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EAN : 9782072763236
352 pages
Gallimard (08/03/2018)
4.07/5   196 notes
Résumé :
Auvers-sur-Oise, juillet 1890. Vincent Van Gogh revient du champ où il est allé peindre, titubant, blessé à mort. Il n'a pas tenté de se suicider, comme on le croit d'ordinaire. On lui a tiré dessus. Inspiré par les conclusions des historiens Steven Naifeh et Gregory White Smith, ce roman retrace dans un style épuré les deux dernières années de la vie du peintre et interroge sa fin tragique. Qui est responsable de sa mort ? Pourquoi l'a-t-on tué ? Comment la légende... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (52) Voir plus Ajouter une critique
4,07

sur 196 notes
Nous sommes le 25 juillet 1890, à Auvers-sur-Oise. Vincent, comme a son habitude, sort de l' auberge Ravoux avec son chevalet sous le bras et dans l'autre main, sa mallette de couleurs et ses pinceaux, Il a son chapeau de paille sur la tête, celui-là même qu'il porte sur son autoportrait « au chapeau de paille ». Il s'en va effectuer sa promenade parmi les champs de blé et les corbeaux, là où il puise son inspiration!

Que s'est-il passé le 25 juillet 1890 dans les champs d'Auvers-sur-Oise. Meurtre, suicide ou accident ? Vincent a bien reçu une balle dans la poitrine, il mourra deux jours plus tard en ayant déclaré, dans un souffle, aux gendarmes «Je me suis blessé, n'accusez personne ». le mystère reste entier. Où s'est-il procuré cette arme ?

Depuis le décès de Vincent, la thèse du suicide n'avait jamais été remise en question. Cette thèse était retenue à la fois par ses biographes ainsi que par les médecins qui avaient étudié, rétrospectivement, les circonstances de son décès. Et voilà que surgissent deux américains – Steven Naifeh et Gregory White Smith – qui balaient la thèse du suicide pour avancer la thèse d'un accident à la suite de la rencontre avec les jeunes frères Secrétan, deux chenapans qui s'amusaient à tyranniser Vincent.

Marianne Jaeglé s'appuie sur la théorie de ces deux américains pour nous raconter les deux dernières années de la vie de Vincent van Gogh. Malgré une enquête sérieuse, tous les éléments recueillis par ces deux auteurs américains sont intéressants mais n'apportent pas de preuves objectives souligne Léo Jansen. Néanmoins, j'ai pris un réel plaisir à me laisser embarquer par Marianne Jaeglé dont la plume est très agréable, pleine de sensibilité, elle a su me toucher ardemment et alimenter ma passion et aussi ma compassion pour Vincent.

J'ai beaucoup aimé partager la vie de Vincent depuis Arles, en passant par l'hospice de Saint-Rémy-de-Provence jusqu'à l'auberge Ravoux d'Auvers-sur-Oise. J'ai retrouvé des éléments de son histoire que j'avais oubliés, notamment, l'incompréhension et les disputes avec Paul Gauguin qui généraient tellement d'angoisses pour Vincent. Paul Gauguin n'est pas particulièrement sympathique dans ce récit mais vivre avec Vincent n'était pas chose facile. Marianne Jaeglé dépeint avec beaucoup de subtilité, la cohabitation avec Vincent. La plume de l'auteure dégage une belle empathie pour Vincent que j'ai reçue puissance X.

Elle met en exergue toute la tendresse et la complicité qui unissaient les deux frères, Théo et Vincent. Certains passages de leur correspondance sont très émouvants. Théo avait détecté le potentiel de son frère, il ne l'aurait jamais laissé tomber, il était persuadé qu'un jour Vincent obtiendrait enfin la reconnaissance qu'il mérite !

