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EAN : 9782205074567
200 pages
Dargaud (28/08/2015)
3.14/5   7 notes
Résumé :
Avec La Ligue des capitalistes extraordinaires, Benoist Simmat et Vincent Caut imaginent un manuel présentant les plus grands entrepreneurs qui s'adresse à tous. Depuis deux siècles, ils n'ont qu'une idée en tête : accumuler de l'argent pour imposer leurs propres règles. Voici les 50 « plus grands patrons », ces capitalistes extraordinaires qui ont eu une influence déterminante sur l'économie. Ils partagent un point commun : leur volonté de surfer sur le haut de la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
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Cet ouvrage paru en 2015 apparaît classé dans les bandes dessinées : en fait il s'agit de textes, chacun consacrés à un capitaliste différent, accompagnés d'un ou deux gags en bande dessinée, avec une répartition d'environ 80% texte, 20% BD. Il a été réalisé par Benoist Simmat, journaliste économique et essayiste, et par Vincent Caut bédéiste. Ils passent en revue trente-neuf capitalistes remarquables, répartis en trois grands chapitres : la première révolution industrielle (XIXe siècle avec onze capitalistes), la deuxième (XXe siècle, avec quatorze capitalistes), la troisième (XXIe siècle, avec quatorze capitalistes). Chaque chapitre s'ouvre avec une introduction : le temps des pépères fondateurs pour le XIXe siècle, les contremaîtres du monde pour le XXe, les winners de l'e-économie pour le XXIe. L'ouvrage débute avec une introduction de quatre pages : les grands capitalistes naquirent ici… Il se termine avec une conclusion de deux pages, un glossaire de six pages, un index de deux pages, et une page de remerciements.

Les grands capitalistes naquirent ici… dans les années 1770, il existait à Birmingham, grande cité fourmillante du centre du Royaume Uni de Grande Bretagne, un club de gentlemen pour le moins extraordinaires. Cette organisation réunissait parmi les plus brillants intellectuels de l'époque et se faisait appeler Lunar Society, le club de la Lune. Une dénomination choisie par ses membres parce qu'ils avaient l'habitude de se rencontrer les nuits de pleine lune afin de retrouver plus facilement leur chemin de retour dans l'obscurité. Parmi eux : James Watt, Erasmus Darwin, Adam Smith, Benjamin Franklin, Joseph Black, John Wilkinson, John Roebuck, etc. Et d'autres : les pionniers du capitalisme moderne.

Richard Arkwright (1732-1792) – Cet artisan touche-à-tout a imposé au forceps la première usine automatisée au monde. 100% bio : barbier de profession, on ne saura jamais si Arkwright inventa réellement l'usine, ou s'il déroba le concept à un concurrent. Mais il organisa une première production de masse basée sur la division du travail, chère au philosophe Adam Smith. Obsédé par l'expansion de son invention, il couvrit l'Angleterre et jusqu'à l'Écosse de ses satanés manufactures automatiques où 30.000 employés trimaient pour la gloire du roi. Un lettré voyageur trouva que sir Richard Arkwright, fait chevalier par Buckingham, avait quelque peu gâché le paysage de l'Angleterre. Et sa propre santé, indubitablement : comme le raconta l'un de ses amis d'enfance ecclésiastique, Arkwright devint une caricature de patron surmené obsédé par la cadence de ses affaires et de ses comptes. le diable d'homme avait aussi inventé le dirigeant surbooké ! Cet industriel anglais est considéré comme le père de l'usine moderne. Il est resté dans les livres d'histoire (essentiellement anglo-saxons) pour avoir été le premier à organiser en un lieu donné la supériorité de la machine sur l'artisan.

