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Françoise Neyrod (Traducteur)
EAN : 9782742796403
173 pages
Actes Sud (06/04/2011)
4.09/5   11 notes
Résumé :
Dans ce roman débordant de sensualité, le romancier tunisien Habib Selmi tisse l’histoire d’amour entre un homme tunisien et une femme française autour de l’odeur de “parfum et de sueur mêlés”, qui résume pour le narrateur des Humeurs de Marie-Claire la quintessence de sa passion pour la femme qu’il aime. Une palette sensorielle dans laquelle les senteurs de l’enfance et du pays natal se mêlent confusément aux odeurs des femmes aimées. Mahfouz, jeune immigré tunisie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Glané au hasard au gré de mes pérégrinations dans les allées de ma médiatheque favorite ...
Une maison d'édition que j'apprécie tout particulièrement - Actes Sud - doublée d'un auteur inconnu, il n'en fallait pas plus pour que @Les humeurs de Marie-Claire rejoignent ma pile à lire des vacances.
Un ouvrage qui promettait en quatrième de couverture d'être "débordant de sensualité". Sensuel, ce roman l'est, à n'en pas douter. D'abord parce qu'il raconte une histoire d'amour entre Mahfouz et Marie-Claire. D'une rencontre fortuite dans un café, on passe à une passion dévorante qui peu à peu s'étiole et finit par se faner, comme les fleurs que Marie-Claire s'ingénie à soigner et entretenir, dans une sorte de routine, de rituel même.
"Les histoires d'amour finissent mal, en général ..." Celle de Mahfouz et Marie-Claire n'échappe pas à la règle. Sans qu'on le voit venir, de façon presque insidieuse. Une routine qui s'installe, des habitudes qui se prennent, des compromis qui finissent par peser ... "Qui de nous deux ..." Est-ce la vie ? La différence culturelle entre les deux personnages, entre Orient et Occident ? le temps qui passe ?
@Habib Selmi, dans une traduction de @Françoise Neyrod, nous entraîne dans un voyage olfactif, empli de senteurs. Depuis les odeurs corporelles aux saveurs des plats, depuis les souvenirs de jeunesse de Mahfouz dans sa Tunisie natale aux parfums méditerranéens au portrait des rues de Paris dont les effluves viennent chatouiller nos narines.
Une lecture fluide et agréable qui donne envie d'aller plus loin dans la découverte de cet auteur.
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Il existe mille et une façons de raconter une histoire d'amour, quoique celles-ci finissent mal, en général. Celle de Habib Selmi, dans Les humeurs de Marie-Claire, privilégie la sensualité, de façon presque animale. Ou plutôt épidermique et olfactive, puisqu'il y est question de peau, souvent, et d'odeurs corporelles, encore plus souvent. le titre du livre, lui-même, met sur la voie : dans "humeurs" il faut entendre, enfin disons sentir, fluides, avec "le parfum et la sueur mêlés." le narrateur, Mahfouz, est à Paris depuis quelque temps. Il vient d'un petit village de Tunisie. Il rencontre Marie-Claire, fille de Ménilmontant, et voilà, l'amour est entré en scène. Nous n'aurons que le point de vue de Mahfouz, qui se plie au désir de son élue, apprend les bonnes manières et quelques recettes pour gravir l'escalier vers le "septième ciel." Mahfouz est obsédé par sa compagne, cette mèche inexistante qu'elle repousse sans cesse, et ses aisselles, qui le subjuguent. Mahfouz est docile et un peu rebelle quand même. Car Marie-Claire a ses humeurs et des reproches à lui faire. de leurs différences culturelles, il en est assez peu question dans le livre. Pas de choc entre l'Orient et l'Occident, comme on s'y attendrait, juste un couple dont les failles apparaissent peu à peu. Mahfouz semble comme spectateur de sa vie, de son amour et des parisien(ne)s qu'il observe inlassablement quand il flâne dans les rues. le roman se partage entre scènes domestiques et promenades en solitaire, ou à deux, dans une ville bruyante, trépidante, à l'opposé du caractère de Mahfouz. C'est un livre doux et délicat, qui se fait nostalgique quand une autre femme hante les nuits de notre héros, le souvenir de sa mère, morte bien trop jeune. Les querelles et les insultes qui balisent la fin du roman n'ont aucun caractère de violence. Ce ne sont que les signes annonciateurs d'une liaison amoureuse qui se termine. Mal, mais n'est-ce pas le cas, en général ?
