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3,52

sur 153 notes
L'aspirateur de Jeffrey tombe en panne, mais comme il n'a pas souscrit au contrat de confiance de Darty, il doit se rabattre sur un psy comme réparateur !
Résultat : un cluedo gothique et sulfureux doublé d'une revisite du spiritisme via un attirail scientifique.

Jadis, naguère, un vieux manoir dans un quartier malfamé de Londres. La création d'un inventeur réprouvé tourne mal et il fait appel à un aliéniste. Pourquoi faire appel à un psy plutôt qu'à un réparateur ?

Un manoir, un meurtre, un mystère, des fantômes, des secrets enfouis. Qui cache quoi ? Dans le brouillard londonien, nos repères vacillent et l'enquête paranormale va mettre à mal les conventions sociales.
Qui dit texte court dit souvent, à mon sens, personnages stéréotypés et/ou univers vite dessinée et/ou intrigue prétexte. Sur ce dernier point, je l'ai trouvé assez fade, l'auteur donnant rapidement aux lecteurs les clés de sa résolution. Par contre, côté ambiance et caractérisation des personnages, c'est du grand art. Je suis de suite entré dans l'histoire, les images venant d'elle même. J'ai même cette impression que dans quelques années, ce sont les images qui me resteront et je penserais avoir vu un film ! Avec même une apothéose finale. le style emporte le tout pour que l'on ressente au mieux le malaise des protagonistes.
Shepard retranscrit bien les rapports (dans tous les sens du terme) entre élite bourgeoise et bas peuple. Et au final, les frontières ne sont pas si étanches entre ces deux groupes que tout semble séparer, même en cette fin de 19ème siècle.

Un texte bourré de secret, de non-dit qui emprunte beaucoup à la psychanalyse. C'est ce côté qui m'a le plus chagriné, n'étant pas un adepte du bon docteur Freud. Je n'ai pas non plus apprécié l'inventeur Jeffrey Richmond, dont une partie du rôle consiste à faire le mystérieux personnage énigmatique et bourru.

Alors, reste la question finale : pourquoi faire un texte fantastique aux saveurs d'antan de nos jours ? L'hommage est réussi mais assez convenu à mon sens.
Première incursion dans l'univers de l'auteur, sa plume m'a cependant conquis, à moins que ce ne soit Griaule qui tire les ficelles, je vais aller voir cela de plus près.
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On est ici pour une fois plus dans le registre fantastique que science-fiction, ce qui dénote un peu dans la collection qui fait la part belle à la SF. Une fois de plus, la novice que je suis toujours en littératures de l'imaginaire a découvert un nouvel auteur, Lucius Shepard, décédé en 2014, et primé notamment du prix Locus au cours de sa carrière d'écrivain.
Les attracteurs de Rose Street, inventions de Jeffrey Richmond sont à la base des machines qui doivent purifier l'air de Londres des particules de charbon qui l'étouffent. Mais pourquoi sont-elles basées à Rose Street ? Pourquoi l'inventeur a-t-il besoin de l'aide d'un aliéniste ?
On est dans ce court roman plongé dans un monde intriguant, presque oppressant du fait de la pollution et de la situation de l'action dans les bas-fonds de la ville. Sans compter que l'on est en présence d'un aliéniste, que l'auteur joue avec les débuts de la psychiatrie, et qu'on est en permanence aux limites de la folie. J'ai adoré ce côté de l'histoire, qui permet de jouer avec le lecteur et les différentes visions de la "réalité", et fait penser aux ambiances de romans gothiques et fantastiques comme Frankenstein.
J'ai aussi particulièrement apprécié la plume de Lucius Shepard, très fluide, très abordable, et qui arrive à nous plonger le temps de à peine plus de 100 pages au coeur de son univers, ce qui est en soi une performance, tout comme l'est d'ailleurs la traduction de Jean-Daniel Brèque qui restitue parfaitement l'ambiance du Londres du XIXème siècle.
Ce petit ouvrage (par le nombre de pages, pas par la qualité, loin de là^^) est, je trouve, une bonne porte d'entrée dans la littérature fantastique car facile d'accès avec les codes du steampunk (pourtant SF), qui nous sont souvent familiers grâce à Jules Verne entre autres... et la proximité d'univers avec des classiques comme L'étrange cas du Docteur Jekyll et Mr Hyde.
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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Une belle histoire de fantôme dans une ambiance victorienne avec une belle écriture. Ce court roman, ou cette longue nouvelle est plein de charme et de mystère. On y retrouve les ingrédients habituels du genre victorien fantastique avec un style vivant et descriptif.
L'intrigue n'est pas très originale mais recèle quelques surprises. C'est plutôt l'ambiance qui fait le charme de cette histoire.
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Mon avis :

Celui-ci est mon 2ème essai de la très réputée collection Heure-Lumière du Bélial, je n'avais pas été embarquée avec Un pont sur la brume par Kij Johnson, qu'en est-il de celui-ci ?