Il s'agit du deuxième ouvrage de ces deux auteurs, après La ligue des économistes extraordinaires. Smith, Marx, Keynes et tous les autres en BD (2014). le titre évoque la Ligue des Gentlemen Extraordinaires, d'Alan Moore & Kevin O'Neill, juste pour l'allure, et pour ce club de la Lune. Chaque entrée est structurée de la même manière : le nom du capitaliste extraordinaire avec ses dates de naissance et de mort, un court sous-titre pour le qualifier (Par exemple : le patron de mystificateurs pour PT Barnum), deux lignes pour mettre en exergue son innovation (par exemple pour Mark Zuckerberg : Son internationale des brèves de comptoir digitales a étonnamment créé un nouveau secteur d'activité), un article en trois parties (100% bio, L'empire du pire, Son héritage narcissique, merci !). S'y trouvent également une date clé en fin d'article (par exemple pour Rupert Murdoch : 2007, rachète pour 5 milliards de dollars le Wall Street Journal), éventuellement un encadré en grisé sur une anecdote révélatrice ou surprenante, et en fonction des capitalistes, une ou plusieurs bandes dessinées, d'une page, une partie de page, ou juste un strip. Comme les exemples ci-dessus l'indiquent, la tonalité de la rédaction comporte une fibre moqueuse ou insolente. Les bandes dessinées s'inscrivent également dans un registre comique, faisant la part belle à la dérision, à partir d'une anecdote ou d'un trait de caractère réel ou supposé, ces capitalistes pouvant se montrer mesquins, capricieux, infantiles, colériques, ou bien sûr mégalomanes. Ces gags font office de respiration illustrée plaisante, sans avoir la prétention d'être révélatrices ou pénétrantes.

La première partie expose la genèse et la nature de la première révolution industrielle avec la première usine à grande échelle, le déploiement de la machine à vapeur dans différents secteurs de production, la fabrication à grande échelle de la poudre à canon, la création de la première banque d'affaires, l'essor des chemins de fer, la création des voyages organisés, la naissance de l'industrie de l'armement, les premiers grands magasins avec des prix fixes et non plus à la tête des clients, l'utilisation de l'acier et l'apparition du métier d'affairiste à une ampleur jusqu'alors inconnue. le lecteur relève une entrée qui sort de l'ordinaire, celle consacrée à Phineas Taylor Barnum (1810-1895) : ce forain surdoué fit de son nom la première marque de l'entertainment américain. Au cours de cette première partie, au travers de sa sélection, l'ouvrage fait apparaître les grandes inventions qui ont modelé l'évolution de l'organisation professionnelle, ainsi que les méthodes utilisées. Fatalement, le lecteur finit par se demander pourquoi eux. Il commence par se dire que pour tous les capitalistes que les auteurs lui présentent et qui ont réussi, il y a dû y en avoir dix fois plus qui ont échoué, voire, cent ou mille fois plus. Puis il remarque que certains étaient issus de familles aisés, et qu'ils ont su faire fructifier la fortune héritée, ce qui n'est déjà pas donné à tout le monde. Mais il reste un point commun à tous : à l'ère de l'industrialisation et du commerce généralisé, les riches s'enrichissent par le travail de la main d'oeuvre abondante, rémunérée au plus bas, et sans couverture sociale, sans oublier le travail des enfants.

Le lecteur passe alors à la deuxième révolution industrielle avec les aciéries, la fabrication d'automobiles, les puits de pétrole, l'électrification, la métallurgie, les chaînes d'assemblage, l'aviation… et d'autres secteurs d'activité émergeants comme les produits de beauté, la mode, les meubles à monter, le luxe et le divertissement. À nouveau, ces capitalistes ne décrochent pas de prix de morale ou de reconnaissance pour leurs employés. Un petit exemple très élégant : Gabrielle Chanel surnommée Coco. Elle tente de se réapproprier la marque de parfum N° 5, en profitant de l'exil contraint de ses anciens associés juifs, les Wertheimer, à l'aube de la seconde guerre mondiale. Arguant leur fuite aux États-Unis, elle réclame aux autorités allemandes la propriété du précieux label. Très chic ! Elle ignore que la famille Wertheimer avait anticipé les lois d'aryanisation et transmis ses parts majoritaires à un homme de paille, qui leur restituera à la propriété de l'entreprise à la Libération. Mais, bon, les affaires sont les affaires : les Wertheimer réembauchent Coco dans les années 1950 pour raviver la marque, en dictant leurs conditions quand même. Les autres chapitres valent également tous la lecture, d'Henry Ford et ses chaînes de montage à Bernard Arnault et la rentabilité insolente du luxe, en passant par le marchand de rêves Walt Disney.

