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EAN : 9782757838464
305 pages
Points (03/04/2014)
4.07/5   113 notes
Résumé :
Voici l'un des récits les plus poignants de l'histoire de l'exploration. En 1950, Maufrais a 23 ans lorsqu'il se lance seul et à pied dans la jungle guyanaise en direction des mythiques monts Tumuc-Humac alors inconnus.

On ne le reverra plus. Si un indien n'avait pas découvert par hasard ses carnets au bord d'une rivière, ce face à face exemplaire d'un homme avec son destin ne nous serait jamais parvenu.

Le mystère de sa disparition h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Salut, salut tout le monde !
je vous envoie cette petite critique depuis Cayenne, Guyane, Amérique du sud, Amazonie, trou perdu mais oh combien sympathique.
Sympathique...surtout si on pense à se renseigner un peu avant d'enfiler les chaussures de marche et d'empoigner son bâton de pèlerin ou de touriste béat devant (dans) la forêt amazonienne.
C'est beau, mais on ne part pas comme ça, on avertit les p'tits gendarmes en poste de notre départ et on pense bien sûr à leur faire un petit coucou en rentrant et ça c'est pour les sentiers entretenus.
Si on veut partir pour les Tumuc humac se sera avec guide s'il vous plait !
Et ça c'est tout de suite en 2017.
Raymond Maufrais, 23 ans lors de sa disparition en Guyane en 1950 est présenté comme un feu-futur grand explorateur....Un grand explorateur pour moi c'est celui qui revient vivant de son expédition.
Son journal, retrouvé quelques mois après sa disparition est certes très émouvant, nous suivons avec crainte et désolation sa progression difficile vers un objectif que l'on sait quasiment impossible dès les premiers jours de son périple.
Mais franchement, moi il m'a aussi bien énervé le petit Maufrais. Il ne tient compte de l'avis de personne, s'estimant sans doute plus capable que les pauvres blancs délités par le climat équatorial, (moi ça va merci !) bushiningués et amérindiens.
Il part sans argent et comme on dit l'argent c'est le nerf de la guerre, il s'en rend compte bien trop tard, avec une pirogue légère et en bon état, il aurait pu mieux avancer vers son but final. Avec un grande hache il aurait pu mieux travailler, avec de l'argent il aurait pu faire tellement de choses, avec un peu moins de fierté mal placée, il aurait pu abandonner, la tête haute et vivant !
Quand à dire qu'il a disparu mystérieusement, non, il est mort en forêt, mort de faim, de dysenterie, de paludisme, de plaies suppurantes, de morsure de grage ,de désespoir et de peur.

Pour les cinéphiles: http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=228996.html

allez bisous depuis mon hamac... si je fais les Tumuc humac je vous le dirais ! un petit lien pour ceux que ça intéresse.

http://www.terresdeguyane.fr/articles/CPO_0011/default.asp
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Un jeune aventurier va courir après son rêve: relier la Guyane et le Brésil par les monts Tumuc-Humac. Accompagné de son chien Bobby, il fera face aux doutes, aux déconvenues, aux baisses de moral. Efforts physiques et quête perpétuel de nourriture seront son quotidien. La jungle comme personnage à part entière finira par l'engloutir sans laisser de traces hormis son carnet de voyage retrouvé par un indien. Personne ne saura ce qu'il est devenu. Son père partira à sa recherche pendant plusieurs années sans trouver de réponse. Plus on avance dans le récit et plus on a l'impression d'être à côté de lui. Malgré des jours répétitifs, j'étais happée par son récit, ses sentiments surtout envers ses parents tel un enfant propulsé dans une aventure qui le dépasse parfois et qui s'excuse presque de ressentir de telles choses pas forcément ''dignes'' d'un aventurier. On le voit prendre conscience de son aventure et chercher sa motivation chaque jour. Un livre touchant, à part...faisant réfléchir sur la fougue de la jeunesse pouvant parfois conduire par manque de préparation à des désillusions. Dès le départ l'aventure s'annonçait pourtant mal. Une fin qui nous laisse désemparés et songeurs. Cette année Maufrais aurait 90 ans. Peut être coule t-il aujourd'hui des jours heureux dans un coin reculé de la jungle...qui sait?
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Mercredi dernier est sorti sur nos écrans « La vie pure », un long métrage consacré à l'explorateur toulonnais Raymond Maufrais.
"La vie pure" est réalisé par Jérémy Banster, et retrace la vie et les dernières heures de Raymond Maufrais, mystérieusement disparu en Guyane en 1950.

