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sur 186 notes
Après avoir lu et adoré La confession d'un enfant du siècle, je me devais de lire la version de George Sand sur cette liaison entre les deux amants écrivains qui auront marqué leur époque. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire une comparaison entre les deux oeuvres et le résultat est là : j'ai moins apprécié le récit retranscrit par George Sand.

L'auteur raconte l'histoire d'amour entre Laurent, une jeune peintre caractérisé par le mal du siècle, et Thérèse, femme plus vieille de cinq ans de son amant. Leur relation va être tumultueuse, semée d'embûches sentimentales. Au final les deux amants vont fait ressortir ce qu'ils ont de plus vil dans leur être.

Si les lieux et les carrières changent, le lecteur comprend vite que Thérèse, c'est George et Laurent est Alfred de Musset.
Alors, j'ai apprécié la trame principale même si ça tourne vite en rond. Sont-ils fait pour vivre ensemble ? Sont-ils plus heureux en étant amis ou amants ?

L'écriture est bonne, même si je n'ai pas pu sortir de mon esprit le style poétique d'Alfred de Musset dans sa version de cette liaison. J'ai remarqué ici un parti pris pour Thérèse. Laurent est presque l'unique fautif dans toute cette histoire. Celui-ci devient parfois détestable face à une Thérèse indécise.
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Je me suis ennuyée, c'est la première fois que cela m'arrive avec un livre de Sand. Je n'ai pas été touchée par l'histoire ni les personnages. Pour une histoire d'amour de quelques jours sans nuages, que de déchirements! Un « je t'aime moi non plus » sans fin.
Le scenario classique de la vie amoureuse qui n'aboutit à rien: A aime B, B n'est pas prêt à aimer et C aime A. En clair on tourne en rond.

J'avais la sensation de lire un roman pour adolescent. La personne amoureuse a tendance à régresser, c'est effectivement le cas dans ce roman. George Sand est ici une midinette qui ne sait pas ce qu'elle veut, qui jalouse va jusqu'à envisager de se marier avec un autre. Une intrigue assez plate en somme. Son style lui est fidèle, et j'ai aimé les descriptions de leur périple mais ce sera le seul point positif.
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George Sand se cache derrière Thérèse pour parler de sa liaison avec Alfred de Musset, qui est Laurent. Elle a écrit ce texte deux ans après la mort de ce dernier, et vingt-cinq après leur histoire d'amour.
Dans ce récit, ils sont peintres et rêvent tous les deux d'un amour infini, unique, magique. Elle est appliquée, calme, plaisante. Il est en phase, pas longtemps… Torturé, angoissé, c'est un homme qui se cherche, instable, inquiétant pour celle qui a besoin de sérénité.
Ils s'aiment …mal, se déchirent, se retrouvent jusqu'à la prochaine fois… Ils s'usent et se détruisent… Enfin, comme on n'a que l'approche féminine, on ne voit qu'un aspect de leurs relations. S'il avait pu répondre, qu'aurait-il dit ? (D'ailleurs son frère a écrit un livre pour contrebalancer « Elle et lui »….)
Quel avenir peut avoir un amour comme celui-ci (de nos jours, on parlerait de relation toxique), quelles décisions prendre pour continuer à avancer au risque d'être seul-e ?
Le style et l'écriture ne sont pas trop désuets, bien que certaines tournures de phrases et expressions soient d'époque et que tout soit écrit dans un français de qualité. C'est plus pour les dialogues que l'on peut ressentir un petit décalage dans la façon de parler.
Écrit en 1867, ce recueil ne m'a pas paru « vieux » et dépassé. Il m'a obligé à aller au-delà de mes lectures habituelles et je ne le regrette pas.
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Sans toujours faire l'unanimité me concernant, il est indéniable que George Sand écrit sur l'amour comme pas deux. Cette fois-ci et avec Elle et Lui, cette dernière revient avec passion et tragédie sur sa propre aventure en compagnie du poète Alfred de Musset et le résultat se veut fort étonnant.