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"Rien n'est plus fragile qu'une relation amoureuse entre un homme et une femme".
L'amour est encore plus friable lorsque les cultures diffèrent. Habib Selmi (agrégé d'arabe qui a déjà publié sept romans et se classe parmi les meilleurs écrivains de langue arabe) dépeint dans Les humeurs de Marie Claire une émouvante histoire d'amour qui va peu à peu se désagréger dans les non-dits de l'incompréhension mutuelle.
Tout concorde au départ entre Mahfouz, Tunisien surdoué grand brun aux yeux verts, qui après des études en France donne des cours d'arabe en faculté et boucle ses fins de mois comme veilleur de nuit dans un hôtel et Marie Claire "au visage tout rond parsemé de taches de rousseur" et rassurant, qui licence en poche, travaille aux PTT.
Mais ainsi que l'indique le titre un mot est à double sens (les humeurs de Marie Claire sont à la fois le liquide suintant de ses aisselles dont il s'enivre et ses sautes d'humeur entre contradictions et revirement). Alors comment décoder les gestes, les attitudes,les silences,comment savoir ce que veut dire l'autre lorsque l'on ne parle pas la même langue, que le niveau intellectuel diffère,qu'on porte en soi le poids de son passé, ses obsessions, ses visions des choses et ses à priori.
Un superbe livre très fouillé au point de vue psychologique, qui donne à réfléchir car il parle d'amour mais aussi de valeurs et de guerres plus universelles, malgré des efforts d'intégration de chaque côté.
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Dans ce livre riche en sensualité, Habib Selmi peint, avec délicatesse et élégance, l'union amoureuse d'un couple franco-tunisien. Si la question des différences culturelles est sous-jacente, c'est surtout l'apprentissage de l'autre et l'émoi qu'il peut susciter qui ressortent de cette lecture. Testé par Elen (Bibliothèque de Viroflay)
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Boire est un art, doit rester un plaisir, une façon de célébrer la vie, dit-elle toujours, il faut savoir s'arrêter, pouvoir être délicieusement ivre sans perdre le contrôle de soi-même, sinon on fait peine à voir.
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La conversation a sa logique propre,personne ne peut la conduire là où il veut surtout en telle situation,et nous sommes souvent passés d'un sujet à l'autre...Pas un instant nous n'avons rompu le fil:quand elle se taisait,je parlais,si je me taisais,elle parlait.Un peu comme si nous avions passé un accord, comme si nous craignions de ne pas bien nous comprendre,d'oublier quelque chose si nous laissions place au silence.
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- Une chose encore me plaisait ... Le silence ... J'aime ce silence qui entoure les morts, la solitude des tombes ... Parfois, j'en recherchais une qui soit recouverte depuis peu, je collais mon oreille dessus et, longtemps, je restais à écouter, les yeux fermés.
- Tu entendais quelque chose ?
- Une fois il m'a semblé ... C'était curieux, on aurait dit comme un souffle.
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Cela lui aurait été très facile de me quitter,je n'imaginais pas que cela puisse l'être.Tellement facile que je me dis que rien n'est plus fragile qu'une relation amoureuse entre un homme et une femme.
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La conversation a sa logique propre, personne ne peut la conduire là où il veut surtout en telle situation, et nous sommes souvent passés d'un sujet à l'autre ... Pas un instant nous n'avons rompu le fil : quand elle se taisait, je parlais, si je me taisais, elle parlait. Un peu comme si nous avions passé un accord, comme si nous craignions de ne pas bien nous comprendre, d'oublier quelque chose si nous laissions place au silence. Et après cette première rencontre, dans ce café où j'étais rentré par hasard, j'en savais beaucoup sur la première femme qui ait compté dans ma vie.
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