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sur 167 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La trahison d'EinsteinEric-Emmanuel Schmitt (Belge, 1960) – 2014 – Albin Michel –
C'est une pièce de théâtre courte. Je n'en avais pas encore lu cette année. Ce n'est pas trop mon délire à la base. Mais j'ai adoré. Des dialogues entre Albert Einstein et un Vagabond, un anonyme. La célébrité et l'inconnu. Quand on a un cerveau comme le sien… Modeste. Et touche à tout. Il s'essaye à la navigation, au violon… Il est mauvais mais il s'en fout. Au départ, le Vagabond ne reconnaît pas Einstein, il est même incapable de prononcer son nom sans l'écorcher. Et il en a une plutôt mauvaise opinion. Bien sûr la World War2 c'était une sale période et il a dû s'échapper… Einstein a démontré la fameuse formule e=mc² qu'on mettrait trop de temps à expliquer ici. Je pense qu'Albert ne voulait pas créer la bombe atomique, ou du moins, il ne cautionnait pas les dégâts qu'elle a engendrée, c'est peut-être pour ça que E. n'avait – que – un QI de 160. C'est drôle ! le Vagabond et Albert se complètent. Même si le génie n'a que faire de son apparence et son hygiène, un peu comme le vagabond…
« Inventeur malgré lui de la machine à détruire le monde »
Nos soit-disants héros… Einstein… Nobel et sa dynamite … La poudre à canon... L'humain se jette dans sa tombe et en est fier (désolé j'ai fait un peu de zèle ! lol !).
Phoenix;@+++ –
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Voilà un de mes premiers cadeaux d'anniversaire, très rapidement consommé...trop rapidement, hélas !
Ce livre est une petite merveille. Après avoir découvert la vie du fils cadet d'Albert Einstein, dans une de mes lectures précédentes "Le cas Eduard Einstein" de Laurent Seksik, j'avais beaucoup envie de découvrir celle du père mais à travers un ouvrage de vulgarisation car me lancer dans des équations de physique auxquelles je n'aurai rien compris ne m'aurait guère avancé. Je trouve qu'Eric Emmanuel-Schmitt arrive à rendre ce génie de la science (de la physique exactement pour reprendre les propres mots d'Albert dans cet ouvrage et non pas de la science) humain tout simplement. Eh oui, celui qui a révolutionné le XXe siècle grâce à sa célèbre formule E=mc2 était avant tout un homme comme les autres, avec ses doutes et ses angoisses...et qui plus est, il était profondément humain.

Ici, il s'agit d'une conversation entre Albert Einstein et un vagabond qui tout en parlant de la pluie et du beau temps, abordent également des questions beaucoup plus profondes comme celle de l'arrivée d'Hitler au pouvoir (nous sommes en effet à la veille de la Seconde Guerre mondiale), des Juifs en Europe (Einstein se sentant particulièrement concerné puisqu'il a été obligé de s'exiler à Princeton aux Etats-Unis, même si le FBI le soupçonne encore d'être un espion qui enquêterait pour le compte de l'Allemagne, d'où la présence dans cette pièce du personnage de O'Neill), et surtout...de la bombe atomique ! Einstein doit-il livrer son savoir au président Roosevelt ?

Un ouvrage très vite lu, léger même s'il aborde des sujets encore sensibles aujourd'hui tels que la discrimination raciale ou encore celle de la barbarie humaine. Des sujets, donc, comme vous pouvez le constater qui sont encore d'actualité et qui, le le crains, le seront encore longtemps. A découvrir !
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On ne veut que le bien et on fait le mal immanquablement;voila la phrase qui caracterise ce livre.Dialogue ebtre un vagabond,qui a perdu son fils a la 1ere guerre mondiale et Einstein qui voulant aider le monde et lutter contre le national-socialisme allemand,se sent responsable d'avoir donne l'arme nucleaire qui a fait des millions de morts a Hiroshima.Livre qui exprime le positif et le negatif des découvertes scientifiques du cerveau en ebullition d'Einstein.Eric-Emmanuel Schmitt, a sa manière,a evoque les guerres et leurs conséquences dramatiques du 20eme siecle.
A sa facon,il a parle de ce que les calculs mathématiques,les intuitions en physique ont change dans le monde.Apres cette terrible decouverte aux résultats néfastes,l'humanite ne sera plus jamais pareille!
Ce livre nous devoile que le bonheur nous est offert par la nature,qu'il suffit de s'asseoir,d'ouvrir les yeux et de regarder le ciel,les etoiles,la lune.L'essentiel,ce quotidien que l'on ne voit meme plus,restez la seule beaute du monde sur lequel la mechancete des hommes n'a pas encore de prise
Merci monsieur Schmitt pour cette boulversante lecture,texte trop court a mon gout,mais o combien riche d'enseignements
Un retour a l'essentiel qui fait du bien
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Eric-Emmanuel Schmitt nous livre une pièce de théâtre très intéressante et captivante. C'est un livre qui se dévore et qui fait passer le lecteur par de nombreuses émotions.
On va suivre trois protagonistes, Albert Einstein, un vagabond et O'Neill, un agent du FBI.
Rapidement, un dialogue s'instaure entre le physicien et le vagabond, ils vont à la fois parler du quotidien, mais aussi et surtout d'éléments graves comme l'arrivée d'Hitler.
Et dans cette conversation, O'Neill va faire son apparition, il cherche à avoir des éléments sur Einstein est-il un homme à qui on peut faire confiance ? Est-il un traitre ? Petit à petit une réelle amitié va se créer entre le vagabond et Albert Einstein.

