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3,83

sur 3173 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lu en 2016. Un roman recommandé au lycée, dont la version filmique m'avait davantage touchée que la lecture du livre.
Une histoire d'amitié, d'amour et de solidarité, qui raconte une courageuse résistance à l'oppression, à la dictature, à la bêtise et à la peur...
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J'ai lu ce roman il y a quelques mois, il ne m'est pas resté en mémoire. C'est bien le problème quand on lit beaucoup. de bons romans peuvent laisser un sentiment indifférent dans une file d'attente fournie (mêlant pépites, médiocrité et surprises). Je n'ai en tout cas pas eu de difficultés à le lire, on se plonge assez vite dans l'environnement des protagonistes, les lieux et persos sont fixes, l'histoire est simple et bien contextualisée. Un bon moment mais sans plus.
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Je suis toujours curieuse de lire les oeuvres étudiées par ma fille lycéenne. Celle-ci nous plonge dans la Chine de Mao et sa révolution culturelle. L'auteur ne rentre pas trop dans les détails alors si l'on n'a pas les références, c'est un peu compliqué. Luo est le fils d'un dentiste et le narrateur a des parents médecins: ce sont des "garçons de la ville", des "jeunes intellectuels" et à ce titre, ils sont envoyés travailler auprès de paysans pauvres pour deux ans de "rééducation".

Les deux garçons sont bien malheureux à travailler aux champs et dans les mines sans aucune autre distraction que le violon de l'un et les talents de conteur de l'autre. J'ai beaucoup aimé les séances de cinéma oral au cours desquelles Luo raconte aux villageois le film vu en "ville". Et voilà qu'ils font la connaissance du Binoclard dont le père, écrivain, et la mère, poétesse, n'ont pas pu se résoudre à se laisser confisquer (et brûler!) leur collection de littérature occidentale. Dans sa chambre, le Binoclard détient une valise remplie de "livres interdits" qu'il cache précieusement...

Luo et son acolyte découvrent tout d'abord l'histoire d'Ursule Mirouët. Ce roman De Balzac les séduit tant que le narrateur en recopie un extrait à l'intérieur de sa veste de mouton. Aujourd'hui, il semble incroyable que la lecture ait pu être une activité à ce point illicite! Avec ce livre, tout un univers, inconnu jusque là, s'ouvre devant eux ("Je n'avais jamais connu que les blabla révolutionnaires sur le patriotisme, le communisme, l'idéologie et la propagande"). Lire Balzac, Dumas, Flaubert et Romain Rolland, c'est être "conquis par le mystère du monde extérieur, surtout celui de la femme, de l'amour, du sexe". L'oeuvre devient également un atout séduction auprès de la jolie petite tailleuse dont tous les garçons sont amoureux ("Balzac lui apportait bonheur et intelligence.", "Elle était métamorphosée.").

Dès lors, les deux jeunes sont prêts à tout pour obtenir d'autres livres ("Je hais tous ceux qui nous ont interdit ces livres."). Mais le Binoclard veille sur son trésor! Et il est dangereux de passer pour un "conteur d'histoires réactionnaires"... Au final, celle qui connaîtra la transformation la plus impressionnante à travers Balzac, c'est la Petite Tailleuse: "Elle ne sera plus jamais une simple montagnarde", ça c'est sûr!
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Deux jeunes étudiants en rééducation par le travail dans la campagne chinoise sont follement attirés par les livres interdits qu'un troisième possède en secret. Une drogue qu'ils recherchent et veulent faire partager à la belle tailleuse dont ils sont amoureux. le roman se lit sans déplaisir comme un conte. Sa brièveté évite l'ennui. Il ne me laissera pas un grand souvenir.
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Parce qu'ils portent la double faute d'avoir étudié au collège et d'avoir des parents ''ennemis du peuple'', le narrateur et son ami Luo sont envoyés en rééducation dans un village de montagne. Entre les rizières et la mine, les conditions de vie sont difficiles mais les deux adolescents ont su endormir la méfiance des villageois grâce à leur talent de musicien, pour le narrateur, et de conteur pour Luo. Et puis, la campagne recèle aussi quelques trésors cachés. Par exemple, la fille du tailleur, la jolie Petite Tailleuse ou encore la valise pleine de livres que le Binoclard, un autre rééduqué, cache quelque part dans sa masure.
Luo tombe amoureux de la tailleuse, et l'amitié qui lie les 2 adolescents va même jusqu'à ce que l'auteur aide la tailleuse à trouver un médecin qui accepte de l'avorter.
Mais la tailleuse elle aussi prend goût à l'évasion, et les livres lui ont montré qu'il existe autre chose que sa montagne arriérée et va s'enfuir à la ville.
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Voilà un livre qui a eu son petit succès et qu'on a vu pas mal passer en son temps. Je n'avais pas encore eu l'occasion de le lire. C'est chose faite.

e suis un peu passé à côté de ce livre; je n'y ai pas trouvé grand intérêt. Je suis souvent en marge de l'ensemble des lecteurs, je sais...