Que Vincent était fragile, il avait si peu confiance en lui, il se dévalorisait sans cesse. A force d'infortunes, il se maudissait sans cesse et parfois, sa tête s'emplissait de voix, de bruits. Aujourd'hui, la médecine moderne poserait le diagnostic d'hallucinations auditives ! L'auteure pénètre avec finesse la personnalité de Vincent, son dialogue intérieur, son humanité, son besoin de fraternité et j'ai pu mesurer à quel point l'échec de cet atelier commun avec Gauguin restait une blessure profonde pour Vincent.

Je ne pouvais pas abandonner Vincent en fermant ce livre. J'ai donc emmené ma nièce de douze ans à l'Atelier des Lumières, à Paris, où Vincent est à l'honneur. Pour une enfant, ce fut un véritable spectacle féérique mais pour moi, une plongée dans la peinture de Vincent. A Paris, au milieu de l'Atelier, il reste l'ancien four de cette ancienne fonderie. A chaque immersion dans la grande salle, le même tableau, au format réel du peintre célébré, est projeté sur le mur du four. Pas de spectacle mais plutôt un sublime tête à tête avec l'esprit du peintre. Grâce à la plume de l'auteure, j'ai revu toutes les toiles, à la naissance desquelles j'ai pu assister, infiltrée dans la tête de Vincent si obsédé par la peinture et si bien évoquée par Marianne Jaeglé.

J'ai hâte de relire « Que les Blés sont beaux » de notre ami Alain Yvars qui conseille aussi de lire le catalogue de la Fondation van Gogh pour avoir une approche complète de la biographie de Vincent.

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C'est avec beaucoup d'émotion que je me prépare à rédiger ma chronique sur ce livre. J'ai le coeur serré et les mots qui se bousculent dans ma tête. Mais il faut que je parle de cette biographie romancée qui m'a arraché quelques larmes, sinon je ne pourrai pas passer à une autre lecture.

Comme le titre l'indique quelqu'un a tué Vincent van Gogh, contrairement à ce qu'on a cru pendant 120 ans.
C'est le livre biographique Van Gogh : The life écrit par les américains Steven Naifeh et Gregory White Smith en 2011 qui tire cette conclusion. C'est de cette biographie que Marianne Jaeglé a été inspirée. Elle a rassemblé tout le matériel nécessaire, les correspondances du peintre avec son frère Théo, les lettres de Paul Gauguin et plusieurs autres informations. C'est un travail de recherche extraordinaire, une véritable oeuvre d'art.