En effet, l'exercice du roman autobiographique réussi à merveille à George Sand tant ce roman est baigné d'une extrême sensibilité, de tendres sentiments mais aussi d'une forte passion. L'auteure revient avec fougue sur son histoire d'amour aussi endiablée que mouvementée et je ne m'attendais pas découvrir une romance aussi tumultueuse que passionnante. Cette dernière dépeint une tragique histoire d'amour et de haine à la fois que j'ai fortement apprécié découvrir tant l'étude décortiquée des sentiments est parfaitement et minutieusement réalisée. La richesse des sentiments dévoilés est incroyable et offre une dimension quasiment palpable à toutes ces effluves et tous ces sens. Néanmoins, il n'aurait pas été désavantageux de découvrir une plume un léger plus pondérée et nuancée que celle présentée avec Elle et Lui. George Sand se livre et écrit à coeur ouvert et cela se ressent fortement. Ainsi, les émotions dévoilées sont à leur paroxysme et qu'il s'agisse de l'amour, la passion ou bien encore la déchirure, chacune d'elles se dévoile exacerbée tout en se voulant sublimée. La courte durée de cette oeuvre n'est d'ailleurs pas innocente dans cette exacerbation des sens et apporte un certain rythme de lecture assez intense.

Pour autant et malgré toute la minutie et le soin apportés à son oeuvre, George Sand n'est pas parvenue à me faire vibrer plus que cela. La faute à des personnages bien trop autodestructeurs et parfois néfastes l'un pour l'autre. La différence de caractère qu'oppose Thérèse à Laurent se démontre au premier abord intéressante et pertinente mais finit par entacher plus que raison leur relation. La curiosité laisse ainsi place à l'admiration puis à l'incompréhension et enfin à la déchirure. Ainsi et bien que suivre cette déchéance s'est révélée passionnante par moments, par d'autres celle-ci m'a semblé bien trop tiraillée et étayée apportant son lot de longueurs et ses incompréhensions. D'autant plus que les vifs et intrépides caractères de chacun n'aident que trop peu à s'attacher aux personnages de ce classique même si la dimension autobiographique offre une toute autre vison de ces derniers. Il est vrai que j'ai pris plaisir à chercher le caractère authentique de certains faits et même si cette étude a légèrement pu freiner mon attachement, elle a davantage nourrit mon intérêt et ma curiosité quant à ma lecture.