L'histoire se déroule dans la montagne du Phénix du Ciel, dans la province du Sichuan, durant les années de la Révolution culturelle en Chine.

Parce qu'ils portent la double faute d'avoir étudié au collège et d'avoir des parents ''ennemis du peuple'', le narrateur et son ami Luo sont envoyés en rééducation dans un village de montagne.

C'est le début de la dictature de Mao. Celui-ci fait le tri entre les personnes qui ont du pouvoir grâce à la culture et la connaissance et les autres. Les intellectuels sont enfermés. Les livres sont interdits.

Luo et son ami, fils de dentiste et de médecins, travaillent chez des paysans. Un de leurs compagnons possèdent une valise remplie de livres occidentaux donc interdits. La seule lecture permise est celle du petit livre rouge de Mao ! Les deux amis, amoureux de la littérature, convoitent cette valise et la volent.

Dès lors, ils liront dès qu'ils auront un moment de libre.

Ils rencontreront une petite tailleuse chinoise qui deviendra la petite amie de Luo. Les deux amis lui liront des passages de livres. Ces lectures finiront par transformer la petite fille qui ne sera plus jamais une simple montagnarde...

Je m'attendais à apprendre plus de choses sur la Chine de Mao. Je m'attendais aussi à une plongée plus en profondeur dans les romans De Balzac, Hugo, Stendhal, Dumas,... Petite déception donc.



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Dans la Chine de Mao, les intellectuels sont envoyés dans les camps de rééducation à la campagne. Et pour être qualifiés d'intellectuels, il suffit de savoir lire. C'est ainsi que le narrateur et son ami Luo, bien qu'ayant seulement achevé leurs trois années de collège, furent envoyés dans un petit village. Alors que seul le Petit Livre Rouge de Mao est autorisé, les deux adolescents découvrent une valise remplie de livres occidentaux. Malgré l'interdiction, ils savoureront chaque ligne de cette culture littéraire qui s'offre à eux.

Au premier abord, l'intrigue me semblait intéressante : l'apport de la littérature au sein d'un contexte politique qui la réprime. Malheureusement, je n'ai pas accroché. J'ai trouvé que le poids des mesures de Mao, notamment la censure, ne se faisait pas assez ressentir. Les personnages m'ont semblé manquer de profondeur, et cela m'a empêché de m'y attacher. de plus, l'écriture m'a parue fade, mais cela est peut-être dû à ma lecture précédente. Malgré mon ressenti majoritairement négatif, j'ai reçu beaucoup de retours positifs sur ce livre, alors je vous conseille bien évidemment de vous faire votre propre avis !
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Dai Sijie, par le biais de son roman, nous relate ses souvenirs d'une période difficile lors de la révolution culturelle, décidée par Mao Zedong dès 1966 pour consolider son pouvoir, et qui aura des conséquences importantes sur le peuple chinois, notamment sur les intellectuels, et qui comporta un nombre important de victimes.

Ainsi, en 1971, deux jeunes gens, venant de la ville, ont été envoyé dans un petit village perdu dans la montagne nommée : « le Phénix du Ciel ». Tout simplement afin d'être rééduqués par les paysans pauvres. Leurs crimes, avoir des parents faisant partie de l'élite de l'époque.

Leur destinée, une vie de dur labeur, de corvées dans les champs, voire de dénuement total. Mais pas de choix possible, le retour auprès de leurs parents dépend du chef de village, un être borné, obtus ! Une consolation cependant, la fille du tailleur – la Petite Tailleuse – très belle mais inculte et qui saura faire trembler le coeur des garçons. D'autant que Luo (l'un des jeunes gens) pourra obtenir des livres cachés dans une valise par un autre jeune à rééduquer. Ô sacrilège ! Une raison valable pour aller dans le bureau de sécurité du village et recevoir l'interdiction de retourner avec ses parents. En effet, de tout temps la connaissance, l'éducation et surtout l'enseignement demeure un risque de révolte des masses et justifient alors par ces pouvoirs l'utilisation de l'autodafé.

