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EAN : 9782715253537
304 pages
Le Mercure de France (09/04/2020)
3.66/5   127 notes
Résumé :
"Ce dimanche matin, ce ne fut pas une réunion entre cinq femmes civilisées qui se tint dans les bureaux de Librarte, mais un sabbat entre cinq sorcières déchînées usant de mauvais sorts et de magie noire pour tenter d'échapper à la malédiction qui s'abattait sur elles."

A Madrid, Soleá et ses collègues du magazine littéraire Librarte viennent d'apprendre une terrible nouvelles: Atticus Cratfsman, le fils d'un riche éditeur londonien, débarque d'Angle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
3,66

sur 127 notes
Un livre sympathique, pour une matinee tranquille, avec un chocolat epais et des churros, ou pour une après-midi tranquille, avec un the earl grey et des scones a la confiture de framboises, ou pour une soiree tranquille, avec un rose de Navarre et des gambas al ajillo. le melange de traditions culinaires vous ebouriffe? Ce livre vous calmera.

Qu'est-ce que nous avons la?

1 :
Un anglais tres oxfordien, tres snob, qui se perd dans l'Espagne. Qui s'amourache d'une espagnole tres typee et par elle et pour elle d'une espagne du sud mythifiee, bien qu'il n'en supporte pas le climat.
L'occasion pour l'auteure de se moquer gentiment et de l'esprit british et de l'esprit flamenco.

2 :
Une legere intrigue ou un policier de quartier est a la recherche de l'anglais (disparu?) puis d'un malfaiteur qui seduit des femmes pour les tyranniser et les utiliser a ses fins.
L'occasion pour l'auteure de caricaturer la police espagnole.

3 :
Tout commence par cinq femmes qui editent une revue litteraire commanditee par un grand groupe anglais. La maison anglaise veut fermer la revue et envoyer les femmes au chomage.
L'occasion pour l'auteure de venger Trafalgar tout en servant de grands noms de la litterature en tapas.

4 :
Tout ca ne rend pas triste mais fait tres agreablement passer le temps, et des qu'on a l'impression que l'auteure s'essoufle elle saisit l'occasion de nous servir un nouveau passage epice avec doigte, qui reussit a faire eclore des sourires (et une de ces faims…) (et des bourgeons printaniers aussi? Soyons larges… aussi).

Bon, c'est fini. On se sent bien? Leger de corps et d'esprit? (Une petite faim, quand meme…?) Alors c'est ca un livre feel good? (je ne sais plus ce que je raconte…)

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Quelle fraîcheur ce roman ! Je remercie infiniment les éditions du Mercure de France et Babelio pour cette lecture. Je n'ai pas été loin du coup de coeur !

Dès l'incipit, je me suis demandée où j'étais tombée, croyant avoir entre les mains un "simple" polar à la sauce madrilène (ce qui m'intéressait déjà particulièrement). Je n'avais pas compris qu'en plus d'être un polar espagnol, ce roman était surtout une ode à la vie et à l'amour, avec des personnages fort en gueule et hauts en couleurs.

Les personnages sont d'ailleurs sans nul doute le point fort de la gitane aux yeux bleus. Tous formidablement incarnés, aussi différents les uns des autres qu'on peut l'être dans la vraie vie, ils donnent au récit toute sa saveur.

Bien-sûr, la plume de l'auteur n'est pas en reste. Avec un humour décapant, qui joue beaucoup sur l'absurdité de certaines situations et qui frôle la caricature, Mamen Sanchez déroule son style enlevé et cocasse avec brio ! Sa plume, diablement savoureuse, pimente ainsi un récit déjà fort rocambolesque.

Si le point de départ du roman est la disparition d'Atticus Craftsman, fils d'un riche éditeur londonien, on comprend vite que Mamen Sanchez ne s'arrêtera pas en si bon chemin. Vous trouverez dans ce roman plusieurs thèmes abordés, a priori sans lien visible, mais ce serait mal connaître la dextérité de l'auteur à manier les fils de son histoire : la condition féminine, l'investissement professionnel, la maltraitance physique, la littérature (internationale), la mixité sociale madrilène, la vie familiale, l'amitié et, bien-sûr l'amour.

Elle nous offre d'ailleurs les débuts de deux beaux amours : l'un qui avance à petits pas et sans bruit, dans toute la sagesse de l'âge mûr, l'autre aussi fougueux et passionné que peuvent l'être la jeunesse et la vie tzigane. Mention toute spéciale à l'auteur pour la famille gitane dépeinte ici : enfin un langage et des moeurs qui sonnent justes à mes oreilles averties !

