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sur 523 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La maman de Félix ne va pas bien.

Elle qui incarnait la joie de vivre, la bonne fée des laissés pour compte, derrière le comptoir de son café de Belleville, est devenue une sorte de zombi.

Félix fait venir son oncle depuis le pays natal de sa maman, l'Afrique, afin de leur venir en aide. Cela va être le début de la quête du petit garçon pour sauver sa maman et retrouver ses racines …

A travers ce conte philosophique à la plume parfois naïve, souvent grave mais toujours optimiste, Eric-Emmanuel Schmitt s'intéresse cette fois ci à l'animisme et nous entraîne à la suite de son jeune héros sur les terres africaines de ses ancêtres.

J'ai beaucoup aimé ses personnages souvent hauts en couleur qui font sourire tout en nous faisant réfléchir. Je pense à Madame Simone, la prostituée transexuelle, à l'oncle Bamba, le frère appelé à la rescousse ou au professeur Koutoubou, marabout de son état … Avec en prime une apparition du Saint Esprit …

J'ai retrouvé cette plume séduisante pleine d'humanisme et qui jamais ne juge l'autre, qui tend vers la compréhension justement, l'acceptation de la différence. Un court roman plein de belles intentions et d'humanité à mettre entre toutes les mains.

Cet ouvrage s'inscrit dans le cycle de l'invisible dans l'oeuvre de l'auteur. Dans chacun des romans, il aborde spiritualité et quête de soi à travers l'autre. J'avais d'ailleurs eu l'occasion de lire L'ENFANT DE NOE qui aborde le judaïsme et que j'avais beaucoup apprécié.

Si vous aimez la plume de l'auteur, vous serez en terrain connu et n'aurez qu'a vous laisser glisser car Eric-Emmanuel Schmitt reste ici fidèle à lui-même.

Vous lisez cet auteur ? Quel livre est votre favori ?

Lien : https://labibliothequedejuju..
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« le cycle de l'invisible ». Une série commencée en 1997 avec « Milarepa » et dont « Félix et la source de l'invisible » constitue la huitième déclinaison.
Je dis déclinaison dans le sens où chaque volume constitue une illustration d'une spiritualité : après le bouddhisme tibétain, l'islam du soufisme, le christianisme, le judaïsme, le bouddhisme zen, le confucianisme… en passant par la musique ( ?!), Félix illustre l'animisme.

Fatou, une superbe sénégalaise tient un café, « au boulot », à Belleville tout en élevant son fils Félix né du Saint-Esprit. A coté du troquet, « le Paradis de la figue », une épicerie dont le propriétaire, malade, veut se séparer et en propose l'achat à Fatou ; banques et notaires entrent en scène. Et les ennuis administratifs avec.
Fatou sombre dans la déprime et frôle le pire. Il lui faudra un retour aux sources, ses racines africaines pour espérer s'en sortir.

Pour ma part, sixième lecture dans le cadre de ce « Cycle de l'invisible », et toujours le même plaisir. E E Schmitt est un conteur qui vous embarque dans sa prose efficace et inventive sous-tendue de spiritualité et de philosophie. On obtient une réflexion profonde sur l'âme humaine tout en traversant une tranche de vie de quelques personnages hauts en couleurs, dont ici, le Saint-Esprit et Mme Simone, belote et rebelote, mademoiselle Tran… Et bien sûr, Félix. Sur fond de massacre interethnique à la frontière du Sénégal et de la Mauritanie.

Une belle illustration du pouvoir de l'esprit sur le corps.
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Félix et la source invisible constitue un nouvel opus du cycle de l'invisible de Eric-Emmanuel Schmitt ; toujours sur le ton du conte, toujours empreint d'humanité.

La vie de Félix, gamin de 12 ans, est chamboulée. Sa mère Faty, d'origine sénégalaise, tient un bistrot à Belleville. Sa bonne humeur constante lui a valu une clientèle fidèle et pour le moins originale. Mais, depuis le rachat raté du commerce d'à côté et les tracasseries administratives qui en découlent, Faty a perdu son entrain. D'abord morose, elle est même devenue dépressive, absente, lavant inlassablement son comptoir à la javel.
Félix est dérouté devant l'attitude de sa mère. Plus d'échanges, plus de câlins. Heureusement, ceux que sa mère a soutenu se battent pour la sortir de là. D'abord madame Simone, transsexuelle au physique ingrat, qui a toujours aidé Félix dans ses devoirs scolaires et qui prend la relève derrière le comptoir. Puis, arrive du Sénégal, Oncle Bamba, sapé comme un mylord, qui va consulter les marabouts pour Faty. Puis apparaît enfin, l'absent, celui qui n'avait jamais partagé la moindre minute de la vie de Félix, son géniteur, un Antillais au nom prédestiné de Saint-Esprit.
Comment soustraire Faty à son marasme ? Comment relancer son esprit, parti sans doute vagabonder dans les lieux de son enfance, là-bas au Sénégal ?