L'intrigue et les protagonistes :
Dans ce Londres du XIXè siècle où l'atmosphère est saturé par la pollution due à l'expansion de l'aire industrielle, nous nous trouvons dans le monde très sélect d'un club où se côtoient créateurs et potentiels mécènes. le Club des inventeurs est ouvert à tous ceux qui réussissent même s'ils ne sont pas forcément appréciés de leur pairs tel Jeffrey Richmond dont la situation sulfureuse font qu'il est toléré mais guère plus. Samuel Prothero, lui, fréquente ce Club dans l'intention de se faire connaître auprès d'une classe aisée qui pourrait avoir besoin un jour de ses talents d'aliéniste, les maladies mentales commençant à être reconnues et traitées.

C'est à la sortie de ce club qu'un soir, Samuel Prothero entendra quelqu'un le suivre et sera surpris de voir Jeffrey Richmond à sa suite, il a une affaire à lui proposer et veux se montrer discret pour éviter au jeune médecin de se compromettre dans la bonne société. D'abord refroidi à l'idée de se rendre à St Nichols, l'un des quartiers les plus malfamés de Londres, il est intrigué par la proposition, doublement de ses tarifs et juste un conseil pour Richmond lui-même et une personne mystère.

D'étranges apparitions :
Jeffrey Richmond ambitionne de dépolluer l'air de Londres pour atténuer les problèmes de maladies respiratoires et a créé des machines qui attirent à elles les particules fines sauf que l'une d'entre elles est défectueuse et attire…les esprits. La maison de Richmond est hantée par sa soeur assassinée il y a 3 ans et Samuel Prothero va tenter de comprendre pourquoi et fasciné par le phénomène va rester plus longtemps que prévu pour tenter de communiquer avec le fantôme de Christine. Les bidouillages incessants de Richmond rendent l'apparition de plus en plus tangible et…risquée.

Glauque, vous avez dit glauque ?
Le cadre de l'histoire dans un quartier miséreux et violent ajoute au côté sombre de l'histoire où les relations entre Jeffrey et sa soeur Christine n'ont rien de très sains. Christine dirigeait un bordel réputé auprès des classes aisées qui venaient s'encanailler à St Nichols et il se pourrait bien que son assassin soit de ses clients. Elle apparait sous forme de fantôme tantôt éclaboussée de sang au moment de sa mort tantôt en tenue plus ou moins décente au moment de sa vie de maquerelle. Richmond a conservé auprès de lui 2 anciennes prostituées qui sont devenues ses servantes et ressemblant de façon troublante à la défunte, quand on apprend qu'elles ont également été des amantes de Jeffrey, une certaine révélation n'en était pas vraiment une….glauque quoi ^^

En bref, j'ai bien aimé cette seconde immersion dans la collection Heure-Lumière, le fantastique ça passe toujours mieux avec moi et la plume de Lucius Shepard est fluide, l'intrigue intéressante est bien ficelée, j'ai beaucoup aimé cette histoire de fantôme avec un côté bien glauque.
Lien : https://lemondedelhyandra.co..
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Londres est pollué. A vouloir rendre l'air plus sain, un savant attire les fantômes. Roman baroque à souhait, ce court récit de 140 pages ne s'encombre pas de longues descriptions. Droit à l'essentiel. Un peu de sciences, un peu de fumée, quelques ombres, un brin de sensualité et hop, le tour est joué. le livre laisse une jolie empreinte en tête en cours de lecture avec son ambiance victorienne et ses fantômes d'antan. Malgré une fin rocambolesque (orage, action, rebondissement inévitable), Les attracteurs de Rose street joue la carte gothique à fond et le fait bien.
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Une nouvelle fois, la collection "une heure lumière" me fait sortir de ma zone de confort pour m'envoyer dans l'univers fantastique de Lucius Shepard.
Un peu de Steampunk n'est d'ailleurs pas pour me déplaire.
Cet auteur, que j'avais déjà un peu lu, nous emmène à Londres où nous suivons l'enquête d'un aliéniste confronté à des présences inquiétantes.
Fidèle à lui-même, en conteur hors-pair, l'auteur nous fait pénétrer très rapidement dans son univers. La première moitié de ce petit ouvrage est un vrai plaisir. L'enquête avance d'un bon rythme et le narrateur est des plus attachants...
La direction prise ensuite, de plus en plus fantastique, ne m'a pas complètement convaincu mais la taille du récit, une petite novella, permet de ne pas tomber dans la lassitude ou le rejet.
C'est tout l'intérêt de cette collection que de nous faire des micro-univers de genres assez différents !
J'adhère et je continue....
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Londres, fin du 19e siècle. Jeffrey Richmond a mis au point des "attracteurs" sensés filtrer la pollution mais qui ont surtout pour effet d'attirer les fantômes comme un aimant.
L'atmosphère du Londres victorien est bien rendue, que ce soit l'hypocrisie des classes aisées ou la misère abominable des plus défavorisés. Ce huis-clos dans un ancien bordel où les fantômes apparaissent au détour d'un couloir est franchement angoissant. J'ai en revanche eu un peu de mal à m'attacher aux personnages, la faute à la brièveté de l'histoire qui ne nous laisse pas le temps de bien les connaître ?
Un court roman fantastique agréable à lire mais pas inoubliable.
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Ce court roman de la collection « Une heure lumière » constitue un changement puisque Lucius Shepard délaisse ici la science-fiction au profit d'un fantastique gothique aux légères influences steampunk.
Nous sommes donc forcément à Londres, à la fin du XIXème siècle, dans une capitale très polluée. Samuel Prothero exerce les fonctions d'aliéniste mais appartient également au « club des inventeurs », tout comme l'ingénieur Jeffery Richmond. Ce-dernier teste actuellement les « attracteurs », des machines qui fonctionnent à la manière de gigantesques aspirateurs afin de rendre à nouveau l'air londonien respirable. Mais, effet indésirable, la machine attire des fantômes, dont celui de sa soeur avec qui il entretenait une relation trouble…Samuel investit la maison de Jeffery, située à Rose Street, dans un quartier mal famé, et rencontre ses deux servantes, d'anciennes prostituées.
Shepard capture ici le style des grands anciens du fantastique horrifique avec une écriture qui renvoie à Bram Stocker, H.G. Wells et consorts. On y trouve aussi le côté un aspect social avec cette inventeur amoureux d'une ancienne prostituée qui se demande si son très sélect club d'inventeurs continuera à l'accepter. L'intrigue, de son côté, est très agréable avec d'intéressantes révélations et des péripéties qui relancent l'intérêt, le court roman se lisant de manière très fluide.
J'avoue que les nouvelles de Shepard (pourtant réputées) dans le domaine de la SF m'ont rarement convaincu et LES ATTRACTEURS DE ROSE STREET constitue donc une excellente surprise et une des meilleures livraisons de la collection « une heure lumière ».

