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EAN : 9782848800370
Editions du Trident (01/12/2010)
5/5   1 notes
Résumé :
Le public français ne dispose trop souvent sur l'Histoire de nos voisins d'outre-Manche que d'informations parcellaires, schématiquement fausses et caricaturales. Le livre très vivant d'Edmond Sayous restitue le XVIIe siècle anglais dans toute sa richesse fondatrice. Il met l'accent sur les questions et les doctrines religieuses et politiques, mais aussi sur l'essor scientifique, les mathématiques, la physique, la pensée expérimentale. Les noms de Hobbes et Milton d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce petit livre très dense présente le XVIIe siècle anglais, une période peu connue de ce côté-ci de la Manche. On oublie souvent qu'un siècle avant la Révolution française, le peuple anglais tuait son roi Charles Ier, dans une tourmente politique, qui conduisit à l'établissement d'une quasi dictature militaire sous l'égide de Cromwell. Ce qui n'était au départ que lutte (classique) entre Parlement et Royauté, sur fond de prélèvement d'impôt, mais aussi et surtout d'opinions religieuses, a conduit à une première vraie révolution.

Le retour des Stuart avec Charles II, fils du décapité, s'est fait dans une quasi unanimité, mais les oppositions religieuses auront de nouveau raison du dernier Stuart Jacques II, trop catholique pour un peuple qui se voyait alors anglican, après avoir été presbytérien. Deuxième révolution donc, qui fonde cette fois définitivement la royauté contrôlée britannique.

L'époque est aussi sur le plan religieux celle de l'apparition des Quaker, qui finissent par trouver refuge en Pennsylvanie, cette possession coloniale, futur État américain, constituée grâce l'achat réalisé par un de leurs adeptes.

Sayous traite de la politique de l'époque et des tactiques des uns et des autres pour parvenir à leurs fins, mais il développe aussi la littérature de l'époque, les nouvelles idées scientifiques. Son propos est émaillé de nombreuses citations d'auteurs de l'époque.

Le texte est riche et la forme savante rend cette lecture nécessairement attentive, mais au final cet ouvrage est un très bon survol d'un siècle qui aura permis l'établissement de l'Angleterre moderne.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les trois dernières années de Charles Stuart sont confuses et lamentables en ce qui concerne sa personne, confuses et agitées en ce qui concerne les partis. Son malheur fut de vouloir, lui fugitif, bientôt prisonnier, ressaisir son pouvoir en s'appuyant sur la division des partis, et remplacer l'armée royale qui n'existait plus, par les indépendants qu'il opposerait aux presbytériens, ou par les presbytériens qu'il opposerait aux indépendants, en donnant la préférence aux plus offrants.
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Cette majorité était aussi très attachée au système anglican, qui avait conservé plusieurs éléments de l'ancienne religion : par sa hiérarchie épiscopale, par l'imposante célébration de son culte, par sa manière de donner et de de comprendre les sacrements, L'anglicanisme occupait une position intermédiaire entre les catholiques et les réformés. Cependant l'emploi de la langue vulgaire au lieu du latin, la suprématie royale remplaçant celle du pape, et surtout l'ensemble de ses doctrines, le rangeait décidément au nombre des Églises protestantes.
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Dés le début des grandes révolutions - c'est même à cela qu'on les reconnaît dans l'Histoire - l'activité gouvernementale, la réalité du pouvoir exécutif passent brusquement de la Couronne à l'Assemblée. Le souverain menacé fait bien, de temps en temps, un effort violent, presque toujours maladroit et inutile, pour recouvrer sa puissance; puis il retombe en une sorte de paralysie, il laisse agir, il signe à peut prés tout ce qu'on veut.
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Le Parlement ne pouvait que s'incliner devant cette décision, mais il ne modifia guère ses projets. Il mit entre les mains de Cromwell le sceptre et l'épée de justice; il l'investit du droit de désigner son successeur, il lui donnait la royauté, moins le mot; il lui confiait même le soin de désigner les soixante-dix membres de "l'autre chambre" qu'il s'agissait d'établir, car on n'osait pas encore prononcer le nom de Chambre des Lords.
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