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EAN : 9782877065238
157 pages
Editions de Fallois (05/10/2005)
3.76/5   87 notes
Résumé :
Quelques malheureux élèves, qui n'ont personne chez qui passer les fêtes, restent, la veille de Noël, dans le grand lycée où ils sont pensionnaires. Et il leur arrive le pire qu'ils puissent imaginer : ils seront surveillés par Merlusse, le méchant répétiteur borgne à la grosse barbe noire. Mais la nuit de Noël n'est-elle pas celle de tous les miracles ? Avec Merlusse, moyen métrage de 1935, Pagnol choisit de s'adapter lui-même :il reprend l'infâme Truc, un récit pu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Dans un grand lycée De Marseille, c'est la veille de Noël. Les élèves pensionnaires attendent avec impatience qu'on vienne les chercher. Mais certains passeront les vacances au lycée. Et le pire, c'est qu'ils seront surveillés par Blanchard, surnommé Merlusse, ce répétiteur affreux et excessivement sévère. ● C'est un magnifique conte de Noël à la prose limpide et à la simplicité exemplaire ; on retrouve bien dans ce texte touchant Marcel Pagnol, humaniste et optimiste. On a à la fois le texte de la nouvelle de 1922 et le scénario du film de 1935 (qui se lit aussi bien qu'une pièce de théâtre), et l'on se régale. ● Merci à @HORUSFONCK de m'avoir donné l'idée de lire ce livre.
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C'est un grand plaisir, pour Horusfonck, de retrouver la verve de Marcel Pagnol à travers Merlusse!
Le court-métrage, avec l'extraordinaire Henri Poupon dans le rôle-titre m'avait emmené dans cette bienveillance des vérités simples, révélée en cette période de Noël d'un grand lycée marseillais!
... Et la beauté de cet axiome est là: Ce sont la crainte et la peur qui confortent la méprise, voire la haine... Et il suffit de si peu de chose pour que ces barrières sautent!
En cela, Merlusse est le récit d'une histoire universelle et humaine.
Les coeurs, nous enseigne Pagnol, ne demandent qu'à s'ouvrir.
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A la sortie d'un grand lycée de province, le jour du réveillon, une foule joyeuse de tous les âges s'élance vers la liberté, vers les vacances.
Pourtant vingt ou trente enfants sont condamnés à passer les fêtes au lycée.
Leur infortune se voit aggravée car Mr Blanchard a accepté d'assurer le service du dortoir.
Mr Blanchard est surnommé "Merlusse" car, dit-on, il sent la morue.
Il est laid. Il a l'air plutôt sale.
Il porte une barbe longue et hirsute.
Il porte, sur son nez, des lorgnons à cordon.
Sous son oeil gauche, il y a une longue cicatrice, rouge et laide.
Il est consciencieux, exact mais peu sympathique à ses collègues.
Il est détesté par les enfants ...
C'est bien du plus surprenant des contes de Noël dont il s'agit là !
C'est pour le cinéma que Marcel Pagnol a imaginé le sujet et écrit les dialogues de "Merlusse".
Pourtant c'est dans le 371ème numéro de "La Petite Illustration", consacrée au Théâtre, qu'il faut absolument découvrir ce texte original composé pour l'écran.
Tout d'abord parce que ce texte est comparable, en qualité, à celui de ses meilleures pièces.
Ensuite parce qu'il est enrichi d'une vingtaine de photos d'époque.
Mais surtout parce que les deux dernières pages de la revue, signées Robert de Beauplan, reviennent sur cet article publié dans le "Journal" où Marcel Pagnol proclamait à la fois la mort du cinéma muet et l'agonie du Théâtre.
En effet, au milieu des années 30, le Théâtre traversa une crise sérieuse due, bien sûr, à la concurrence du tout nouveau cinéma parlant, mais aussi à une raréfaction de pièces nouvelles et à un fléchissement des recettes.
En 1933, un journaliste, qui demandait à Pagnol quels étaient ses projets de pièces pour la saison prochaine, se vit répondre :
- Dans un an, tous les théâtres de la capitale auront fermé leurs portes ! ...


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Pagnol nous plonge une fois de plus en plus dans les profondeurs de l'enfance et l'école où l'ambiance enthousiaste est toujours innocente car tout se réfléchit et tout se fait dans un certain esprit d'équipe, mais là nous sommes dans une situation plutôt restreinte où pour les éleves toute action doit consister à sortir des emprises du méchant Merlusse, à chaque minute ils réfléchissent comment échapper à son contrôle...
En effet, dans une pension, il y a quelque poignée d'élevés qui, ne sachant où aller pour passer les fêtes de noël, sont obligés de rester au lycée sous le contrôle évidemment de monsieur Merlusse et leur relation est nettement celle de Tom et Jerry...plutôt du chien et chat!

