit traité du libertinage de la fin du XVIIIème siècle. Plus exactement, le marquis de Sade nous dévoile ici de différentes manières (discours de Dolmancé mais également confrontation des points de vue avec Mme de Saint-Ange et Eugénie) en se basant sur diverses thématiques (le refus de toute religion, le poids de la nature et du droit) une certaine conception de la vie.

Lue aujourd'hui, celle-ci ne peut que choquer… le constat est difficile tant les époques ont changé. Si le choc est différent il n'en demeure pas moins présent. Les moeurs se sont quelque peu relâchées depuis et pourtant la surprise est au rendez-vous. Les raisons ne manquent pas : éducation de masse, accession plus large à la culture, État providence... le discours d'un privilégié ne peut que faire grincer quelques dents aujourd'hui.

Les passages consacrés à l'érotisme ressemblent curieusement à ce que l'on pourrait appeler un film pornographique d'aujourd'hui. le scénario, les postures (quoique, certaines sont franchement difficile à imaginer…), les propos légers, la déconsidération portée à l'acte d'amour, tout cela est bien concocté pour ce type de filmographie.

Il est donc bien difficile d'apprécier ou de rejeter l'ouvrage placé entre la philosophie légère ou l'érotisme osé. A réserver à un public averti.
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Ma récente lecture de "La philosophie dans le boudoir" du marquis Donatien Alphonse François de Sade me conforte dans cette idée d'une place forcément oppressante des religions, et de leurs inscriptions obligatoires dans des systèmes politiques qui ont pour but l'asservissement des peuples . On ne doit pas accorder la moindre petite place aux religions dans l'organisation de nos sociétés. Je chérie l'idée même de laïcité dans notre république française et je tremble lorsqu'elle est mise à mal par les sectateurs des divers clergés, car c'est ma liberté de penser qui est directement entravée.
Même si les progrès ont été notables depuis la Révolution de 1789, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour que la société dans son ensemble accepte le fait que le bonheur n'est pas une entité que l'on atteint grâce aux autres mais grâce à soi et sans aide extérieure. Qu'il sera doux le temps où chacun pourra goûter librement son bonheur sans vouloir l'imposer à ses voisins.
Mais je ne suis pas aussi extrémiste que Sade qui rejette aussi la compassion chrétienne. Je suis convaincu que l'un des éléments qui nous définit en tant qu'humain est cette force de compassion envers autrui, l'amour du prochain comme « ils » disent. Si nous n'étions pas capable d'aimer nous serions alors comme des bêtes, ce que souhaitait être Sade en quelque sorte puisqu'il recommandait de laisser libre cours à nos instinct naturels. Mais si je suis son raisonnement, la nature nous a dotée de la capacité d'aimer et de juger nos actes et nos pensées. Il est donc faux de dire que nous sommes libres lorsque nous nous laissons complètement aller. D'ailleurs, dans les situations où nous perdons vraiment nos moyens de contrôle, notamment sous l'emprise des drogues, nos facultés cérébrales sont complètement déréglées. Cela signifie bien que la nature nous a dotée d'un outil de haute régulation de nos humeurs et de nos instincts primitifs. Je parle de haute régulation car je pense que d'autres espèces vivantes ont plus ou moins cette capacité. Je ne suis pas spécialiste de la question mais il serait intéressant de se renseigner sur les études faites dans ce domaine.
Bref, le principe de Sade, si on pousse sa logique jusqu'au bout, ne tient pas la route. Naturellement nous sommes des êtres raisonnables, à l'inverse des animaux. Ainsi, Sade fut un déréglé permanent, un malade mental, un dangereux personnage.