Je n'ai vraiment que du bon à vous dire de la gitane aux yeux bleus, n'ayant qu'à regretter un début un peu tiède peut-être, surtout au regard de tout le reste du roman qui ressemblerait plutôt à une valse effrénée, ou un flamenco du diable !
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Merci à visages qui m'a confiée "la gitane aux yeux bleus" pour quelques jours.
J'étais prévenue, j'allais passer grâce à sa compagnie et ses quatre consoeurs, un moment vivant, parfois théâtral, et toujours très espagnol même si une note anglaise à travers Atticus va venir semer le trouble à Madrid dans l'agence librarte.
C'est léger, frais et cela fait du bien de se laisser entraîner par ce rythme torride. Pas de temps mort, ça parle, ça chante, ça court, ça va vite, ça vit. Tout est fort à l'image de flamenco.
Ce livre est une invitation à partir à Grenade et Madrid.
Merci Mamen Sanchez pour ce moment de détente. Votre roman plein d'humour et d'énergie m'a fait sourire m'a mis l'eau à la bouche et m'a refait visiter en mémoire Madrid et Grenade, deux villes que j'affectionne vraiment.
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Je remercie chaleureusement les éditions Mercure de France et Babelio pour l'envoi, dans le cadre d'une masse critique privilégiée : La gitane aux yeux bleus de Mamen Sànchez.
Cette lecture m'a emmené en Espagne, notamment à Madrid.
L'inspecteur Manchego est sur la trace d'un jeune anglais dont le dernier message à son père était :
« Papa, laisse-moi faire. Je maîtrise la situation. »
Atticus est venu en Espagne voir ce qui se passait dans la boîte d'édition dirigée par son père. Dans l'antenne de Madrid, nous découvrons cinq femmes prêtes à tout pour garder leur travail.
En bon Espagnol, l'inspecteur Manchego a tout de suite identifié d'où provenait le message envoyé par le jeune homme : d'une boîte de flamenco.
Pas de quoi s'alarmer, donc, quand un riche éditeur londonien, flanqué d'un interprète, vient, très inquiet, lui annoncer que son fils, la trentaine, bien sous tous rapports, a disparu à Madrid depuis plusieurs semaines, après ce dernier fameux appel.
Enlevé ? Séquestré ? Blessé ? Tué ? Mais non, il y a forcément une femme là-dessous.
Et quelle femme...
La gitane aux yeux bleus est un très excellent roman qui m'a fait passé un très bon moment de lecture. J'ai pris plaisir à le lire presque d'une traite pendant mes vacances.
Nous découvrons des anglais très... anglais lol Atticus est accroc au thé, quitte à en chercher à son goût en plein milieu de l'Espagne. Sa mère est une anglaise pure souche, c'est un personnage qui m'a beaucoup amusé. Son père a lui aussi un balai coincé... je ne vous dirais pas où lol Ces trois personnages sont très intéressants car ils contrastent avec les espagnols, qui eux ont un sang sacrément chaud.
Les cinq femmes espagnoles travaillant pour Atticus et sa famille sont géniales. Elles ont chacune une sacré personnalité, il est impossible de s'ennuyer avec elles. Toutes m'ont plu, je ne peux pas dire que j'en ai apprécié l'une plus que l'autre.
Quand à l'inspecteur Manchego, c'est quelque chose lui aussi :)
Ce fût un plaisir pour moi de partir avec tout ce petit monde en Espagne, à défaut de pouvoir y aller pour de bon :)
Les personnages sont bien décrits, même s'il y en a quelques uns leur psychologie est assez creusée.
L'histoire est simple mais très bien ficelée. Il y a de l'humour, du suspense, des surprises. Tout est réuni pour me captiver.
J'ai adoré ma lecture, je n'aurais pas eu l'idée de le lire sans babelio et cela aurait été dommage !
Ma note : un gros cinq étoiles.
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Que dire de ce roman ? Et comment l'étiqueter ?
Tout d'abord qu'il m'a fait un bien fou pendant cette semaine où l'ambiance à mon travail me plombait le moral!
Quant à L'étiquette je m'autorise à en créer une : comedisociopolaromance!
Avec une plume légère , pleine d'humour ,et prompte à une caricature jamais grossière mais débordante des milles petites choses qu'on aime retrouver à Madrid ou en Andalousie, Mamen Sanchez nous embarque dans une histoire aussi plaisante qu'improbable!
Alors qu'Atticus, jeune londonien de très bonne famille, accepte à contre coeur de se rendre à Madrid pour annoncer aux cinq femmes qui gèrent les bureaux de Librarte, leur licenciement, il se retrouve happé par un tourbillon passionné et passionnant, déclenchant malgré lui une enquête policière puisqu'il est porté disparu. C'est au rythme du flamenco,dans les odeurs de churros mais également sous contrôle de Tolkien ,de Lorca et Hemingway que j'ai suivi avec bonheur les passions multiples et variées de tous les personnages qui accompagnent La gitane aux yeux bleus !
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
[Une citation pour ces messieurs]

La plupart de ses collègues arboraient eux aussi l’uniforme, ce qui effraya un peu les enfants et les vieux – les seules catégories à redouter encore l’autorité – mais fit la joie des femmes, indépendamment de leur âge et de leur situation maritale, celles-ci restant notoirement sensibles au charme de l’uniforme et à l’autorité qu’il incarne, du moins jusqu’au petit matin, quand l’homme s’éveille, nu comme un ver, sa tenue chiffonnée au pied du lit, et qu’elles s’interrogent sur ce qui a bien pu changer leur beau prince en crapaud poilu en si peu de temps.