On se détend bien avec cette pièce!
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Voici un film de Marcel Pagnol, écrit par Marcel Pagnol et réalisé par Marcel Pagnol. C'est sa quatrième réalisation, mais la première d'après un scénario qui lui est propre (Pour mémoire : « le gendre de M. Poirier », en 1933, était tiré de la pièce d'Emile Augier ; « Jofroi » et « Angèle », tous deux en 1934, étaient des adaptations, comme chacun sait, de Jean Giono).
« Merlusse », c'est – déjà – du Pagnol tout craché : on y retrouve la bonhomie, la bonne humeur, et l'immense tendresse qui caractérisent l'ensemble de son oeuvre (littérature et cinéma mélangés).
Nous sommes dans un lycée de Marseille, à la veille des vacances de Noël. C'est un milieu que Pagnol connaît bien : fils d'instituteur, enseignant lui-même avant de se vouer au théâtre, à la littérature et au cinéma, il a une bonne expérience du milieu scolaire, tant du point de vue des professeurs que des élèves.
Les parents viennent chercher les enfants. Mais certains, orphelins, ou délaissés pour diverses raisons, vont rester dans l'établissement sous la garde des professeurs. L'un de ceux-ci, Blanchard, surnommé Merlusse par les enfants (parce que paraît-il il sent la morue), souffre d'un physique disgracieux (blessure de guerre) et a une réputation de sévérité excessive. Pourtant, c'est lui qui le soir de Noël, met des cadeaux dans les souliers de ces enfants déshérités…
Ce petit film (72 minutes) fait petite figure à côté des grands succès de Pagnol. Considéré comme un film mineur, il mérite pourtant d'être revu et apprécié à sa juste valeur. Pour son sujet, d'abord : il s'agit d'un hymne à la tolérance, au refus de la différence, à l'idée qu'il ne faut pas se fier sur la mine, et qu'une bonne action est toujours récompensée. Bien-pensance ? Même pas. Simplement une morale toute simple, qui veut qu'il n'y a que du bien à faire du bien, et que du mal à faire du mal. Finalement, Merlusse est un conte de Noël, quelque part entre Charles Dickens et Alphonse Daudet. Ensuite, le texte de Pagnol, est comme à son habitude, savoureux : la familiarité typique de l'auteur met tout de suite à l'aise, le ton qu'il emploie est naturellement « naturel » (on dirait une publicité pour une eau minérale !) et transporte aussi bien l'émotion que le rire. Enfin, le film est à voir (et à revoir) pour la prestation d'ensemble : réalisation, scénario, musique (Vincent Scotto) et surtout interprétation, avec un immense Henri Poupon (le Fonse de « Jofroi », le Clarius de « Angèle » ou le Lamoureux de « Regain »), qui, s'il l'avait voulu, aurait pu être une autre Raimu.
Marcel Pagnol fait partie de ces écrivains qui, indépendamment de leur pensée, de leurs idées, de leur écriture, (ou peut-être à cause de tout ça) « nous font du bien » : parce qu'il nous parle au coeur autant qu'à l'esprit, parce que surtout il nous parle de choses qui nous touchent personnellement : si elles ne nous sont pas arrivées, elles auraient pu nous arriver.
Parce que, vous savez, chez Pagnol, ces gens que vous voyez sur l'écran, eh bien, c'est toujours un peu nous, peuchère !
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critiques presse (4)
BulledEncre
26 janvier 2016
Une belle lecture pour prolonger la magie de Noël.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
ActuaBD
21 décembre 2015
Un conte de Noël méridional et original.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
03 décembre 2015
Une nouvelle œuvre de Marcel Pagnol adaptée avec justesse par un quatuor d’artistes pleinement investis dans leur mission.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
24 novembre 2015
Une jolie adaptation, bienvenue pour les fêtes.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
C'est la sortie d'un grand lycée, par un soir d'hiver, la veille de Noël. Sous la haute porte, grande ouverte, un flot d'enfants s'élance. Il y en a de tous les âges depuis dix ans jusqu'à dix-huit.
Les grands allument tout de suite une cigarette. Les plus petits courent vers leurs parents qui les attendent.
A travers cette foule joyeuse, nous entrons dans le vieux lycée.
La très grande cour de récréation est entourée d'un péristyle d'arcades à piliers carrés. Derrière ces piliers, une large galerie, le long de laquelle coule le fleuve d'élèves, canalisé par quelques "pions".
Une dame élégante réussit à remonter le flot et s'approche du surveillant général qui est sur la porte de son cabinet.
La dame porte des renards bleus sur ses épaules, un manchon et une toque de la même fourrure ; le surveillant général porte une jaquette défraîchie par un usage quotidien, et une calotte de velours noir....
(lever de rideau du volume paru aux éditions "de Fallois" en 1990)
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"Merlusse" est un pion de lycée dont la laideur terrorise les élèves. Ceux-ci l'ont surnommé "Merlusse" parce que, selon eux, il sent la morue.
Merlusse est amené à surveiller le dortoir la nuit de Noël, c'est à dire qu'il va garder les enfants les plus abandonnés du monde, ceux qui ne vont pas dans leur famille ce jour-là.
Comme il a très bon coeur, il joue les Père-Noël et place des cadeaux dans toutes les paires de souliers.
(extrait de "Album Pagnol" paru aux éditions de "Fallois" en 1993)
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Le proviseur : Un Père Noël qui distribue des cigarettes au dortoir est, dans un lycée, un personnage scandaleux.
Merlusse : Oui, évidemment, je le reconnais... Mais ç cause des circonstances n'est-ce pas... Il m'a semblé que pendant les vacances, surtout celles de Noël, le lycée n'est plus un lycée : c'est un immeuble.
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de ma part, ce n'est pas une vengeance. Ce n'est même pas une punition...C'est une leçon ! Faites-en votre profit.

(page 25)
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- Son étude est bien tenue, il y règne une discipline parfaite. Mais les élèves ne l'aiment : il est laid. - Je crois pouvoir dire, sans trop m'avancer, qu'il préférerait être beau.
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Vidéo de Marcel Pagnol
Extrait du livre audio « La Gloire de mon père » de Marcel Pagnol. Parution numérique le 17 avril 2024.
https://www.audiolib.fr/livre/la-gloire-de-mon-pere-souvenirs-denfance-i-9791035414238/
>Cinéma, radio, télévision>Cinéma>Scénarios, scripts, critiques (192)
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