L'ouvrage passe au XXIe siècle avec l'avènement de l'informatique et des produits haute technologie (IBM, Sony, Samsung), la création des jeux informatiques, la course au système d'exploitation entre Apple et Microsoft, et la toile mondiale avec Google, Facebook, Paypal, Alibaba, sans oublier la téléphonie mobile. D'anciens empires réussissent leur reconversion : d'autres semblent surgir de nulle part. des fortunes personnelles de plusieurs dizaines de milliards de dollars se bâtissent en vingt, quinze voire dix ans. Les personnalités de ces capitalistes conservent tout leur potentiel polémique. Les employés sont incités à baisser les yeux en présence du grand patron Lee Kun-hee, responsable du conglomérat géant Samsung. L'entreprise Apple parvient à faire revenir Steve Jobs après l'avoir éjecté, en achetant quatre cents millions de dollars la société NeXT et son logiciel développé par Jobs, logiciel qui ne sera jamais utilisé. le lecteur sourit devant la tournure des présentations saupoudrées de dérision et de moqueries envers ces capitalistes, mais sans jamais diminuer leur réussite, en mettant en lumière leurs innovations et en quoi le capitalisme a évolué avec leur façon de faire.

Ce n'est donc pas une bande dessinée, mais le portrait amusé de trente-neuf entrepreneurs hors du commun, en provenance des trois derniers siècles. Ces individus ont exploré de nouveaux territoires industriels et bâtit des empires financiers. Quelles que soient les convictions politiques du lecteur, les réalisations de ces capitalistes extraordinaires forcent son admiration. Les petites piques en coin bien dosées évitent le systématisme, et s'avèrent d'autant plus efficaces pour que le lecteur garde à l'esprit qu'il s'agissait d'êtres humains imparfaits, et que la réussite capitaliste ne peut prendre une dimension gigantesque que par le travail de milliers d'employés anonymes dont la rémunération n'est jamais à la hauteur des bénéfices de leur employeur. Les gags sont en phase avec ce ton dédramatisé, mais pas aveugle aux réalités économiques.
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Après "La Ligue des Economistes extraordinaires", le tandem Simmat-Caut signe un nouvel ouvrage, consacré cette fois ci, aux capitalistes.

Attention, n'espérez pas trouver avec ce livre, un essai à la hauteur du formidable "Economix : la première histoire de l'économie en BD" qui reste un modèle du genre. Ici, l'ambition des auteurs est beaucoup plus modeste.

Ils nous présentent sur environ 190 pages (plus un index et un glossaire), la vie et l'oeuvre des "grands" capitalistes des derniers siècles. Bien documenté, ce livre ne se prend pas exagérément au sérieux et se lit avec beaucoup de plaisir.

On y retrouve pèle-mêle, des vrais entrepreneurs, des industriels inventeurs (Eiffel, Edison...), des visionnaires brillants (Walt Disney, Boulton, Barnum, Boucicaut, Jobs...), des aventuriers-businessmen (Vanderbilt, Gould, Branson...), des acrobates mégalo (JM Messier, Chanel, Hughes...), bref, des cyniques, des ambitieux, des arrogants, immoraux, maniaques, hystériques, arrivistes...qui ont à un moment où un autre, infléchi le cours de l'économie.

Simmat a rédigé pour une quarantaine d'entre eux, un encart composé :
- d'une courte biographie ("100% bio"),
- d'un exposé de leur réussite (" L'Empire du pire"),
- de leur héritage ("Son héritage narcissique, merci"),
Chaque fiche pleine d'humour, s'accompagne des dessins (très drôles eux aussi, comme par exemple, ceux consacrés à Citroën ou Disney), de Vincent Caut.

Les 40 personnages sont regroupés en 3 chapitres :
- Première révolution industrielle XIXe,
- Deuxième révolution industrielle XXe,
- Troisième révolution industrielle XXIe.

On pourra toujours s'interroger sur les inévitables absents (Siemens, Agnelli, Schneider...voire Jeff Bezos, le créateur d'Amazon juste cité 2 fois au détour d'un chapitre) ou sur la pertinence d'inclure des personnages tels que Branson, Roddick, Messier ou Arnault au milieu d'inventeurs qui ont transformé le monde, pour le pire ou le meilleur.

