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EAN : 9782264081704
672 pages
10-18 (17/05/2023)
3.76/5   109 notes
Résumé :
Londres, 1782. Par une nuit d’été, Caroline Corsham tombe sur l’une de ses amies mourante, venue agoniser dans ses bras en lui murmurant un énigmatique « Il sait ». Caroline comprend bientôt que son amie lui avait menti : Lucy Loveless, de son vrai nom, était la prostituée favorite d’un club d’hommes puissants.
Lorsqu'il apparaît que magistrats et notables ont davantage intérêt à étouffer le crime qu'à le résoudre, Caroline engage un voleur privé, Peregrine C... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
3,76

sur 109 notes
Tout d'abord, merci aux éditions 10/18 qui m'ont adressé ce livre et à Babelio qui me l'a proposé via la masse critique privilégiée.

C'est un très long roman de presque 600 pages, avec un foisonnement de personnages, et même si environ cinq d'entre eux sont les principaux protagonistes, leur liste au début du livre est très utile et je l'ai utilisée de temps à autres pour rester bien au fait de l'action et des rôles des
différents intervenants.

L'histoire m'a paru plutôt intéressante, l'enquête sur meurtre ou disparitions de très jeunes prostituées, menée par une femme du "beau monde" et un attrape-voleurs part dans de nombreuses directions, fausses pistes ou pistes partielles ne pouvant conduire aisément à la vérité recherchée. Elle mêle aussi le vécu personnel des deux acteurs principaux de l'enquête, Caroline Corsham et Peregrine Child.

Toutefois, je n'accorde que la moyenne à cette oeuvre, trop longue, trop encombrée de détails qui ont certainement une importance mais que le lecteur peut ne pas détecter, par exemple les bagues, les lettres et ce fameux "Il sait", dernières paroles d'une héroïne assassinée au tout début du roman.

Je ne suis pas parvenu à ressentir d'empathie pour les personnages, à part celui de l'attrape-voleurs, Monsieur Child qui n'apparaît pas comme calculateur et manipulateur, à la différence de tous les autres.

Roman moyen également par l'insuffisance, à mon goût, de traduction de l'ambiance du Londres de 1782. Par moments, elle est évoquée, mais on reste dans le factuel alors que la ville de l'époque offrait certainement un large potentiel descriptif absent de ce roman.

Les dialogues m'ont semblé également manquer de puissance et, surtout, la fin, comme c'est trop souvent le cas au terme de ce genre de pavé, m'a paru vraiment bâclée, ou alors laissant supposer une suite que, pour ma part, je ne lirai pas.

Les précisions historiques fournies par Laura Sheperd-Robinson à la fin du livre sont intéressantes, je les aurais quasiment préférées en préface pour entrer plus aisément dans le contexte de la société anglaise et londonienne de l'époque.

Merci quand même à Babelio, cette lecture n'a pas été ennuyeuse malgré la longueur du livre, j'ai choisi de la réaliser en peu de temps car je crois qu'il ne faut pas lâcher ce genre de texte au risque de perdre pied. Je reste néanmoins sur une appréciation moyenne.

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Caroline Corsham trouve son amie Lucia mourante, poignardée, dans un parc londonien. Elle découvre rapidement que la jeune femme était plus connue sous le nom de Lucy Loveless, une prostituée.
Comprenant que la police ne fera pas beaucoup d'effort pour retrouver le meurtrier, Caroline engage un détective privé, Peregrine Child. L'enquête les plongera dans un monde où la noblesse, la finance usurière et la pègre se côtoient sans trop se cacher...

Comment qualifier ce livre : roman ? roman historique ? roman noir historique ? polar historique ? J'ai retenu "roman noir historique" dans mon introduction. Ce n'est en effet pas tant le suspense qui compte que la plongée dans les moeurs londoniens dans laquelle l'enquête nous entraîne. Et ce n'est pas joli joli...
Oisiveté et cynisme d'une noblesse largement désargentée, prostitution, bars louches, financiers véreux, nous avons droit à tout. Droite dans ses bottines, un peu naïve, Caroline Corsham serait bien seule si le détective Child n'avait pas quelques comptes à régler, avec lui-même et avec les autres...
Au-delà, les personnages sont assez repoussants d'égoïsmes, quelles que soient leurs raisons, et c'est le milieu des prostituées qui apparaît presque comme le plus humain.
Un roman intéressant, bien documenté au plan historique. Une écriture alerte (bravo à la traductrice), assez nerveuse avec des chapitres plutôt courts et une alternance de points de vue. Dommage qu'il y ait quelques longueurs...