Comme d'habitude dans les livres de cette série, Schmitt dévoile l'humanité de chacun des protagonistes, au-delà des apparences. Il montre les ressorts de la vie, cette âme qui nous anime, qui nous guide. La diversité des croyances n'est pas jugée. Seul compte le message positif.
Après, quelques ronchons trouveront là trop de candeur ou de naïveté (comme dans tout conte après tout). Une certaine forme de facilité aussi. Les personnages sont vraiment excessifs, exempts de défauts.
Mais ne boudons pas notre plaisir, ce type de petit roman déclenche des ondes positives.
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Félix 12 ans ne sait plus comment faire : sa mère Fatou, si active et gaie habituellement fait une grave dépression.
Le bistrot qu'elle anime avec tant de passion et de chaleur depuis des années, ne l'intéresse plus du tout.
Malgré l'aide de son entourage immédiat, Félix fait appel à son oncle Bamba qui arrive aussi vite qu'il le peut d'Afrique, mais celui-ci malgré les visites aux nombreux marabouts qui s'enrichissent à leur dépend, n'arrive pas à la sortir de là.
Vient alors frapper à sa porte, le Saint-Esprit, un mystérieux inconnu que Félix n'a jamais vu...son père, en chair et en os ! Félicien Saint-Esprit, d'origine antillaise avait fait treize ans auparavant, un bref séjour à Paris...et depuis n'y était plus revenu.
Ensemble, ils vont emmener Fatou jusqu'en Afrique, dans le village où enfant, elle a perdu tous les siens et ce retour aux sources apprendra à Félix, le secret de ses origines.

Dans cet écrit sensible et tout simple, proche du conte, qui appartient au Cycle de l'Invisible, dans lequel l'auteur interroge les croyances, c'est l'animisme qui est observé de près, avec sa poésie et ses mystères.
Tout ceci est prétexte à nous dresser les portraits de personnages savoureux, profondément humains et terriblement attachants.
Avec ses mots poétiques, son humour et ses réflexions philosophiques qui font du bien, l'auteur nous offre aussi une touchante déclaration d'amour, emplie de tendresse, d'un petit garçon à sa mère.
Sans être un coup de coeur par rapport à d'autres écrits de l'auteur, j'ai passé un excellent moment de lecture.

A noter je ne connaissais pas ce Cycle de l'Invisible dans lequel l'auteur interroge, dans une série de huit récits indépendants les uns des autres (comme cela est expliqué à la fin du livre) nos croyances et les spiritualités au sens large.
J'ai découvert que j'avais déjà lu dans ce Cycle :
- Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, dans lequel l'auteur évoque l'Islam.
- Oscar et la Dame en rose, le christianisme.
- L'enfant de Noé, le judaïsme.
Ces livres ne sont pas présentés sur mon blog, car lus lors de leur sortie. Je les faisais lire aux élèves à l'époque où je travaillais encore. Il me faudra découvrir les autres un jour... Et peut-être pourquoi pas, relire toute la série.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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La Feuille Volante n° 1400– Octobre 2019.
Félix et la source invisible - Eric-Emmanuel Schmitt - Albin Michel.

