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3,93

sur 997 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  


Dis donc, il 'en passe des choses en Turquie !

Ne vous arrive-t-il pas parfois de lire un livre & d'avoir envie de découvrir cette ville où toute l'histoire se déroule ?
Elif me donne envie de découvrir Istanbul, de goûter tous ses mets & délices magistralement décrits, de flâner dans ses rues & de visiter chaque recoin cité !

Alors, c'est un livre où les femmes sont omniprésentes, modernes ou conservatrices, elles sont forte de caractère, et savent parfaitement ce qu'elles veulent, ça foisonne de nanas plus pittoresques les unes que les autres.
Les hommes sont tous morts ou aux abonnés absents !
On y découvre surtout le tiraillement entre la civilisation orientale & occidentale.

Elif nous plonge dans la vie de chacune, qu'elles soient turques, arméniennes ou encore américaines, le destin rattrape, croise et confronte les unes aux autres !
C'est l'histoire du génocide arménien en grande partie, mais aussi l'histoire secrète de la naissance d'Asya.

J'ai mis quand même un peu plus de quatre mois à le finir, j'ai vraiment eu du mal avec les prénoms, les femmes sont nombreuses, des noms imprononçables, incompréhensibles, je revenais systématiquement en arrière pour savoir à nouveau qui est qui .. Cependant, les émotions, les personnages sont bien décrit, aucun jugement n'est porté, une écriture fluide & tranchée ! Parfois lyrique ! Ça fait rire, c'est oppressant, ça fout les boules, et ça donne envie de cuisiner turque !

Vers la fin, une question subsiste, les évènements survenus il y a plusieurs générations peuvent-ils influencer le présent ? Voire le futur ? La passé fini-t'il toujours par nous rattraper ? Allez-y jusqu'au bout du livre pour le découvrir !
En somme un voyage historique & culture, psychologique sur les bords, Istanbul au féminin, entre hier & aujourd'hui !
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Cela faisait longtemps que j'avais envie de voyager avec un récit d'Elif Shafak. C'est chose faite et je ne suis vraiment pas déçue par le voyage. D'ailleurs je ne m'attendais pas à un voyage à travers le temps et les pays. A travers l'histoire de deux familles Élif Shafak mêle récits intimes et récits historiques. Et lorsque les deux plus jeunes filles de chaque famille se rencontre ce sont moins deux cultures qui se rencontrent que deux visions d'une même histoire. Pour la famille turque l'année 1915 appartient à un passé qui n'est pas celui de leur pays. Tandis que pour la famille d'arméniens ce qui s'est passé cette année là reste graver dans l'esprit de toutes les générations. Pour autant ces deux familles sont-elles aussi différentes qu'elles le pensent?....
J'ai vraiment apprécié ce récit qui est très riche pour tout ce qu'il raconte. Sans oublier le,voyage sensoriel: plus d'une fois j'ai eu envie de goûter les mezze!
Le seul reproche est que l'histoire va parfois très vite. On passe d'une génération à l'autre sans avoir beaucoup d'indices et il est difficile de compter sur les très nombreux prénoms personnages de femmes pour s'aider à se repérer... certes cela participe à l'effet de dépaysement mais je pense qu'on aurait tout à gagner à ne rien louper.
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[...] Départ pour la Turquie. Vers cette mélancolie si spécifique au pays, fruit des souffrances du passé et des mystères du présent. Elif Shafak a cet incroyable sens des mots et de l'humour. Honnête, lucide, critique et acerbe. La bâtarde d'Istanbul est un voyage psychologique et historique. Au plus profond de la Turquie, entre Empire ottoman et République turque. Entre chrétiens et musulmans. Au plus profond des êtres. [...]
Lien : https://www.startingbooks.com
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Qui est l'héroïne de ce livre ? Zeliha Kazanci, la stambouliote séduisante, minijupe, talons aiguille et piercing, qui vit avec ses soeurs, mère et grand-mère et a une fille dont personne ne connait le père ? Asya Kazanci, fille de Zeliha, jeune révoltée, qui multiplie les amants et rejoint ses amis dans un drôle de café d'Istanbul ? Armanoush Tchakhmakhchian, appelée Amy par sa mère, fille d'un arménien vivant aux USA avec sa famille, et de Rose une américaine blonde et dodue qui a divorcé de son premier mari arménien puis a épousé Mustafa, d'origine turc ? Istanbul elle-même, ville très cosmopolite, à la limite de l'orient et de l'occident, du passé et du présent? Quand Amy fait en cachette un voyage en Turquie pour retrouver ses origines, elle va dans la famille d'Asya, car son beau-père Mustafa est le frère de Zeliha... Les deux jeunes filles vont devenir amies, bien que tout les sépare: l'une est turque, l'autre arménienne; les pays où elles vivent semblent si différents, et pourtant, que de points communs entre elles! Sur fond d'histoire de génocide et de diaspora arméniens, d'essais de modernisation de la Turquie qui veut se détourner de l'empire ottoman, un très beau roman qui donne l'espoir que grâce aux jeunes, les deux peuples ennemis pourront peut être un jour renouer un dialogue. Et la jeune Asya, victime de secrets de famille, s'apaisera en sachant enfin qui était son père. Un livre très instructif, passionnant, extrêmement enrichissant.
Lien : http://www.les2bouquineuses...
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La bâtarde d'Istanbul d'Elif Shafak n'est peut-être pas un roman historique au sens strict, mais le livre aborde bel et bien un épisode douloureux de l'histoire de la Turquie moderne : le massacre et la déportation de la grande majorité de la communauté arménienne de Turquie en 1915, une tragédie qualifiée par plusieurs pays de génocide, bien que la Turquie refuse ce terme.

