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Il s'agit d'un roman noir qui se déroule dans la campagne française. L'histoire tourne autour de Jean, un jeune homme qui trouve du travail dans une ferme isolée dirigée par la veuve Couderc, une femme plus âgée. Au fil du temps, une relation ambiguë et passionnelle se développe entre les deux personnages principaux. Jean est un homme naïf et influençable, tandis que la veuve Couderc est une femme forte et dominatrice. Leur relation évolue progressivement vers une liaison amoureuse, mais les choses prennent une tournure tragique lorsque le neveu de Jean, un jeune voyou, arrive à la ferme. Les tensions montent, et un drame se produit, bouleversant la vie des protagonistes. le roman aborde des thèmes tels que la passion, la manipulation, la culpabilité et la violence. Il explore également les relations humaines complexes et la manière dont les circonstances peuvent changer les individus. "La veuve Couderc" est considéré comme l'un des romans les plus sombres et psychologiquement intenses de Simenon.
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Jean sort de prison et il compte revenir chez lui. En route, il croise la veuve couderc et accepte de travailler pour elle, de coucher avec elle. Simenon signe un thriller qui joue la carde de la psychologie et où le drame s'immisce pas à pas à cause de la jalousie de la belle-famille, le regard des voisins et une justice toujours prompte à croire coupable un repenti. L'effet boomerang ne se fait pas attendre. Comme toujours, le style de Simenon est alerte et la description des personnages mitonnée.
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À l'été 1934, un jeune inconnu arrive dans un village. Il se fait engager comme ouvrier dans la ferme de la veuve Couderc. Cette maîtresse-femme est en butte à une belle-famille haineuse, qui ne l'a jamais acceptée et souhaite récupérer la ferme. La veuve s'éprend silencieusement du jeune homme. Mais ce dernier noue une relation avec la jeune nièce de la veuve, déjà mère d'un enfant naturel. Il admire toutefois la détermination de la veuve, auprès de qui il se sent bien. Mais c'est un criminel nommé Jean Lavigne, évadé du bagne. La police est prévenue par la belle-famille de la veuve, qui saisit là l'occasion d'assouvir sa vengeance. La ferme est encerclée. Jean meurt sous les balles, de même que son éphémère patronne.
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Quel courage Tati a eu d'accueillir chez elle Jean, cet homme fraîchement sorti de prison. Elle lui a donné du travail, l'a aimé. Mais l'amour n'est hélàs pas la qualité de tous les membres de sa famille...
Ce que j'apprécie dans la littérature de Simenon, c'est sa passion pour les gestes quotidiens, les milieux simples : ouvriers, fermiers, éclusiers, bateliers, dans des maisons chauffées au poêle à bois, éclairée à la lampe à pétrole. le lecteur est moins suspendu au suspense qu'aux gestes familiers, au coeur ouvert des personnages.
J'ai lu ce livre en pensant à la grande Simone Signoret qui a incarné la veuve Couderc.
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Intime, sensible, inquiétant, quotidien, humain, sombre, triste, fatal. Puissant.
Avec un petit goût amer quand on referme le livre. Ce genre de goût qui ne nous a pas quitté, lorsqu'on repense à cette lecture, plusieurs années après.
Merci, Georges.
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On a tous vu le film....mais sans doute sommes moins nombreux à avoir lu le livre... c'était mon cas...j'avais oublié l'histoire pour être honnête et donc aucun souvenir de cette montée en tension progressive car on sent bien que cette histoire va mal finir...tout y est, les histoires de famille , le quotidien de la campagne et le rêve des cités, les tourments de personnages qui doivent coexister sans trop savoir pourquoi.
un beau livre écrit en 1940
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Jean, un ex-prisonnier, vient d'être embauché comme valet dans la ferme de la Veuve Couderc, surnommée Tati. Elle y vit avec son beau-père, sourd et lubrique.
Tati est une maîtresse femme. Veuve, séparé de son fils parti expier une bêtise au Bat d'Af, elle couche de temps en temps avec son beau-père pour le récompenser et garder la main-mise sur la ferme.
Dans cet environnement, Jean semble pourtant trouver le repos et la quiétude auxquels il aspire.
Les travaux de la ferme, les faveurs sexuelles accordées mécaniquement à Tati, lui conviennent. Mais son passé finit par le rattraper, tandis que la belle-famille de Tati manigance pour récupérer la propriété et que Jean est inéluctablement attiré par Félicie, une voisine fille-mère à qui Tati voue une haine féroce.

