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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nous sommes passager de ce bateau à vapeur qui distribue son fret le long des côtes de Norvège avec toutes les descriptions des paysages, des ports en escale, dans une mer tumultueuse, des écueils à éviter, une atmosphère parfois oppressante en pleines brumes. Seulement quelques passagers à bord, tous avec quelques mystères sur leur origine et le but de leur voyage. le voyage se complique quand l'un des passagers se retrouve assassiné. L'enquête nous décrit chaque personnage en détails, les liens unissant certains d'entre eux pour ajouter au mystère de l'enquête. Un bon classique surtout pour les descriptions de ce voyage en mer à bord d'un caboteur.
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le passager du Polarlys ne parait qu'en juin 1932,. Second roman "dur" de Georges Simenon, il est en fait le premier écrit puisqu'il est paru fin 1930 en feuilleton dans le quotidien L'Oeuvre sous le titre Un crime à bord.. Il marque aussi le changement de patronyme Georges Sim devient Georges Simenon !!!
Le Polarlys est un vapeur côtier qui assure régulièrement le transport des biens et des personnes de Hambourg à Kirkenes , longeant les côtes norvégiennes. En cette fin février peu de passagers montent à bord, mais le principal reste l'approvisionnement des villages côtiers , courrier, vivres, nouvelles indispensables à la survie des hommes.
Bientôt le Polarlys prend la mer, cinq passagers, trois se joignent au capitaine aux repas, un semble avoir disparu et le dernier s'enferme dans sa cabine ... Bientôt un mort et dans sa cabine les journaux français et un sordide fait divers à la une: une jeune femme Marie a été retrouvée morte dans un appartement à priori victime d'une overdose de Cakebon, une drogue très prisée dans les folles nuits de la Belle Epoque... le capitaine Petersen doit faire face: il lui faut à la fois découvrir le meurtrier, sans doute est il le même que celui de Marie Baron, et affronter une tempête impressionnante.
Et nous voilà, pauvre lecteur, embarqué sur ce vapeur, secoué, balloté , risquant à chaque instant le naufrage, et englué dans un huis-clos où chacun surveille l'autre, où la peur s'installe progressivement, où les comportements des uns et des autres se révèlent surprenants et révélateurs..
Georges Simenon est un auteur que j'apprécie particulièrement. reconnaissable entre tous par le rythme de ses phrases, la construction de ses romans, l'analyse pertinente des personnages et les décors où ils évoluent. N'est pas Georges Simenon qui veut , le reporter se cache toujours derrière l'écrivain. Pour preuve: ce voyage vers Kirkenes Simenon l'a effectué peu de temps auparavant..