Sans tomber dans le débat historique ou idéologique, Elif Shafak choisit d'aborder le sujet à travers la fiction et le destin individuel d'un petit nombre d'individus au sein des deux communautés. Asya Kazanci est une jeune Turque élevée à Istanbul par sa mère célibataire, ses trois tantes, sa grand-mère et son arrière-grand-mère. Souffrant de ne pas connaître l'identité de son père, elle développe une attitude nihiliste et rebelle. Sa rencontre avec Armanoush (américanisé en « Amy »), une jeune arménienne-américaine à la recherche des traces du passé de sa famille à Istanbul, va donner lieu à une amitié inattendue.

Les deux jeunes femmes ont du mal à développer leur propre identité alors qu'elles ont grandi avec des adultes hantés par le passé. Malgré le ressassement permanent des souvenirs, ce passé familial comprend de nombreuses zones d'ombre et des tabous qui les empêchent de s'épanouir.

J'ai aimé :
• La relation entre les deux jeunes femmes, Asya et Armanoush, et la réflexion que leurs deux expériences génèrent sur le poids du passé d'une famille dans l'identité individuelle.
• le regard à la fois tendre et moqueur que la narratrice pose sur les tantes d'Asya, des femmes hautes en couleur.
• La façon dont l'autrice confronte les points de vue des jeunes Arméniens et des Turcs du XXIe siècle par rapport à la tragédie de 1915 sans prendre parti de manière trop appuyée pour une communauté. Elle souligne notamment la subjectivité des expériences (par exemple, page 275 : "Les Arméniens de la diaspora n'ont pas d'amis turcs. Leurs seuls liens avec la Turquie sont les histoires que leur ont racontées leurs grands-parents. Des histoires terriblement douloureuses.")

