Normandie 1900. La jeune Jeanne devenue orpheline après la mort brutale de ses parents va être embauché par Hector Bellanger propriétaire du château voisin. le fils d'Hector,Jean va séduire la jeune Jeanne alors qu'il est déjà marié.
L'écriture est agréable, les personnages sont attachants. Les sujets traités m'ont beaucoup plu comme certains métiers de l'époque, comme les lavandières , on y découvre la mise en marche des premières machines à laver.
La condition de la femme était difficile et très mal tolérée. Avoir un enfant hors mariage et aussi être sa propre patronne demandaient beaucoup de courage et d'indépendance ! Quand la Première Guerre mondiale est déclarée, la vie va être encore plus compliquée pour tous nos personnages.
On voyage de Paris aux États-Unis jusqu'au quartier de Harlem....
Un roman de terroir qui m'a captivée, hâte de lire la suite.
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Jeanne Voisin a seize ans. Elle vit à Fleurville (Normandie) avec sa mère (qui est sur le point d'accoucher) et ses deux plus jeunes soeurs : Fleurine et Suzon. Leur père est mort brutalement d'une pneumonie … le plaisir de Jeanne est tout simple : aller au lavoir et s'occuper consciencieusement du linge de toute la famille !
C'est leur oncle Léon, frère de leur défunt père, un célibataire endurci au coeur de pierre et à la main leste, qui tient à présent le rôle du maitre de maison, au grand dépit de Jeanne. de son côté, Hector Bellanger, le notable de Fleurville (qui n'est pourtant pas né avec une « cuillère en argent dans la bouche », mais sur le pavé de Paris) propriétaire des Genêts d'Or et veuf depuis peu d'une femme qu'il n'aimait plus, va s'intéresser à cette toute jeune fille courageuse, qu'il sent indépendante et intelligente. Jeanne travaillera rapidement à son service dans la belle maison …
La suite, je vous laisse la découvrir par vous-mêmes bien sûr, en vous plongeant dans la lecture de ce joli roman du terroir, dont le récit débute à l'aube du XXème siècle. En vous souhaitant également d'y prendre beaucoup de plaisir !
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Le destin d'une jeune fille , Jeanne, qui vit dans la ferme familiale en Normandie, nous intrigue rapidement et nous réserve bien des surprises.
On s'attache rapidement aux personnages, l'écriture est fluide et agréable.
Premier livre que je lis de G.Senger, un peu par hasard car mis en évidence à la bibliothèque. Je ne suis pas déçue, bon livre de détente et bonne approche de la vie au début du XX siècle.
J' emprunterai le T2 des Bellanger avec plaisir
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Voter, travailler, participer à la vie économique, quelle drôle d’idée pour une femme ! Comme si leur vie pourtant si douce et agréable ne leur suffisait pas ! Car les plus virulentes n’étaient pas les pauvresses qui trimaient de l’aube au coucher dans les filatures. Ces dernières ne faisaient qu’obéir aux grandes bourgeoises et aux aristocrates anglaises qui défiaient leurs maris, leurs pères, leurs frères, en brandissant des pancartes pour revendiquer leurs droits. Et elles entraînaient les ouvrières qui payaient souvent durement leurs provocations.
Sous son éclat, on distinguait une sorte de lavoir sommaire ; c’était là que, le jour, les femmes de Fleurville venaient battre leur linge. On y réglait les problèmes des unes et des autres, à grandes exclamations ponctuées de coups de battoir. On s’y querellait aussi mais il était rare que les femmes en viennent aux mains. En général, les injures et les imprécations suffisaient à calmer le jeu.
D’ailleurs, elle était plus appétissante, plus jeune, et vierge, détail qui ne gâtait rien et ajouterait du piment à la chose. Il serait le premier. Il en ferait sa propriété. Il aurait la chair fraîche à domicile, aussi souvent que le désir le prendrait.
Ces femmes-là étaient capables de tout et surtout du pire ! Leur âme était noircie par le diable lui-même, et elles ne se rendaient à la rivière que pour tenter de laver leurs fautes, en vain : rien ne pouvait effacer les taches originelles.
On raconte qu’ils ne rigolent pas tous les jours ! Mais bon, comme disent les gens, la vie est dure pour tout le monde. Les paysans ont l’habitude des calamités et ils baissent la tête pour mieux les supporter.
Geneviève Senger : le cigogneau
Olivier BARROT, filmé au square Saint-Médard à Strasbourg, présente le
roman de
Geneviève SENGER, "Le Cigogneau", histoire de Camille, garçon détesté par sa mère, une obsédée de l'eau de javel et de la brosse à reluire. C'est aussi sa rencontre avec Vive,
adolescente et mal aimée comme lui, et son envol pour retrouver son père.