On va découvrir que le scientifique est un homme sensible et humain qui pense que la science a permis d'engendrer l'arme nucléaire qui a fait des dégâts à Hiroshima. On va également découvrir les idées politiques et l'engagement du scientifique.

Eric Emmanuel Schmitt à l'art de faire passer un moment or du temps où des éléments humains et émouvants vont entrer dans une histoire qui au premier abord semble légère.

Voici une comédie qui permet de ne pas oublier l'essentiel : le bonheur n'est jamais très loin.
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New Jersey. 1934. Einstein a 55 ans. Après être descendu de son voilier, il s'entretient avec un vagabond. Les deux hommes se retrouvent, chacun enfermé dans leur solitude.

C'est l'occasion d'évoquer E=MC2, la crainte d'Hitler, du fascisme, la surveillance d'Einstein par le FBI, et, bien sûr, la bombe atomique et l'implication de notre grand savant dans cette invention.

Cette pièce de théâtre se dévore. Comme sait le faire Eric-Emmanuel Schmitt, les questions sont posées de manière simple, les contradictions se dévoilent, les doutes aussi. Alors, Einstein, a-t-il ou non trahi ? Trahi qui, quoi ? Ces convocations morales peut-être.

C'est grinçant et mené de main de maître.

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En couverture : un homme ridé, petite moustache, les cheveux en bataille, mais surtout un regard qui en dit long : taquin et bienveillant à la fois. Oui c'est le Docteur Einstein. Un physique de cinéma, et un esprit d'exception.
Ce qui surprend, c'est le petit tampon FBI, et l'infâme « TRAHISON ». Albert ? On ne l'imaginerait même pas piquer un bonbon.
Alors, ma curiosité a pris le dessus, et j'ai dévoré d'une traite ce petit livre, une pièce de théâtre en fait.
Le fil conducteur ? Un débat contradictoire sur la paix et l'arme nucléaire entre un vagabond et « Monsieur Neinstein », que tout semble opposer. En fait c'est un véritable cake : les pépites sont nombreuses et savoureuses, leurs goûts variés.
Petit livre, très grand moment !
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Ici, Eric-Emmanuel Schmitt dépeint Einstein comme un homme brillant dans différents domaines : la physique (ça, on le sait tous) mais aussi les sciences sociales (philosophie, sociologie et compagnie). Personnellement, je le voyais plutôt comme un Sheldon Cooper incapable de comprendre la nature humaine - les citations célèbres du physicien auraient dû me faire comprendre que je me trompais.

C'est une pièce de théâtre qui s'étend sur plusieurs années : de 1939 à 1955. Chaque chapitre le place à une époque différente qui l'a marqué au point de ressentir le besoin d'en discuter avec un vagabond… vagabond qui va devenir son ami et qui sert d'espion à O'Neill, un agent du FBI.
Alors est-ce qu'Einstein était aussi humain, aussi conscient des responsabilités qui incombent aux hommes que dans ce récit, ou l'auteur l'a-t-il humanisé ? le FBI le prenait-il vraiment pour un ennemi ?
Je l'ignore. En tout cas, j'ai aimé découvrir sous un nouvel oeil ce personnage historique. Et j'ai très envie d'en apprendre davantage sur lui.
La plume de l'auteur est toujours aussi belle et intelligente. Il a une fois de plus des mots qui sonnent juste et c'est passionnant. Je suis décidément fan de ses livres.