J'ai moins aimé :
• le démarrage un peu lent. L'action ne commence vraiment qu'à la page 140 avec la décision d'Armanoush d'aller en Turquie à la recherche des traces laissées par sa famille avant l'exil.
• Les passages teintés du surnaturel, à travers les visions communiquées par les djinns de tante Banu. Peut-être l'autrice a-t-elle choisi ce procédé pour aborder des sujets difficiles avec plus de distance ?
Lien : https://histfict.fr/la-batar..
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La pluie tombe, les habitants s'agitent et bien qu'il ne faille pas la blâmer, elle agace. Un peu comme Asya, la « bâtarde », à travers quatre générations de femmes, l'auteure nous plonge dans l'Histoire et le quotidien d'une Turquie en plein conflits. Et je dois dire que j'ai adoré, c'est ce que je recherche dans mon tour du monde littéraire, d'avoir non seulement une histoire atypique mais aussi un pan historique.
L'amitié entre Armanoush et Asya est belle, même si elle soulève des secrets de famille trop longtemps gardé sous silence. L'histoire n'est pas très complexe mais suffisamment prenante pour passer un agréable moment de lecture. J'ai aimé le rythme que donne l'auteure, j'ai été pris dès les premières lignes en me retrouvant dans Istanbul avec ses personnages, ses lieux incontournables, et juste ce qu'il faut de détails pour ne pas être ensevelie mais quand même découvrir la ville.
Le poids du passé, familial comme historique, donne à ce roman toutes ses saveurs et ses émotions, les échanges entre turcs et arméniens, entre les générations et les cultures, tout cela s'emboîte parfaitement et en font un bon roman sur tous les plans.
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Rien à ajouter aux autres critiques, sauf une chose : l'humour !

Effectivement, j'ai beaucoup ri à certains passages ; pour un ouvrage traitant de sujets aussi durs, c'était une gageure : relevée haut la main !
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Elif Shafak est une auteure que j'apprécie notamment pour ses réflexions politiques, sociales, culturelles... A chaque fois, elle réussit à me faire voyager dans des contrées bien loin des miennes. Avec "La bâtarde d'Istanbul", une fois encore, elle ne m'a pas déçu! J'ai aimé me plonger dans les personnages, suivre leurs histoires. le thème de la quête d'identité et de la mémoire qui nous survie m'a touché. Comment l'histoire familiale (instruite ou cachée) influe sur une vie, sur une culture? Sur des sentiments aussi, comment la haine se perpétue?
Bien qu'étant resté un peu sur ma faim, car je trouve qu'Amy mériterait une fin plus élaborée, j'ai passé un très bon moment de lecture.
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Amatrices, amateurs de gastronomie exotique, d'Histoire et d'histoires de famille : ce livre est fait pour vous !

Dans ce roman, nous faisons connaissance avec toute une galerie de personnages.
D'un côté, une famille turque d'Istanbul : quatre soeurs au caractère bien trempé, de la femme libérée à la mystique voilée, et un frère émigré aux Etats-Unis pour contrer la malédiction masculine familiale. Sans oublier Asya, la fille de ses tantes, qui essaie de vivre libre sans être étouffée par sa famille trop aimante.
D'un autre côté, Armanoush et sa famille à trois branches : son père et sa famille arménienne, tout aussi aimante que la famille turque, sa mère campagnarde américaine et son beau-père, le Turc émigré que j'évoquais plus haut.

Ce roman est bâti sur deux drames, à la fois sur la grande et la petite Histoire : le souvenir prégnant du génocide arménien et le secret de la naissance d'Asya.
Quand Armanoush décide de partir à Istanbul pour mieux comprendre ses origines, tous les mondes se rejoignent pour faire éclater les vérités... Entre légèreté et gravité, ce roman a un ton que j'affectionne beaucoup. L'autrice nous fait découvrir différentes cultures et, l'espace de quelques jours, j'ai vécu au milieu de l'atmosphère chaleureusement chaotique d'Istanbul.
Tous les personnages tout superbement travaillés ; c'est un plaisir de faire leur connaissance et de comprendre leur mentalité au regard de leur expérience.

N'étant pas une grande adepte des "secrets de famille", la fin m'a laissé un goût amer et j'aurais préféré autre chose. Mais cela ne ternit pas le plaisir que j'ai eu à lire cette histoire et à mieux connaître à la fois certaines cultures et un pan historique.
J'ai adoré voir les pièces du puzzle familial s'emboîter et la touche mystique avec la tante et ses deux djinns sur les épaules.

Pour ces raisons, ce roman sera sans doute de ceux qui marqueront mon année 2019 !
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Quand l'Arménie et la Turquie se rencontrent à la croisée des âges, que la tradition fait face à la modernité...
un joli jeu de contrastes et d'effet miroir entre les personnages animé vraiment le roman.
Un beau témoignage sur la Turquie d'Hier et d'aujourd'hui
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