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Le roman commence par la mort de la mère. le narrateur, un double de Boualem Sansal, vit en Algérie avec elle. Alors qu'elle a un cancer dans sa phase terminale, il veut l'emmener se faire soigner (ou mourir dans un hôpital parisien), loin du "grouillement de la misère". Arrivé à Paris, il a réussi à faire venir tous ses frères et soeurs des quatre coins du monde (sauf l'un d'entre eux qui est parmi les talibans) car sa mère est dans le coma. A sa mort, il se souvient d'où il a vécu, rue Darwin...
Ce livre raconte la quête des origines. Je m'attendais à plus ; ce qui manque, selon moi, réside dans l'écriture.
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Yazid accompagne sa mère à Paris à l'hôpital, elle est mourante. Ses nombreux enfants éparpillés aux quatre coins du monde se retrouvent à son chevet. elle vit en Algérie seule avec Yazid et elle lui demande de retourner « rue Darwin» ; il y retournera à la mort de celle-ci. Des questions se posent, est-elle sa mère? ses frères et soeurs sont ils de la même famille? C'est ce qu'il va tenter de découvrir en nous emmenant dans son passé... Il était le prince héritier d'une des femmes les plus riches d'Algérie qui régissait un clan puissant dont les revenus venaient de maisons closes, de nombreux enfants de ces femmes gravitent dans cette maison... A ses 9ans, il fut enlevé pour rejoindre soi-disant sa vraie mère... il vivra la guerre d'Algérie: "La guerre est finalement une sacrée machine à écourter l'enfance. En quelques mois d'une animosité qui a abasourdi l'humanité nous fûmes métamorphosés, brûlés au cinquième degré, nous avons perdu nos ailes et nos petits ergots turgescents, nous étions dorénavant de vieux routiers de la guerre, blets et tristes, cabossés et couturés de partout. p111. C'est une quête d'identité... Un très beau livre Un vrai coup de coeur, une belle écriture, émouvante. A découvrir absolument.
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La mère est à la porte de la mort, couchée sur un lit d'hôpital à Paris. Yazid est auprès d'elle ainsi que ses frères et soeurs qu'il n'a pas revus depuis des années. Contrairement à lui, ils ont tous quitté le berceau familial, l'Algérie, pour faire des études et de brillantes carrières ensuite.
La mort de la mère est pour eux l'occasion de reparler du passé, de l'enfance. Mais Yazid se rend compte que leurs souvenirs ne sont pas les mêmes, et surtout que ses frères et soeurs ne le connaissent pas. Comment leur expliquer ce qui n'existe plus, ce qu'ils n'ont pas connu depuis leur départ aux quatre coins du monde ?
Et surtout comment leur raconter son enfance et son adolescence tiraillées entre deux familles, l'une puissante et l'autre misérable ?

Boualem Sansal nous livre ici un excellent roman sur la quête des origines, et déroule l'histoire de l'Algérie des cinquante dernières années à travers les guerres et la montée des intégrismes. C'est un roman largement autobiographique dans lequel l'auteur n'hésite pas à dénoncer les faillites de son pays, la montée du fanatisme religieux. Mais c'est aussi un livre dans lequel on sent tout l'attachement de Boualem Sansal pour son pays, toute la tendresse pour les personnalités de son enfance.
Un beau partage...
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Voici un roman difficile sur l'Algérie.

Difficile dans sa construction : le narrateur ne cesse de faire des aller-retour entre présent et passé. Un passé qui n'apparaît pas forcément très clairement.

Le texte est dense, et laisse peu de place à la respiration.

L'Histoire de l'Algérie, qui constitue la trame de fond du roman, est noire. Et ce que dit l'auteur de son propre pays n'invite pas à aller le découvrir. Il a parfois des mots très durs. Mais s'il ne mâche pas ses mots, il peut se le permettre, habitant lui-même encore en Algérie.

J'ai tout de même pris plaisir à lire l'histoire de cette famille bancale qui tente de survivre au milieu du chaos ambiant.

Une famille dont on sent que l'auteur la souhaiterai à l'image de son pays : une grande famille riche, puissante, mais tombée dans la corruption et la survie, et dont les membres sont éparpillés aux quatre coins du globe sans espoirs de retour.

L'image que je retiendrai :