Ça se déroule dans le Cher, entre Saint-Amand-Montrond et Montluçon, près du Canal du Berry où passent encore des péniches, dans une ferme sur laquelle pèsent les rancoeurs familiales et la misère humaine. Pas de doute, en termes de milieux et d'atmosphère, les éléments "traditionnels" chers à Simenon sont là.

Et c'est tout le génie de cet écrivain d'arriver encore une fois, avec des ingrédients déjà connus, à livrer une histoire forte et originale en dressant des portraits d'une force peu commune.

Mais le plus étonnant dans ce roman, survient tandis que la fin inéluctable s'approche et que la personnalité de Jean, hanté par son passé, apparait au grand jour. Jean est prisonnier de la fatalité qui le guette depuis son adolescence. Son détachement, son asocialité, son refus de choisir, de s'engager, ne peuvent que le conduire au drame qui conclura une existence absurde. Il est de nulle part, sans consistance. A sa manière, il est aussi, "L'Etranger " de Camus (écrit d'ailleurs à la même période -1940, pour une sortie en 1942).

Un récit majeur de plus à l'actif de Simenon.

P.S.
Quelques points d'interrogation.
On a parfois le sentiment que Simenon introduit des pistes : le beau-père est-il vraiment sourd, qui est le père de l'enfant de Félicie ? sans toutefois les suivre.
Autre sujet d'étonnement, Simenon insiste au début du roman, sur deux aspects a priori contradictoires. En effet, Jean marche sur une route bordée d'arbres, à midi alors que le soleil est au zénith : la route est "coupée obliquement tous les dix mètres, par l'ombre d'un tronc d'arbre..." alors que "une ombre ridiculement ramassée, la sienne, glissait devant lui". Je ne suis pas spécialiste en "ombrologie", mais ça me semble curieux.
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Durant l'entre-guerres, un homme débarque dans un village de la France profonde. Il se fait engager comme ouvrier dans la ferme de la veuve Couderc. Cette femme est en butte à une belle-famille haineuse, qui ne l'a jamais acceptée et souhaite récupérer la ferme. La veuve s'éprend silencieusement de Jean. Ce dernier admire toutefois la détermination de la veuve, auprès de qui il se sent bien. Mais c'est un criminel, évadé du bagne. La police est prévenue par la belle-famille de la veuve, qui saisit là l'occasion d'assouvir sa vengeance. Encore une chronique dont Simenon est champion. Autant que le récit qu'il brosse avec talent, il décrit la psychologie des personnages avec efficacité. Un livre relativement court et agréable à lire, bien dans le genre de l'écrivain !
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« La veuve Couderc » est un grand roman, à la fois huis clos et drame campagnard dans lequel les personnages les personnages de Jean et de Tatie demeurent fascinants.

Outre la trame narrative réellement passionnante laissant continuellement planer l'ombre du péché et du crime, les descriptions de Simenon de la vie d'une ferme du Cher en 1940 sont absolument magnifiques.

Encore un chef d'oeuvre pour le prolifique génie belge et aucun étonnement donc à ce qu'Alain Delon et Simone Signoret aient incarné ses personnages à l'écran en 1971.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Georges Simenon était un bourreau de travail. 196 romans, 158 nouvelles sous son nom, et plusieurs autres centaines d'oeuvres, livres, nouvelles, articles sous 27 pseudos différents… Au total, 550 millions d'exemplaires tirés. Cet homme écrivait avec le corps, avec le temps. Il « ficelait » ses romans selon des calendriers de sept jours, de neuf jours... Ses livres sont ainsi, ils s'incarnent dans le temps, racontent des histoires de corps, et ce temps qui s'écoule trop vite ou au goutte à goutte meurtrit les gens. La Veuve Couderc, servie au cinéma par des acteurs de talent, est une quintessence d'émotions, de passions, de jalousie et d'envie physique. Posséder, être, avoir, devenir, l'action parfois se fige au fil de cette eau et de ces écluses, mais aussi de ces femmes si présentes chez Simenon, pour s'achever comme un trait du destin. Inéluctable, la vie en à peine plus de 200 pages.
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