Avec une belle écriture poétique, Marianne Jaeglé retrace les deux dernières années de la vie de Vincent van Gogh. le peintre mal aimé, nous apparaît avec toute sa sensibilité et sa passion pour la peinture. Impossible de ne pas être touché par cette personnalité hors du commun qui n'a jamais fait de mal à personne.
C'est rare qu'un livre me touche autant. Je lis depuis toujours, j'ai aimé plusieurs bouquins, mais côté sensibilité, je compterai désormais trois oeuvres : Notre dame de Paris de Victor Hugo durant mon adolescence , ‘Les pêcheurs' de Chigozie Obioma, lu l'année dernière et "Vincent qu'on assassine".
Encore un coup de coeur, un de plus…
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Nous suivons Van Gogh dans son parcours sinueux depuis Arles jusqu'à Auvers-sur-Oise.
A Arles, il repeint une maison abandonnée qui devient "la Maison Jaune". Il voudrait la transformer en école du Midi. Paul Gauguin vient le rejoindre mais ils sont tellement différents que la relation s'envenime vite. Paul semble plus solide, très écrasant.
Vincent est hypersensible, confronté aux moqueries des gamins du coin.
Ses originalités sont mal perçues. Il peint avec frénésie des peintures qui, on le sait maintenant deviendront des chefs d'oeuvres.
Pris d'une crise de désespoir, Vincent se tranche l'oreille. Il passera quelques temps dans un asile à Saint-Rémy financièrement couvert par Théo qui vide un héritage pour faire vivre son frère.
Il arrive ensuite à Auvers-sur-Oise où il sera suivi par le docteur Gachet et finira ses jours atteint par le tir d'une arme. La sienne ou celle d'un fils de bourgeois qui l'avait pris pour cible.? Le doute plane...Jean-Michel Guenassia l'avait déjà sous entendu dans son livre magnifique "La valse des arbres et du ciel".
Marianne Jaeglé nous livre un roman qui part à la rencontre du peintre, de l'homme blessé dans son âme, honteux de ne pas pouvoir subvenir à ses besoins. Son écriture est magnifique et les ambiances sont décrites de façon à ce qu'on se retrouve dans le décor du livre.
Après avoir lu "La valse des arbres et du ciel", "La veuve des Van Gogh" et celui-ci, j'ai trouvé que de nombreux évènements se recoupaient comme le lien très fort entre les deux frères, la sympathie naissante entre Johanna, la belle-soeur et Vincent. Le plus imaginatif des trois livres que j'ai lus est celui de Jean-Michel Guenassia mais, après tout un roman n'est pas obligé de respecter les faits à la lettre. le plus respectueux de la nature du peintre est celui de Marianne Jaeglé et "La veuve des Van Gogh" amène un vent de renouveau après la mort des deux frères.
Je sais qu'il existe d'autres oeuvres sur Vincent van Gogh mais je crois que je vais m'arrêter ici pour mes lectures à son sujet.
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Le dernier roman de Jean-Michel Guenassia qui mettait en scène les dernières semaines de Vincent van Gogh à Auvers sur Oise m'a appris le travail , les recherches de deux historiens américains, remettant en cause la légende du suicide de cet artiste. Légende entretenue par tous, dont le
fameux "bon Docteur Gachet"... et ceci dure plus de 120 ans... Alors qu'en réalité il fut tué...

La lecture du roman de J.M. Guenassia m'a incitée à aller plus avant ; c'est ainsi que j'ai choisi la lecture du roman de Marianne Jaeglé, que je lis pour la toute première fois, et avec infiniment de plaisir !

L'écrivain a une écriture fluide, poétique, pleine de sensibilité et d'empathie envers cet artiste-peintre, écorché vif, ayant vécu son art comme un sacerdoce, tour à tour "bonheur et ultime souffrance"
Marianne Jaeglé, s'est également inspirée des investigations des deux historiens, Steven Naifeh et Gregory White Smith. Elle met en scène les trois unités de lieux : Arles, St Rémy de Provence et Auvers-sur-Oise

Elle explique dans un interview ses supports et la documentation utilisés pour ce roman: les célèbres lettres, bien sûr, de van Gogh à son frère Théo,qu'elle connaissait depuis fort longtemps, mais également d'autres correspondances, dont celle de Gauguin, Emile Bernard, et un ouvrage des
plus détaillés et précieux sur la période très riche bien que des plus éprouvantes , vécue à Arles entre Van Gogh et Paul Gauguin, cet "Atelier du midi" commun , tant rêvé par Vincent !!
[" Van Gogh et Gauguin, L'Atelier du midi"de Douglas W. Druick et Peter Kort Zegers, Gallimard, 2002]

En dehors de son cadet , Théo, ayant compris d'instinct le talent et l'originalité de son frère, Van Gogh, sa vie durant, vécut une traversée du désert, une incompréhension tenace de ses contemporains, et même des autres artistes, dont Paul Gauguin, l'ami qu'il admire et aime tant , et méprise les toiles trop vite bâclées, trop "émotionnelles"...à son goût!!

Le destin de van Gogh, nous le connaissons tous... mais le livre de Marianne Jaeglé réussit un tour de force en écrivant avec poésie et finesse les questionnements, le regard unique , l'amour viscéral de van Gogh pour sa peinture...ce décalage avec les autres, dont il souffre tant, qu'il essaye pourtant de réduire, tant qu'il peut, sans succès, jamais !!.
Un idéaliste qui ne rêvait que de fraternité, de partages avec d'autres peintres, d'autres artistes, cet atelier communautaire , qu'il a tout fait pour concrétiser...