Mais le choix retenu est quand même globalement cohérent et traduit assez bien comment ces gens souvent hors du commun ont pu réussir à entraîner nos sociétés, toujours plus loin, mais aussi toujours plus près du gouffre, en alimentant une machine folle que l'on sait devoir arrêter et qu'on continue pourtant à alimenter.
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Ce livre présente les biographies, non officielles, de personnages qui ont fait l'histoire à leur manière du 18ème siècle à nos jours : grands patrons, capitalistes férus d'argent, inventeurs, génies des temps modernes...
L'auteur présente comment ils sont arrivés à faire fortune soit au détriment des autres, soit en flairant la bonne affaire, soit en profitant du cadre législatif ou économique. L'auteur est assez critique envers ces gens qui ont réussi (il faut le reconnaître que certains ne sont pas de saintes personnes). Il faut reconnaître que le capitalisme n'est pas à la base du partage de la richesse.
Les petites BD qui accompagnent les biographies sont assez caustiques d'ailleurs et exagèrent le trait (encore que ?!) des Steeve Jobs, Bill Gates, Gustave Eiffel, Walt Disney, Thomas Edison et compagnie...
On en apprendra plus sur le caractère de ces personnages et peu sur leur apport au monde à travers leurs inventions car le but de l'auteur est plutôt de dénoncer le capitalisme sauvage et le cynisme de certains d'entre eux.
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Bof!
Superficiel, blagues pas extraordinaires voire franchement limites. J'ai, au final, pas bien saisi l'intérêt de ce livre.
Je prévoyais de poursuivre ma lectue par La ligue des Economistes extraordinaires, franchement maintenant j'hésite. Je préfère mille fois Economix.
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critiques presse (1)
Sceneario
16 septembre 2015
Un très sympathique outil didactique pour mieux appréhender le monde qui nous entoure et ces forces de l'ombre qui se remplissent les poches...
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Thanksgiving 1996. Apple qui cherche un énième système d’exploitation a engagé des négociations secrètes pour racheter la société NeXT et son logiciel développé par un certain… Steve Jobs. Plusieurs concurrents avaient présenté d’autres solutions, dont Microsoft avec son Windows NT. Quand Bill Gates apprend que l’ancien fondateur d’Apple va emporter la mise, il passe un savon au patron de la Pomme de l’époque, comme le raconte Walter Isaacson, biographe de Steve Jobs : Steve n’a rien sous le capot […]. Je connais la technologie de son système […] jamais tu ne pourras la faire tourner sur tes machines. Steve ne connaît rien à la technique. C’est juste un super VRP. Comment avez-vous pu prendre une décision aussi stupide ? C’est une bille en informatique et 99% de ce qu’il dit est complètement faux. Comment avez-vous pu acheter cette merde ? – Ce qui prouve que Gates pouvait avoir un langage aussi fleuri que celui de son éternel rival. Ironie de l’histoire : le logiciel NeXT ne sera effectivement jamais utilisé par Apple. En revanche, Jobs allait retourner chez Apple par cette petite porte pour redevenir P-DG. Gates avait compris l’impensable : les dirigeants d’Apple avaient déboursé 400 millions de dollars – pris de NeXT – pour, en réalité, se payer… le retour de l’idole Jobs.
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Hélas doté d’une imagination pour le moins débordante, le grand patron Boucicaut incarnera aussi le premier stéréotype de dirigeant intransigeant, paternaliste, et à la cervelle fourrée d’une idéologie quasi religieuse à l’endroit de l’entreprise. Au Bon Marché, es objectifs de vente sont imposés à tous les employés et connaîtront une triste longévité dans le secteur tertiaire de la France d’après-guerre. Une phalange d’inspecteurs harcèle les employés dont bien peu pourront profiter de la caisse de retraite imaginée par le patron pour récompenser ses meilleurs éléments – valable uniquement après vingt années de bons et loyaux services. Ce n’est sans doute pas un hasard si les concurrents du Bon Marché, Les Printemps et autres Samaritaine, émergeant à la fin du siècle, ont été créés par d’anciens employés d’Aristide Boucicaut. Ce dernier avait aussi inventé le harcèlement au travail !