Merci à 10/18 et Babelio de m'avoir fait découvrir l'autrice et son roman.
Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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Lucy Loveless est morte.
Non pas de sa belle mort au sein du « dernier envol », EHPAD Orpéa de renom, véritable fleuron dans son domaine, mais bel et bien lâchement assassinée par un vil malfrat.
Péri, pétri, prostituée de son état, peu de monde pour s'en émouvoir.
Ah, si, il y aurait bien Caroline Corsham pourtant leurrée sur la véritable personnalité de sa défunte amie mais visiblement peu rancunière au point de missionner un attrappe-voleurs déguenillé en la personne de Peregrine Child histoire de pallier à une pseudo enquête qu'elle anticipe déjà, à juste titre, lamentablement torchée.

J'ai toujours eu un problème avec les romans d'époque.
Vies et mort de Lucy Loveless ne me réconciliera pas avec le genre.

Si le petit monde dévoyé des puissants vous a toujours fasciné alors ce roman pourrait bien trouver grâce à vos yeux.
Perso, il m'est apparu comme un divertissement honnête qui trop souvent se sera perdu en d'inutiles délayages parvenant, tour de force notoire, à casser une dynamique déjà proche du zéro absolu.
Le contexte historique ne m'a pas accroché plus que ça.
Le récit aurait très largement pu tirer son épingle du jeu, n'était cette redondance, véritable empêcheuse de kiffer en rond.
Vies et mort de Lucy Loveless est le terrible constat d'une condition féminine alors peu enviable.
Un thème des plus intéressants affadi par une plume étrangement peu empathique assortie d'un final à la crédibilité discutable.

Merci à Babelio et aux éditions 10-18 pour la découverte.
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On est à Londres en 1782, et Caroline , épouse de capitaine, a rendez-vous sous les charmilles , quand une de ses connaissances meurt sous ses yeux. Il s'agit d'une femme que lui avait présentée son frère (débauché notoire), elle l'avait prise pour une honnête femme, mais la vérité, c'est qu'il s'agit d'une prostituée, connue sous le nom de Lucy Loveless (tout un programme...)
Caroline L aimait bien, Lucy avait promis de l'aider à résoudre un petit problème, aussi cette fille de banquier n'hésite pas une seconde à se "salir les mains", elle va engager un attrappe-voleurs, afin de résoudre le crime et enquêter aussi , à ses heures perdues. Elle se frottera à un milieu qu'elle ne connait pas, celui de la prostitution, qui vit en parallèle du sien, puisque bon nombre de ses connaissances masculines fréquentent les péripatéticiennes.

La première chose que l'on remarque avec ce roman c'est la documentation qu'a su réunir l'auteure. On s'y croierait ! le dix-huitième siècle ,est merveilleusement retranscrit. Les moeurs, la toilette, les rues boueuses ou crasseuses de Londres, les rapports hommes/femmes : tout. C'est donc un réel plaisir d'évoluer dans le monde de cette héroïne, pendant plus de cinq cent pages.
La vie des femmes y était infiniment moins libre que celle des hommes, et pourtant cette Caroline n'hésite pas à prendre un amant, avec les risques de finir à la rue et sans son fils, si son mari l'apprenait... Je pense qu'il y aura une suite , parce que cet aspect-là de la vie de Caroline n'est pas résolu à la fin. C'est ce qui m'a fait tiquer, le risque qu'elle prend... D'autant que les raisons qui poussent Caroline dans les bras d'un autre sont évoquées en une phrase. On ne sait rien sur ce couple, on ne sait rien du caractère de Caroline (à part qu'elle est drôlement courageuse, et qu'elle part bille en tête dans cette enquête, somme toute, pour une femme qu'elle qualifie d'amie, un peu vite).
Si l'auteure s'attache à nous brosser un ultra-réaliste portrait de l'époque, elle est un peu avare en descriptions des personnages, leurs goûts, leurs sentiments, ça va un peu trop vite... alors qu'elle s'étend beaucoup sur les prostituées, leurs conditions de vie. C'est un roman à charge pour les hommes. Qu'elles soient prostituées, épouses, mères, bourgeoises, ou sans protection, orphelines... les femmes en bavaient drôlement !
Roman féministe : sûrement. Roman social aussi, et enquête policière. J'ai eu beaucoup de mal à croire qu'une héroine ayant eu un peu de chance à la loterie de la vie, prenne autant de risques physiques et risque sa réputation, pour une soit-disant amie..
A la fin du roman, Laura Sheerd- Robinson nous apprend qu'une femme sur cinq avait pratiqué la prostitution à Londres à cette époque. Dés lors, pourquoi ne pas faire de Lucy, une cousine proche de Caroline, une cousine aimée ?
Ça , ajouté à mon manque d'empathie pour le personnage principal , et le fait qu'il n'y a pas, une fin mais deux (en quelque sorte ), a fait retomber mon enthousisme sur ce roman dont la reconstitution historique est remarquable...



