Cette pièce est un duo en huis clos. Max est comptable au centre commercial. Lubin est pompiste. Tous deux coincés dans les décombres, ils ignorent tout de la cause de l'explosion. Ce qu'ils savent, c'est qu'ils sont coincés là, ici-bas. Ils peuvent communiquer, mais la paroi est fragile et dangereuse et surtout la jambe de Max gravement blessée. Ce dialogue oscille entre empathie, survie, défiance, récit de soi, d'amours imaginaires ou fatigués et autre délire testamentaire... L'enjeu de la pièce est la condition sociale. le pompiste se heurte au mythe du comptable qui "travaillant en haut" et pourtant galère comme lui, à sa manière. Chacun se résigne, tout en se targuant de garder la tête au-dessus de l'eau. Ce qui est touchant, outre la situation et le dialogue, c'est que rien ou très peu ne résiste à ce système qui écrase concrètement les deux personnages et les pousse à la défiance pour mieux s'en sortir. C'est bien là où le bât blesse. L'économie capitaliste dresse les petits les uns contre les autres pour mieux protéger les élites. Pendant qu'ils se chamaillent entre eux, ils ne regardent pas tout en haut. Certes, la pièce a un peu vieilli (plus que des caisses automatiques aux pompes à essence), mais l'enjeu demeure intact, réel et concret. On compte chaque sous, chaque instant de bonheur qu'on a toujours peur d'avoir volé. On ne s'en voudrait même pas d'avoir fauté, mais on craint juste de se faire prendre, ce qui pourrait nous enfoncer encore plus bas. Texte intéressant sur la condition humaine.
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Que feriez-vous si vous gagniez au loto ? Acheter une ville pour l'un, faire construire un hôtel au bord de la mer face au paradis pour l'autre. Mais avant d'en profiter, il faut d'abord savoir si on a gagné…. Et pour cela, il faut sortir de sous les décombres.
En effet, un immeuble s'est effondré sur le supermarché situé au rez de chaussée, retenant sous les décombres deux salariés, qui ne se sont jamais croisés. L'un, Max, est comptable, l'autre, Lubin-de-l'essence, le pompiste du supermarché. Ils ne se connaissent pas, ne naviguent pas dans les mêmes sphères. L'un est à l'étage, un col blanc, l'autre en extérieur. L'un a toujours l'air pressé, l'autre aime blaguer. Deux milieux, deux modes de vie, deux compréhensions différentes du monde du travail.
Et pourtant, ces deux là vont devoir cohabiter quelques heures, se parler, apprendre à se connaitre, dans un décor chaotique de poutres et de béton effondré. le chaos comme révélateur des personnalités, des sentiments de chacun, dans un moment où le temps est compté. le danger d'effondrement est réel, risquant d'ensevelir au moins l'entre d'entre eux. Ce n'est plus le moment des apparences. Etre enseveli dans un sous-sol, blessé, avec des rats qui vous courent dessus, vous ne pouvez plus faire semblant.
Je suis entrée un peu sceptique dans la pièce, mais je n'ai pas pu la lacher jusqu'à la fin.
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Les meilleurs moments du spectacle jeune public "Drôle de Frousse !"
Une sorcière usée mais encore combative et un vieil ogre affamé s'évadent de leur maison de retraite pour faire peur une dernière fois.
Leur chemin va croiser celui de la petite Nina et de sa Tante Pissenlit... Qui aura peur de qui ?
« Un spectacle bourré d'humour où les monstres sont délicieusement humains et où la tante est un vrai monstre. » Télérama
« Scénario bien rythmé, entrecoupé de saynètes drôlissimes. Les enfants apprécient cette comédie décalée construite sans temps mort. Une mise en scène travaillée, avec de beaux décors, une mise en lumière intelligente font le reste. On passe un excellent moment. » L@muse
« Un spectacle bourré d'humour où les monstres sont délicieusement humains et où la tante est un vrai monstre. » Télérama
« Scénario bien rythmé, entrecoupé de saynètes drôlissimes. Les enfants apprécient cette comédie décalée construite sans temps mort. Une mise en scène travaillée, avec de beaux décors, une mise en lumière intelligente font le reste. On passe un excellent moment. » L@muse
Tout public à partir de 6 ans
Le texte est édité aux Editions Agapante.
Avec le soutien de l'ADAMI, du Conseil Général des Hauts-de-Seine et de la MJC de Savigny sur Orge.
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