Bienvenue à la charmante pension de Cecilia Dueñas

Mon premier roman espagnol, haut en couleur comme ce beau pays 🇪🇸

Cécilia est une avocate de 43 ans, célibataire et sans enfants.
Elle ne se remet pas de sa séparation et elle quitte son appartement luxueux du centre ville qu'elle laisse à son ex conjoint pour emménager dans la maison de son enfance fermée depuis le décès de ses grands parents . Elle décide de lui faire peau neuve et de la transformer en pensionnant pour étudiantes .
Elle qui avait une vie très rangée la voilà par mont et par vaux avec maçon, gouvernante, homme à tout faire pour mener à bien son projet .

Elle va choisir 3 étudiantes, Ivana une russe magnifique à rendre jalouse Miss Univers , Catalina une espagnole espiègle qui veut tout savoir sur tout et Noelia une petite aristocrate espagnole à l'allure chétive et fragile .
Des jeunes filles à l'apparence trompeuse, trop belles, trop bourgeoises, trop malines, pour ne pas cacher des secrets familiaux refoulés et un caractère bien affirmé .
Cécilia est loin de s'imaginer à quel point cela va changer sa vie ainsi que celles des autres .

Dans les rôles du maçon, du clandestin, de la gouvernante ou des 3 belles étudiantes donnez moi le nom du coupable :)
Mensonges, vols, secrets, aventures, mariages blancs, grossesses dissimulées, c'est un enchaînement infernal dans cette petite pension où finalement toutes ces femmes vont unir leur solitude pour panser leurs blessures respectives et cette solidarité féminine va les guérir et leur montrer le chemin du bonheur .

Cécilia ne va pas être au bout de ses surprises avec cette maison qui renferme tant de secrets et dont l'âme de ses grands parents cherche à tout prix à lui faire accomplir ce qu'ils n'ont pas réussi à faire de leur vivant ....

La couverture et le titre me faisaient de l'oeil, même si je ne savais pas à quoi m'attendre. J'ai passé un moment agréable, la plume de l'auteure est fluide et l'histoire pleine d'humanité. On va de surprise en surprise, une intrigue se met en place, ce qui rend la lecture addictive... Cependant, j'ai trouvé que certaines situations étaient assez improbables.
Si vous aimez les secrets, les histoires d'amour et les secondes chances qu'offre la vie, alors laissez vous séduire par cette charmante pension espagnole haute en couleurs !

Ce roman espagnol nous emmène plus spécifiquement à Madrid, où Cécilia décide de reprendre la maison familiale et quasi sur un coup de tête, d'en faire une pension pour étudiantes. Ca sent bon le soleil, les plats typiques et surtout, ça explique cette pointe de réalisme magique, si particulière à la littérature hispanophone. Les noms, les manières de vivre, tout est typique de l'Espagne (ou du moins l'image que je m'en fais, n'ayant jamais mis les pieds là-bas - à part une journée à Séville) et bref, c'est tout bête mais j'étais contente de suivre un roman feel-good dans un autre pays que la France, l'Angleterre ou les Etats-Unis.

C'est également un roman plein d'humanité et quand je dis ça, ça sous-entend que c'est frais, lumineux, plein de bons sentiments mais ça n'empêche pas que les personnages ont aussi leur côté sombre. Être humain, c'est ça, c'est avoir ses qualités mais aussi ses défauts, son passé... Et alors que la pension semble être un Paradis sur terre, chaque personnage va venir amener son humanité et rendre cette perfection voulue... eh bien, imparfaite. Cécilia a décidé de multiples règles de vie pour sa pension, chaque chapitre a comme titre l'une de ses règles et comment l'une ou l'autre des pensionnaires va venir mettre en pièce le règlement.

Au niveau des personnages, on a Cécilia qui est pleine de bonne volonté mais dont les grands-parents semblaient cacher des choses, et frileuse de l'amour, elle a du mal à s'y ouvrir. On a Noelia qui va vivre l'amour passion, Catalina qui se rêve écrivaine et adore fouiller un peu partout, Ivana qui n'est pas vraiment qui elle dit être, Justice un immigré sans papier qui veut juste une meilleure vie, Azucena, une gouvernante aux multiples secrets elle aussi, Andres, un artisan qui a fermé son coeur aux émotions humaines pour ne plus souffrir... Bref, une belle palette de personnages attachants et dépeints avec justesse, personne n'est parfait dans cette pension !

A travers cette histoire qui fait du bien, certes, il y a aussi des zones d'ombre et des mystères qui viennent pimenter l'intrigue ! Notamment, un pendentif mystérieux retrouvé dans un mur lors des travaux (et on cache rarement quelque chose dans les murs quand on ne souhaite pas que ça reste caché), des secrets qu'on sait exister mais qu'on ne dévoilera qu'au fur et à mesure des pages (et ce pour quasi tous les personnages), une disparition soudaine, une enquête menée sur le passé des autres, des grands-parents fantômes qui semblent habiter les lieux quand les personnages ont besoin d'aide dans leurs réflexions... La vie est loin d'être tranquille et parfaite dans cette jolie pension, qui va finir par offrir une nouvelle vie à chacun des personnages, peut-être pas exactement comme ils le pensaient, mais un quotidien renouvelé par des sentiments inédits parfois.