Cette complicité et affection exclusives entre Théo et Van Gogh... nous les "revisitons" avec moult émotion... grâce aux lignes de Marianne Jaeglé. Théo n'aurait pas été aussi constant dans la certitude du talent de son frère... nous n'aurions sans doute pas eu la chance, le bonheur, de connaître, admirer les oeuvres de Vincent, encouragé moralement et financièrement par un Théo, seul dans son indéfectible appréciation de la peinture de Vincent, toujours, fidèle et tenace et espérant que l'on reconnaisse enfin le talent de Vincent...

"La vie sans son aîné, sans ce grand rêve de peinture et d'avenir que celui-ci portait pour eux deux lui fait horreur. Comment Théo fera-t-il pour y croire encore ? Où trouvera-t-il encore le courage de vendre des tableaux dénués de grâce, faits par des peintres qu'il n'estime pas ?
Où puisera-t-il la force de dialoguer avec ceux qui n'ont pas su reconnaître le talent de son frère ?" (p. 301)

Un roman bouleversant, à l'écriture des plus prenantes...J'ai adoré cette lecture. Je regarderaisûrement très vite du côté des ateliers d'écriture qu'anime Marianne Jaeglé [cf "Ecrire, de la page blanche à la publication" , édition Scrineo, 2014]

"Tu es trop jeune pour le savoir, ajoute-t-il à voix basse: un peintre peint non seulement avec de la couleur mais aussi de l'abnégation et des renoncements à soi et le coeur brisé" (p. 232)

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"En plein air, exposé au vent, au soleil, à la curiosité des gens, on travaille comme on peut, répond Vincent. On remplit sa toile à la diable. Alors pourtant, on attrape le vrai et l'essentiel : le plus difficile c'est ça."

Alors là…! je me suis trouvée embarquée dès les premières lignes. Une écriture pleine, fine, vive, qui plonge le lecteur dans les dernières années de la vie Vincent. Je n'arrive plus à le voir comme Vincent van Gogh. C'était Vincent, et Théo aussi. Les frères maudits et le frère fantôme. Tous étaient réincarnés. Ce roman possède une rare puissance. J'étais en immersion et il me fallait, lorsque je le lâchais, un petit temps pour revenir à ma réalité, parce que j'étais avec lui, dans sa tête. Vincent. Pas une once de méchanceté, une folle admiration pour Gauguin et si coupable vis-à-vis de Théo. J'avançais dans les champs en plein été du côté d'Arles au début -elle était belle cette maison jaune- puis je vins à Auvers. Je savais pourtant qu'il ne fallait pas y aller, moins de soleil, moins de vie. Ca allait se finir avec le livre. J'ai même pensé m'arrêter avant la fin. Oh pas beaucoup, dix ou vingt pages… en fonction. Pour ne pas être à ses côtés, dans sa chambre, dans sa souffrance. Et puis l'écriture me tenait. Tellement personnelle, on ressent, on voit, on est avec Vincent. C'était assez incroyable d'y être, et très souvent c'était difficile. J'ai adoré !

"C'est la peinture qui a voulu de moi, la peinture et personne d'autre.
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
04 août 2016
Marianne Jaeglé romance les deux dernières années de la vie du génial peintre. Où pèse l’absence de reconnaissance et de compréhension, pourtant vitales.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (64) Voir plus Ajouter une citation
Peindre, des heures durant, en plein soleil, sentir la nature écrasée de chaleur et vibrer à l'instar de la moindre tige de blé, du souffle de vent qui passe. Refléter l'univers sur sa toile et, ce faisant, y trouver sa place. Etre la pulsation de l'herbe qui croît, de la fleur qui s'épanouit puis se fane, habiter les volutes des nuages, le crissement des cigales, le halo de lumière d'une étoile, le glissement infini du fleuve, la chair mûrissante du fruit, le cuir fatigué des chaussures. Dans tout cela, la magnificence de la création s'est révélée à lui et il s'est efforcé d'en faire partie. Cependant, il a été défait, sans s'expliquer pourquoi, et l'univers l'a rejeté de sa splendeur pour le plonger dans un abîme où tout lui est angoisse, douleur, tourment. Les fruits ont perdu leur saveur, le monde sa couleur, son intensité heureuse.

