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EAN : 9782330160302
160 pages
Actes Sud (02/02/2022)
3.33/5   6 notes
Résumé :
Ce manifeste dessine les contours d’une économie renouvelée, au service du bien commun et de la justice sociale. En déconstruisant ses mythes fondateurs et idéologies dominantes et en repensant ses modèles de gouvernance, Eva Sadoun donne les clés pour que le débat public reformule enfin la question de l’économie.

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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Aujourd'hui, l'économie est pensée comme un système dans lequel il faut gagner de l'argent à court terme. Elle favorise un système patriarcal, ne tient pas compte de la raréfaction des ressources naturelles et reproduit les inégalités sociales.
Forte de ces constats, l'entrepreneuse Eva Sadaun propose des pistes tendant à favoriser une économie sociale et prenant en compte la transition écologique. Elle dénonce l'opacité des mécanismes économiques qui ne poussent pas les citoyens à s'intéresser à cette science et qui de fait les exclue encore et toujours. Elle propose une refonte du système sans forcément remettre en cause le libéralisme qui régit les états occidentaux. le changement passe par exemple par l'éducation, une réforme de la fiscalité pour avantager les ESS (entreprises organisées sous forme de mutuelles, coopératives, associations…) qui favoriserait une évolution de la mentalité des actionnaires car les entreprises ne sont pas forcément riches que de capitaux.
Eva Sadaun veut faire émerger une « économie à nous » (les citoyens éclairés de ce monde) ; une économie qui soit prospère, inclusive, durable et qui puisse relever avec dignité les grands défis du XXIe siècle.

Pour ma part, j'ai trouvé ce court essai intéressant et pédagogique même si je pense que certains détails m'ont échappé car justement, comme beaucoup, je trouve l'économie trop complexe (les marchés financiers, fonds d'investissement, les banques, les agences de notation…). Je remercie les éditions Actes Sud ainsi que Babelio pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre du dernier masse critique non fiction.
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Dans cet essai, l'autrice tente de proposer une vision différente de l'économie, plus centrée sur l'humain, l'écologie et la justice sociale. Elle dénonce les travers du fonctionnement actuel de l'économie et propose de donner des clés de compréhension aux citoyens afin qu'ils se réapproprient le concept. Pari réussi car, sans être spécialiste en économie, j'ai trouvé ses phrases et ses idées très claires.
Je le conseillerais à toutes les personnes qui souhaiteraient une alternative au modèle économique actuel. Plus globalement, je trouve cette nouvelle collection d'essais chez Actes Sud toujours très pertinente, facile d'accès, et en phase avec les interrogations et débats actuels.
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Essai très intéressant qui amène à réfléchir sur l'organisation actuelle de l'économie et ses limites. Notre attention est amenée vers la façon dont les citoyens de manière générale sont exclus des décisions liées à cette économie et les impacts que cela engendre, sur l'aspect social mais surtout en ce qui concerne l'écologie. Plusieurs réflexions sont apportées sur ce qui devrait ou pourrait changer pour être plus juste et efficace.
Cela reste néanmoins un essai qui nécessite de s'accrocher à la lecture, les phrases peuvent être longues et le vocabulaire spécifique.
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J'ai reçu ce livre par la Masse critique de Babelio. Je remercie l'éditeur et Babelio.

L'auteure le reconnait : le mot économie n'est pas ancré dans l'esprit des gens comme une connaissance et devrait être étudié par tous. Nous avons tendance à avoir un aperçu sans connaître l'histoire ni le but originel de ce mot.
L'économie est une gestion et non le moyen de dépenser le moins d'argent possible (à ne pas confondre avec la radinerie).

Les phrases sont trop longues. J'ai eu du mal à lire une page entière sans me perdre. J'ai noté quelques citations mais j'ai du relire plusieurs fois certaines lignes pour comprendre.

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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Et la pauvreté n'est pas le seul paramètre exclu de leurs calculs savants: les grands oubliés des indicateurs de performance économique sont l'état de la biodiversité, de l'environnement, le coût des ressources naturelles, le bien-être des populations, le niveau de partage des richesses ou encore le développement équitable des territoires. (p 33)
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Cette série d'articles a ceci d'intéressant qu'elle nous éclaire sur les mécaniques de succession dans ces entreprises qui structurent l'économie en France et dans le monde, et qui se font non seulement par hérédité, mais aussi et surtout des pères vers les fils. Chacune de ces familles a vu naître des filles. (...) Liliane Bettencourt , la défunte héritière et première actionnaire du groupe l'Oréal, aurait-elle eu cette place si elle n'avait pas été fille unique ?
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La révolution industrielle et une croissance économique régulière, au grè des vagues d'innovation et des évènements historiques, transformant en profondeur nos sociétés et nos économies. La réalité, c'est que jamais autant d'humains n'ont vécu si longtemps, mangé à leur faim, eu accès à des conditions décentes de vie et à des soins de qualité. Pendant deux siècles, la croissance du PIB a été synonyme de progrès - sans avoir pris conscience de la destruction d'une partie de son environnement - et c'est donc tout naturellement que des indicateurs quantitatifs, permettant de la mesurer, se sont imposés.

Et pourtant ! En ce début de XXI° siècle, le lien entre croissance économique et bien-être humain s'est amoindri, atténué, nous imposant de tout repenser pour retrouver une vraie notion de progrès.
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Aujourd'hui, les entreprises et les consommateurs paient chaque fois qu'ils participent à l'économie. (...) On peut aussi penser aux droits de consommation sur le tabac par exemple, alloués en majorité à l'Assurance Maladie, l'esprit étant que la consommation de cigarettes a un impact sur la santé publique. On voit ici que la politique d'imposition peut servir à orienter la consommation et que les pouvoirs publics ne s'en privent d'ailleurs pas.
Alors pourquoi ne pas utiliser ces leviers fiscaux pour s'assurer que le taux de chômage baisse, que le niveau de vie des individus augmente, que nos émissions de CO2 diminuent ou encore que nous préservons la biodiversité ?
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Je dirais que les marchés financiers fonctionnent un peu comme des sites de rencontre et que les indicateurs financiers et le PIB sont des sortes de filtres qui améliorent l'image qu'on se fait de telle entreprise ou tel Etat. En clair, sur le Tinder de la dette publique, il faut renvoyer l'image d'un Etat dont le PIB augmente et qui fait tout pour que cela continue. Pourtant, on a très bien vu avec la crise sanitaire que la stabilité d'un Etat en période de crise n'est pas nécessairement fonction de son PIB.
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