J'avais entendu parler de cet auteur,
Eric Simard, mais je ne savais rien à son sujet. Sur une étagère d'une librairie d'occasion, ce livre. Pourquoi pas… L'occasion, justement, fait le larron. Ce n'est peut-être pas le plus connu de ses livres, ni le meilleur, mais ce sera mon entrée en matière.
Une histoire étrange, qui commence comme beaucoup de livres pour enfants. Un enfant, des baleines, le Canada, beaucoup des lieux communs du rayon jeunes ados. Mais
Eric Simard en fait quelque chose de différent. Dans toute la première partie, on ne sait pas bien où il veut nous emmener, on oscille entre fantastique et réel, sans bien savoir sur quel pied danser. Puis l'histoire bascule. Quelques faiblesses d'écriture à ce moment-là, une émotion qui n'est pas très bien rendue
, mais il faut avoir le courage de parler de la mort accidentelle d'un enfant, qui plus est le personnage principal de l'histoire, puis parler de la douleur des parents.
Puis l'histoire prend un cours nouveau, tout en finesse, en poésie délicate. Acceptation, un peu fantastique encore, jouant habilement sur la fascination que les baleines exercent sur les enfants, mais sans tomber sur la redite d'autres romans jeunesse.
Au final, un livre qui m'a déroutée, mais qui ne m'a pas laissée insensible. Une bonne lecture pour des enfants d'un naturel contemplatif, mais il faut être prêt à accompagner cette lecture et les questions qu'elle pourrait susciter. C'est un mélange de sérénité et de tristesse qui continue à flotter dans l'air une fois le livre refermé, étrange pour l'adulte que je suis, déstabilisant (mais intéressant) pour un jeune ado rêveur…