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EAN : 9782746504219
151 pages
Le Pommier (07/04/2009)
3/5   6 notes
Résumé :

Ce livre vous convie à plusieurs tours du monde. Et d'abord à celui que font les ethnologues pour découvrir les cultures dites « exotiques ». Philippe Descola les ordonne en: totémistes, animistes, analogistes. Ces classes, Michel Serres les utilise pour lire nos propres créations. Etrange et joyeuse surprise, nos écrivains : Michelet, Proust, Flaubert, nos philosophes profonds : Bergson, Leibniz, nos inventeurs dan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le point de départ de cet opuscule est l'essai Par-delà nature et culture, de Philippe Descola. Si vous avez un peu de temps, je vous conseillerais plutôt de lire celui-là.

En partant des données de l'ethnologie, Descola dégageait quatre grandes classes de manière de penser la relation entre l'être humain et la nature : Totémisme, Animisme, Analogisme et Naturalisme, cette dernière étant en principe notre vision « moderne ». Pour une explication, voir ma critique (pub) ou l'interview au bout du lien que je mets à la suite de cette critique.

Serres oublie l'ethnologie, mais reprend ces quatre classes pour les appliquer à notre monde, et notamment aux pensées des écrivains, savants et philosophes du titre. Il s'emploie à détecter quelle pensée est de type totémiste, laquelle est plutôt de type animiste, etc. L'analogisme semble pour lui la voie la plus féconde (avec une grosse incitation à aller découvrir Leibniz).

Arrivé au Naturalisme, Serres cale. Il n'en voit nulle part. le naturalisme servirait à « ranger » et à « transmettre » les idées, mais n'est en aucun cas une démarche féconde permettant d'en produire. En cela il rejoint, ou fait référence, je pense, à Bruno Latour et à sa démarche de « purification » (voir ma critique à venir de « nous n‘avons jamais été modernes » : deuxième pub).

A part cela, le tour du monde promis dans le titre n'a pas lieu. Serres parle longuement de lui, de son enfance, et fait de multiples références à ses autres bouquins en supposant qu'on les a lus. Est-ce un effet de la célébrité audiovisuelle ? On dirait presque le dernier livre de Nabilla, une certaine préciosité littéraire en plus, académie française oblige.
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critiques presse (1)
Telerama
28 octobre 2015
Michel Serres a beau être philosophe et historien des sciences, c'est en géographe qu'il se présente dans le petit volume.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je ne connais donc d'authentiquement naturaliste que les classifications universitaires dont les coupures absurdes s'acharnent à séparer les sciences dures des douces et, chez les enseignés, les instruits incultes des cultivés ignorants.
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Autant je crois de tendance totémiste les classifications de l'histoire naturelle, de tendance animiste les sciences contemporaines de l'information et quasi-analogistes les mathématiques et, dans les trois cas, comprendre ainsi, à nouveau frais, les origines de ces trois disciplines et partie de leur développement, autant je vois le naturalisme naître comme un artefact pédagogique, non seulement favorable à l'émergence des sciences humaines, mais, par son caractère simplissime et répétitif, utile à la formation, à l'exercice et à la transmission. Voilà en effet le meilleur des formats possibles pour la passion mimétique ; or, sans mime ni même, pas d'apprentissage ni d'enseignement. Les institutions vivent comme filles du même.
L'invention exige autre chose : une conversion. Je ne conseille aucunement ici à quiconque de se convertir au totémisme, à l'animisme ou à quelque autre vision ; ce livre fournit seulement des types d'écart, des manières diverses de camper ailleurs, de quitter le campus. Mais, absolument parlant, mieux vaut se convertir, changer d'allure, de corps, de pensée, de langue, d'espoir, d'eixgence, jeter au feu ses sandales, ne pas craindre d'aller seul et nu, planter sa tente dans la forêt du réel, souffrir du mépris, ne pas céder aux glorioles... Il le faut, mais cela ne suffit pas. Car il faut aussi avoir la chance de tomber sur le bon problème, au moment exact? Cette double aventure fait de l'inventeur un aliéné souffrant, une étrangère douloureuse, tous deux rares. L'art d'inventer se dit en langue exotique ; nos génies viennent d'ailleurs, d'Amazonie, d'Australie, des Nouvelles Hébrides... Venus de "nature", ils font émerger une nouvelle culture. La voici enfin venue.
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Michel Serres nous manque déjà...

Certains les nomment génération Y ou "digital natives", les jeunes, (nouvelles ?), générations nous battent à plate couture devant un écran. Moi j'ai préféré les désigner sous le terme générique de ........?........

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