Pages 192/193
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Mais il y aussi que jamais Gauguin n'a pu discuter avec lui d'égal à égal : quand ils parlent de peinture, Gauguin s'adresse à lui pour lui enseigner sa vérité et la corriger de ses erreurs. Jamais il n'a eu ce sentiment espéré d'avancer côte à côte, comme deux laboureurs traçant chacun leur sillon parallèle. Vincent a cessé de lui dire ce qu'il pense. son rêve d'amitié a vécu.
Oui, il en est persuadé c'est en travaillant qu'on se rencontre.Voilà pourquoi il a tant peint, tant dessiné, pourquoi il se démène comme un fou. Dans l'espoir de se trouver lui-même, à travers la peinture. (p. 88)
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On reconstruira toute sa vie à partir de ce moment-là, dans les champs d'Auvers, comme s'il n'avait cessé, des années durant, de marcher vers cet après-midi de juillet, vers l'ondulation des blés dans le vent, le croassement des corbeaux dans le silence étouffant, vers le pistolet, sorti d'on ne sait où, et soudain cette détonation qui fait s'envoler et fuir les oiseaux alentour. On dira tout cela et bien d'autres choses encore.
Pourtant, ce n'est pas ainsi que les choses se sont passées.
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Ce qui caractérise son œuvre, c'est l'excès, l'excès en la force, l'excès en la nervosité la violence en l'expression. C'est un exalté, ennemi des sobriétés bourgeoises et des minuties, une sorte de géants ivre, plus apte a des remuements de montagne qu'à manier des bibelots d'étagère, un cerveau en ébullition, déversant sa lave dans tous les ravins de l'art, irrésistiblement un terrible et affolé génie, sublime souvent grotesque quelquefois, relevant presque toujours de la pathologie... Percevant avec des intensités presque anormales, peut-être même douloureuses, les secrets caractère des lignes et des formes mais plus encore des couleurs.
Extrait d'un article de Aurier, journaliste
p 188
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En une semaine, Vincent a peint onze tableaux, à la va-vite, tous bâclés, "sabrés", comme il dit, pour justifier son à peu-près, barbouillės furieusement, l'un après l'autre, mais tout de même, onze ! dont certains, malgré la frénésie avec laquelle ils ont été exécutés , ne sont pas sans intérêt, il doit l'admettre... Et tout cela fièvreusement, en gémissant ou en se parlant à lui-même, en insultant la toile et la peinture, en tirant sur ses cheveux roux et en se balançant d'avant en arrière..
Paul finit par demander : -"Mais enfin, mon cher, pourquoi peignez-vous aussi vite ?".
Vincent reste coi. Il ne sait que répondre. Comme tout le monde, voilà Paul frappė de la façon dont il s'acharne sur sa toile, de la hâte avec laquelle il étale la peinture, de la fureur avec laquelle il s'exclame quand il n'arrive pas à faire ce qu'il veut, de la rage avec laquelle il déchire sa toile lorsqu'il ne parvient pas à realiser ce qu'il voulait. A sa question, il demeure stupide, impuissant à s'expliquer. Ce qu'il faudrait avouer des choses si intimes, si difficiles à admettre.
Peindre permet d'affronter l'angoisse, c'est aussi simple que ça.
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Videos de Marianne Jaeglé (6) Voir plusAjouter une vidéo
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