Je comprends son penchant épicurien, mais il est beaucoup trop extrémiste et despotique. Si notre recherche du bonheur passe forcément par l'assouvissement de nos désirs, elle ne peut pas s'en satisfaire. Car après en avoir goûté, on sent bien qu'il manque encore quelque chose, ce fameux mystère dont je parlais précédemment, cette sensation indéfinissable qui ne s'atteint jamais mais que l'on peut approcher chacun à sa manière. Consommer ce que l'on désirait ne nous satisfait qu'un instant, car le désir revient toujours aussi vif, et souvent plus encore, quelques heures plus tard. On rejoint le paradoxe de notre système social et économique qui se base sur l'accumulation et le développement exponentiel des richesses par la consommation de biens matériels plus ou moins inutiles et dispensables.
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Alors que la tendance Mommy Porn explosait il y a quelques années avec 50 Nuances de Grey, donnant un coup de fouet à la littérature érotique, d'autres romans de ce type eux avaient déjà leur place dans la postérité. Il en va ainsi des écrits du Marquis de Sade, auteur ô combien polémique en son temps et qui aura passé une bonne partie de sa vie en prison.
Provocateurs et vulgaires, les romans du Marquis ne sont pas pour autant dénués de fond. Hum, sans jeu de mots (ou presque). La Philosophie dans le Boudoir est l'un de ses plus connus. Sous forme de dialogues nous assistons-là à ni plus ni moins que l'éducation (libération ?) libertine d'Eugénie, jeune ingénue pas si ingénue, par une équipe de libertins. Ils prennent la chose très au sérieux et vont tous s'y mettre gaiement.
Sous couvert d'un texte érotique outrageant, Le Marquis de Sade se livre à travers les dialogues de ses personnages à une violente critique d'une société où la plupart des droits qui nous paraissent acquis aujourd'hui ne l'étaient absolument pas.
Alors oui, des textes des Lumières sur la liberté, les droits de l'Homme ou encore les privilèges, il y en a toute une flopée. Voltaire, Diderot, Laclos, Montesquieu, Rousseau... pour ne citer qu'eux, tous se sont livrés à leur manière à une sévère critique de la société et de son organisation. Pour autant, Le Marquis de Sade se démarque considérablement de ses confrères par ses textes beaucoup plus crus. Et tout y passe. Si Eugénie est retournée dans tous les sens "dans son intérêt" et pour parfaire son éducation, la société l'est aussi (pas de la même manière certes).

Pour autant, j'ai trouvé ce texte dérangeant, sûrement la volonté de l'auteur, et pas forcément utile dans la démarche. Pour le coup, je trouve que la dimension provocatrice a pris bien trop le dessus sur le fond. J'ai déjà lu Justine ou les malheurs de la vertu et je n'ai pas souvenir d'avoir été aussi mal à l'aise ou choquée. Au contraire, je trouvais qu'il permettait de comprendre ce qu'était son auteur et son regard sur la société en nous confrontant aux pires facettes de l'Homme. Derrière toute une série d'actes plus immondes les uns que les autres se cachait une réelle réflexion sur son époque et sa société.
Avec La Philosophie dans le Boudoir, on comprend que l'intention est la même, c'est même en quelque sorte un résumé de sa pensée. Mais... Pas un bon résumé. Je l'ai trouvé ennuyeux et c'est à peine si j'ai réussi à le terminer. Certes, ce roman nous pousse à nous interroger mais, à mon sens, il y a en d'autres qui le font avec autant de pertinence et bien mieux.

