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Après sa trilogie Reykjavík Noir et son roman indépendant Trahison (2020), la romancière et dramaturge islandaise Lilja Sigurðardóttir (1972) inaugure avec Froid comme l'enfer (2022) une nouvelle série consacrée à Aurora, une détective privée anglo-islandaise spécialisée dans le recouvrement de fonds.

Islandaises de père et anglaises de mère, Aurora et sa soeur aînée Ísafold ont longtemps vécu « entre deux mondes, sans vraiment savoir sur quel pied danser ». Après avoir vécu les premières années de leur vie à Reykjavík, leurs parents ont choisi de s'installer à Newcastle où Aurora s'est parfaitement intégrée, au point de ne plus ressentir aucun attachement pour le pays de son père. Ísafold quant à elle n'a toujours juré que par l'Islande où elle est finalement retournée à l'âge adulte pour s'y établir de façon définitive. Si elles ne partagent pas la même vision de la vie et vivent dans deux pays différents, les deux soeurs sont néanmoins toujours restées en étroit contact. Jusqu'à ce qu'une dispute les sépare.

Bien qu'elles ne s'adressent plus la parole depuis longtemps, Aurora se résout un jour de juin à prendre un vol pour l'Islande. Extrêmement préoccupée par le silence inhabituel de sa fille aînée, sa mère l'a en effet sommée de partir au plus vite pour se mettre à la recherche d'Ísafold. Toujours en colère, Aurora ne prend pas sa mission très au sérieux et, à peine arrivée, se laisse séduire par un richissime homme d'affaires avec lequel elle entame un semblant de relation. Lorsqu'il se révèle être un fraudeur fiscal de grande envergure, Aurora décide de le traquer afin de récupérer les fonds volés et ainsi rétablir la justice, non sans avoir au préalable négocié avec les banques lésées un juteux pourcentage. Les jours passent et Ísafold reste introuvable.

Bien que la destinée d'Ísafold soit connue dès les premières lignes et que le responsable de sa disparition semble rapidement tout trouvé, Lilja Sigurðardóttir parvient à semer différents indices visant à instiller le doute, nous lance sur des fausses pistes et propose un dénouement aussi inattendu que réussi.

Outre les questions de l'évasion fiscale, des fraudes financières massives et de l'effondrement du système bancaire islandais -thèmes chers à l'autrice-, il est également question dans Froid comme l'enfer de relations familiales complexes, de violences conjugales, de handicap, de deuil ou encore d'immigration.

Lu presque d'une traite.


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Masse Critique Babelio et les éditions Métaillié, que je remercie, distillent avec ce roman un air glacé, celui, bien connu maintenant, du polar nordique. Mankell, Nesbo, Indridason and co. sont passés par là. Probablement peu de surprises à attendre me disais-je. Je me disais bien. Aurora, qui vit en Angleterre, part en Islande à la demande de sa mère, car Isafold, sa soeur ainée, n'a plus donné de nouvelles depuis plusieurs semaines. Même dans ce petit pays où l'on croit que tout le monde se connait on peut donc disparaître. Curieuse Islande. Ce sont d'ailleurs les quelques particularités distillées à travers le livre sur la vie dans l'état insulaire qui m'ont paru les plus intéressantes, voire les seules car l'intrigue policière et les personnages n'offrent guère d'empathie. Froid comme l'enfer est un polar banal qu'on lit dans le train, au moins ainsi 100% des voyageurs ne seront pas rivés sur les boîtes diaboliques. Et si le lecteur n'a pas fini Froid comme l'enfer et l'oublie au terminus ça n'a guère d'importance.

Par contre j'ai été relativement troublé par le mal que semble penser l'auteure à propos de son propre pays. Lilja Sigurdardottir démolit consciencieusement l'Islande. Loin de l'univers de Jon Kalman Stefansson dont l'Islande est pourtant rude mais si profonde et lyrique. Mais ne comparons pas. J'espère ne pas divulgâcher en évoquant les violences conjugales dont l'île semble être une championne. Pour l'alcoolisme on était au courant. Pour les différentes addictions si sympathiques on s'en doutait mais là encore Madame la fille de Sigurdar appuie sur le champignon (hallucino cela va sans dire).