Celle du phalanstère dans lequel se déroulait des choses bien mystérieuses et secrètes pour un petit graçon.
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C'est par le biais de l'émission Métropolis que j'ai pu découvrir Boualem Sansal. L'interview me laissait présager des choses intéressantes. Mais à la lecture de ce roman, j'ai un peu été déçu.
On se retrouve aux côtés d'un narrateur un peu terne, qui recherche la vérité sur ses origines. le narrateur pousse de temps en temps des coups de gueule contre les imams ou autres tenants d'une vérité religieuse.
Cette recherche de la vérité se fait au travers de l'histoire algérienne, histoire qui est riche en tragédies : colonisation par la France ; décolonisation douloureuse ; transition difficile voire impossible vers la démocratie ; le développement des islamistes qui entendent régir la société.
Bien que pouvant être un thème cher à l'auteur, et si Yazid n'était que l'auteur qui par cette recherche réétudie l'histoire de son pays, je n'ai pas été touché par celui-ci.
Bien sûr je ne m'arrêterai pas à cette demie-déception. Ma Cachou avait lu un autre roman de Sansal qu'elle avait bien aimé, je crois que je me dirigerais vers lui.
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Touffu et rocambolesque Rue Darwin est le récit des origines de Yazid, petit algérien élevé dans un monde de femmes mystérieux, violent et fantasmagorique ; une vue au grand-angle de l'Algérie post-coloniale que Boualem Sansal décrit sans complaisance, maudissant en vrac l'islamisme montant, la corruption du régime, la misère générale, l'absence de buts et de repères…
Yazid, élevé au bordel le plus célèbre d'Algérie, né de père et de mère incertains, frère incertain d'une nombreuse marmaille, enterre sa mère à Paris : c'est l'occasion de dévider le fil des ses souvenirs et se poser cette question lancinante, d'où vient-il ? Dans un aller et retour incessant entre le passé et le présent, entre le monde mystérieux de la toute-puissante Djeda, sa grand-mère, le quartier de Belcourt et la rue Darwin où il a plus ou moins élevé la fratrie, Yazid élucide le secret de ses origines et Boualem Sansal dresse un constat désolé sur l'état désastreux de l'Algérie contemporaine.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de Boualem Sansal qui appelle un chat un chat, ce qui n'est pas évident dans sa situation d'opposant au régime alors qu'il vit toujours dans son pays. Cependant je n'ai pas été autant emballée que par « le village de l'allemand » que j'avais trouvé très fort.
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Boualem Sansal a écrit «Rue Darwin» suite à la mort de sa mère survenue trois mois auparavant. Yazid dit Yaz qui raconte ses recherches sur son origine réelle ou supposée lui ressemble fort.
Auprès du lit de l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière où sa mère vient de rendre le dernier soupir, entourée de ses enfants hormis le plus jeune, alors qu'il l'embrasse une dernière fois une voix résonne dans sa tête «Va, retourne, à la rue Darwin». Et ce sont tous les visages du passé qui vont revivre et le mener à découvrir des choses tues qu'il ne soupçonnait pas ou qu'il avait préféré occulter, enfouir.
«M'avait-elle jamais parlé du village, de mon père, de sa vie et du reste ? Pas un mot, jamais, l'ombre absolue et mutilante, pas même un regard entendu, vite détourné, vite dissimulé. C'est un mur qu'elle avait dressé sur le chemin, pour elle et pour nous, aussi étanche que la barrière des espèces, ce qui est d'un monde ne peut passer dans l'autre.»

De cette rue du quartier Belcourt où s'est déroulée son enfance, vont revivre et resurgir par fragments l'histoire faite d'intrigues, d'amour et de cruauté, de dissimulation, l'histoire de la tribu des Kadri régentée par «la reine Djéda», la grand-mère de Yaz, qui n'avait pas dix-huit ans lorsqu'elle succéda à son père, le grand cheikh Makhlouf, le chef suprême de l'immense et puissante tribu.
Décédée à 82 ans le 11 août 1964, après 65 années de règne absolu, cette femme de pouvoir qui a fondé un empire et placé sa fortune en Suisse est une manipulatrice qui survit même aux changements politiques. Yazid en est l'héritier direct mais si Djéda a su conserver son «palais» malgré les évènements survenus en Algérie, lui va se retrouver spolier et rester seul avec sa mère, une fois partis ses jeunes frères et soeurs.
A travers l'histoire du clan Kadri et de sa place en son sein, Yazid nous fait traverser toute l'histoire de l'Algérie, de la colonisation à la guerre d'indépendance jusqu'à la guerre civile et l'emprise des Imams sur la jeunesse qu'il analyse d'un regard lucide. Une histoire pleine aussi de chaleur et de vie car la langue de Boualem Sansal est imagée et il parle sans détours en osant montrer sa colère mais aussi avec une grande sensibilité pour traduire sa souffrance et son amour de sa famille et de son pays tous les deux divisés, écartelés et qu'il aimerait voir réconciliés.
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une écriture magnifique
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Autant "le village de l'Allemand" m'a emballée,autant "Rue Darwin" ne m'a pas fortement emballée.Je l'ai lu avec beaucoup de pauses et quand je l'ai refermé,j'ai eu l'impression d'être sortie d'un long,très long embouteillage.Tout ce que j'en ai retenu c'est que la djéda (madame Claude) était immensément riche et que Yaz aurait pu le devenir,mais ???sans doute par trop de pudeur,le narrateur se met en scène mais il ne se raconte pas ,il se situe sur le même plan que les autres personnages.Il laisse le lecteur insensible,on s'ennuie.Ça commence comme un "Agatha Christie"et puis c'est le grand cafouillage.Le sujet est intéressant mais le coeur n'y est pas.Enfin, heureusement que ce n'est pas ma première lecture de Sansal,car elle aurait été rédhibitoire.
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Ce roman m'avait été présenté comme le récit d'enfance d'un petit gars, entre la protection d'une richissime matrone, tenancière de bordel,et les quartiers populaires d'Alger... Je m'attendais à quelque chose de plus "truculent", genre "la vie devant soi"... Finalement c'est un texte intéressant, j'ai beaucoup appris sur l'Algérie de la seconde moitié du 20ème siècle et le thème de l'émigration et des racines est bien traité, mais qui manque d'énergie, de passion. Avec tout ce qu'il a vécu, le narrateur pourrait nous entraîner dans une véritable tornade émotionnelle, mais non... Il pose un regard presque froid sur cette histoire assez démentielle. Alors on poursuit sa lecture parce que l'histoire est intéressante et le style pas désagréable (malgré l'emploi assez régulier de termes un peu "capillotractés") mais on n'est pas transporté, dommage.
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