C'est pourquoi, Elle et Lui m'a davantage convaincu dans sa forme que dans son fond. J'ai adoré découvrir la passionnante et mouvementée relation établie entre George Sand et Alfred de Musset à travers des personnages mis a nus et écorchés qui auraient, cependant, gagné à être bien plus nuancés dans leurs sentiments.
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« Cette curiosité dépravée pour tout ce qui touche à la vie privée des gens célèbres »
« N'excitons point ce goût des scandales littéraires qui a remplacé le goût de la littérature » (journal le Siècle en 1859)
Eh bien si, excitons-nous avec une curiosité malsaine sur cette relation George-Sand - Alfred de Musset.
Ce devait être le plus incommode des amants : une âme ardente, coeur inconstant, plein de caprices, de bizarreries, intelligence à éclairs, créant dans l'orage ; caractère ombrageux, susceptible, tendre quelquefois, plus souvent amer et ricaneur, cherchant l'amour et ne croyant pas aux femmes, désenchanté, dédaigneux parfois…
Aucune femme ne pouvait lui convenir, tout attachement se transformait tôt ou tard en une malédiction.
Il n'y avait que le détachement des courtisanes, femmes légères ou de peu d'esprits qui pouvaient apaiser sans risques les nerfs d'Alfred de Musset. Toutes liaisons sérieuses tentées postérieurement à l'épisode George Sand ont d'ailleurs été courtes.
Ce n'est pas tant la supériorité d'esprit de George Sand qui l'effrayait que cet attachement souvent maternel qui révoltait la bête sauvage et libre du poète débauché.
C'est cet attachement maternel et intrusif qui est la cause des crises répétées. En bonne logique de coeur et de raison, George Sand aurait dû laisser aller au vent cet être insaisissable après la première crise.
Pourquoi insiste-elle donc tant, crise après crise, lesquelles se ressemblent toutes ?
C'était son Victor Hugo à elle - et voir ce divin talent noyé dans la débauche, l'alcool, l'abêtissement, sous ses propres yeux, cela lui donnait envie de se dire « Ah quel gâchis ! Si seulement il pouvait arrêter la débauche, calmer ses nerfs… Je ne peux pas l'abandonner dans cet état ! »
C'est aussi les opposés qui s'attirent : le feu imprévisible et égoïste et cette glace de sagesse et de bonté.
Les eaux fraiches apaisaient le feu en surface du poète enflammé et inversement ce bloc de glace aimait réveiller son propre feu intérieur.
C'est un échec, rien n'a pu tempérer ce feu. Peut-être peut-on lui reprocher un trop grande délicatesse : quitte à vouloir l'aider, s'ingérer et violer son indépendance, il ne faut pas y aller par quatre chemins.
George Sand au contraire, pérore, se fait prier, le culpabilise, et ne le sauve qu'après l'avoir laissé crier longtemps pour le sermonner longuement bien après. Elle souffle sur les braises sans le vouloir quand il aurait fallu jeter un sceau d'eau d'un seul coup - mais c'est facile à dire me direz-vous.
Il y a donc dans cet amour complexe une moitié d'admiration sincère pour son génie et son feu et une autre moitié de faux amour maternel maladroitement protecteur. Elle l'aime par conséquent qu'à moitié et avec moins d'intensité qu'Alfred de Musset.
C'est d'une lourde tristesse que ce va-et-vient sentimental où chaque aller-retour accentue des blessures déjà profondes. On pressent assez vite la fatalité de leur liaison et les éclairs d'espoirs ne sont que le calme avant une tempête de plus en plus violente.

Que dire maintenant de ces personnages fictifs déguisant les deux écrivains ? Je ne dirais pas que ce roman est exclusivement à charge contre le poète perverti. Elle aussi est lucide et se reconnait certaines faiblesses.
Ce qui m'amuse sans m'étonner, c'est qu'au lieu de tromper le poète à Florence, lors de leur voyage en Italie par hasard en tombant sous les charmes de son médecin, elle invente une liaison avec un ami d'enfance présentant de belles qualités et un coeur solide. Elle se ménage un peu les circonstances les plus favorables dans son roman…

Elle le présente aussi souvent, dans ses crises de tendresse affectueuse, par cette façon ridicule dont il se jette à ses pieds en la suppliant à chaudes larmes quand elle reste de marbre avec une sainte compassion, tout juste lui caresse-elle les cheveux comme à un enfant et le rassure. Cela semble un peu trop disproportionné pour sonner tout à fait vrai.

Ce roman aurait pu être habilement condensé sans rien perdre de sa substance. George Sand répète un peu les choses car on est plongé dans son intimidé la plus profonde et que les pensées de souffrance sont souvent répétitives. Rien de bien traumatisant pour le lecteur non plus, à mon avis, les deux écrivains ont aimé inconsciemment leur expérience tumultueuse, cela n'a pu que renforcer leur caractère et leur talent respectif.
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En parcourant le blog de George, j'ai eu envie de découvrir la relation entre Musset et Sand par leur correspondance. Mais en me promenant entre les rayons de la bibliothèque, j'ai trouvé ce livre, rien que le fait qu'il raconte leur relation m'a donné envie de le lire. L'histoire reprend des éléments autobiographiques comme leur voyage à Venise, certaines lettres mais le tout reste romancé.