N'oublions pas les fraudes financières historiques et les montages complexes. L'Islande n'en détient pas le monopole mais tout s'exacerbe dans cet espace clos si souvent dans la nuit. Les disparus, vu le peu de population et le relief tourmenté de cette île encore trop grande, sont plus rarement retrouvés que partout ailleurs. Et, mais peut-être en ai-je déjà trop dit, cette conception très particulière de la justice à propos de l'homicide. Là-haut, pas très loin du pôle, les prétoires aussi seraient glaciaux. Seize ans de prison maximum, la plupart du temps ramenés à dix. Je sais pas vous, mais moi...froid dans le dos.

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Aurora et Isafold sont soeurs. Leur relation a toujours été plus ou moins conflictuelle… jusqu'à cette dernière fois où Aurore est venue au secours de sa soeur, victime de violences domestiques de la part de son compagnon. Sous emprise, Isafold est, malgré tout, retournée auprès de lui. Depuis toutes les deux sont fâchées.
Mais Isafold qui vit en Islande n'a plus donné signe de vie depuis deux semaines. Ses proches s'inquiètent… Est-elle partie? Lui est il arrivé un accident? Ou quelque chose de bien plus grave?
On va suivre l'enquête menée auprès du voisinage et tenter de découvrir la vérité sur la disparition inquiétante d'Isafold.

J'ai vraiment accroché avec ce roman. Il est plutôt court mais l'auteur nous amène à un rythme effréné.
Entre actions, rebondissements, révélations… on n'a qu'une hâte, savoir ce qui s'est passé et qui est le coupable.
Égarée dans des directions diverses, l'autrice nous balade, nous fait croire… mais aussi nous décrit : l'Islande, ses politiques, ses façons de vivre…c'est super intéressant.

