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EAN : 9782253079231
320 pages
Le Livre de Poche (31/03/2021)
3.87/5   372 notes
Résumé :
Le Silence des agneaux made in Korea

Seon-Gyeong, criminologue, est sollicitée par un serial-killer qui attend son jugement en prison. Cet homme qui a assassiné une douzaine de femmes veut lui parler, à elle et à personne d'autre. Intelligent, manipulateur, ses motivations restent floues mais tous s'accordent à dire que Seon-Gyeong devra faire preuve de la plus grande prudence face à ce criminel hors normes.
Dans le même temps, son mari se voit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (149) Voir plus Ajouter une critique
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Pour avoir fait un stage au FBI (quinze jours sans grand intérêt lors de son cursus universitaire), la jeune criminologue Seon-geyong Lee est surnommée Clarice Starling par ses étudiants. Sobriquet prémonitoire puisque, à l'instar de Jodie Foster dans le silence des agneaux, elle est sollicitée par le célèbre tueur en série Byeong-do Lee qui attend la mort dans une prison séoulite. Pourquoi elle, encore si peu connue dans sa profession ? Et pour lui dire quoi ? Veut-il raconter les circonstances qui l'ont poussé à tuer des dizaines de femmes ? Lui donnera-t-il des indices sur les lieux de ses charniers ? Effrayée mais guidée par sa conscience professionnelle, Seon-geyong rencontre ‘'le diable au visage d'ange'' et rentre chez elle, secouée par cette brève confrontation, pour découvrir que son mari a recueilli chez eux sa fille Ha-young. Née d'un premier mariage, la fillette âgée d'une dizaine d'années vient de réchapper à un incendie qui a tué les grands-parents qui l'élevaient depuis le décès de sa mère un an plus tôt. Seon-geyong va devoir développer des trésors de patience pour apprivoiser cette enfant perturbée et hostile.

C'est étrange comme les lectures se suivent, totalement différentes, et pourtant reliées par le thème central de la maternité. Après Nili et sa mère oscillant entre indifférence et froideur dans La mer noire dans les grands lacs et la mère trop tourmentée pour aimer de Betty, Mi-ae Seo nous raconte l'enfance perturbée de Byeong-do abreuvé d'insultes et de coups par une mère plus que défaillante qui a fait d'un petit garçon apeuré et assoiffé d'amour un des plus célèbres serial-killer de Corée.
Différents lieux, différentes époques et ce fil conducteur des conséquences du désamour maternel…
Confrontée à ce tueur sans pitié qui lui confie des bribes de son passé, la criminologue doit aussi gérer les difficultés de l'arrivée d'une enfant dans son couple jusqu'ici équilibré. Son mari lui avait caché la mort de son ex-femme ainsi que les détails de leur séparation mal vécue par la mère de sa fille. Et le voilà qui amène cette enfant triste et mutique dans l'appartement conjugal pour finir par la laisser à la garde exclusive de Seon-geyong, lui étant trop pris par son travail. Seule et inexpérimentée, la jeune femme fait ce qu'elle peut face à une fillette difficile et inquiétante. Au rythme de ses visites à la prison et de ses tentatives de rapprochement avec Ha-young, des regards, des comportements chez l'enfant lui rappellent Byeong-do, au point qu'elle finit par en avoir peur…
Un thriller psychologique glaçant, perturbant, effrayant. Qui décortique les motivations d'un tueur de sang froid mais oppose aussi la société coréenne à ses lacunes. Une société où il ne faut pas faire de vagues et garder pour soi ses sentiments et où l'on se sent bien seul. Seul avec ses fêlures, ses deuils, ses colères, ses chagrins, ses angoisses…
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Mon premier livre d'une autrice coréenne.

Une criminologue peu expérimentée a l'opportunité d'interroger en prison un tueur en série jusqu'ici récalcitrant à communiquer.
Cette même criminologue se retrouve à devoir élever une petite fille, enfant du premier mariage de son mari.

Un parallèle incessant va être fait entre le meurtrier récidiviste et cette petite fille étrange, renfermée, qui n'a fait que subir les actes de sa mère les premières années de son existence.

Plusieurs choses m'ont sauté aux yeux et m'ont empêché d'apprécier pleinement ma lecture.

L'inexpérience de Seon-gyong est pire que celle de notre chère Clarice internationale et c'en est rageant.

Cette femme intelligente et accomplie ne fait que subir les décisions ou plutôt l'absence de décision de son mari pourtant principal concerné par l'éducation de sa fille.
Elle est l'épouse qui prépare les vêtements du lendemain de son mari et qui pare aux absences professionnelles de ce dernier.