Après tout, cela a marché une fois et cette certitude a même prévalu au point de devenir le fondement d'une religion, alors Faty, la mère sénégalaise de Félix, a fait croire à son fils de 12 ans qu'elle l'avait conçu avec le Saint-Esprit. Comme l'enfant n'a jamais connu son père ça arrangeait bien les choses, et puis on ne doute jamais de la parole de sa mère! Mais cette femme ne va pas bien et Félix va toute faire pour la sauver. Voila le départ d'une fable philosophique un peu naïve, qui a pour cadre un bistrot de Belleville et qui met en scène, dans une situation administrative abracadabrantesque des personnages hauts en couleur et même parfois un peu excessifs, Robert Larousse ainsi surnommé parce qu'il apprend le dictionnaire par coeur, l'énigmatique Eurasienne Mademoiselle Tran, l'oncle Bamba, flambeur et manipulateur mais finalement inattendu, Madame Simone, la prostituée transsexuelle... Ils font parfois rire à cause de leurs postures mais bien plus souvent donnent à réfléchir pour ce qu'ils sont parce que, comme à son habitude, notre auteur en profite pour aborder des sujets sérieux, l'animisme, la nécessaire compréhension des autres au-delà des apparences, mais aussi la quête désespérée de ce petit garçon pour sauver sa mère qui s'enfonce chaque jour dans le mutisme,la démence, la mort. Il découvrira le vrai nom de son père mais surtout ses propres racines et son histoire.
Certes l'Afrique se prête à cette histoire à la fois tragique et merveilleuse, magique et pleine de sorcellerie, même si elle aussi catalyse cette volonté constante de tous les hommes, quelles que soient leur couleur ou leur histoire, pour l'intolérance, la violence, la destruction. Comme dans toute fable il y a une morale, toujours un peu naïve et malgré tout de nature à égarer quelque peu les gens sous couvert d'une fonction didactique qui peut se révéler contestable, une invitation à dépasser les apparences pour un juste retour des choses et même un trop facile "happy end" qui ne se produit jamais dans la vraie vie, avec peut-être une dimension écologique du retour à la nature et du respect qui lui est dû, bien dans l'air du temps. Cela vient peut-être de moi mais je n'a que très peu suivi la démarche de l'auteur dans sa volonté de voir Paris comme un paysage africain .
Dans cette série romanesque qui va de "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran", à "Oscar et la dame en rose", l'auteur nous invite dans le "Cycle de l'invisible" qui est avant tout une recherche du sens de la vie mais qui s'inscrit aussi dans la spiritualité. Ici c'est l'animisme qu'il donne à méditer et son style clair et poétique transforme son message humaniste en un bon moment de lecture.
©Hervé Gautier.http:// hervegautier.e-monsite.com
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Fatou,née au Sénégal, dynamique et chaleureuse, tient un petit café à Belleville.

Les habitués du café baptisé "Au boulot" sont soigneusement brossés par l'auteur. Il y a Monsieur Sophronidès, le philosophe ; Robert Larousse qui s'est fixé pour objectif de connaître le dictionnaire par coeur : Mademoiselle Tran et son chien "Monsieur" ; Madame Simone, transexuelle et prostituée au grand coeur.

Le narrateur est Félix, 12 ans, le fils de Fatou et d'un mystérieux "Saint-Esprit" qu'il n'a jamais vu.

En voulant vendre son café pour acheter l'épicerie voisine, Fatou découvre que l'indélicatesse de l'ancien propriétaire et des erreurs administratives l'en empêchent et perd sa joie de vivre, devient une ombre, mutique.

Felix va tout mettre en oeuvre pour la réanimer, en faisant venir son oncle, Bamba, qui lui même fera appel à deux marabouts pittoresques.

Mais ce ne sera pas suffisant. A la suite d'une action insensée de Fatou, ses amis et "Saint-Esprit" décident de l'envoyer en Afrique, dans son village natal retrouver ses racines.

La plume d'Eric-Emmanuel Schmitt est très agréable, poétique et humaniste.

J'ai adoré la première partie, me délectant de ce petit bijou et m'attachant aux personnages tous truculents.

Mais l'acte de Fatou m'a déboussolée, et son départ pour le Sénégal aux côtés de Saint-Esprit et Félix m'a semblé moins crédible, tout comme leur rencontre avec Papa Loum, le Féticheur.

