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EAN : 9782228926829
256 pages
Payot et Rivages (07/10/2020)
3.92/5   77 notes
Résumé :
En 1950, un jeune résistant du nom de Raymond Maufrais, éperdu de liberté et d'aventures, se lance dans la traversée de la Guyane à la recherche des mythiques monts Tumuc-Humac, au coeur de la jungle amazonienne. Il ne reviendra pas de cette expédition extrême. Pourtant, quelques mois après sa disparition, un Indien découvrit ses affaires au bord du fleuve Tamouri - parmi lesquelles son carnet de voyage dans lequel sont consignés, jour après jour, le récit et les hu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
On se souvient de la vie pure, Un long métrage de Jérémy Banster consacré à l'explorateur toulonnais Raymond Maufrais.
Le film retracait la vie et les dernières heures de Maufrais, mystérieusement disparu en Guyane en 1950.

La disparition de Raymond Maufrais a défrayé la chronique dans les années 50/60 : le jeune explorateur avait pour ambition de relier la Guyane française et le Brésil par les monts Tumuc-Humac à pied et en solitaire.

Surfant sur les traces de Maufrais et du carnet de voyage que celui ci laissa à sa disparition, le jeune explorateur français de 27 ans Elliot Schnofeld décide à l'été 2019 de partir pendant quarante-six jours de solitude totale dans un périple de 250 km nécessitant de traverser une partie de la forêt amazonienne à pied et d'affronter les rivières Ouaqui, Tamouri et Camopi.

Eliott Schonfeld-Aventurier - Amazonie, dans les pas de Maufrais | Facebook

Eliott Schonfeld a traversé une partie de la forêt amazonienne à pied et raconte ce périple incroyable dans son récit de témoignage , ainsi que dans un documentaire télévisé passé en début d'année dernière.

Après avoir traversé seul le désert de Gobi, l'Alaska et l'Himalaya, l'explorateur Eliott Schonfeld s'est lancé un nouveau défi… qui lui a fait traverser trois rivières et perdre 15 kilos et changer également intérieurement, pour cette aventure intéreure la plus exceptionnelle qu'il ait jamais connu.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Pas de quoi en faire un hommage

Eliott Schonfeld est un jeune explorateur brûlant de se lancer, 70 ans après, sur les traces de Raymond Maufrais, disparu mystérieusement dans la jungle guyannaise, ne laissant derrière lui, qu'un carnet de voyage d'où fut tiré le magnifique "Aventures en Guyane".

La volonté de rendre hommage à celui qui l'a tant inspiré est évidente. L'exploit consistant à achever le parcours entamé par son ainé est formidable.
Et pourtant, alors que tous les éléments sont en place, le récit ne fonctionne pas.
On suit avec effarement d'abord, l'incroyable légèreté de Schonfeld qui quelques semaines seulement après avoir achevé sa lecture du texte mythique de Maufrais, débarque en Guyane, sans aucune préparation, sans le moindre équipement ni autorisation !
Fort heureusement refoulé, son expédition ne commencera qu'un an plus tard.

Pourtant, si on suit alors au fil des jours, les innombrables difficultés du parcours, si on plonge bien au coeur de cet enfer vert, on a du mal à vibrer ou compatir, même quand Schonfeld semble au comble du désespoir ou proche de la mort. L'espèce de dialogue qu'il entretient avec Maufrais sonne faux, de même que son exaltation au contact de cette jungle qui est sur le point de le dévorer. Paradoxalement, ce sont les extraits d' "Aventures en Guyane" qui parsèment chaque étape, qui remuent encore aujourd'hui.

Un exploit sans aucun doute, mais qui manque de souffle.
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Lu en période de temps maussade et de reconfinement, ce récit m'a permis de m'évader, loin, très loin de mon quotidien. Et pourtant, beaucoup de résonances aussi par rapport à ce que l'être humain est par rapport à la Nature, c'est à dire tout petit et pas grand chose.
Ici Eliott Schonfeld part à l'aventure, sur les traces d'un autre aventurier, au milieu de la jungle pour se perdre, se trouver et survivre seulement. Il y montre aussi une certaine naïveté.
Un récit intéressant, qui se lit facilement et que je recommande par exemple entre deux gros romans bien intenses.