Merci à #netgalleyfrance et #froidcommemenfer pour cette découverte. J'ai beaucoup aimé ce roman.
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C'est le troisième roman de Lilja Sigurðardóttir que je lis en quelques semaines, et c'est assurément celui que j'ai préféré. Là encore, la trame du roman policier classique est un peu bousculée. Comme dans les tomes de la trilogie de Reykjavik, l'enquête menée par la police ne parvient pas vraiment à faire la lumière sur l'affaire, mais le lecteur découvre la vérité par d'autres voies. Les personnages de ce roman sont à mon avis plus intéressants que ceux des précédents : Ísafold, la victime, dont on sait dès le début qu'elle est morte, alors que la police n'arrive à cette conclusion qu'à la fin du roman, est une femme battue par son conjoint, tiraillée entre l'envie de fuir et l'attachement affectif qui la fait rester malgré tout. Sa soeur Aurora, qui va mener une enquête non officielle pour essayer de la retrouver, et exaspérée par l'indécision d'Ísafold, n'est pas le genre de femmes à s'en laisser conter. Les autres personnages m'ont semblé bien campés eux aussi : Grímur, l'amoureux redresseur de torts mais instable psychologiquement, même Björn, le conjoint violent, m'a semblé bien décrit. D'ailleurs, ceux qui ont lu la trilogie de Reykjavik y recroiseront furtivement Agla Margeirsdóttir, toujours aussi retorse. Ce roman est presque un sans-faute : j'ai juste tiqué à la toute-fin : à peine Daniel, l'inspecteur de police, a-t-il poussé la porte et franchi le seuil de la pièce qu'il comprend que quelqu'un a été tué, alors que rien dans la pièce ne permet de tirer cette conclusion à première vue. On peut avoir de l'instinct, mais là c'est un peu trop, c'en est presque risible. Mais ne boudons pas notre plaisir pour si peu.
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Deux pays, deux soeurs très différentes l'une de l'autre, Isafold l'aînée et Aurora la cadette, un père islandais, une mère anglaise. Aurora à la demande de sa mère inquiète de la disparition d'Isafold retourne à conte coeur en Islande pour en savoir plus. Elle a déjà tenté plusieurs fois de venir en aide à sa soeur dont le mari est violent, chaque fois sans succès. Mais Isafold reste introuvable. Parallèlement une autre intrigue voit le jour, touchant aux affaires louches d'un hôtelier richissime. Pourtant en nous dévoilant dès les premières ligne la victime, j'ai eu le sentiment que l'on me coupait l'herbe sous le pied. Dès la première page on plonge dans la noirceur d'une crevasse formée par des rochers de lave, de quoi se mettre rapidement dans l'ambiance de ce roman noir scandinave se déroulant en Islande mais cela n'aura pas suffit malheureusement à m'embarquer. Je n'ai pratiquement eu aucune attache avec les personnages, surtout celui d' Aurora, manipulatrice et vénale, elle n'était pas du tout sympathique. Certaines scènes décrites manquaient singulièrement d'originalité. Professionnelle du recouvrement financier Aurora aime par dessus tout se rouler dans des liasses de billets à la fin d'une enquête. Un autre personnage lui a besoin d'effectuer un rituel de rasage intégral pour retrouver son calme, un manque d'originalité, trop cliché pour moi. Seul, le duo que forme Olga, une femme âgée au grand coeur et Omar un réfugié syrien qu'elle héberge en toute illégalité a su me toucher. Peu de suspense dans ce récit qui dévoile sans surprise ce que l'on avait déjà deviné. Entre intrigues et manipulations, j'ai terminé ce roman en me disant qu'il lui fallait une suite trop de questions sont restées sans réponses, cela a certainement joué dans mon avis. Pour ce premier tome mon avis est donc mitigé, je me laisse la possibilité de revoir ma copie au prochain tome. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Décidemment, j'aime vraiment bien l'atmosphère qui régne sur cette île. J'aime cette certaine lenteur, ce côté un peu à côté de la plaque que l'on peut ressentir lorsque l'on fait la connaissance des personnages et surtout ce mystère qui semble toujours régner sur ces grandes espaces désertiques.
Aurora qui habite en Ecosse, est appelé par sa mère, en effet, celle-ci n'a plus de nouvelles de la soeur d'Aurora, Isafold avec qui Aurora est fâchée depuis quelques temps, elle lui demande donc de se rendre en Islande afin de voir ce qu'il en est. Commence alors une enquête qui tourne autour de la violence conjugale, de la trahison, du mensonge et qui va finalement être assez surprenante pour le lecteur, car si on se doute de qui est le coupable, la raison n'est pas évidente à trouver.
J'ai beaucoup aimé découvrir cette auteure et cette série qui tourne autour du personnage d'Aurora, c'est donc avec plaisir que je vais de ce pas ouvrir le deuxième tome de cette série.
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Une nouvelle arrivée dans le polar nordique ! L'originalité est que nous sommes dans la tête d'Aurora qui vit à Edimbourg et doit repartir en Islande à la recherche de sa soeur Isafold. Ainsi, c'est le point de vue d'une expatriée que nous avons et cela ne manque pas de piquant ! Isafold a donc disparu et la première personne qu'Aurora soupçonne est son mari qui ne semble pas s'inquiéter... Dans le même temps, Aurora est rattrapée par son travail d'enquêtrice financière et va mettre au jour un scandale financier. Ce que j'ai aimé dans ce roman est l'ironie de Lilja Sigurdardóttir concernant les manières de vivre des islandais et le fait que cela se passe en été c'est-à-dire quand le soleil ne se couche jamais. Une ambiance un peu différente de ce que j'ai pu lire jusqu'à maintenant. L'enquête en elle-même est bien menée même s'il n'y a pas de gros rebondissements. L'héroïne ne m'a pas touchée plus que ça alors que pourtant on sent qu'elle a une fêlure psychologique liée à l'enfance. le style est cependant fluide et j'ai passé un bon moment de lecture. #Froidcommelenfer #NetGalleyFrance
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Froid comme l'Enfer, Helköld Sol dans la version originale parue en 2019, traduit de l'islandais par Jean-Christophe Salaun, a été publié par les éditions Métailié en 2022. L'écriture de l'auteur est sobre, agréable à lire, le récit se développant au rythme  des chapitres courts, voire très courts, chacun abordant l'intrigue du point de vue de l'un des protagonistes. Cette façon de procéder permet d'entretenir le suspense tout en permettant au lecteur de pénétrer plus profondément dans l'histoire, de s'y impliquer en quelque sorte. "Désormais, elle voyait son esprit se diviser nettement en deux, comme s'il était composé de deux pièces séparées. L'une d'entre elles accueillait sa mère et sa soeur, la première rongée d'inquiétude, la seconde cachée quelque part, fuyant ses ennuis. Sans pouvoir le contrôler, Aurora sentit une soudaine colère jaillir en elle. Colère qui exploserait sans doute lorsqu'elle aurait retrouvé Isafold, car au-delà de cette angoisse latente qui ne la quittait plus, sa conscience lui disait que sa soeur avait probablement cherché refuge chez une connaissance, ou dans un hôtel méditerranéen, où elle pansait les plaies de sa séparation avec Björn sans avoir eu la présence d'esprit d'avertir qui que ce soit." (Page 75).
Fil rouge: les us et coutumes islandais en opposition avec la vie que mène Aurora en Angleterre; sa façon de se démarquer, empreinte toutefois d'une certaine nostalgie: "C'était tellement islandais, de toujours vivre dans la précipitation, de toujours tout faire à la dernière minute...Voilà l'une des choses qui lui avaient manqué de l'Islande, enfant, après que sa famille s'était installée en Angleterre. Ces matins d'été porteurs d'une promesse." (Page 56)..."Selon la coutume islandaise, Aurora retira ses chaussures dans l'entrée et suivit l'homme dans le salon, envahie par des réminiscences de son enfance, lorsqu'elle rendait visite à ses proches au pays." (Page 61).
L'intrigue:
Aurora Jonsdottir, installée en Angleterre où elle exerce le métier de détective privé spécialisé dans le recouvrement de fonds, se dit que parfois elle aurait aimé être fille unique. Ne pas être la cadette d'Isafold, plus belle, plus intelligente, qui accomplie. Isafold qui, depuis deux semaines, ne répond à aucun message, ni par téléphone, ni sur FB où, contrairement à son habitude, elle n'a rien publié depuis justement deux semaines.
Mais pour rassurer sa mère qui frôle l'hystérie tant l'inquiétude la mine, elle accepte de prendre l'avion jusqu'en Islande, persuadée que ce sera l'affaire de deux jours. le temps de retrouver la fugueuse. Qui, apparemment, a enfin quitté son mari violent. Mais pourquoi n'en a-t-elle pas informé sa famille? Pourquoi les laisser se ronger les sangs? Et surtout, où se cache-t-elle?
Comment Aurora pourrait-elle faire comprendre à sa mère que son métier consiste à démasquer les fraudeurs et les faire payer, et non à retrouver les personnes disparues. Ses investigations la menant dans une impasse, elle reprend contact avec son oncle par alliance Daniel, inspecteur de police, qui accepte de la conseiller et de l'aider dans ses recherches.
Mais les indices collectés sont bien maigres. Aucune piste ne semble émerger. Plus les jours passent, plus l'inquiétude fait son nid et les taraude. Aurora, sur la piste d'un ancien milliardaire qu'elle soupçonne d'avoir planqué ses biens à l'étranger après la banqueroute de son entreprise, commence à vraiment prendre peur. Et si quelque chose était arrivé à Isafold? Si les rayons du soleil de minuit qui règne sans partage sur l'île de Glace dissimulait des personnages inquiétants prêts à tout pour protéger leurs secrets?