J'ai aimé le chant d'amour de Félix pour sa mère, moins les mystères de l'animisme...
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Comment libérer les esprits pour retrouver le sien ?
Félix fils de St Esprit, part sur les racines de sa mère, tenancière d'un bar de banlieue parisienne et tombée en catatonie. Elle lui partagera son histoire avec l'assistance de féticheur Papa Loum et se délivrera de l'emprise de ses ancètres.
Un récit d'une source remontée, avec d'attachants personnages et beaucoup d'humour.
Rafraîchissant, désaltérant et apaisant comme l'eau pure de la source !.
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Félix a douze ans et il est très heureux. Il vit seul avec sa mère, Fatou, qu'il adore. Elle tient un café qu'elle a baptisé « Au boulot » pour que ses clients puissent répondre à ceux (femme, patrons…) qui leur demandent où ils se trouvent : « Au boulot ». Ainsi on les laisse tranquilles ! Fatou aime jouer avec la langue, elle est débordante de vie et fait le bonheur de son fils. Elle lui a expliqué qu'elle l'a fait avec le Saint Esprit …mais, dans son cas, c'est vrai puisque le père de Félix a pour patronyme Saint Esprit ! Mais Fatou était trop attachée à sa liberté pour rester avec un homme c'est pourquoi elle est partie à peine l'enfant conçu et reconnu par son père. Tout allait donc pour le mieux dans le monde de Félix jusqu'au jour où l'épicier voisin du café tombe gravement malade et propose à Fatou, qu'il apprécie beaucoup, de lui racheter son commerce. Fatou réfléchit et finit par accepter. Elle trouve un acheteur pour son café qu'elle compte déménager dans l'épicerie. Mais le notaire chargé de la transaction lui apprend qu'elle ne peut pas vendre car l'ancien propriétaire du café avait des dettes. Si elle vend, tout ira à l'Etat pour rembourser la somme due. Cette situation n'aurait jamais dû être possible, une suite d'erreurs commises ont entraîné la vente du local à Fatou sans qu'elle soit avertie du problème. Cette situation ubuesque va avoir un effet dévastateur sur Fatou qui se métamorphose : elle se met sur pilote automatique. Elle accomplit les gestes du quotidien sans dire un mot, comme si elle était morte à l'intérieur. Elle se met à tout compter ou à tout récurer de manière obsessionnelle. Félix est désespéré. Il décide de faire venir l'oncle Bamba, le frère de Fatou, pour qu'il l'aide. Commence alors la recherche d'un remède et le défilé des charlatans, notamment des marabouts, qui demandent beaucoup d'argent pour désenvouter Fatou sans succès évidemment. Finalement, en désespoir de cause, Félix part avec le Saint Esprit, son père venu l'aider, en Afrique, là où Fatou est née, à la recherche de la source invisible qui pourra peut-être la guérir. Ce texte s'inscrit dans le cycle de l'invisible, une série de contes à travers lesquels Eric-Emmanuel Schmitt explore les différentes religions et croyances. Ici il s'agit de l'animisme. J'ai beaucoup apprécié ce texte qui fait réfléchir tout en sachant rester léger. Il incite à mieux regarder ce qui nous entoure, à savoir voir au-delà des apparences et à se reconnecter avec la nature et l'invisible. Et, comme toujours avec cet auteur, on sent le plaisir un peu espiègle qu'il a eu à créer sa galerie de personnages et c'est franchement communicatif !
Lien : http://monpetitcarnetdelectu..
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Cet auteur fait partie de mes auteurs incontournables et une fois de plus, je suis conquise. Ce huitième livre fait partie du cycle de l'invisible. Huit oeuvres d'Éric-Emmanuel Schmitt qui se lisent indépendamment et font partie du même thème : La spiritualité
C'est une jolie histoire que nous conte l'auteur. Il s'agit d'une quête d'identité afin de comprendre pourquoi est-ce important de savoir d'où on vient et nos origines sont essentielles à notre construction. L'auteur nous initie à l'animisme, explorant les traditions africaines et ses rites magiques, un retour à la nature et à ses bienfaits.
Ce conte philosophique est touchant, empli d'humanité et bienveillant. Les personnages sont tendres et attachants.
Quant à la plume, elle est belle, élégante et poétique.
Quel bonheur de lire cet auteur et c'est avec plaisir que je vous recommande ce court récit.
Lien : https://juliechronique.fr/20..
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Dans ce dernier roman, il est question de Félix, un petit garçon parisien de 12 ans, désemparé par la dépression soudaine de sa mère. Ils forment une famille monoparentale et sont d'origine africaine. Charles appelle un oncle sénégalais à la rescousse, mais le pronostic est sans appel : sa mère est morte, elle est dépossédée de son âme. Félix, courageux et responsable, entreprendra un long voyage pour redonner à sa mère le goût de vivre. Un roman d'une grande finesse que j'ai beaucoup apprécié, flirtant avec la spiritualité, et faisant partie du « cycle de l'invisible ». Débordant de questions à ce sujet, j'avais hâte de rencontrer l'auteur… Notre rencontre en cliquant sur le lien ci-dessous !
Lien : https://agathethebook.com/20..
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