Avide de découvrir de nouvelles populations encore jamais révélées, il entreprend ce périple insensé et tient alors quotidiennement un carnet de route qui est retrouvé par un Indien Emérillon après sa disparition.

La disparition de Raymond Maufrais a en effet défrayé la chronique dans les années 50/60 : le jeune explorateur avait pour ambition de relier la Guyane française et le Brésil par les monts Tumuc-Humac à pied et en solitaire.


Le carnet de Raymond Maufrais, est réédité chez Points sous les titres « Aventures en Guyane » l'occasion idéale pour se replonger dans l'un des récits les plus poignants de l'histoire de l'exploration

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Je ne parviens plus à me souvenir ce qui m'a amené à m'intéresser à l'affaire Maufrais, mais je suis heureux que ce récit captivant me soit tombé dans les mains.
Le jeune homme, fort d'une expérience de reconnaissance au Mato Grosso (voir titre éponyme), projette ici de se lancer dans une expédition visant à joindre le Brésil depuis la Guyane par une voie inédite : en traversant les légendaires Monts Tumuc Humac, refuge de la tribu indienne des tout aussi légendaires Oyaricoulets, à pied ou en pirogue sur les nombreuses rivières en pleine forêt amazonienne.
Désargenté, mal équipé, le jeune aventurier se lance malgré tout dans cette exploration périlleuse. Chemin faisant, on assiste à sa pénible progression à travers l'enfer vert de l'Amazonie. Dès le départ ses plans semblent compromis, et il est frappant de constater à quel point le texte est parsemé de signaux et pressentiments mêmes de l'intéressé qui laissent présager son destin funeste. Il y a quelque chose d'assez dérangeant à la lecture de ce carnet perdu : si l'on connait à l'avance la fin tragique du jeune explorateur, on ne peut s'empêcher d'espérer qu'il fasse route arrière tant la situation devient vite désespérée. En effet, il arrive épuisé avant même d'atteindre la partie la plus intéressante de son expédition ; son moral alterne les hauts et les bas ; il sème son équipement qui tombe peu à peu en lambeau ; sa foi aveugle en son projet et sa détermination forcent le respect.
Je ne m'empêche de vouloir clamer « Ah, que n'as-tu songé à rebrousser chemin alors que tout, jusqu'à la moindre brindille, te hurlait de faire demi-tour devant le masque hideux de la mort ? » C'est une nouvelle chronique d'une mort annoncée à laquelle on assiste, impuissants devant l'avancée inéluctable des événements. On suit l'agonie du jeune aventurier au coeur de la jungle, loin de tout, loin des siens, l'écriture est marquée par la dégradation de son état physique et mental. Dans ses moments de lucidité, il livre de belles réflexions pleines de sensibilité, permettant de comprendre l'idéal auquel il aspirait. D'autres passages qui offrent à voir un certain talent d'observation de la part de Raymond Maufrais valent aussi le détour. Son témoignage est puissant, prend aux tripes, au coeur. Que nous reste-t-il à son terme ? Faut-il blâmer l'inconséquence d'une jeunesse en quête d'idéal et de « vie pure » ? Saluer l'idéalisme, admirer le courage ou déplorer l'excès d'orgueil et de témérité ? Un peu de tout, chacun choisira, mais nul ne restera indifférent à l'affaire Maufrais.
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A ceux qui n'ont pas encore lu ce livre (tout comme moi il y a quelques jours) : vous avez une chance folle !

Voici les carnets de notes (non destinés à être publiés, mais avec un style déjà accompli) de Raymond Maufrais.

Il est un jeune homme de 23 ans, obsédé par l'Aventure après une courte vie déjà bien remplie (un passé de résistant, des excursions délicates au Mato-Grosso brésilien). Il n'a désormais plus qu'un but : rejoindre Belem au Brésil en partant de la jungle guyanaise et en passant par les redoutables et inconnus monts Tumuc-Humac.

Tout le monde lui conseille de renoncer à cet itinéraire, mais Raymond Maufrais reste inflexible ("l'échec est humain mais il ne m'est pas permis d'échouer").