Ce fut un gros coup de coeur pour cette lecture que j'ai dévorée en seulement quelques heures – moins de vingt-quatre heures en fait, c'est dire si j'ai adoré.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..
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Une heure pour lire ce dialogue rondement mené.
Une heure de plaisir. A tel point que pour en éprouver la finesse, je l'ai relu, pour encore plus de plaisir !
Une pièce de théâtre en 8 actes. 3 personnages pour évoquer la guerre et l'aprés-guerre, Einstein et son exil aux Etats-Unis, le génie Einstein et l'homme. (De petites allusions sont faites à ses deux femmes et ses enfants notamment son fils laissé dans un asile (informations apprises grâce au livre le cas du fils Einstein de Laurent Seksik)
"Après le départ d'un proche,il ne faut pas pleurer de chagrin mais de joie.Plutot que regretter ce qui n'est plus,on doit se rejouir de ce qui a été"
Avec beaucoup d'humour, Einstein l'avoue lui-même,
Il lutte contre les préjugés stupides : le racisme notamment, et dénonce les autoritarismes et leurs méthodes à travers la figure de O'neill, espion du FBI, qui ne voit en Einstein que le traître, le bolchevich.
"Il faut détruire le sentiment nationaliste,ce prétendu amour des siens qui s'égare dans la haine des autres "
"Quelle est pourtant la fonction de l'État ?
Sa tâche consiste à protéger l'individu, à lui offrir la possibilité de se réaliser par son métier, son art, sa famille. L'État nous sert, nous n'avons pas à en devenir les esclaves. La personne humaine doit trôner au sommet, sa vie demeurant intouchable et sacrée. Pour moi, l'État se met hors la loi quand il nous contraint à une préparation militaire, il nous met hors la morale quand il nous oblige à assassiner.
Il a trahi sa mission…. Militer pour le pacifisme, c'est insufler l'esprit de concorde, provoquer une révolution mentale. "
On retrouve donc des thèmes chers à l'auteur par le biais de cette rencontre et cette amitié entre Einstein, le génie exilé, le Juif, et un vagabond.
Thème de la différence et de l'immigration notamment :
"Quand vous scrutez le ciel, voyez-vous des frontières ? Lorsque vous contemplez les étoiles, considérez-vous que cela a un sens, les passeports, les visas, les postes de douane et les couleurs de peau ? "
Restent (comme d'habitude avec E.E Schmitt) de belles citations,, et de drôlissimes réparties :
• "Ma fainéantise n'atteint son pic du plaisir que si les autres travaillent" Voir plus / Ajouter
•"La vie ressemble au vélo, il faut continuer à avancer si l'on ne veut pas perdre l'équilibre. "

Sans surprise, à lire !


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La trahison d'Einstein, pièce à la fois grave et comique, est l'échange qu'a Einstein avec un vagabond, rencontré sur les bords d'un lac du New jersey (où Einstein vient souvent faire de la voile) sur une dizaine d'année. Si le dialogue s'ouvre sur des répliques pleines d'humour, la suite prend une tournure plus délicate quand il est question de la guerre qui gronde en Europe et de la peur du communisme qui sévit en Amérique (avec l'arrivée d'un troisième homme travaillant pour le gouvernement et chargé de surveillé le génie).
Les deux hommes se livrent sur la guerre et ses ravages. le premier, un homme solitaire et « indépendant » qui a perdu son fils à la guerre en 1918 (puis le reste), a une vision personnelle des soldats et du patriotisme. Einstein, lui est un homme pacifiste qui voit en les négociations l'unique et véritable moyen de résoudre des conflits. La trahison d'Einstein montre l'implication qu'a eue le physicien dans les événements de 1945 à Hiroshima et surtout son profond sentiment de culpabilité. Quand il découvre que les nazis travaillent sur une bombe à uranium, il choisit d'interpeller Roosevelt afin (espère t'il) que l'arme nucléaire ne tombe pas entre les mains des fascistes et d'éviter le pire. Mais le pire finit malgré tout par se produire en août 1945 lorsque les américains bombardent Hiroshima, faisant des milliers de victimes innocentes.................
Lien : http://stephanieplaisirdelir..
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Récemment ce fut Sacha Guitry et Yvonne Printemps, aujourd'hui voilà le tour , pour mon plus grand plaisir, d'Albert Einstein. Deux pièces d'une histoire de vie qui a marquée son époque et, comme une aile de paillon, résonne encore aujourd'hui à nos oreilles.
Albert Einstein est mort en 1955, à Princeton dans le New Jersey, ce qui signifie que cette rencontre fictive avec les deux autres personnages de cette pièce, le vagabond et O'Neill du FBI.
Le premier est là pour aider le plus grand des physiciens à mettre des mots sur la pensée de trahison qui le torture après Hiroshima et le second à mettre en lumière cette méfiance des Etats-Unis envers, le soupçonnant d'être à la solde des communistes d'URSS.
En fait, Albert Einstein, Juif Allemand de naissance a fui l'Allemagne par crainte d'Hitler et ses idées, tout simplement, si l'on peut employer cette expression. Bien entendu la crainte principale c'est l'extermination des juifs. Einstein n'imagine pas une seconde de sa vie à collaborer avec un tel idéologiste. Doit-il pour autant, livrer son savoir au président Roosevelt ? Oui, pour prendre de vitesse les nazis en matière de bombe atomique. Mission réussi, mais c'est Hiroshima qui sera la solution. Ce qui le ronge, Einstein, c'est de se sentir le lointain responsable du projet « Manhattan" qui aboutira à la bombe A., Pour ce non-violent qui rêvait de paix universelle, c'est là plus qu'un sentiment de trahison, c'est un vrai déchirement.
Voilà donc résumé cette impression de trahison et, dans cette pièce, E-C S donne l'occasion de se confesser à ce vagabond, son confesseur sans oublier de ne rappeler que les grands ce monde son surveillés tout au long de leur vie jusqu'à la veille de leur mort.
J'allais oublier le moteur de cette fiction : l'Humour.
Excellente pièce à voir actuellement au théâtre, interprétée par trois immenses talents que sont Francis Huster, Jean-Claude Dreyfus et Dan Herzberg
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