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Le décès d'une prostituée n'a généralement pas beaucoup de retentissement, mais il se trouve qu'une dame de la haute société va être particulièrement touchée par l'assassinat de Lucy Loveless, qu'elle connaissait sous un autre nom, et dont elle pensait qu'elle était une riche italienne.
Je suis assez mitigée au sujet de cette lecture.
D'une part, j'ai trouvé l'intrigue assez commune, entre l'univers des hommes puissants, réunis dans des clubs secrets et qui se croient absolument tout permis, et celui des pauvres femmes soumises, qu'elles soient de gentilles épouses dociles ou de vulgaires prostituées, rien de bien nouveau.
J'aime beaucoup l'époque victorienne, mais là, j'ai trouvé que les descriptions de Londres en 1782, que ce soit des lieux ou des ambiances étaient un peu sommaires.
L'intrigue prend son temps, presque 600 pages, les deux personnages principaux passent leur temps à interroger les mêmes suspects, sans apprendre quoi que ce soit de nouveau, l'histoire tourne un peu en rond.
J'ai aimé le duo entre les deux protagonistes principaux, une dame de la haute société et un ancien magistrat devenu “attrape-voleur”, mais ça ne suffit pas à rendre le roman plus palpitant.
Bref, trop de longueurs, pas assez de descriptions de l'époque et une intrigue policière qui n'a rien de très original, surtout si on a beaucoup lu Anne Perry, qui reprend les mêmes thèmes dans plusieurs de ses séries.
Je remercie Babelio et les éditions 10/18 pour cet envoi.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Tel le maquillage d'une douairière vieillissante, la peinture blanche qui recouvrait les maisons de Bloomsbury Square ne parvenait à masquet ni les fissures ni les imperfections. Un siècle auparavant, ce quartier de Londres avait été à la mode, mais le beau monde avait depuis longtemps décampé vers l'ouest, à Mayfair, et il ne restait plus ici que quelques vieilles familles.
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" Si quatre-vingts livres vous semble un prix trop élevé, je loue également des ananas pour une guinée par jour, (...). Les invités de Mrs Corsham n'auront jamais à savoir que l'ananas n'est pas le sien, en revanche, jamais ils n'en oublieront le parfum extraordinaire ! Et si une guinée est encore trop, je recommande un homme qui sculpte des ananas dans le bois. Sous une bonne lumière, personne ne devinerait que ce ne sont pas des vrais !
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Une Vénus de Titien lui envierait sa magnifique crinière de feu, et sa pilosité est de la même couleur à l'endroit enchanteur de l'amour.
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" Je dis pas qu'il a tué qui que ce soit, juste qu'on l'aime pas... Avec les taiseux comme ça, on apprend à être prudente. Les passionnés et les colériques peuvent vous casser le nez, mais ce sont les froids et les distants qui vous tuent...
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Il observait les femmes qu'il croisait en essayant de distinguer les prostituées des épouses respectables. La tâche n'avait rien d'aisé. Elles achetaient leurs soies et leurs satins chez les mêmes couturières, leurs chapeaux à plumes chez les mêmes modistes et, naturellement, elles couchaient avec les mêmes hommes.
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Video de Laura Shepherd-Robinson (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laura Shepherd-Robinson
Dans cette vidéo, Laura Shepherd-Robinson répond à 7 questions de lecteurs autour de son livre 'Vies et mort de Lucy Loveless' (10/18). Elle nous y explique notamment son goût pour le roman historique, et sa volonté de mettre au premier plan des figures d'héroïnes fortes.
Merci à tous les lecteurs ayant envoyé leurs questions à l'autrice ! Et merci à Fabienne Gondrand pour l'interprétation des propos de l'autrice.
Retrouvez sur Babelio 'Vies et mort de Lucy Loveless' : https://www.babelio.com/livres/Shepherd-Robinson-Vies-et-mort-de-Lucy-Loveless/1403979
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