Impressionnant témoignage d'un travail d'investigation sur un univers aussi surprenant qu'inquiétant.
Ouvrage fait pour les curieux ne s'intéressant qu'à ce qu'ils ne connaissent pas.
Véritable ouvrage de découverte.
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« Je ne suis pas un fasciste ! m’expliqua-t-il [Gottfried Küssel, figure majeure du néo-nazisme autrichien]. Je suis socialiste, mais pas un socialiste international, je suis national-socialiste. »
L’explication est lumineuse. Cela ne m’empêche cependant pas de l’interroger sur ses contacts internationaux. Il évoque ses relations avec des « nationalistes américains ». Il réfléchit brièvement et ajoute :
« Nous avons aussi des contacts avec les représentants des Black Muslims.
– Des Black Muslims ? Mais ce sont des Noirs ? »
Il ne cite pas de nom. Mais il prétend avoir déjà mené des négociations avec le deuxième homme du mouvement noir américain. Les objectifs sont les mêmes : séparation des Noirs et des Blancs, donc pas de « mariages mixtes » – et une séparation intégrale. L’un des traits caractéristiques de l’intégrisme est l’intolérance. La tolérance est présentée comme une faiblesse ; on peut comprendre ainsi le fait que l’extrême droite, dans le monde entier, soutient ceux qui se mettent en valeur par leur intolérance et leur brutalité. En France, Jean-Marie Le Pen, leader du Front National, a soutenu le dictateur Saddam Hussein, comme l’ont fait les néo-nazis allemands. Leurs autres « modèles » sont des personnages aussi sanglants que Pol Pot (sic !) et Ceausescu, ainsi que le Libyen Mu’ammar al Kadhafi, fort estimé dans les milieux terroristes. (pp. 49-50)
Doku „Wahrheit macht frei" Teil 1/7