En avril 1917, en pleine offensive nivelle, le soldat Darmuz prend la poudre d'escampette. le déserteur connait la sanction, le peloton d'exécution , 12 balles dans la peau
ce qu'il veut à tout prix éviter...
Le mieux serait de dégoter une planque pénarde en attendant la fin de la guerre, ça tombe bien , en pleine débandade,
il croise et ratiboise le colonel Belleboise, du 5e Hussard égaré en pleine forêt, prend son identité et se rend au major colonel von Keirmerwald
responsable de la forteresse imprenable d'Anrupt qui l' accueille à bras ouvert.
Le faux officier français est reçu à sa table festive bien mieux qu'un simple trouffion mais la mascarade n'échappe pas au sergent Marlotte,
un ancien gendarme, fait prisonnier, qui le reconnaît et le fait chanter....
Pierre Siniac écrit son petit mais trépidant Voyage au bout de la nuit
avec le déserteur Darmuz, un ancien apache, un anarchiste
qui n'en a rien à battre de cette tuerie dans laquelle on l'a fourré.
Le petit bellevillois a en horreur les donneurs d'ordre, les gradés, les gendarmes, les Ulhans avec qui il va avoir plus que maille à partir...
Autant dire que je me suis régalé
et ai soupé des vacheries à toutes les pages.
Le fil barbelé de l'histoire est plus que tranchant
C'est du
Siniac à 100 pour cent
Une forte dose de rocambolesque arrosé
de personnages au vitriol qui vont déguster
pour son plus grand plaisir et le mien...
J'ai une petite préférence pour le fantastique chef des Ulhans,
le genre Eric von Stroheim affublé de l'attirail complet , monocle, minerve et le corset , un brin sadique et maçon du dimanche à ses heures....
Darmuz, Badarmu, même combat...
Ras le casque, un
Siniac qui en a...sous le chapeau!