Thérèse apparaît comme une sainte, dévouée à Laurent ; je l'ai peut-être trouvé un peu trop carré, et non rebelle comme je me faisais de Sand. Laurent est Musset, là j'ai découvert totalement la personnalité folle et attiré par le vice : l'alcool et les prostitués. Laurent apparaît comme un fou, il a souvent des hallucinations comme la nuit au bois de Boulogne, magnifique scène. La fin de la tirade si célèbre de On ne badine pas avec l'amour a été inspirée par une des lettres de Sand. Ce sont deux artistes : les deux sont peintres dans ce roman et dans la réalité ils sont romanciers, peintres. Mais ce sont aussi deux personnages du romantisme : dans leur quête de l'amour, dans leurs sentiments violents, leur passion destructrice.

Leur passion est d'ailleurs folle, ils ont beau se faire souffrir, se déchirer ; ils se retrouvent toujours à la fin. Sand décrit leur relation comme une relation entre une mère et son enfant, elle est plus vieille que Musset et le personnage de Thérèse a perdu l'un de ses enfants. le passé de Thérèse la mène à une quête d'un amour absolu, d'ailleurs dès le départ elle le dit à Laurent.

Par compte, leur triangle amoureux avec Palmer m'a dérangé. Palmer, ami de longue date de Thérèse pousse Laurent à avouer son amour à Thérèse mais Palmer à leur séjour à Venise déclare son amour à Thérèse pendant la maladie de Laurent. Palmer et Thérèse se décrivent comme les parents du Laurent, et Laurent qui n'est pas jaloux, ‘béni' Palmer de récupérer Thérèse après tout le malheur qu'il a pu lui donné. Je ne penche pas d'un côté ou de l'autre, les deux ont torts et se font souffrir, ils ne sont faits que pour se détruire.

Ce livre m'a donné envie de lire la correspondance entre ses deux grands auteurs que sont Sand et Musset, et de lire également La confession d'un enfant du siècleDe Musset : sa version de l'histoire. Quand j'aurais le temps, je regarderais Les enfants du siècle avec Juliette Binoche et Benoît Magimel dont voici la bande-annonce :
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Encore une déception, et j'ai l'impression de les enchaîner en ce moment (la faute à mes choix de mes livres ou à une panne de lecture personnelle, allez savoir). J'ai traîné ce roman, qui fait pourtant à peine 250 pages, pendant des semaines.
Cela fait très longtemps que je veux lire ce roman, qui relate la passion qui a existé entre George Sand et Alfred de Musset. Je m'attendais donc à de grands personnages, des sentiments nobles, même si on sait d'avance que la fin n'est pas joyeuse. Mais qu'est-ce que je me suis ennuyée. Et même l'écriture toujours très élégante de Sand n'a pour moi pas sauvé ce livre. J'ai trouvé les personnages assez vulgaires (mais quelle horreur que celui de Laurent), leur histoire assez insignifiante (je n'ai à aucun moment ressenti l'amour entre les deux) et les sentiments très grossiers : c'est à base de je t'aime, je ne t'aime plus, tu es comme mon fils, tu me fais souffrir, je pourrais mourir, reviens à moi, j'en aime un autre, et ben du coup moi aussi, je te pardonne, tu me blesses encore, et on revient au début. C'était répétitif et agaçant. Plutôt qu'une belle histoire d'amour racontée avec nostalgie et qui les ferait rentrer dans le mythe, j'ai plus eu l'impression que Sand a cherché à régler ses comptes en présentant Musset, indirectement, sous le pire jour possible. Au moins, je peux dire que je l'ai lu…
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Ecrit et publié après la mort De Musset, Elle et lui fit beaucoup parler et même écrire des réponses. Ecrit plus de vingt ans après la fin de l'histoire d'amour entre George Sand et Alfred de Musset en seulement 25 jours...On mesure à quel point cette histoire terrible (qui n'a pas duré deux ans) a pu la marquer !
Aujourd'hui, on peut le lire comme le récit d'un harcèlement moral exercé par un amant sur son amante sous couvert d'amour fou. Dès le 7eme jour de passion, déjà la première alerte. Puis suivront les humiliations, les insultes, les reproches, les tromperies, la débauche avec chaque fois un retour éploré de l'amant qui réussit à se faire pardonner, se repend, jure qu'il a changé, qu'il est malade, que c'était un coup de folie.
Que George Sand ait réussi à s'en séparer et à connaître d'autres amours, voilà encore une preuve non seulement de sa modernité mais aussi de sa force.
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Récit à lire en parallèle de la Confession d'un enfant du siècle d'Alfred de Musset, George Sand nous livre ici la façon dont elle a vécu sa passion avec ce dernier.
Premier livre de Sand que je lis, j'admets que mon point de vue est sans doute encore à alimenter par d'autres lectures. Cependant, je dois dire que le personnage de Laurent (censé être un double fictif De Musset), est présenté comme un personnage infantilisé, cruel, absurde, pathétique, soupe au lait, faible, inconstant à l'extrême... Thérèse (double de Sand) s'attribue le beau rôle, louant ses propres mérites (de façon parfois subtile, mais tout de même), essayant de toutes ses forces de sauver Laurent de lui-même, y risquant sa réputation, sa santé, sa vie... En bref, j'ai trouvé qu'il y avait là beaucoup d'orgueil déguisé et un manque de nuance.