Avec Froid comme l'Enfer, Lilja Sigurdardottir signe un roman noir dans lequel elle décortique la société islandaise de son point de vue ambivalent et aiguisé de native qui vit une partie de l'année à l'étranger. Roman baigné par la lumière omniprésente du soleil d'été qui ne se couche pratiquement jamais, laissant des zones d'ombre d'autant plus sombres et inquiétantes. Dans lesquelles se dissimulent cadavres et secrets. A l'abri des regards indiscrets...
Un roman bien construit qui nous mène jusqu'à sa conclusion en abordant des thèmes aussi dramatiques que les violences conjugales, le sort des réfugiés politiques, les disparitions inquiétantes (ce dernier thème revient souvent dans les polars islandais). Un roman humain aussi, dans lequel Aurora, nouveau personnage de Lilja Sigurdardottir, femme indépendante financièrement, qui mène sa vie comme elle l'entend, douée dans son domaine professionnel, redevient l'adolescente invisible qui supporte le poids de sa rivalité avec sa soeur aînée, soeur qui refuse d'admettre les violences qu'elle subit. Dont la vie est le pivot est celui de leur mère. Duo dans lequel Aurora n'a de place que pour lui venir en aide. Un roman qui ne vous laissera ni indifférent, ni sur votre faim...
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Un nouveau roman qui se passe dans les pays nordiques et qu'une fois de plus j'ai beaucoup aimé. Ces écrivain(es) venus du froid ont décidément l'art de nous plonger dans une atmosphère très particulière et que j'adore. Lilja Sigurdadottir ne fait pas exception à la règle. J'ai quitté la Norvège et la Suède pour la suivre en Islande. Son héroïne, Aurora, qui vit en Angleterre, n'est d'ailleurs pas enchantée de devoir retourner en Islande pour aller une fois de plus porter secours à sa soeur, battue par son compagnon mais refusant de le quitter. Les deux soeurs se sont d'ailleurs fâchées et, seule l'inquiétude de sa mère qui n'a pas de nouvelles d'Isafold depuis un moment, la pousse à agir. Les deux soeurs ont une mère anglaise et un père islandais mais Aurora a choisi de vivre en Angleterre, au contraire de sa soeur. Les particularités de ce roman sont nombreuses. On sent tout de suite qu'Aurora déteste l'Islande et, à travers ses yeux, on découvre un pays bien triste, froid, qui a connu la crise économique, en pleine période de sommeil de minuit (qui ne se couche jamais) et cela crée des insomnies. Pourtant on sent bien que quelque chose l'attache à l'Islande : sa soeur d'abord et l'amour qu'elle portait à son père défunt et, peut-on renier complètement ses racines ? On a l'impression qu'elle lutte de toutes ses forces pour ne justement pas s'attacher à ce pays. La seconde particularité c'est qu'il y a deux enquêtes en une : celle sur la disparition de sa soeur et celle qu'Aurora mène d'elle-même car elle est enquêtrice financière et il est clair qu'elle a ferrée un gros poisson. La 3eme particularité sont les souvenirs et les pensées d'Aurora : elle a beau être la benjamine, c'est toujours elle qui a veillé sur sa soeur; peut être est-ce aussi ses parents qui lui ont toujours dis qu'elle était la plus forte des deux et qu'elle devait veiller sur sa soeur qui la pousse à avoir ce comportement mais la fait aussi beaucoup culpabiliser. On sent combien le poids familial peut peser toute votre vie sur vos épaules lorsque l'on vous enferme dans une case. Isafold se mettra toujours dans des situations compliquées et on comprend la lassitude de sa soeur qui a moult fois tenté de la sortir de là. Enfin, le sujet, sensible, qui est abordé : celui des femmes battues et qui, à l'instar d'Isafold refuse de quitter leur compagnon et lui trouve toujours des excuses.
La dernière particularité est la façon dont va se conclure l'enquête. Je ne veux pas vous spoiler donc je m'arrêterai là concernant l'enquête mais tout cela aura des conséquences pour Aurora et appelle une suite à ce premier tome qui est pour moi une réussite, et j'attends la suite avec impatience.
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Un roman sympathique, loin d'être un thriller glaçant comme pourrait le suggérer la couverture, mais qui a le mérite de nous présenter l'Islande sous un angle inhabituel.