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Un récit court et très sympa ! L'auteur nous embarque dans ses pérégrinations au coeur de la jungle guyanaise, c'est rafraîchissant et exotique à souhait. A l'issue, nous sommes bien tentés de plonger dans le journal de Raymond Maufrais, qui lui a inspiré cet improbable périple.
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Journal de bord d'Eliott Schonfeld sur les traces de Raymond Maufrais. Retour à un milieu primitif, simple et rempli de beauté sauvage. J'ai voyagé en lisant ce bouquin, je me suis imaginée suivre les aventures et regarder la vie qui entourait Eliott.
Certes la réflexion reste basique, mais retour à des questions simples et essentielles.
Je vais maintenant retrouver Maufrais dans ses aventures en Guyane pour comprendre la motivation de l'auteur à suivre les traces de cet aventurier disparu.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Je rêve d'être un sauvage, parfois un sauvage solitaire - plus d'amis, plus de famille, plus de femme. Goûter à l'isolement total dans lequel je pourrais vraiment m'oublier et faire partie de ce monde sauvage, ne plus m'en distinguer, être en lui et nulle part ailleurs. Ce que j'aime, au milieu de cette grandeur, de cette immensité, de ce sublime, c'est ce moment de vertige où la ligne de partage entre le sauvage et moi semble se dissoudre, quand l'isolement se transforme soudainement en communion, quand je ne me vois plus comme une entité à part entière mais comme la petite partie d'un tout qui me dépasse.

Alors je me sens tout petit, je prends conscience de mes limites, de ma finitude, et c'est aveu d'impuissance, cette perte de contrôle, me ranime. Ainsi, j'ai le sentiment d'être délivré de tout pouvoir, de n'avoir aucune emprise sur le cours des choses, d'être un peu insignifiant, cela rend tout moins grave. Jour après jour, je me soumets aux forces de la nature qui me protège. Partout elles sont là, du plus petit au plus grand être, elles ordonnent le vivant et assure sa continuité, sa perfection, son existence.

Ici, dans la jungle, j'apprends à ne plus faire de l'homme la mesure de toute chose. Ici, dans la jungle, il est ramené à ses justes proportions. L'immensité de cette nature rend heureux et humble, elle apprend à s'oublier, elle est bouleversante. Voilà ce qu'est pour moi l'exploration et voilà pourquoi je me range entièrement derrière la définition qu'en donne Maufrais : "Une aventure de pureté et d'humilité".
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Alors, comme si je parlais à un ami, je couche sur le papier tout ce qui me passe par la tête. Décortiquer ainsi mes peurs, mes découragements, me permet de les tenir à distance, de ne plus être esclave de mes émotions. Mot après mot, j'accouche de me peines, de mes doutes, je les sors de moi comme on retire une écharde de sa main, je me calme, je trouve des solutions, je relativise
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Je m'enfonce dans ce piège, dans cette orgie végétale qui semble avoir englouti la Waki. Les aiguilles de Kijun boumaka, aux trompeuses fleurs jaunes identiques à celles du mimosa, me déchirent la peau, les lianes m'étranglent et chaque branche secouée déverse dans ma pirogue son lot d'insectes plus ou moins douloureux : araignées, fourmis, chenilles, termites. Bientôt, je pagaie sur l'arche de Noé, à la seule différence qu'aucune de ces sales bêtes ne m'est reconnaissante, et que je n'ai aucune envie de les sauver.
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Les iguanes, perchés très haut dans les arbres, font la sieste. Dès qu'ils m'aperçoivent, ils se laissent tomber dans le vide sans aucune hésitation. Ainsi ils chutent parfois de 15 mètres, leur corps dévalant sur les branches comme sur une cascade, puis c'est un grand "plouf" et ils disparaissent dans la rivière. Leur méthode manque sacrément de discrétion. J'essaie de leur expliquer que je ne les avais même pas remarqués avant le boucan que provoque leur chute, mais rien n'y fait: ils continuent à se défenestrer comme des fous furieux, convaincus de tenir là une technique infaillible pour passer inaperçus.
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La rivière peine à trouver son chemin dans la jungle ; en guise de concession, elle s'affine pour mieux s'immiscer dans la végétation plus dense que jamais. Elle devient parfois si étroite que les branches des deux berges se rejoignent, formant un tunnel de lianes. C'est beau ; j'ai l'impression d'être accueilli comme un héros, comme un dieu de la forêt. Et puis très vite, je redescends de mon piédestal, étendu de tout mon long dans ma pirogue, encerclé de toutes parts par les lianes. L'Amazonie est ainsi : elle vous laisse entrevoir les cimes et, juste après, vous gronde d'avoir pu croire un instant que vous en étiez le maître.
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Vidéo de Eliott Schonfeld
Eliott Schonfeld - Aventure : seul dans la jungle amazonienne - 28 Minutes - ARTE
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