Il part le 26 septembre 1949 de Cayenne, avec son chien Boby. Il entame vraiment son expédition le 6 octobre, avec des guides d'abord, franchissant avec de multiples difficultés, les différentes rivières qui le conduisent de rapides en rapides, jusqu'au Saut Verdun.

A partir de là, il poursuit à pieds son voyage. Seul avec Boby, dans l'Amazonie impénétrable.

Ses notes s'arrêtent le vendredi 13 janvier 1950. Un indien de passage par hasard, les découvrira au bord du fleuve Tamouri en mars de la même année.
On ne retrouvera jamais le jeune explorateur.

La présente édition livre ces notes sans fard.
On y voit l'incroyable passion de l'aventure qui tenaille cet homme d'une sincérité déconcertante. Il ne nous cache rien de ses exaltations ou de ses découragements, de sa lucidité aussi au fur et à mesure que l'impréparation de son projet lui apparait.

Au coeur de cet enfer vert, où chaque pas coûte, Raymond Maufrais va faire preuve d'un courage ou d'une inconscience qui forcent le respect. Sans jamais se plaindre, même quand tout l'accable, il va vivre son rêve jusqu'au bout. Pour lui, "l'aventure, sans souffrance morale de temps à autre, ne serait plus la belle aventure". Et il va aller jusqu'au bout de lui-même, exténué, affamé, meurtri...mais ne souffrant véritablement qu'à la pensée de ses parents qui doivent s'inquiéter.

C'est passionnant en dépit de quelques descriptions parfois un peu longues (car nous aussi on attend impatiemment que la vraie aventure démarre) de la vie des orpailleurs. C'est aussi et surtout, bouleversant et certains passages vont vous arracher le coeur. (le 3 janvier notamment)

Cette aventure a une sorte de suite, tout aussi tragique. En effet, Edgar Maufrais, le père de Raymond, va sillonner ces territoires perdus sur des milliers de km pendant 12 ans, montant, parfois au péril de sa vie, 18 expéditions, tentant désespérément et vainement de retrouver son fils.
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critiques presse (1)
LeFigaro
05 décembre 2014
C'est un livre culte, bouleversant. Il a pour titre Aventures en Guyane et a été publié pour la première fois en 1952 par Julliard dans la collection «La Croix du Sud» de Paul-Émile Victor. [...] Le journal de cette aventure hors du commun commence le jour du départ, le 17 juin 1949, à Paris, et s'achève le 13 janvier 1950, dans la jungle.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Lorsqu'on veut vraiment quelque chose, on peut l'avoir ou le réaliser. Aucun prétexte n'est valable car rien n'est impossible et, que ce soit tôt ou tard, ce que l'on a décidé se réalise. Il faut savoir oser.
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Allons garçon, supporte les mauvais moments dans l'attente des bons. Tu vis là la plus belle aventure de ta vie, celle que tu pourras raconter à tes petits-enfants, si un jour tu en as, en guise de conte de fées. Marche pieds nus, vêtu du simple calimbé, tanne ta peau au chaud soleil, durcis tes mains, tes pieds, allume ta pipe à la braise. Empiffre-toi quand tu le peux. Couche-toi quand tu as faim et tâche de dormir, Écoute le cri du crapaud-buffle, l'appel des singes rouges ; songe que tu es en brousse et que tu cours les bois pour vivre librement et t'instruire encore.
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Déjà les Boschs ont installé un boucan et mettent poissons et lézards sur la claie de rondins. Je crois que quitter mes nouveaux amis sera pénible. Déjà, nous avons nos habitudes, nous formons une famille perdue dans la grande nature et cet isolement nous rapproche tellement que parfois j'en arrive à trouver étrange la couleur de ma peau.
p. 178
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J'avais décidé depuis longtemps de suivre ce chemin, je le suivrai quoi qu'il en coûte, car on doit toujours marcher de l'avant, ne pas céder au découragement.
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Départ à l'aube; c'est poignant, ma gorge s'est serrée, j'ai eu peur de montrer mon émotion. Joie? Peur? Je ne saurais dire. Je pars, c'est tout et c'est l'aboutissement de quatorze mois de bagarre avec la vie de tous les jours qui m'entravait chaque jour davantage.
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Video de Raymond Maufrais (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Raymond Maufrais
Dans les pas de Raymond Maufrais.
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