Et enfin elle est criminologue donc ayant fait des études en psychologie. Comment peut-elle être aussi aveugle, obtus concernant l'état psychologique de sa belle-fille ?

L'une des principales trames de ce livre est une situation familiale ce qui en fait un thriller domestique ce dont j'ai horreur.

Je n'ai lu que des retours positifs concernant ce livre donc prière de ne pas tenir compte de mon avis.
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Quand un serial-killer psychopathe et psychologue demanda à voir dans sa cellule une jeune criminologue pour s'épancher sur ses crimes... Je ne te refais pas le pitch qui te ferait croire à un vieux film des années 90, écoute le silence haute-sécurité, des agneaux y dorment, rêvant d'hémoglobine et de sauce kimchi. La serveuse, tout sourire et discrétion m'a ramené à ma table, celle du fond plongé dans une demi-pénombre, une bière et mon bibimbap : le kimchi ne s'est pas révélé aussi épicé que je l'aurais désiré. Je plonge mon regard, dans mon verre, mon bouquin, la serveuse, attendant solitairement le calme du matin.

Seon-Gyeong est à un tournant de sa carrière, de sa vie aussi. Pourquoi cette bête humaine, sanguinaire manipulateur, veut la voir. Les fantômes d'une douzaine de femmes assassinés l'empêcheraient-ils de dormir du sommeil du juste. Une simple requête, pourtant, qu'elle vienne seule et avec une pomme rouge et juteuse. Va trouver toi un verger à cette époque de l'année pour cueillir de belles pommes. Et en plus, la jeune fille de son nouveau mari vient s'installer chez eux, alors qu'elle ignorait tout de son existence. Pauvre petite fille...

Des sirènes de pompier. Il y a des airs qui trottent inlassablement dans la tête, une ritournelle qui martèle l'esprit, comme une chanson des Beatles ou comme un marteau qui s'enfonce dans le crane de cette femme, martèle, martèle, frappe, le sang gicle, le crâne explose, des bouts d'os qui s'effritent... Enfermez-moi, enfermez-moi. Une petite voix qui me dicte, tue-là la, c'est maman, Bonne nuit maman. Tiens, une odeur de fumée... et de corps brûlés. Un ours en peluche dans ses petits bras.

Intrigant. La serveuse revient, je lui demande une nouvelle bière et lui suggère la prochaine fois de corser son kimchi, comme au pays du matin calme.
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C'est quoi un bon thriller ?

C'est bien sûr un livre qui t'embarque là où tu ne t'attendais pas ; qui te retourne en cours ou en fin de lecture d'un twist inventif ; qui te place dans un état addictif et te conduit à enchaîner les chapitres en repoussant sans cesse le temps de pause ; qui te transpose dans la peau et l'âme d'au moins un de ses personnages… Ajoute le catapultage dans un cadre inhabituel pour le genre, et tu as tous les ingrédients du bon thriller !

Il y a tout cela dans Bonne nuit maman de Seo Mi-ae – traduit par Kwon Jihyun et Rémi Delmas -, lu d'une traite en 24 heures. Conformément à l'accroche (« le silence des agneaux coréen »), nous voilà à Séoul avec Seon-Geyong, jeune criminologue choisie par le tueur en série emprisonné Byeong-do, pour recueillir ses confidences. En l'écoutant peu à peu dévoiler son passé, Seon-Geyong découvre l'importance du lien sordide qui unissait Byeong-do enfant à sa mère.

Un lien qui résonne de manière particulière pour Seon-Geyong qui accueille dans le même temps au sein de son foyer, la fille de son mari issue d'un premier mariage. Après le décès de sa propre mère puis de ses grands-parents lors d'un incendie, la fillette est loin d'être prête à faire de Seon-Geyong sa nouvelle maman et les relations se tendent rapidement…

L'intrigue est solide et menée efficacement, créant une atmosphère tendue et inquiétante, contrastant souvent avec l'apparente distance des relations sociales coréennes, dont la découverte n'est pas le moindre intérêt de ce livre : le comportement de Seon-Geyong avec son mari ou avec sa « fille », mais aussi celui des policiers ou gardiens de prisons, surprennent nos raisonnements occidentaux, apportant au passage un regain d'intérêt.