Il est néanmoins intéressant d'avoir le point de vue de Sand après avoir eu celui De Musset. C'est également un livre qui peut apporter matière à reflexion si l'on médite sur la vanité de certains types de relations, sur les conséquences destructrices des passions, mais aussi sur la maternité, et sans doute sur beaucoup d'autres sujets... du reste, la lecture n'est pas désagréable.
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Dans ce roman, George Sand fait le même choix que son amant, celui du roman autobiographique : il n'agit pas d'Aurore Dupin et d'Alfred de Musset, mais de Thérèse et Laurent (mêmes prénoms que ceux utilisés par Zola quelques années plus tard pour un autre couple tragique, celui de Thérèse Raquin). Pas difficile de deviner les véritables protagonistes derrière les personnages de fiction. Au lieu d'être poètes, ils sont peintres, mais leur vie à Paris, leur passage en Italie, la maladie de l'amant, la présence du second amour sont les preuves qu'il s'agit bien de la même histoire.

Bien sûr, j'ai été séduite par cette peinture d'un amour qui lie deux génies, avant d'unir deux coeurs, l'écriture romantique est toujours là même si les troubles de l'homme, ceux qu'Alfred de Musset attribue au mal du siècle dans son roman, n'ont pas la même complexité sous la plume de George Sand.

C'est sur ce point que je m'attarderai, car c'est celui qui m'a le plus déçue. Evidemment, déjà, dans les autres récits, on sentait la toxicité d'Alfred de Musset, capable d'une adoration proche du culte et d'une méchanceté destructrice vis-à-vis de celle qu'il aime. Mais ici, la narration fait de Laurent, le monstre. Pas complètement coupable, certes, parce que malade ; excusable, certes, parce que toujours sincère. Néanmoins, il est quand même présenté comme l'unique coupable de l'échec de cette relation amoureuse.

Et là où ça me dérange encore davantage, c'est que, de ce choix découle une forme de froideur dans le personnage de Thérèse. Elle ne m'a pas paru particulièrement amoureuse. J'ai eu l'impression qu'elle cédait à ses avances « pour voir », qu'elle l'aimait comme un fils, jamais comme un homme. Elle apparaît très clairement comme une sainte, toujours dans le sacrifice, toujours dans la résignation et même dans son attitude, pas franchement nette avec Palmer, la peinture présentée ici la dédouane de toute culpabilité. Ça m'a tout simplement paru faux ! du coup, j'ai eu l'impression, non d'un portrait à charge De Musset, car ce n'est pas le cas, mais d'une forme d'éloge d'elle-même grâce à Thérèse, et je n'ai pas adhéré.

De fait, je comprends parfaitement le désir du frère d'Alfred, Paul, d'écrire sa version de l'histoire, dans Lui et Elle… Peut-être une prochaine lecture ? Qui sait ?
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