Conclusion
Adepte des classiques et n'ayant pas peur des lectures plus crues, La Philosophie dans le Boudoir ne m'a pas convaincue. S'il est important de resituer le roman dans son époque pour comprendre l'intention de l'auteur, il n'en reste pas moins que je ne l'ai pas apprécié et bien entendu, il ne s'agit pas d'un roman à mettre entre toutes les mains, en particulier les plus jeunes !
Lien : https://flowerpanda04.wixsit..
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Beaucoup de mal avec cette lecture
Quatrième de couverture
Dolmancé à Eugénie : "Soyez de même extrêmement libre avec les hommes ; affichez avec eux l'irréligion et l'impudence : loin de vous effrayer des libertés qu'ils prendront, accordez-leur mystérieusement tout ce qui peut les amuser sans vous compromettre ; laissez-vous manier par eux... ; mais, puisque l'honneur chimérique des femmes tient à leurs prémices antérieures, rendez-vous plus difficile sur cela ; une fois mariée, prenez des laquais, point d'amant, ou payez quelques gens sûrs : de ce moment tout est à couvert ; plus d'atteinte à votre réputation, et sans qu'on ait jamais pu vous suspecter, vous avez trouvé l'art de faire tout ce qui vous a plu."
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Mme de Saint-Ange est une jeune femme très libertine à qui on envoie une jeune adolescente du nom de Eugénie. A l'aide de son frère (à qui elle a des relations incestueux), d'un ami de celui-ci et son jardinier, elle va initier à Eugénie une parfaite "Education" libertine... Comprenant des actes mais aussi un peu de philosophie...
J'avais découvert Sade dans les Infortunes de la vertu, que j'ai beaucoup aimé en partie pour son écriture et ses sujets à réflexion (le Mal inscrit chez tout être humain...) et je me disais naïvement qu'un autre livre de ce sulfureux auteur pourrait bien me plaire sans me heurter...
Eh bien... Mon appréciation envers Sade s'est effondré comme un château de cartes en lisant cet oeuvre...
J'ai été très surprise de voir qu'ici, la langue précieuse exprimé dans les Infortunes de la vertu côtoyait avec des propos crus et vulgaires, dont certains sont étrangement actuelles... Je vous laisse deviner ce qu'est foutre, vit et décharger...
Ensuite... Autant chez Les Infortunes de la vertu, tout était fait par allusion, périphrase... autant là, c'est vraiment cru ! Trop explicite même et le pire, j'avais l'impression qu'on confondait l'érotisme avec la pornographie car c'est plus la pornographie qui penche plutôt que l'érotisme...
En effet, tous les pires perversions sexuelles se trouvent,, avec des positions digne des films du genre... J'ai l'impression que ce livre devait être l'ancêtre de la pornographie moderne. Et désolé du terme mais il y a des passages "dégueulasses", immondes, crades. "Sadique" aussi dans la toute dernière partie...
Or, la "philosophie" proposé est très intéressante, nous faisant réfléchir sur le rôle de la nature, les pulsions en nous, le sexe, la peine de mort (oui oui), la société (surtout dans une partie du Troisième Dialogue et dans le Cinquième Dialogue) avec plein de pensées philosophiques propres au Siècle des Lumières et bien conçues.
Malheureusement, le point qui a mis fin à la petite "amitié" entre Sade et moi, c'est à quel point il semble vanter le Mal... Je ne sais pas si c'est du premier ou du second degré mais il fait l'apologie des tabous de l'homme, des crimes : passe encore la sodomie, mais le viol, la prostitution, la pédophilie; l'inceste, le meurtre...
Il dit qu'il est naturel de les faire, que c'est la société qui est imbécile de les proscrire... Sérieusement ??? Là, je vois un homme pervers, qui n'est même pas humain là ! Autoriser et même encourager l'inceste, la pédophilie et autre... me rend malade. Là, je suis sure que Sade ne mérite vraiment pas le fait qu'on l'acclame comme un penseur des Lumières...
D'ailleurs la fin est ignoble : la mère d'Eugénie va récupérer sa fille mais la pauvre ne sait pas ce qui lui attend... C'est la transgression totale, c'est l'horreur suprême, et Sade semble inhumain à prendre plaisir à la torture de la mère.
Non, c'est trop, plus jamais ça, malgré les parties philosophiques, l'écriture et les réflexions, c'est fini entre Sade et moi. Les Infortunes de la vertu, j'aime toujours mais je lirais plus jamais Sade.
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Bon la pour moi même s il s agit de Sade, de littérature, je suis assez choquée par cet ouvrage. Malgré tout les gens qui disent parfois " aujourd'hui il y a trop de vice au niveau du sexe..." Finalement c était pas diffèrent avant mais on en parlait moins vu qu au regard des conventions sociales cela ne se faisait pas!
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Bien sûr, c'est coquin, cochon, libertin, pornographique, vicieux, pervers et évidemment sadique, mais là ce n'est pas un scoop ;-)

Cela commence comme un "classique" érotique : l'éducation d'une pucelle (pseudo prude mais volontaire) par des maîtres libertins toussa, toussa.

A 2, 3, 4 ou 5, ca s'enconne, s'encule et s'embouche.
En mode petit train ou château de cartes, et en toute bisexualité.

Bon la pucelle est mineure mais loin d'être prépubère (15 ans)... était-ce licite le mariage à cet age au XVIIIème ?

Par contre ensuite cela se dégrade car le marquis dévoile sa vision des femmes et des moeurs.

La femme ne doit jamais refuser un assaut viril. Magnanimement la femme (forcément plus portée sur la chose, hystérique de nature) doit pouvoir foutre quand elle veut... mais aussi quand elle ne veut pas (elle appartient à tous les mâles), aïe !

S'en suit un "délire" révolutionnaire, libertaire, anarchiste et ultra-hédoniste (qu'importe de faire souffrir si j'en tire du plaisir), re-aïe !
Où le crime n'existe pas (ni vol, ni viol, ni meurtre etc...)

Bref, je sors surpris de cette lecture, car je n'imaginais pas Sade aussi éloigné de la condition féminine.

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— Philosophie et boudoir, une contradiction dans les termes ? Les premières pages s'ouvrent sur une "rayonnante obscénité", loin des dialogues platoniciens. Madame de Saint-Ange et Dolmancé initient Eugénie aux vertiges orgiaques ; et Sade de décrire ces "combinaisons érotiques", anatomiquement et crûment. Moins une apologie de l'isolisme sadien qu'un pamphlet contre les sectateurs d'une morale puritaine de l'après 1789, ce livre commande à se déprendre de toutes les contraintes sociales – athéisme, immoralité, cynisme – pour élargir la sphère de ses voluptés. Français, encore un effort si vous voulez être républicains, afin de "semer quelques roses sur les épines de la vie".
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