" Mes touches amples et imprécises traduisent le passage précipité des choses vers la vie moderne"
En choisissant ce livre, je ne m'attendais pas à recevoir un manga... j'étais persuadée qu'il s'agissait d'une BD retraçant la vie de Vincent van Gogh, support qui m'aurait paru de prime abord plus judicieux. Mais non... un manga ? Va donc pour le manga.
L'histoire commence à la maison de Santé de Saint-Remy de Provence,
Vincent van Gogh apprend la naissance de son neveu Vincent. Il y reçoit également un article élogieux d'un éminent critique d'art ! le début de la gloire ?
Vincent quitte donc l'asile de Saint Remy et décide de peindre jusqu'à en crever. C'est là qu'opèrent les dessins de Seldon. le manga permet d'appréhender la personnalité trouble et complexe de van Gogh, mais aussi la relation qu'il entretenait avec son frère Théo sans qui l'artiste serait sans doute demeuré un inconnu pour l'éternité.
En effet, dans la famille
Van Gogh, Vincent n'est sans doute pas le seul génie et c'est le mérite de ce manga que d'insister tout autant sur les difficultés traversées par Théo, le frère mécène, le visionnaire, le marchand d'art fasciné par l'impressionnisme.
Pour les points négatifs : parlons de l'absence de couleurs dans le manga. Des illustrations en noir et blanc pour parler du roi en jaune ? Quel choix étrange ! Quel dommage ! Quel manque d'ambition de la part de l'éditeur.
Ce jaune, j'aurais voulu le voir exploser sur les planches de Seldon.
Van Gogh est d'abord un peintre de la lumière et de la couleur qui crie.
A la fin du manga, Seldon l'auteur prend la parole, et on découvre un peu ébahi, que le mangaka avait juste 16 ans lorsqu'il s'est lancé dans ce projet ! C'est assez émouvant de voir l'évolution de son dessin. On comprend que comme
Van Gogh, le jeune Seldon s'est lancé dans sa propre quête ...ah il faut du temps pour faire un artiste !