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Un petit format sans trop d'intérêt si ce n'est cette histoire de fantômes, typiquement britannique, presqu'un sherlock holmes ou une de ces innombrables policiers dans les brumes d'un Londres sinistre et meurtrier. J'irai tout de même voir plus loin avec cet auteur et cette collection UNE HEURE LUMIERE.
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du steampunk ? ah bon donc ce livre aurait quelques atomes crochus avec par exemple Frankia de Jean-Luc Marcastel ? de la SF et donc Franck Herbert?...
Pas vraiment ! On serait plutôt du coté de Charles Dickens et « Le mystère d'Edwin Drood » ou plus récemment « Drood » de Dan Simmons de la SF spirite et comme il l'est dit en aparté proche de Shelley avec son Frankenstein du moins pour les machines «steampunk» machines électriques à rivets en cuivre qui grésillent sur les toits dans la nuit londonienne encore que maintenant on soit plus habitué aux ectoplasmes des hologrammes (surtout depuis la campagne électorale de Mélenchon)
Pourquoi on n'est pas dans de la SF mais dans du fantastique du XIX siècle Parce que l'histoire se passe dans l'Angleterre industrielle du XIX Siècle dans un London sordide les quartiers pauvres et très mal famés et c'est rien de le dire près de la Tamise insécurité, pollution, prostitution, criminalité. Parce que les deux gentlemans appartiennent à une société d'inventeurs, commerciale et philanthropique (le commerce et la philanthropie vont de paire Chez Albion la philanthropie à doses homéopathique mais très discutée socialement parlant permettant de faire passer l'exploitation de la classe ouvrière ) qui fleure bon l'Angleterre victorienne. Mais aussi quelques références à Austen pour la partie littéraire une valeur sûre et un spiritisme scientifiquement de bon ton
Donc rien de nouveau du convenu du fantôme qui revient titiller les vivants et qu'étudie pendant… des semaines, l'aliéniste qui n'y comprend goutte. Mais il a la chance d'être entouré par des servantes ex prostituée mises à disposition par son client Et ce qui devait arrivé arriva !
A la décharge de Lucius ces fantômes, surtout Christine, ne se contentent pas de perturber le quotidien des vivants mais ont la prétention de vouloir revenir à la vie mais en bon état pas comme des zombies
Pour corser le tout un petit goût d'inceste, d'amour interdit et diabolique qui n'est pas abouti et donc une fantôme en guêpière hard style « Suivez-moi-jeune-homme » et après tout ce temps « revenez-y jeune homme »
Lucius ne s'est pas trop fatigué et comme c'est le premier livre que je lis de celui qui encensé de partout dans le monde SF je me tâte pour la suite « Faudra faire mieux mon p'tit gars» comme disait un tonton flingueur!
Allez on a tout dit

- My god (Bon Dieu), y a une fantôme dans ma room (chambre).
- Dans ma room (chambre)!
- No (Non), dans la mienne!
- Dans la mienne! Oh what a horror! (Oh quelle horreur!)
- Oh l'andouille! (hot dog?)
- Alerte! Alerte!
- Alerte, y a une fantôme dans ma chambre!
- Miss, Christine était avec nous! Vous lui avez fait peur...
(Savoureux petit échange entre Louis de Funès et Max Montavon dans Fantômas contre Scotland Yard)
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