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P.T Barnum (1810-1891) – En 1869, au Pays de Galle, une nouvelle sensationnelle se répand : un géant fossilisé aurait été découvert par des ouvriers agricoles dans une carrière. Barnum envoie immédiatement ses agents sur place pour négocier la relique. Il la veut pour son public ! Devant le refus de ses découvreurs anglais, Le forain fait immédiatement tailler dans la pierre sa propre version du géant de Cardiff, et la présente à New York comme la version originale. Inutile de dire que la foule des New-Yorkais s’est précipitée pour l’admirer. D’autant qu’il racontait que le vrai fossile resté aux îles britanniques était une copie !
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La face noire de la redoutable Coco se dévoila lorsque cette dernière tenta de se réapproprier la marque de parfum N° 5 profitant de l’exil contraint de ses anciens associés juifs, les Wertheimer. Arguant leur fuite aux États-Unis, elle réclama aux autorités allemandes la propriété du précieux label. Très chic ! Elle ignore que la famille Wertheimer avait anticipé les lois d’aryanisation et trans mis ses parts majoritaires à un homme de paille, qui leur restituera à la propriété de l’entreprise à la Libération. Les Wertheimer, aussi secrets qu’efficaces en affaires depuis un siècle, n’allaient pas s’en laisser compter par Mademoiselle qu’ils allaient toutefois à nouveau soutenir dans les années 1950. Prix à payer : la constitution de l’actuelle firme Chanel, réunissant parfums et haute couture, une multinationale du luxé gérée depuis New York et qui n’aura jamais été cotée en Bourse. Aujourd’hui, les Wertheimer, Alain et Gérard, restent les super-milliardaires les plus secrets en France – en 2014, le magazine Challenges a estimé leur fortune à 14,5 milliards d’euros. Tout cela grâce aux errements d’une Gabrielle Chanel qu’ils remercient encore.
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Dans le chaos de ces Lumières parfois sombres, on ne saura jamais si Arkwright inventa réellement l’usine, ou s’il déroba le concept à un concurrent, une pratique plus que répandue en ces temps de brigandage intellectuel. Le royaume anglais en fit malgré tout un Sir ; et sa légende est parvenue jusqu’aux oreilles des écoliers britanniques. Un exploit, véritablement, pour ce treizième rejeton d’une famille de tailleurs qui ne mis jamais un pied à l’école et dont l’éducation se limita à l’enseignement délivré sur un coin de table par une cousine. […] Obsédé par l’expansion de son invention, il couvrit l’Angleterre et jusqu’à l’Écosse de ses satanés manufactures automatiques où 30.000 employés trimaient pour la gloire du roi. Un lettré voyageur trouva que sir Richard Arkwright, fait chevalier par Buckingham, avait quelque peu gâché le paysage de l’Angleterre. Et sa propre santé, indubitablement : comme le raconta l’un de ses amis d’enfance ecclésiastique, Arkwright devint une caricature de patron surmené obsédé par la cadence de ses affaires et de ses comptes. Le diable d’homme avait aussi inventé le dirigeant surbooké !
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Dans le 152e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente La sage-femme du roi, album que l'on doit au scénario d'Adeline Laffitte, au dessin d'Hervé Duphot et c'est édité chez Delcourt dans la collection Mirages. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l’album Deviens quelqu’un ! Que l’on doit à Daniel Blancou et aux éditions Sarbacane - La sortie de l’album Dehors ! que l’on doit au scénario de Ludovic Piétu, au dessin de Jika et c’est sorti aux éditions Rouquemoute - La sortie du cinquième tome de la série Stern que l’on doit au scénario de Frédéric Maffre, au dessin de son frère Julien Maffre, un cinquième tome baptisé Une simple formalité qu’édite la maison Dargaud - La sortie de l’album L’animateur que l’on doit à Juanungo et aux éditions Delcourt dans la collection Shampooing - La sortie de L’incroyable histoire de la bière que l’on doit au scénario de Benoist Simmat, au dessin de Lucas Landais et c’est sortie aux Arènes BD - La sortie de l’intégrale de War ans dreams que l’on doit au scénario conjoint de Maryse et Jean-François Charles dont ce dernier en signe aussi le dessin, une intégrale sortie chez Casterman.
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