[Une citation pour ces dames]

— Il s’agit d’une question de métabolisme, Asunción, dit son médecin. Mais pas d’inquiétude, ça passera, c’est lié à la ménopause. Vous constaterez aussi des bouffées de chaleur, une baisse de la libido, des suées nocturnes, une accélération du rythme cardiaque, une sécheresse vaginale, une incontinence, une irritabilité, des douleurs articulaires, des problèmes digestifs et des modifications de votre odeur corporelle, entre autres choses.
— Je vais sentir quoi ? demanda Asunción, effondrée, assistant à sa propre transformation kafkaïenne de femme en cafard.
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Elle pénétra dans l’église pour la messe de dix heures, se signa, s’agenouilla et mobilisa ses cinq sens pour prier de toutes ses forces. Une fusée de détresse, voilà ce qu’elle envoya à Dieu.— Mon Père, si possible, que cette coupe s’éloigne de moi. Ne me laisse pas perdre mon travail, allez, mon Dieu, je t’en supplie. Que ta volonté soit faite, mais si tu pouvais éviter précisément que je me retrouve à la rue, enfin si c’est possible, quoi. Je sais bien que ta priorité, c’est la faim, la guerre et tout ça... Si tu es trop occupé, tu peux peut-être demander à un saint. Quelqu’un qui n’a pas trop de clients, saint Pantaléon, ou saint Lambert, ou saint Job, avec un nom pareil il devrait pouvoir m’aider.
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- Mange tes morts ! rugit-elle. Natchave, rosbif de merde, avec ton journal de merde et ta face de rosbif ! Va te faire foutre ! Soleá Abad Heredia ne laissera personne insulter la mémoire de ses ancêtres, sur ma vie !
Folle de rage, elle frappait la table tandis que ses yeux de chat lançaient des maléfices.
Berta Quiñones, qui écoutait naturellement à la porte, entra soudain en scène, alertée par le bruit.
- Qu'est-ce que vous avez fait à Soleá ? demanda-t-elle à Craftsman, qui semblait en état de choc.
(...)
- Il a insulté mon grand-père ! - La voix de Soleá parvint à se faire entendre par-dessus celle de ses collègues. - Paix à son âme ! ajouta-t-elle.
Le crime dut finalement sembler moins grave que prévu aux autres, qui finirent par se calmer et retrouver une voix normale.
- Merde, Soleá, on a eu peur, dit María, honteuse. On a cru que M. Craftsman essayait de te violer.
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Où qu’il aille, Atticus Craftsman avait coutume d’emporter avec lui sa petite bibliothèque érotique. Elle se composait de cinq livres reliés en cuir rouge, sans aucun nom imprimé sur la couverture. Ce n’était pas des éditions
très longues, elles occupaient à peu près autant de place que sa trousse de toilette. Elles n’avaient pas de préface ni d’appareil critique, aucune note de bas de page ou d’index. Juste le texte, sans commentaires.
C’était, à la vérité, son unique perversion. Il n’avait jamais vu de film pornographique ni acheté de revue cochonne, et les sites internet à contenu sexuel ne l’intéressaient pas. Il n’avait pas le goût du vice ni de la débauche.Pourtant, inexplicablement, il se sentait incapable de faire un pas sans sa bibliothèque portative.
Ce fut la première chose qu’il sortit de sa valise quand le bagagiste eut refermé la porte : les cinq livres, enveloppés dans du papier de soie. Après avoir pris soin de déplacer le téléphone et la lampe, il les déposa sur la table de chevet, dans l’ordre alphabétique comme toujours : Duras, Lawrence, Miller, Nabokov et Sade. Cinq façons de comprendre la sensualité féminine.
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ATTENTION SPOILER

Il jeta sa cigarette dans la cour et prit Berta dans ses bras de berger du Suffolk. Elle eut l'impression d'étreindre un chêne, un hêtre aux feuilles jaunies par l'automne, et respira l'odeur de terre humide, de champignons sauvages, de troupeau et de feu de bois.
Leur baiser eut un goût de noix et de châtaignes, de vin chaud et de braises dans la cheminée. Manchego et Berta, comme deux faces d'une même pièce, se rappelèrent alors le son des cloches de San Martin un jour de noces, leur échos qui descendait jusqu'au ruisseau où les enfants se trempaient les pieds. Et la saveur du ragoût, tout le village invité à la fête, notre Berta se marie enfin, à son âge, avec un gars sensationnel, non mais regardez ce qu'il est beau, on dirait George Clooney en plus grand. Et le bruit des pétards, le bouquet final, quelqu'un au milieu du pont qui lance des feux d'artifice vers le ciel étoilé. Voilà ce que fut leur baiser.
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Video de Mamen Sànchez (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mamen Sànchez
On poursuit notre découverte des pépites de la rentrée littéraire 2022 en compagnie de la librairie Point Virgule, mais c'est cette semaine les formats poche qui sont à l'honneur de cette vidéo coups de cœur..
- Shuggie Bain, Douglas Stuart, Pocket, 8,75€ - Âme brisée, Akira Mizubayashi, Folio, 8,40€ - La gitane aux yeux bleus, Mamen Sanchez, Folio , 8,90€
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