Filles d'un couple d'origine anglaise et islandaise, Isafold et Aurora sont deux soeurs que tout oppose. Isafold, mariée à un Islandais violent, exerce un travail de femme de ménage tandis qu'Aurora qui vit en Angleterre est enquêtrice financière. Elle n'hésite pas à prélever sa part du gâteau lorsqu'elle démasque les fraudeurs. Lorsqu' Isafold disparaît, son mari prétend qu'elle l'a quitté pour repartir en Angleterre. Or il n'en est rien, et la mère des deux femmes s'inquiète. Elle demande à Aurora de mener l'enquête. Celle-ci qui a l'habitude de venir au secours de sa soeur fait le voyage jusque Reykjavik pour la retrouver. Sur place elle interroge avec l'aide d'un oncle par alliance fort séduisant les connaissances d'Isafold à commencer par son mari Björg qui semble se consoler un peu trop rapidement de la disparition de son épouse. le voisinage se compose de Cora, une dame d'un certain âge qui héberge chez elle Omar un réfugié pour qui elle se prend d'affection comme s'il était son propre fils défunt ; et de Grimur, un vieux garçon qui, outre le fait d'observer scrupuleusement ses voisins, possède une bien étrange manie…

Dans ce roman, l'autrice prend plaisir à comparer l'Islande et l'Angleterre : les us et coutumes islandaises, pays où se déroule l'intrigue, sont évoquées comme par exemple laisser la poussette et le bébé devant la porte d'un troquet pour aller boire un café car « les gens ont trop à faire avec leurs propres enfants pour aller voler ceux des autres ! ». J'ai moins aimé le côté romance entre Aurora, partagée entre Hakon et le faux-oncle Daniel… Je regrette que l'on puisse deviner très rapidement le dénouement de l'intrigue, toutefois cela reste un roman agréable, distrayant et rapide à lire.

Je remercie Netgalley et les Editions Métailié pour cette lecture.
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