Brandon Sanderson signe un roman d'une grande force, une épopée dans un univers régi par une étonnante forme de magie : celle du Souffle. Une magie biochromatique qui dépend de la couleur et du Souffle, une association insolite qui a fait mon plus grand bonheur. Ce n'est pas juste un détail, c'est vraiment au centre de l'intrigue et j'adore quand la magie ne dépend pas juste du pouvoir personnel mais possède des contraintes extérieures. L'univers étant très bien construit, ce système magique prend place de manière fluide.
Si on doit parler de l'intrigue dès maintenant, c'est juste une pépite aussi à ce niveau. Quand je parle d'épopée, c'est parce que c'est profondément épique, on retrouve tous les éléments de la grande fantasy : complots, trahisons, jeux de pouvoir, combats, stratégie, etc. Il n'y a pas de temps mort, j'ai dévoré les quasi mille pages sans m'en rendre compte, ça se lit très facilement et c'est aussi quelque chose d'agréable d'avoir un roman complexe mais accessible. (Et n'oublions pas les thèmes abordés à travers le roman tels que la religion, la foi, la moralité, le courage...)
La construction des personnages n'est pas en reste, bien sûr. Nous suivons plusieurs personnages, chacun avec une voie qui lui est propre et qui va croiser celle des autres à un moment ou un autre. Il n'y a pas de personnage parfait, ils évoluent avec le temps et les intrigues. Mention spéciale à Vivenna au caractère complexe, parfois agaçante mais qui a une belle courbe d'évolution. Cela ne signifie pas que je n'apprécie pas les autres, au contraire : Chanteflamme est touchant, sa quête personnelle est profonde ; Siri et le Dieu-Roi tissent une relation inattendue ; Vasher est mystérieux mais vibrant à sa manière et j'ai presque envie de considérer Saignenuit comme un personnage à part entière, bien que ce soit une épée (mais qui a son caractère).
J'ai découvert ce roman dans le cadre d'un défi et ce fut une très belle surprise,
Warbreaker est monté dans mon top 10 dès le livre refermé.