La fin est travaillée à souhait pour qu'une fois le livre terminé, on espère la sortie rapide des futurs opus de cette trilogie annoncée. Alors, vite, vite !
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Byeong-do, un jeune tueur en série qui a assassiné plus d'une dizaine de femmes, décide de révéler des informations sur ses crimes et c'est sur une jeune criminologue, Seon-gyeong qu'il porte son choix, à la grande surprise des pairs de la jeune femme et du personnel pénitentiaire qui se méfie de ce détenu pervers qui risque de se jouer de la jeune criminologue. Cette dernière doit également gérer une situation personnelle déstabilisante...Son mari doit s'occuper de Ha-yeong, sa jeune fille de 12 ans, dont la mère s'est suicidée l'année précédente et qui vient d'ėchapper à un incendie qui a vu la mort de ses grands-parents. La petite fille a un comportement étrange entre fragilité, cruauté, changements d'humeur et nombreux signes inquiétants d'insensibilité. Seon-gyeong a du mal à résister à ces deux pressions et aux manipulations tantôt du jeune tueur et de la jeune Ha-yeong.
Un thriller qui met du temps à se mettre en place et des personnages assez bien dessinés avec en tête une jeune criminologue qui gère plus facilement les relations perverses avec le dangereux tueur en série qu'avec une petite fille dont elle ne sait rien et avec laquelle elle multiplie les maladresses. Des maladresses sitôt exploitées par une enfant qui se retranche derrière son père et qui semble bien plus forte et retorse que son physique ne le laisse supposer.

Bonne nuit maman est une lecture un peu lente; même si le sujet est intėressant, les situations sont quelque fois extrêmes et pas toujours crédibles. Ce roman est le premier d'une trilogie à venir, mais je ne suis pas sûre de lire les deux autres opus.

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Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
Tu connais les Beatles ? Oui, tu les as sûrement déjà écoutés. C'est un groupe de rock britannique dont un des membres racontait qu'ils avaient été plus populaires que Jésus. D'ailleurs, c'est celui qui a été assassiné d'un coup de pistolet, tu le savais ? Mais si moi je les avais rencontrés, je les aurais tous tués de mes mains. Je veux vraiment savoir pourquoi ils ont écrit cette foutue chanson.
Je suis sûr qu'ils l'ont écrite juste pour ma mère. Ça lui collait trop bien. Quoi ? Le titre ? Maxwell's Silver Hammer !

Bang ! Bang ! Maxwell's silver hammer
Came down upon her head
Clang ! Clang ! Maxwell's silver hammer
Made sur that she dead

[...]
- On dirait que c'est une chanson particulière pour vous ?
Il rapprocha encore un peu plus son visage. Tout en la regardant droit dans les yeux, il murmura, d'une voix presque inaudible :
- Toutes les femmes à qui je l'ai chantée... je les ai tuées de mes mains.
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Tu sais quoi ? Les gens ne changent pas facilement. Une fois un rapport de force établi entre deux personnes, il est très difficile de l'inverser. L'homme s'habitue à tout, peu importe la dureté de son environnement.
Par exemple, ceux qui naissent en Sibérie, où il fait moins quarante degrés, s'adaptent au froid à grands coups de vodka. Quant à ceux qui subissent des violences depuis leur naissance ils s'habituent aux coups, au sang, aux blessures et aux croûtes. Les jours tranquilles, ils s'endorment dans un soupir de soulagement ; le reste du temps, ils s'évanouissent sous les coups.
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On observant attentivement les cadavres et la chambre, il sentit que quelque chose n'allait pas.
N'arrivant pas à se défaire de cette impression, il s'approcha des corps et souleva la couverture à moitié brûlée pour en avoir le coeur net. Chose étrange, l'intérieur de la couette était intact. Interloqué, il se garda de précipiter ses conclusions.
(p. 24-25)
.
L'endroit, qui grouillait encore de monde plus tôt, était maintenant relativement calme.
(p. 25-26)
.
[ c'est moi qui ne sais plus lire ou c'est écrit/traduit avec les pieds ? 😕 ]
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A partir de maintenant, je déambulerai comme un fou dans les rues de la nuit. Quand je croiserai quelqu'un, je trouverai son point faible, je le tuerai dans mon imagination. Puis un soir, je laisserai mon désir me guider, je passerai à l'acte, comme on se laisse entraîner dans un bar par sa soif d'alcool.
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Seonkyeong paused for a moment and looked at the students one by one.
“What do you think?”
Everyone looked at her, captivated, waiting for her next words.
It seemed that they didn’t want the lecture to end yet. Feeling a sense of satisfaction, Seonkyeong thought about what to say next, and asked, “Have you heard of the McDonald’s Triangle?”
“Big Mac, McMorning, and apple pie!” a student in the back quipped.
The students, who had been listening in earnest, broke out in smiles.
Seonkyeong smiled as well.
“That’s a different McDonald you’re talking about.[…]”
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