Depuis son divorce avec l'home qu'elle aimait, Cecilia a vécu une phase difficile mais est désormais bien décidée à reprendre sa vie en main et prendre un nouveau départ. Alors qu'elle arrive sur ses 43 ans, elle décide tout plaquer. Elle fait ses valises et quitte son luxueux appartement, mais aussi son job dans un prestigieux cabinet d'avocats. Une décision lourde de conséquences qui la mène tout droit vers Madrid, là où ses grands-parents qui ne sont malheureusement plus là lui ont laissé leur maison en héritage. Une maison pleine de souvenirs sur les rives du Manzanares, la rivière qui traverse Madrid et dans laquelle Cecilia a une idée de génie ! Et si elle transformait ce charmant pavillon en pension pour étudiantes ? Cela permettrait à des jeunes filles qui n'ont peut-être pas suffisamment d'argent pour trouver mieux de s'y installer et à elle d'avoir de la compagnie dans ce si grand espace. Mais pour que la cohabitation se passe bien un règlement intérieur est impératif pour rappeler les règles de savoir-vivre en communauté (selon Cecilia) à ses pensionnaires un peu plus turbulentes que prévu ! Ainsi, les arrivantes se voient notamment dans l'interdiction totale d'amener des hommes à l'intérieur, ce qui pourrait bien s'avérer plus compliqué que prévu même pour Cecilia. Car l'amour sait toujours se frayer un chemin et même les fantômes de ses grands-parents qui déambulent en pantoufles et tablier à fleurs dans la pension ne peuvent l'empêcher d'y entrer 😄



Avouez ce résumé est super tentant non ? Si vous cherchez un roman pétillant, plein de peps, drôle et émouvant pour les beaux jours ne cherchez plus, la pension vous ouvre ses portes. Il faudra respecter le règlement certes, mais vous verrez vous ferez la rencontre de personnages attachants qui ont chacun leur vécu, leurs secrets et qui n'attendent qu'à vous les révéler entre les quatre murs de cette charmante pension. Une pension riche en secrets également et que j'ai d'ailleurs pris plaisir à découvrir au fur et à mesure des travaux, de l'installation de la décoration et de l'arrivée des nouvelles habitantes. le péripéties sont nombreuses et vous font passer par différentes émotions, sous le signe de la sororité ! On en retient comme morale qu'il faut parfois arrêter de vouloir tout contrôler et juste se laisser porter par la vie et les rencontres ...

J'avoue, j'ai craqué pour la jolie couverture de ce roman avant même de lire son résumé... Mais l'histoire de cette quadragénaire divorcée qui ouvre une pension pour étudiantes m'a tout de suite plu, et m'a encore plus donné envie de partir pour un petit voyage littéraire en Espagne !

La charmante pension de Cécilia Duenas est une histoire de femmes. On y croise bien quelques hommes, notamment un maçon bougon (mais sexy) et un réfugié dévoué (et sexy), mais ceux-ci ne sont que des personnages secondaires.
Tout d'abord il y a Cécilia, la propriétaire de la fameuse pension, un peu paumée et naïve, qui m'a quelque peu agacée avec sa propension à fondre en larmes à chaque problème, petit ou gros.
Il y a aussi Azucena la femme de ménage tombée du ciel, Noelia l'étudiante romantique, Catalina l'étudiante fouineuse et Ivana, l'étudiante mystérieuse. Et même une mamie fantomatique !
Contrairement à Cécilia, ses locataires, employée et grand-mère m'ont semblé bien plus attachantes. Toutes ont leurs secrets, leurs faiblesses, mais se révèlent bien plus fortes qu'elles n'y paraissent.

Le premier tiers de ce roman m'a paru charmant, comme la pension, mais un peu longuet. L'auteur prend son temps pour tout mettre en place et poser son décor, c'est souvent drôle, parfois touchant, on devine que cette jolie maison et ses non moins jolies pensionnaires cachent bien des mystères... mais ça manque de dynamisme et on s'ennuie un peu.
Et puis arrive la rentrée, tout le monde emménage, et enfin la petite pension prend vie, et le roman avec elle ! Il y a des jalousies, des coups bas, des coups de foudre, des secrets de famille, des intrigues et des intrigantes, bref enfin ça bouge !

Même si quelques révélations et dénouements sont un peu tirés par les cheveux, même si l'autrice use de grosses ficelles pour nous tirer les larmes, j'ai bien aimé ce séjour dans cette petite pension madrilène.
Comme le dit si bien le titre, c'est un roman charmant, parfois un peu lent, parfois un peu improbable, mais qui donne envie de pousser la porte de la petite pension.