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A bord du Polarlys, un navire marchand disposant de quelques cabines pour permettre le périple entre le port d'Hambourg et Kirkenes, localité de Norvège sur la Mer de Barents et de larges cales pour l'approvisionnement des villes et bourgades portuaires établies le long des fjords du pays du soleil de minuit, le capitaine Petersen est inquiet. Son instinct de vieux loup de mer ne le trompe pas... Il doit composer avec l'arrivée d'un jeune officier tout frais émoulu de l'Ecole Navale de Delfzijl qui se présente avec la gueule de bois, celle d'un nouveau soutier patibulaire qui sort de prison et quatre passagers parmi lesquels un industriel habitué de la traversée et familier du capitaine, une jeune femme excentrique et nerveuse et deux hommes. Très vite, l'un des deux hommes disparait de telle sorte qu'aucune fouille minutieuse du bateau ne permet pas de le retrouver. Quand un conseiller de police allemand de Hambourg monte à bord après avoir emprunté le canot du pilote pour rejoindre en toute hâte et le plus discrètement possible le Polarlys, l'inquiétude de Petersen s'intensifie. Avec raison puisque la traversée prend un tour macabre quand on découvre le cadavre du policier sauvagement assassiné dans sa cabine. Pas de doute, il y a un tueur à bord du vapeur côtier et les suspects sont nombreux. Qui a tué le conseiller de police qui semblait enquêter sur un meurtre commis quelques jours plus tôt à Paris ? Et quels sont les liens entre les différents protagonistes de l'affaire, passagers et nouveaux membres d'équipage ?
Simenon a écrit "le passager du Polarlys" au tout début des années 30. Pour la seule année 1931, l'auteur belge a publié une douzaine de romans dont le personnage principal est Maigret. Publié un an plus tard, ce roman maritime est le premier policier dont le héros n'est pas le fameux commissaire parisien. Il fait partie de ceux que l'auteur lui-même nommera ces "romans durs".
Comme dans de très nombreuses oeuvres de l'auteur belge le plus publié au monde, "le passager du Polarlys" est un roman d'ambiance, d'atmosphère, plus qu'un roman d'action. Simenon sait à merveille décrire les états d'esprit et les psychologies et caractères de ses personnages dans des portraits physiques extrêmement parlants et les descriptions précises et détaillées de la vie à bord et des difficultés de navigation le long des fjords nordiques dans les brumes épaisses durant les années 30 sentent le vécu puisque l'auteur a entrepris cette traversée lors de l'hiver 1929-1930. D'ailleurs j'ai moi-même enfilé un gros pull de laine irlandais pour affronter le froid polaire lors de certains chapitres et je suis rester bien à l'abri de la passerelle pour éviter les paquets d'eau glacés et les embruns projetés par la tempête sur la fin du récit.
Dernier clin d'oeil, Simenon fait référence à l'Ecole Navale de Delfzijl d'où sort le troisième officier Cornélius Vriens. C'est dans cette ville qu'il situe l'action de son roman "Un crime en Hollande" et que l'on trouve la statue du Commissaire Maigret due à l'artiste Pieter d'Hont.
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Pas de Jules Maigret ici. C'est le capitaine Petersen, qui gère son navire , ses marins, et ses passagers, qui va mener l'enquête au milieu de la tempête. Un meurtre, une disparition, des vols, un huis clos prenant au milieu de la tempête.

Georges Simenon donne une nouvelle fois un échantillon de son extraordinaire talent. Il sait magnifiquement décrire une atmosphère, la psychologie des êtres et la difficulté des rapports humains. Au milieu de la tempête, j'ai eu l'impression de subir la houle du navire, et de ressentir l'atmosphère lourde et pesante qui régnait sur le bateau.

Il n'y a pas de temps mort, le rythme va crescendo pour se calmer en même temps que les vents tempétueux. L'écriture n'a pas vieilli et reste étonnamment actuelle. Un véritable petit bijou.
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Le Polarlys est un bateau qui fait la navette entre Hambourg et le nord des côtes norvégiennes. A bord, du fret et quelques passagers. Et cette fois, la traversée va réserver bien des surprises au capitaine, qui va devoir jouer le rôle d'enquêteur.

Un passager embarque, puis reste introuvable. Un homme se faisant passer pour un conseiller de police monte a bord pour le reste du trajet, mais est très vite assassiné dans sa cabine. de l'argent disparait, un lapon est blessé, de la morphine se volatilise..."C'est une maladie qui s'attaque aux bateaux sur toutes les mers du globe, et dont les causes appartiennent au grand domaine inconnu qu'on appelle le Hasard". le mauvais oeil...