Cependant, quel plaisir indicible pour nos amis, que cette valise qui contient de grands auteurs tels que Balzac, Flaubert, Gogol, Dickens…Aussitôt, Luo envisage de faire connaître à la jeune fille, l'univers des sentiments dévoilés par la lecture de ces romanciers ; des idées qui n'existent pas dans ce monde de paysans.

Mais le destin approche et au grand désarroi, des garçons, la Petite Tailleuse va surprendre nos amis, par sa décision. Sera-t-elle attiré par la lumière de la vie citadine ou bien préférera-t-elle demeurer auprès de son père ?

Il convient de préciser que Dai Sijie a subi et a été envoyé en rééducation dans le Sichuan entre 1971 et 1974. Donc un récit narratif, où l'attachement aux protagonistes s'avère malgré tout bien difficile ! L'on comprend bien que le peuple chinois a traversé une longue période, de déboires et de désillusions, et n'oublions pas aussi les « laogai » qui furent d'actualité encore en 2013. « Peste & Choléra » représente un récit de mémoire, voire un devoir de mémoire !

« L'éducation est l'arme la plus puissante que l'on puisse utiliser pour changer le monde - Nelson Mandela »

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Un livre qu'on prend rapidement pour lire un peu avant de se coucher et qu'on finit sans s'en rendre compte, c'est un livre qui vous a accroché. Un livre qui vous a vraiment pris par là où il fallait et qui ne vous a pas lâché. C'est ça, ce que j'appelle de la véritable littérature : ça vous prend et ça ne vous relâche plus. Et c'est ce genre de livre que j'ai lu ce soir-là, un livre qui m'a ... Comment dire?

Le roman est assez peu basé sur une intrigue dense, c'est plus un roman contemplatif. Ici, le style est largement en arrière de celui qu'on retrouve dans La joueuse de go, et la prose nettement plus lourde, avec même certains termes qui me paraissent inconvenant au vu de l'ouvrage (notamment quand la Petite Tailleuse parle vers la fin du livre). Bref, le style littéraire est moins bon, sur la forme et sur le ton.

Cela dit, le reste est simplement excellent, et j'ai dévoré cette histoire qui tourne autour des livres comme toutes les autres. En fait, il suffit qu'une histoire traite la littérature avec respect et avec tout ce qu'on lui doit, et je fonds. Ici, les jeunes découvrent la vie, s'ouvrent et s'initient au monde et à ses différents aspects au travers de livres qui vont leur donner une largesse d'esprit. Qu'ils n'avaient pas avant. Encore une fois, le pouvoir énorme que possèdent les livres est ici superbement mis en valeur et nous rappelle encore qu'une société qui interdit des livres, c'est une société qui ne veut pas vous permettre l'ouverture au monde. Une façon comme une autre d'abrutir les gens.

Le roman possède plusieurs nuances, notamment dans ce trio de protagonistes, mais également dans les figures secondaires qui changent, ces paysans simples de la campagne pour qui tout semble trop clair, ce meunier très brave et connaissant toutes les chansons, leur camarade opportuniste et rancunier, ce tailleur amateur d'histoire, ce chef de village autoritaire et dévoué au communisme mais en même temps amateur d'art ... Bref, une galerie de personnages tout en nuances mais bien réunis, et qui complète à merveille l'ensemble.

Au final, une bien belle histoire, traitant de littérature, d'ouverture au monde et de goût pour les livres. Des thèmes qui ne pouvaient que me passionner. Si la route prise est totalement différente de celle d'un Fahrenheit 451, le fond convainc quand même d'aimer les livres et de comprendre tout leur pouvoir, leur potentiel, ce qu'ils apportent aux hommes. Les personnages sont intéressants, l'histoire se teinte de nombreuses nuances, quelques passages humoristiques rajoutent un peu de gaieté à l'ensemble. C'est beau à lire, c'est puissant, et j'ai été touché. Cependant, je pense qu'on perd en force avec le style d'écriture qui n'est pas adapté selon moi. L'auteur n'est pas romancier, il faut le reconnaître, mais c'est un bel ouvrage tout de même. Je le recommande.
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Je n'ai pas été accroché par cet ouvrage au titre accrocheur et prometeur, et je m'attendais peut-être un peu trop à une "relation" autre, entre l'auteur français et la petite tailleuse chinoise.
Des personnages un peu trop faciles à cerner, parfois à la limite de la caricature.
Un ...moment de lecture, mais sans plus.

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