Ce roman n'est pas un Maigret, mais l'atmosphère " à la Simenon" est bien là, lourde à souhait entre les passagers, dans un huis clos représenté par le bateau en mer. Un roman sur le caractère et la psychologie des hommes, quand ils sont poussés à bout.
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J'ai trouvé l'intrigue et son dénouement un petit peu tirés par les cheveux . Je mets cette faiblesse sur le compte de la jeunesse du roman (il s'agit d'un des premiers romans de Simenon hors Maigret).
Simenon est très fort pour décrire les scènes mystérieuses de brumes maritimes, de bateaux dans la nuit, de silhouettes furtives dans des coursives, d'une angoisse poisseuse. Aussi, le portrait des personnages est éblouissant ! (Katia Storm !) C'est tout cela qui rend ce livre plaisant à lire: ses qualités puremement littéraire - une véritable classe de maître.
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J'ai été attiré par la couverture de la bande dessinée, le passager du Polarlys, repensée pour l'occasion par José-Louis Bocquet et Christian Cailleaux. Bien sûr, il s'agit d'une adaptation d'un des romans durs de Georges Simenon, la première d'ailleurs. Comme je suis en ce moment dans les classiques des enquêtes policières, cela indique le temps pour moi de lire un des plus grands maîtres du genre.
Pas de Maigret ici, mais une ambiance froide, particulièrement réussi, sur un bateau qui part d'Hambourg et qui arrivera « cahin-caha » jusqu'au port d'Honningsvaag, en Norvège.
le Polarlys est un personnage à lui tout seul qui subit les humeurs du personnel à bord, ou, du peu de ses clients. Il remuera au fil des tempêtes, et, sera calme qu'une fois que l'on sera enfin le coupable du meurtre horrible à bord. Hommage également au Capitaine Petersen qui essaiera de garder le cap, et, sa dignité. Il est partout à la fois, nous voyons sans interruption à travers ses yeux.
Au final, le coupable ne m'a pas tant fait plaisir une fois la supercherie découverte, c'est surtout cette atmosphère pesante, les pensées du Capitaine, qui m'ont bercé tout le long, entre ses fameux cauchemars, comme de ses plus profonds désirs.
Un livre à poser à côté de celui de Jack Kerouac, l'océan est mon frère.
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Simenon continue ses narrations maritimes en nous embarquant cette fois sur un bateau norvégienne à la fois navire de fret et navire de croisière pour quelques passagers.
À la différence du Maigret que j'ai lu précédemment, au lieu de raconter l'histoire d'un bâtiment à quai, nous embarquons à son bord. Dès le début -et là on rejoint le Maigret du « rendez-vous des Terre-Neuvas » - le capitaine, Petersen sent « le mauvais oeil ». Et de fait, puisque « le mauvais oeil exige la série », c'est en effet une série de bizarreries qui vont s'abattre sur le bateau. D'abord, il va voguer dans un brouillard épais et essuyer une tempête. le troisième officier n'a pas encore le pied marin, un passager mystérieux n'est jamais vu à bord semble avoir plongé et s'être noyé à quai mais on ne retrouve pas son corps et c'est d'autant lus fâcheux car le meurtre d'un conseiller de police est commis à bord. Enquêtait-il sur la mort d'une jeune fille entraînée dans une nuit parisienne branchée avec drogues dures à l'appui comme le prouve le journal fraçais retrouvé dans sa cabine ? Doit-on faire confiance à ce soutier de remplacement, à la vénéneuse Katia Storm (Tempête !), femme fatale et seule dame du bord et qui est cet étrange ingénieur de Mannheim qui fait sa culture physique tous les matins et arbore d'épaisses lunettes ?
Simenon a ses ingrédients. Il a beau avoir abandonné Maigret, il revient toujours à l'enquête de police même si ce n'est pas le célèbre commissaire qui la mène. de même, il semble, au début de ses « romans durs », attiré par la mer, les pêcheurs, les marins, les mystères d'une navigation. le style semble s'affiner ici par rapport au premier roman dur mais je trouve l'intrigue un peu tirée par les cheveux même si l'ambiance Simenon est là.
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Un meurtre commis à bord d'un express côtier norvégien, oblige un policier à embarquer pour le reste de sa croisière. Nous sommes en 1932, et les côtes norvégiennes ne doivent leur ravitaillement qu'à ces liaisons maritimes. Simenon s'amuse, joue avec l'atmosphère polaire et sa galerie de personnages typiques de l'entre deux guerres. On regrette juste que l'ensemble soit un peu succinct.
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C'est dans une ambiance brumeuse, à l'approche de l'Arctique, que nous emmène Simenon.
Un passager monte à bord et disparaît. ."C'est une maladie qui s'attaque aux bateaux sur toutes les mers du globe, et dont les causes appartiennent au grand domaine inconnu qu'on appelle le Hasard". ou le mauvais oeil...
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